L’année 2017 tire à sa fin, mais il reste encore quelques beaux pestacles à nous mettre sous la dent! Nos diffuseurs vont d’ailleurs être fort occupés pendant le temps des Fêtes, aucune raison de vous ennuyer, donc, entre deux partys!
Voici notre sélection de spectacles à voir pendant cette période plus que festive :
Gab Paquet (+ Miss Sassoeur et les Sassys) – Le Cercle, 14 décembre
On vient de le nommer artiste de l’année à ecoutedonc.ca, c’est pas pour rien! Gab Paquet, c’est du bonbon pour les yeux et les oreilles. Le flamboyant chanteur de charme vous convaincra par sa fougue, ses déhanchements et son regard craquant. Préparez-vous à voir un shag divin sous les paillettes de Gab Paquet!
Quant à la première partie, Miss Sassoeur et les Sassys, vous serez séduits par le gospel de ruelle proposé par la formation qui a mérité le prix du jury (ainsi que le prix ecoutedonc.ca) du dernier Cabaret Festif! de la relève!
Gabrielle Shonk – Grand Théâtre de Québec, 14 décembre
L’auteure-compositrice-interprète Gabrielle Shonk a lancé cet automne un premier album qui a été très bien reçu par la critique. Ses chansons folk-pop bourrées de soul sauront en attendrir plus d’un. Pour sa rentrée québécoise, Shonk se paie le Grand Théâtre! Pari risqué? En fait, au moment d’écrire ces lignes, il ne restait plus que quelques billets qu’on vous invite à saisir sans tarder!
Anthony Roussel – Librairie St-Jean-Baptiste, 14 décembre
Juste pour nous compliquer la tâche davantage, un autre beau petit show qu’on aimerait bien voir (et vous proposer), c’est celui que présentera Anthony Roussel dans l’intimité de la Librairie Saint-Jean-Baptiste. Son plus récent album, La gymnastique de l’amour, a fait tourner quelques têtes avec ses mélodies accrocheuses et pas mal atmosphériques. À surveiller!
Koriass X KNLO – La Source de La Martinière, 16 décembre
Pour conclure le cycle Love Suprême en beauté, Koriass présentera un concert à La Source de La Martinière. Dernière occasion de voir le rap théâtral du jeune homme avant un petit bout! De son côté, le Bas-Canadien KNLO devrait nous faire groover en masse! Si vous connaissez la petite salle limouloise, vous savez que le plafond risque de se retrouver dans le parc voisin!
Solids (+ Los et Mundy’s Bay) – L’Anti Bar et Spectacles, 26 décembre
Vous avez besoin de quelque chose qui rocke pour faire passer le ragoût de patte de votre grande-tante Louise (ou le cari au tofu de votre oncle Bastien-Olivier)? Le Boxing Day a été difficile? La solution à tous vos maux : la formation rock Solids qui investira L’Anti pour nous inviter à hocher joyeusement la tête!
La Caravane des fêtes IV : La messe de minuit – La Nef, 27 décembre
Y’avait des restants de ragoût de patte ou de cari au tofu dans le frigo? Vous avez encore besoin d’énergie? Eh ben les gars de Caravane vous ont monté un autre show juste pour célébrer le temps des Fêtes (ou Noël, pour ne pas déplaire à certains). Et pour qu’on se sente encore plus à la messe de minuit, ça va se passer à La Nef! On nous promet tout un party! Et les deux groupes invités, Harfang et Mort Rose, ne sont pas à dénigrer non plus, oh que non! D’un côté, une pop atmosphérique accrocheuse, de l’autre un petit rock and roll sympathique qui donne le goût de danser. Plus le temps passe, plus on a hâte!
Orloge Simard (+ Pass) – Impérial Bell, 29 décembre
Un autre truc qui commence à devenir une tradition, c’est la beuverie le show de fin d’année d’Orloge Simard. Ne me demandez pas pourquoi, le monde vire fou en la présence du philosophe baieriverain et de son band de musiciens déchaînés. Mais cette folie provoquée par l’aucuncadrisme (la philosophie d’Orloge) est contagieuse et il y a fort à parier que ça ne sera pas une soirée facile à l’Impérial pour les plus doux!
