Dans le cadre d’une mini-tournée québécoise, l’auteur-compositeur-interprète italo-britannique Piers Faccini est venu nous rendre visite au Cercle le 1er novembre dernier, question de nous faire voyager avec les chansons de son I Dreamed an Island. Voyager en brisant les murs et en mélangeant les influences (très méditerranéennes) de Faccini. Pendant un peu plus d’une heure, le public présent a écouté sagement les propositions qui lui étaient faites, et il ne s’est pas fait prier pour accompagner Faccini sur quelques chansons, notamment Bring Down the Wall.
En première partie, c’est accompagnée d’Alexandre Pomerleau que Laura Lefebvre nous a présenté ses jolies chansons à saveur folk.
Les mélomanes de Québec seront gâtés ces prochains jours alors que de nombreux concerts seront présentés un peu partout. C’est l’Halloween – déjà une occasion de faire la fête, mais l’offre de spectacles va beaucoup plus loin! On pour vous aider à naviguer à travers tout ça, on a fait une petite sélection :
Jeudi 26 octobre
Tout d’abord, il nous faut parler des Apéros FEQ qui sont de retour après une pause d’une semaine. Le groupe de la semaine : Zen Bamboo, un groupe de Saint-Lambert (pas celui du 83, mais plutôt celui du 450) qui propose un rock indé assumé. Avec sa prestation, la formation saura-t-elle convaincre le jury? Pour le savoir, il faudra aller constater par vous-mêmes. Dès 18 heures – GRATUIT
Quand il n’est pas en train de composer de la musique de film, l’auteur-compositeur-interprète Martin Léon compose ses chansons, qu’il interprète devant un public captif. Il viendra nous raconter les origines des chansons qui composent Les atomes. 20 heures – COMPLET
Les amateurs de folk rock à la Half Moon Run et cie ont rendez-vous au Cercle, qui présente le spectacle de Will Driving West, qui est à la veille de lancer son quatrième album. La formation sera précédée en première partie par Equse, un groupe originaire de Rimouski qui joue pas mal dans les mêmes eaux éclatées. Portes : 20 h / Spectacle : 21 h. BILLETS
Charles-Auguste lance son EP en trio au Fou-Bar. 20 h 30. CONTRIBUTION VOLONTAIRE
Vendredi 27 octobre
Les Chercheurs d’or lancent leur nouvel album Apollo (qui mérite une bonne écoute, on vous le dit d’avance) au Bar le Détour du Grand Théâtre de Québec. Pour le lancement, on nous a promis une prestation complète avec sept musiciens sur scène. Ça devrait être de toute beauté. 17 heures. GRATUIT
On a bien envie d’aller à la Librairie Saint-Jean-Baptiste voir de quoi a l’air Alexandra Lost, le nouveau projet d’inspiration eighties de Jane Ehrhardt et Simon Paradis. La première partie sera assurée par Megabat, de la synth-pop australienne menée par Harley Young. On va se shaker le popotin entouré de livres. Yeah! 20 heures. CONTRIBUTION VOLONTAIRE
Martin Léon présente le même spectacle que la veille, cette-fois de l’autre côté du fleuve, à L’Anglicane. 20 heures. COMPLET
Une nouvelle série de spectacles s’amorce au Café Wazo du Cégep de Sainte-Foy : le Franco Chaud. Pour sa première édition, on a eu la bonne idée d’inviter Mathieu Bérubé et Chassepareil. Portes : 18 h 30 / show : 19 h. 3 $ à la porte
Le rappeur Loud sera à la salle multi du Complexe Méduse. Entrée : 19 heures. BILLETS
Samedi 28 octobre
Qui dit fin de semaine d’Halloween dit ROCK et c’est ce qu’on va avoir au Cercle, dans le cadre du Rock City Horror Party 2017, alors qu’on pourra assister à une soirée qui déménage avec Les Breastfeeders et Xavier Caféïne (ainsi que Sweet Tooth et Chucky Macdonald). Portes : 20 heures / show : 21 heures. BILLETS
Aurore et Fria Moeras seront au Bar Jules et Jim, sur la rue Cartier. 21 heures. GRATUIT
La légende raconte que Jael Bird Joseph, découvert à l’émission La Voix en 2013, est un excellent auteur-compositeur-interprète. On pourra le constater par nous-mêmes au Vieux Bureau de poste de Saint-Romuald. 20 heures. BILLETS
Dimanche 29 octobre
Qui dit fin de semaine d’Halloween dit également SHOW AU PANTOUM et cette année ne fera pas exception puisque la petite salle du centre-ville accueille Choses Sauvages et Pure Carrière pour ce qui devrait être une Halloween magique. 20 heures. 10 $ À LA PORTE. BYOB