Mais c’est parfait pour se préparer à monter au Lac Saint-Jean fêter le Jour de l’An!
Pour rien au monde je n’aurais manqué ce rendez-vous avec Hein Cooper, qui ne reviendra pas avant au moins un an puisqu’il retourne vivre en Angleterre pour enregistrer son deuxième album.
C’est donc après une heure et quart de route, de Trois-Rivières vers Québec, que la belle Pomme s’est présentée devant moi sur la scène de l’Anti Bar & Spectacles. Je l’ai connue avec la pièce Rusty, qu’elle a reprise avec l’auteur original, nul autre que Hein Cooper lui-même, et qu’ils ont jouée ensemble vers la fin du spectacle de Hein. Tout cela pour en revenir à la voix remplie d’émotions de Pomme qui parfois ressemblait presque à un chant d’oiseau, surtout sur la pièce De là-haut. Il y avait une telle douceur et fragilité dans sa voix que le public était plus attentionné et silencieux que jamais. J’ai eu un énorme faible pour la pièce La lavande. Si vous ne la connaissez pas, je vous suggère fortement l’écoute de son album À peu près.
Quelques minutes après, Hein Cooper, du haut de ses 6 pieds 5 (j’exagère à peine), est arrivé en force et seul avec ses instruments. Il nous a chanté bien fort avec une gesticule extravertie la pièce Is This the Real. Je l’ai trouvé bien intense pour commencer, mais en même temps, ça a très bien cassé la glace. Comme Hein l’a mentionné, on ne se sentait pas du tout comme si c’était un lundi soir, avec de la bonne bière et un spectacle de musique dans un bar. Il a profité de son court passage au Québec pour nous jouer sa nouvelle pièce The Fear of Missing Out ainsi qu’une autre plus disco dont le titre n’a pas été nommé. Après So I Remember, il a fait siffler les gens sur Overflow. Je vous jure, on était tellement bon qu’il a dit vouloir nous enregistrer comme chorale de siffleurs sur son prochain album. O.K., on s’est peut-être fait berner, mais c’était drôle. Il a terminé avec la chanson The Art of Escape, et la dernière note m’a donné des frissons pendant une heure. Quelle prestance il a, ce Hein!
Truckfighters est probablement le meilleur groupe au monde, et pourtant une tournée américaine n’arrive pas assez souvent, encore moins un passage à Québec puisque leur dernier show dans la ville date d’il y a 3 ans sur les Plaines d’Abraham en première partie de Soundgarden. Samedi soir, ils étaient venus avec 2 autres représentants du stoner rock pour venir transpirer de la bière, et moi de voir les lumières fumantes de l’Anti Bar fusionner avec eux.
Floating Widget, Montréal, Canada.
1er groupe sur la scène à 20h30 pétantes, ce groupe de Montréal à l’influence Sabbathique et Voivoidienne (note : ils ont fait un morceau avec le chanteur). L’énergie est là, les riffs sont lourds, la voix est rauque, les échanges avec le public tout fonctionne.
Telekinetic Yeti, Dubuque, Iowa, USA.
Quand soudain, 2 barbus aux cheveux longs s’installent sur scène. Grosse batterie, grosse guitare à 7 cordes et des pédales à n’en plus finir. Un effort de mise en scène se fait sentir avec 2 spotlights, dont un contrôlé manuellement par le pied du chanteur/guitariste. Musicalement, c’est assez fort, ca part nettement dans le psychédélique avec toutes sortes de wah-wah et de distortion, ca reste lourd et efficace.
Truckfighters, Örebro, Suède.
Ozo, Dango et Pezo prennent le relai. Une setlist de 7 morceaux sur une assiette en carton, ca parait court comme concert, mais le secret des chasseurs de camions réside surtout dans l’improvisation. Des morceaux d’en moyenne 7-8 minutes se voient rallonger de 5-6 minutes avec des sections plus légères et atmosphériques. L’interaction avec le public est toujours aussi démente avec Dango pouvant se permettre un bain de foule sans souci de câblage, même si quelques fois c’était le public qui éteignait accidentellement ses pédales pour cause de bousculade excessive. Le groupe s’est aussi permis de donner le micro à des fans pour chanter ou hurler les paroles. Et puis question énergie, comment te dire ? C’est assez difficile de prendre en photo un guitariste qui saute toutes les 10 secondes, surtout si tu es complètement devant la scène.