Lundi 30 octobre
Une belle soirée folk-pop en perspective alors que l’Australien Hein Cooper et la Française Pomme viennent nous rendre visite. Le premier achève son deuxième album, la deuxième va vous étonner avec les chansons pleines de sensibilité de son premier long-jeu. À voir, même si c’est un lundi soir. Portes : 19 heures / show : 20 heures. BILLETS
Mardi 31 octobre
Qui dit Halloween dit ROCKY HORROR PICTURE SHOW! Et cette année, ça se passe au Cinéma Cartier! En première partie de ce film-culte, nul autre que le célèbre usurpateur Anatole! 21 h 30. BILLETS
Mercredi 1er novembre
C’est le grand retour de l’Européen Piers Faccini et de ses magnifiques chansons au Cercle. La première partie sera assurée par Laura Lefebvre (qui s’est fait un pas pire lot de nouveaux fans en première partie de Philippe B samedi dernier). Soirée émouvante en perspective! Portes : 19 heures / show : 20 heures. BILLETS
ecoutedonc.ca se munit ENFIN d’un babillard pour annoncer les différents concerts qui auront lieu à Québec et en Mauricie. Vous voulez qu’on inscrive votre événement? Écrivez-nous à babillard@test.ecoutedonc.ca. Vous devez nous fournir : titre de l’événement, lieu, description (la plus détaillée possible), lien vers la billetterie (le cas échéant), lien vers l’événement Facebook et image (s’il s’agit d’une oeuvre ou d’une photo, veuillez nous mentionner son auteur – sinon nous ne publierons pas l’image).
Texte : Marie-Laure Tremblay, photos : Jacques Boivin
Sortie entre adultes pour aller profiter de Philippe B. et de Laura Lefebvre en cette belle soirée d’automne.
C’est tout d’abord une Laura Lefebvre pleine d’enthousiasme (heureuse d’être contente) qui monte sur scène en duo avec son ami et mentor, Joey Proteau. Visiblement touchée de faire la première partie de Philippe B. l’artiste beauceronne a rapidement conquis le public avec son matériel original. Ses chansons se prêtaient particulièrement bien à l’atmosphère feutrée de l’Impérial éclairé à la chandelle. Elle nous a bercé par des balades toutes douces, prêtes pour son album qui devrait paraître en mars. Pour le moment, Laura Lefebvre c’est 2 voix, 2 guitares ou banjo, de belles harmonies tout en douceur, un peu à l’image de son extrait Fragile, je vous invite à partir à sa découverte sur le web, collé avec votre moitié.
Philippe B. est ensuite arrivé sur une scène pleine de beaux instruments pour nous faire rêver sa Grande nuit vidéo. S’il a commencé seul à la guitare avec un segment plus folk (Explosion, L’été, Autoportrait), nous avons été heureux de reconnaitre dernière lui Laurence Lafond-Beaulne et sa voix d’ange qui colore son plus récent album. Guido del Fabbro viendra finalement compléter le trio en violons, claviers et piano, donnant une dimension orchestrale à l’ensemble et de poignants solo.
J’ai redécouvert Philippe B. et je suis tombée sous son charme cet été sur le quai de Baie-St-Paul. Si le moment semblait parfait, soleil et voiliers, je dois dire que sa Grande nuit vidéo s’apprécie encore plus avec une foule qui écoute religieusement dans la pénombre, collectionnant ses paroles une à une, s’exclamant parfois en reconnaissant les premiers accords, en particulier sur la toujours sympathique Archipels et la classique California Girl.
Si dans ses interventions il se plait à donner l’image d’un perdu un peu loser, ses textes nous transportent dans la magie du quotidien où trois mots suffisent pour nous bombarder d’images, entre région et métropole. Il enchaine avec son segment chanson d’amour timide avec Je t’aime, je t’aime, Anywere et Cheveux courts où on se reconnait tous un peu. Merci pour la tellement belle Rouge-Gorge où on plane avec Laurence, avant de revenir dans la noirceur avec L’amour est un fantôme, Petite leçon de ténèbres et pour finir La grande nuit vidéo, bouclant le spectacle comme l’album et notre lune de miel.
Au rappel, nous avons eu droit à Calorifère pour nous donner chaud et la gentiment revendicatrice Y va toujours y avoir, tirée l’hommage à Desjardins qu’il a dirigé et que j’ai pu déguster en spectacle plus tôt cette année.