J’ai encore mal à ma nuque quand je me penche en avant.
Beau programme triple jeudi dernier à L’Anti… et beaucoup de féminité!
Tout d’abord, Val Thomas nous a présenté les chansons qui composeront sont EP qui paraîtra en novembre. Ceux qui, comme nous, ont déjà vu Val à quelques reprises cette année auront peut-être eu peu de neuf à se mettre sous la dent, ce qui ne veut pas dire que je n’ai pas eu de plaisir, bien au contraire! J’ai pu assister à l’évolution de ce projet et Val et sa bande sont plus tight que jamais.
Ensuite, Thus Owls est venu présenter quelques nouvelles chansons, ce qui a fait plaisir au fan que je suis. En effet, ça fait du bien d’avoir du nouveau matériel quelque deux ans après la sortie du EP Black Matter. Bien appuyés par un Samuel Joly toujours aussi précis et complexe à la batterie, Erika et Simon Angell proposent toujours une musique aérienne qui se situe entre le Canada de Simon et la Suède d’Erika. Erika a une des voix les plus hallucinantes (merci Julien pour l’adjectif) qu’on peut entendre tandis que le jeu de Simon à la guitare, qu’il manie avec un archet ou une brosse à dents, est à lui seul digne d’un intérêt soutenu.
Enfin, lorsque les membres de Blood and Glass sont montés sur scène avec leur lampes frontales (un essai intéressant – et peu coûteux – sur le plan visuel, mais un peu frustrant pour le photographe, mais hé, c’est pas pour moi qu’on fait le show!), on savait que la game venait de changer. Venu nous présenter Punk Shadows, sorti au printemps dernier, le quatuor mené par Lisa Moore a su capter l’attention des spectateurs présents grâce à la théâtralité de la chanteuse/claviériste et aux solides mélodies du groupe (composé également de Morgan Moore, Robbie Kuster et Mélanie Bélair). On a eu droit à un programme solide, bien équilibré, qui a lentement mais sûrement donné le goût aux spectateurs de se lever et apprécier le spectacle.
Bon, nos vacances sont terminées, on dirait! On a quelques beaux petits spectacles à vous proposer cette semaine à Québec. On a particulièrement hâte à celui de Blood and Glass, Thus Owls et Val Thomas qui sera présenté jeudi à L’Anti Bar et Spectacles, mais ce n’est pas notre seule proposition!
Common Holly + Marianne Poirier
(22 août, 20 h, Maelstrom Saint-Roch)
On connaît bien Marianne Poirier, qu’on a vue à plusieurs reprises avec sa jolie voix aérienne et ses chansons douces.
De son côté, Common Holly propose un mélange d’indie et de folk (sur lequel elle appose l’étique dark folk). Si on se fie aux quelques extraits de l’album Playing House (à paraître le 4 septembre), on devrait être gâtés.
Au beau milieu de la semaine, on vous invite à entendre le rock contemporain et théâtral de La Greffe, les chansons poétiques de Fria Moeras et l’indie mélodique de Charles Garant. 8 $ à la porte.
On a eu l’occasion de faire plus ample connaissance avec Val Thomas cette année. En seulement quelques simples et après quelques prestations, on a pu apprécier l’étendue du talent de la jeune femme originaire de Montréal. À (re)découvrir.
Avec Thus Owls, on sort constamment des sentiers battus. La formation menée par Erika et Simon Angell propose une pop unique, un brin expérimentale, parfois déroutante, mais jamais inintéressante. Magnifique fusion entre l’Europe et l’Amérique du Nord!
Parlant de sortir des sentiers battus, la pop de Blood and Glass ne donne pas sa place! Lisa Iwanycki-Moore et ses complices n’ont pas peur de briser les règles, de décoller les morceaux pour les recoller quelques minutes après.
Rendez-vous Limoilou avec Laura Niquay, Safia Nolin, King Abid et Shauit
(26 et 27 août, dès 19 h, Parc de l’Anse-à-Cartier)
Pour célébrer le 150e anniversaire du Canada, Limoilou en Vrac propose un événement rassembleur sur les lieux de la « découverte » de Québec, au parc Cartier-Brébeuf. Le volet musical de l’événement aura lieu juste à côté, au parc de l’Anse-à-Cartier. Samedi, l’auteure-compositrice-interprète attikamekw Laura Niquay et la toujours excellente Safia Nolin (qui a habité le quartier) viendront présenter leurs chansons. Et Safia a sûrement quelques belles reprises à offrir au public limoulois… Dimanche, on change de ton : le reggae/dance hall de King Abid précédera le reggae innu de Shauit!
Le plus beau dans tout ça, c’est que c’est gratuit!
Fermeture du SPOT (Tous Azimuts, Beat Sexü, Blaze Velluto Collection et Bad Dylan)
(26 juillet, 19 heures, Le SPOT)
Y’a eu moins de shows au SPOT cet été, mais celui-là, il fesse avec quatre groupes chouchous de la scène musicale! Tous Azimuts a lancé récemment un excellent album, Beat Sexü met le party dans la place, quelle que soit l’heure, Blaze Velluto Collection nous transporte avec son folk bleu marine, et Bad Dylan fait danser tous les parterres où il passe. Il va faire chaud!
Autres spectacles à surveiller :
Le spectacle de la rentrée au Cégep de Sainte-Foy avec Lubik, Jérôme St-Kant et Émile Bilodeau (23 août, 18 h 30)
Los / Bodywash au Sous-sol du Cercle (26 août, 21 h)
L’Anti Bar et spectacles a déjà deux ans! Le temps passe vite, il me semble que Karl-Emmanuel Picard et Jay Manek ont récupéré l’ancienne Taverne Dorchester et L’AgitéE hier matin!
Si la première année en était une de rodage, on peut dire que L’Anti a vraiment pris son envol dans la deuxième : des événements presque tous les jours, des spectacles dans tous les styles musicaux, une terrasse sympathique, un personnel souriant, tout semble aller sur les chapeaux de roues. Non, tout n’est pas encore parfait (certains événements ont été plutôt controversés), mais on peut dire que L’Anti est maintenant bien enraciné dans sa communauté.
Pour fêter ça, L’Anti a programmé une série de spectacles qui débute ce mercredi et qui devrait plaire aux mélomanes, tous styles confondus.
La première soirée (mercredi 19 juillet) propose Punkrock High en version karaoké.
La deuxième (jeudi 20 juillet) présentera Laura Sauvage, Barry Paquin Roberge et Abrdeen
La troisième (vendredi 21 juillet) propose Portland!, While Paris Sleeps, Emborne Drive, Twice on Tuesday et Cheap Love
La quatrième (samedi 22 juillet) est toute indie avec Medora et Foreign Diplomats
Enfin, la finale (dimanche 23 juillet) devrait brasser avec The Flatliners, Downstater, Mental Fix et As One Man.
Paraît qu’il y avait du monde sur les Plaines. C’est ce qu’on a lu dans les journaux ce matin. On peut vous dire que c’était pas le seul endroit rempli au bouchon, car l’Impérial Bell affichait complet pas mal toute la soirée, et y’avait beaucoup de beau monde aussi à L’Anti!
Tour d’horizon de la troisième journée du Festival d’été de Québec.
Mais juste avant, nous aimerions féliciter Matt Holubowski, gagnant du prix Espoir FEQ 2017!
Floes, L’Anti Bar et spectacles
Ça faisait un petit bout qu’on n’avait pas vu le supertrio de Québec et j’avais bien hâte de voir si Simon Tam, Samuel Wagner et Pier-Philippe Thériault avait du nouveau à nous proposer. Eh ben oui, on est sortis du cadre du majestueux EP Shade & Mirror pour découvrir quelques nouvelles pièces, toujours aussi aériennes, quelque part entre Bon Iver le vieux stock de The Weeknd. Les boîtes à rythmes, les synthés et la guitare se marient encore parfaitement à la voix cristalline de Wagner tout en marquant une évolution subtile par rapport à l’ancien matériel. Une brise fraîche qui faisait du bien, tant au corps qu’à l’âme. (Jacques Boivin)
Gypsy Soundsystem Orchestra, Scène Hydro-Québec
Ce sont les Balkans en pleine face que l’on se prend avec ce septuor tout aussi sympathique qu’énergique. Pas aussi punk et irrévérencieux que Gogol Bordello, le groupe suisse en jette par contre tout autant, misant davantage sur un métissage passant la salsa, la soul, l’electro et le hip-hop. D’ailleurs, parmi les sept musiciens de très haut niveau, je lève mon chapeau à Paps (non, pas comme la bière), le très solide MC du band qui a su électrifier le Carré d’Youville pour insuffler, à l’aide d’un flow de feu et un charisme rare, un réel coup de foudre à la foule qui l’a fait sentir sans gêne plus le show avançait.