Merci Philippe pour cette adorable soirée où, avec des mélomanes convaincus nous avons pu communier en toute simplicité.
Pour sa deuxième édition, Saint-Roch Expérience a convié les foodies et les mélomanes de Québec sur la très chic rue Saint-Joseph pour une journée 100 % locale. C’est ainsi que nous avons pu assister toute la journée à de nombreuses prestations d’artistes de la région de Québec. Si le lecteur habitué d’ecoutedonc.ca connaît très probablement tous ces artistes, le grand public, lui, a fait un grand nombre de découvertes, parfois dans des lieux inusités…
On vous avertit tout de suite : malheureusement, nous n’avons pas pu voir tout le monde étant donné nos effectifs réduits (si jamais ça vous tente de joindre notre équipe…).
15 h : Anatole – EXOSHOP
Quoi de mieux pour lancer les festivités que notre squelette dandy le mieux habillé de Québec? Et quoi de mieux d’un magasin spécialisé dans la culture skate pour faire découvrir le phénomène Anatole? Dès le départ, les curieux étaient très nombreux… et il y avait beaucoup d’enfants, qui semblaient beaucoup apprécier le coloré personnage (qui leur a décoché quelques sourires et clins d’oeil complices). Alexandre Martel (qui incarne le personnage d’Anatole) avait une grosse journée devant lui (en plus de ses trois prestations, il accompagnait Joey Proteau dans Ego Death et il jouait au gros jam session de fin de soirée), mais ça ne l’aura pas empêché de se donner à fond dans sa synth-pop venue tout droit de la Nouvelle L.A. (Jacques Boivin)
15 h 30 : Gab Paquet – Place FRESK
On va passer rapidement vu que Louis-Solem l’a également vu au District Saint-Joseph, mais bon Dieu qu’il y avait du monde pour la prestation de Gab Paquet à la place FRESK! Encore une fois, de nombreux curieux, mais on a pu reconnaître un très grand nombre de fans du chanteur à la chevelure charmante! Et bien entendu, Gab a donné une prestation époustouflante dans ce qui était un terrain de jeu sur mesure pour lui. Toujours bien épaulé par des musiciens de feu, Paquet s’est servi de tout ce qui lui tombait sous le pied pour sauter, faire des pirouettes et se faire aller les cheveux au vent (qui était plutôt présent), de quoi donner à la nombreuse foule présente d’aussi nombreuses raisons de sourire à pleines dents. (Jacques Boivin)
16 h 30 : Laurence Castera – L’Intermarché
Saint-Roch Expérience a fait sourciller plus d’une personne avec ses lieux insolites pour les prestations. Une de ces idées farfelues, qui comportait quelques défis techniques, en a cependant valu la peine. L’Intermarché a accueilli Laurence Castera et Pierre-Olivier Fortin. Entre les salades préparées, les gâteaux faits maison et d’une ambiance feutrée à base de guitare et de batterie, le tout s’est bien agencé aux chansons de Castera. L’auteur-compositeur-interprète en a profité pour chanter quelques chansons de son album Le Bruit des mots, comme J’te mentirais, En attendant une pièce marquée d’espoir, tout à fait à propos. Quelques personnes semblaient légèrement déstabilisées, mais cet endroit a permis à plusieurs de faire de belles découvertes musicales. Vertige a terminé l’ensemble de chansons, par une participation de la foule. En somme, un excellent moment en bonne compagnie qui nous a ouvert l’appétit pour d’autres prestations. (Marie-Ève Duchesne)
17 h : Anatole – Coyote Records
Revêtu de sa robe turquoise et de son foulard rose, le grand Anatole nous accueillait dans les bureaux de Coyote Records. La diva du rock sexü a encore une fois prouvé qu’elle est authentique et sait livrer un spectacle marquant. Lors de la très excellente chanson Le grand sommeil, Anatole s’est levé sur le comptoir de Coyote pour ensuite s’y coucher comme sur un piano à queue. Quelques personnes ont été un peu déstabilisés par le caractère provoquant du personnage, alors que les habitués regardaient d’un œil amusé les curieux à ce spectacle haut en couleurs. Il livre vraiment un spectacle de musique-performance où les moments théâtraux prennent une place importante dans la mise en scène. Anatole en spectacle, c’est une expérience typique de St-Roch. (Louis-Solem Pérot)
17h30 : Harfang – Place FRESK