Un band qui prend aussi sincèrement son pied sur scène ne peut qu’entraîner tout le monde dans la fête! (Christian St-Pierre)
Avec Pas d’Casque, Impérial Bell
Avec Pas d’Casque ouvrait une soirée sous l’égide de Grosse Boite dans un Impérial plein à craquer. D’emblée, ils ont dès les premiers accords réussi à capter l’attention de la foule et ont su la conserver tout au long de leur performance, ce qui pour une première partie en temps de festival relève généralement du domaine de l’impossible. Si le concert à fait une belle part aux chansons d’Effets Spéciaux, c’est une mouture plus rock d’Intuition #1 qui a ouvert le spectacle. La troupe à Stéphane Lafleur avait même une surprise pour le public avec l’apparition des Soeurs Boulay pour chanter la fabuleuse Dommage que tu sois pris, j’embrasse mieux que je parle, pièce justement écrite d’un point de vue féminin. C’était merveilleux de voir Stéphanie et Mélanie visiblement émues d’être sur scène avec le groupe. Stéphane Lafleur a d’ailleurs mentionné que ce serait probablement sa seule occasion d’être «backing band». Le groupe a conclu sa performance avec la ballade Nos Corps (en ré bémol) sous des applaudissements nourris de la foule. Il y a fort à parier qu’ils ont vendu plusieurs albums aux non-initiés. Pour les initiés, l’absence de Mathieu Charbonneau (en tournée avec son autre groupe Timber Timbre) laisse un certain vide dans la palette musicale du groupe. Sans être central, il fait maintenant partie du décor. Ça a permis au guitariste de soutien d’être plus à l’avant-plan, mais le baryton et les claviers sont maintenant un ajout non négligeable au riche son du groupe. (Julien Baby-Cormier)
The Excitements, Scène Hydro-Québec
Après l’imbroglio de visa du jour d’ouverture, voici que la scène de Place d’Youville se trouve face à une autre situation délicate. À cause de soudains problèmes de santé affligeant la chanteuse et meneuse du band, la prestation de The Excitements a failli être compromise. Heureusement, bien qu’il ait eu lieu 30 minutes plus tard, le spectacle a débuté et la formation soul de Barcelone a livré une marchandise solide, qui a pris un cran d’émotivité devant la condition précaire de sa chanteuse. Avec sa crinière et ses allures félines, Koko-Jean Davis rappelle avantageusement Tina Turner avec une voix puissante et juste assez égratignée. Rodés au quart de tour, les musiciens ont livré une performance sans faille pour faire habilement preuve de toute la dignité exigée par les événements. En finale, Davis a dû répéter à plusieurs reprises sa reconnaissance et son amour à la foule, qui lui a rendu au centuple. Comme quoi les Québécois savent y faire quand humanité et compassion s’imposent. (Christian St-Pierre)
Pat Thomas and Kwashibu Area Band, Scène Hydro-Québec
Quand on annonce un vétéran de l’Afro Beat, on se fait certaines attentes. Celui qui a été nommé Voix d’or de l’Afrique en 1978 (!!!) a bien du millage et ça se fait sentir tout de suite. Je vais être franc, la musique du monde n’est pas nécessairement ma tasse de thé, mais Thomas et ses troupes ont dû envoyer 90 minutes de groove sans quasi aucune interruption, entraînant une foule réceptive avec eux. Public qui en a redemandé une fois le spectacle fini. En fait, la forte présence des brass, d’une guitare électrique très affirmée et, surtout, d’une ligne de basse en lead, nous rappelle avec aplomb les racines africaines de la soul et du funk. Mine de rien, c’est une leçon d’histoire, une passerelle entre tradition et modernité que nous ont donné Thomas et les dudes de Kwashibu. Et, je l’avoue, j’ai dansé. Avec beaucoup de plaisir en plus. Y a des moments où ça frisait la transe. Franchement, respect. Ce genre de show démontre toute l’importance que prend la scène Hydro-Quebec au FEQ. C’est le meilleur de notre monde que nous n’avons pas la chance de connaître qui s’y trouve, tout ça pour pas un rond. Québec, t’es privilégiée, j’espère que tu le sais. (Christian St-Pierre)
Les Soeurs Boulay, Impérial Bell
L’Impérial était plein à craquer pour accueillir Mélanie et Stéphanie pleines d’énergie avec un public conquis d’avance et du sirop pour la toux comme prétexte pour dire des niaiseries. Elles ont réarrangé la plupart des chansons tirées de leurs deux albums pour les rendre plus dansantes : Lola en confiture avec des « choubidouha », beat un peu electro à Alexandre et des « ouuuuuh-ap » sur Ôte-moi mon linge, entre autres.
On a fait connaissance avec leur directeur musical et tête de turc Gabriel Gratton grâce à sa reprise de Islands in the Stream de Kenny Roger et Dolly Parton, au grand plaisir des têtes blanches qui ont aussi apprécié Tous les cris les SOS (bonjour, Balavoine) et Pour que tu m’aimes encore, soutenues par Amelie Mandeville aux claviers et Marc-André Larocque à la batterie.
Un bon moment bon enfant qui ne nous a pas fait regretter P!nk une minute! (Marie-Laure Tremblay)
De la Reine, L’Anti Bar et spectacles
De la Reine fait ce qu’elle veut, tout le monde qui gravite autour de la scène de Québec le sait fort bien. Et ce soir, ce que De la Reine voulait faire, c’était faire plaisir à ses nombreux sujets avec sa pop sensible et intelligente qui nous fait vibrer de plus en plus au fil du temps. Jean-Étienne était toujours aussi groovy à la batterie, marquant le rythme tel un métronome aux accents jazz. Vincent jouait les guitar gods devant un nuage de fumée qui le rendait plus grand que nature. Et Odile… ah, ma chère Odile, t’étais en voix, souriante comme jamais (et vous savez qu’Odile sourit tout le temps, c’est tout dire!). Une véritable communion s’est produite entre le trio (en fait, un quatuor pour cette belle occasion) et son public, qui ne s’est pas fait prier pour danser.
Notons au passage cette magnifique adaptation en français de la chanson You and Whose Army, de Radiohead, qui nous a donné tellement de frissons que le groupe l’a joué… deux fois de suite! En temps normal, on aurait peut-être un peu grogné, mais les poils étaient à la verticale sur nos bras à la deuxième reprise! (Jacques Boivin)
Orloge Simard, Impérial Bell
Les filles sont parties, les gens, l’ambiance et l’odeur ont changé pour Orloge Simard, qui élève l’art de virer une brosse en religion à des centaines de joyeux convertis. Départ sur les chapeaux de roue, moshpit à la 2e toune, pogo et body surfing en choeur! Toute la salle hurlant contre les condoms, les cabanes à pêche ou les pendaison d’crémaillères. Quand un surfer tombe à terre, tout le monde s’assoit et rame en cadence, harangué par un claviériste fou… lorsque nous sommes partis, l’Impérial était en feu. On sent encore la robine ce matin! (Marie-Laure Tremblay)
Le samedi 22 avril dernier, Rosie Valland a entamé la soirée à l’Anti Bar et Spectacles en toute intimité et en douceur. À travers quelques chansons tirées entre autres de son dernier EP Nord-Est, l’artiste folk nous a fait entrer dans un univers sans artifice. Accompagnée seulement de sa guitare électrique et ses rythmes envoûtants, elle a su capter l’attention de la foule grâce à ses textes poignants qui révèlent une grande sensibilité. Les chanceux qui ont assisté au spectacle ont aussi eu le plaisir de découvrir quelques nouvelles pièces. Pour la dernière, les 4 membres du band de Mac Cormack se sont joints à elle sur scène, nous donnant un aperçu alléchant de la suite.
Dès l’entrée sur scène de Jesse Mac Cormack et ses trois musiciens, une énergie vibrante s’est fait sentir. L’importance de la rythmique est notable par la présence de deux solides bassistes et du batteur Jean-Philippe Levac qui s’amuse à nuancer les rythmes avec une précision étonnante. La voix de Jesse qui se mélange à celle de sa guitare se distingue par sa retenue puissante. Il joue sur la rythmique des mots nous laissant apprécier sa voix ainsi que les mélodies complexes des autres instruments.
Étant donné la variété des partitions par la présence de nuances, chaque instrument devient essentiel pour qu’une pièce soit complète, pour qu’elle ait toutes ses couleurs. La pièce Never Enough, tirée du dernier album, fut un de mes coups de cœur pour cette même raison. Il faut dire que délaisser la guitare électrique pour ajouter une troisième basse est audacieux pour certains mais, maniée et jouée avec un tel brio, on ne peut qu’apprécier le résultat et se laisser emporter dans l’univers particulier de l’artiste.
Le 30 mars dernier, l’auteur-compositeur-interprète acadien Joseph Edgar était de retour à Québec pour nous présenter quelques-unes de ses compositions, dont plusieurs chansons de l’excellent album Ricochets.
Accompagné de trois musiciens-choristes (Geneviève Toupin aux claviers, Denis Ferland à la guitare et à la basse et Alex Pépin à la batterie et à la basse – en même temps), notre ami Joseph a offert un spectacle résolument rock, qui faisait une grande place aux morceaux les plus entraînants de son répertoire (même les morceaux plus tranquilles comme 1, 2, 3… avaient davantage de mordant), et qui a tôt fait de faire danser les spectateurs qui avaient préféré l’Acadien à tous les autres spectacles présentés en même temps (et ils étaient nombreux). Je ne le répèterai jamais assez, il y a de la graine de Boss chez Joseph Edgar avec son folk-rock qui vient du coeur! Le plaisir sur scène était évident, comme d’habitude, et il a tôt fait de se répandre parmi les membres du public qui semblaient avoir oublié l’existence d’une certaine Espionne russe (qui a quand même obtenu une réaction très forte vers la fin du spectacle… et de la collaboration de la Petite chorale de L’Anti). Ajoutez à cela une reprise absolument savoureuse de Les amants (Les Rita Mitsouko), où Geneviève Toupin jouait sagement les Catherine Ringer, et vous avez une soirée fort agréable.
En première partie, Ben Claveau, auteur-compositeur-interprète de Québec, était devant un public qui semblait bien le connaître. S’accompagnant de musiciens solides (Olivier Beaulieu à la batterie, le légendaire Shampouing à la guitare), Claveau a présenté ses chansons country-folk fort sympathiques, un peu trash sur les bords (y’a même un spectateur qui n’a pas trop bien réagi à la présentation d’une chanson que Claveau avait composée en hommage à une prostituée du quartier), pas toujours subtil, loin de là, mais il a su bien préparer le public pour la tête d’affiche! M’est d’avis qu’on va le revoir dans le coin, lui!
Mercredi, Marie-Michelle vous avait proposé quelques perles triées sur le volet. Aujourd’hui, on fait le tour des principaux spectacles présentés à Québec ce week-end!
Attention, y’en a beaucoup, et pas les moindres!
Jeudi 9 mars
Liana Bureau lance (enfin) son EP intitulé Prime Time au Maelstrom Saint-Roch. On l’a écouté, c’est du bonbon (on vous en reparle bientôt). Enfin du RnB de qualité à Québec! Préparez-vous à groover doucement dans le petit café de la rue Saint-Vallier. La première partie sera assurée par l’excellent groupe Floes. N’arrivez pas trop tard, ça devrait être pas mal plein! Portes : 19 h 30 / Spectacle : 20 h 30. Billets
SUUNS est de retour à Québec pour un concert au Cercle pour nous présenter les pièces de sont plus récent album Hold/Still, un album qu’on décrit « comme un objet énigmatique, une suite musicale à la beauté étrange et à l’interprétation méticuleuse qui englobe les contraires et fait de la distorsion cognitive une vertu.Une oeuvre qui ne cède pas facilement ses secrets. » Première partie : Sarah Davachi. Portes : 20 h / Spectacle : 21 h. Billets
On pense que ça va faire des la la la à l’unisson à l’Impérial Bell avec le retour du grand Alex Nevsky, venu nous chanter les pièces de Nos eldorados. Au menu : de la pop lumineuse et accrocheuse. Juste avant, on pourra voir l’énergique Laurence Nerbonne et ses nombreuses bombes tirées de sont excellent album XO, ainsi que Ria Mae, un jeune auteure-compositrice-interprète haligonienne. Portes : 19 heures / Spectacle : 20 heures. Billets
Vendredi 10 mars
On ne peut pas ne pas vous convier au magnifique triple plateau concocté par le Cercle pour lancer la fin de semaine : Medora (qui nous promet de nombreux nouveaux airs), Mauves (le groupe le plus coco du Québec, qui nous promet de nombreux vieux airs) et Dear Criminals (qui a plein de nouveau matériel à présenter, dont les pièces inspirées par le film Nelly). Une maudite belle soirée en perspective! Portes : 20 heures / Spectacle : 21 heures. Billets
Si vous aimez ça quand ça bûche, vous serez gâtés à La source de la Martinière, qui présente Strigampire, Meet the mailman et Skyhex. Quand on parle de chansons déchaînées et de mélodies aux rythmes effrénés, on se dit que ça va faire un joyeux headbanging devant la scène. 21 heures. Billets
Y’a aussi Matt Holubowski à L’Anglicane et Charlotte Cardin à l’Impérial Bell… mais c’est complet. Désolé!
Samedi 11 mars
Avez-vous déjà entendu la jeune vibraphoniste Joëlle Saint-Pierre? Non? Mais qu’attendez-vous, mautadine! On a eu un gros coup de coeur pour son excellent album Et toi, tu fais quoi? sorti il y a déjà un bout de temps. On l’a vue jouer de son vibraphone, qui est un match parfait pour sa douce voix. Vous voulez faire amende honorable? Elle sera au Palais Montcalm avec ses talentueux musiciens ce samedi à 20 heures. Vous allez être charmés! Billets
Du côté de l’Impérial Bell, on aura droit au talentueux septuor trifluvien Bears of Legend, qui propose (si vous ne le saviez pas) un folk orchestral avec une petite touche de progressif. Un univers des plus imagés au sein duquel vous ferez un maudit beau voyage. En première partie, un autre groupe qui propose un genre de folk orchestral, mais cette fois avec une belle touche de jazz : Bellflower. Portes : 19 heures / Spectacle : 20 heures. Billets
Du côté de la Librairie Saint-Jean-Baptiste, l’artiste Ombre! lancera son EP Hymne à la nuit. On va vous parler du EP d’ici samedi, mais si vous le souhaitez, vous pourrez entendre la folk feutrée de Dany Asselin dès 19 h 30 dans ce lieu propice à l’écoute. Contribution volontaire.
Dimanche 12 mars
De la grande visite à Québec : Le Montréalo-Parisien d’origine saguenéenne Peter Peter vient présenter son tout nouvel album, Noir Eden, au Cercle. La pop-électro savante de Peter Peter mélangée à ses propos pas toujours jojos (quoique Loving Game est plutôt lumineuse, n’est-il pas?) est une façon parfaite de terminer la fin de semaine. La première partie sera assurée par Barbagallo, que vous connaissez peut-être en tant que batteur de Tame Impala, et qui vient également de lancer un album intitulé Grand chien, lui aussi résolument pop. Douze camions ouvrira la soirée derrière les platines. Portes : 19 heures / Spectacle : 20 heures. Billets
On les voit souvent, mais on sait que plusieurs d’entre vous aimez les voir aussi souvent que possible : Los est de retour à L’Anti Bar et spectacles, question de nous chatouiller les oreilles avec les chansons de son excellent Big Surf. Le groupe sera accompagné d’une autre bande de rockeurs au coeur tendre, la formation néo-brunswickoise Little You Little Me. Portes : 20 h / Spectacle : 21 h. Entrée : 12 $ à la porte.