Sous une forme épurée avec une contrebasse et une batterie minimaliste, le groupe de Québec Harfang a joué au coeur de la ville, devant la tour FRESK. L’ambiance était familiale. Malgré un vent qui semblait refroidir les spectateurs – mais pas Harfang – les cinq musiciens ont réussi à braver la température et le vent qui se levait. Ils nous ont réservé tout un spectacle basé sur les plus récentes pièces de l’album Laugh Away the Sun, comme Lighthouse, As You Sing et aussi une très jolie reprise de 8 (circle) de Bon Iver. Les mélodies du groupe ont réussi leur pari : nous réchauffer nos coeurs en attendant d’aller voir d’autres concerts. (Marie-Ève Duchesne)
17 h 30 : Gab Paquet – District Saint-Joseph
Le grand Gab a encore une fois démontré qu’il est le roi. St-Roch Expérience permet aux artistes de rejoindre un public qui n’auraient pas eu la chance de les voir. Gab Paquet a certainement beaucoup profité de cette vitrine, car on entendait beaucoup de réactions de surprise en découvrant son personnage de chanteur de charme. Comme on l’a vu à son spectacle avant Michel Louvain, il sait toujours faire lever les foules, même les plus sceptiques. La scène du District était très étroite, Gab était un peu limité dans ses mouvements, mais les obstacles physiques ne l’ont pas empêché de sauter lors de Coach de Vie ou bien de faire bouger ses fesses pour Diamant. Bien entendu, c’était la folie pour Papa, Maman, Bébé, Amour et Consommations alors que plusieurs fans chantaient allègrement sous le regard amusé des passants les paroles absurdes et rassembleuses de Gab Paquet. C’est toujours un grand moment avec Gab. (Louis-Solem Pérot)
18 h 30 : Val Thomas – L’Intermarché
St-Roch Expérience a visé juste en plaçant une scène à l’Intermarché. L’idée était originale et les artistes ont embarqué à fond dans le concept. Val Thomas était accompagnée par le fidèle Kenton Mail muni d’un snare et d’une ride qui a réussi à très bien faire sonner son petit kit malgré tout. Vincent Lamontagne était à la guitare acoustique et (surprise) Isabelle Cormier était au violon et aux harmonies vocales pour ce spectacle charmant. Ayant vu Val Thomas à deux reprises dans le passé, je dois dire que sa voix se marie très bien avec celle d’Isabelle et le violon vient apporter un côté un peu plus Americana, vieux folk que la guitare électrique d’Alexandre Pomerleau. Cette artiste s’est fait beaucoup remarquer cette année entre autre parce qu’elle livre toujours une prestation impeccable et qu’elle rayonne de bonheur lorsqu’elle joue. C’est toujours un très beau moment passé en sa compagnie, on a hâte de voir la suite pour elle. (Louis-Solem Pérot)
19 h : Harfang – L’Ampli de Québec
La scène de l’Ampli était vraiment bien. C’était une des plus grandes scènes des concerts de la journée et l’endroit étant bien configuré, tout le monde pouvait bien voir. Par contre, la salle a eu des soucis techniques tout au long du spectacle, un des haut parleurs ne fonctionnant pas très bien, il altérait un peu la qualité du son du spectacle. Sinon, le groupe a été impeccable. Cette pop bien réfléchie et complexe demande précision et cohésion, Harfang regroupe très bien ces deux éléments. Ils ont surtout fait des chansons de leur plus récent album que plusieurs chantaient en chœur, même s’il est difficile de se rendre aux notes aiguës que Samuel Wagner va chercher. Bravo à la formation pour leur rigueur et leur prestation impeccable. (Louis-Solem Pérot)
19 h 30 : The Seasons – Devant le District Saint-Joseph
Bien joué St-Roch Expérience, bien joué. Faire jouer The Seasons dehors sur St-Joseph en début de soirée alors qu’il fait beau donne un spectacle énergique où la foule volumineuse incite les artistes à en donner plus. C’était les artistes les plus grand public de la journée et plusieurs se bousculaient pour voir un peu Hubert qui a très vite retiré son haut pour le plus grand plaisir de ces dames, et peut-être messieurs aussi, s’ils en ont envie. Les gars sont coulés dans le rock 60’s bien dansant qui déménage. Ils en ont fait chanter et danser plusieurs avec leurs gros succès. «Aaaahhh, c’est eux qui ont fait cette chanson là!» est sûrement la phrase la plus entendue à un spectacle des Seasons. Tout le monde connaît leurs chansons sans vraiment le savoir. Ils ont donné un très bon spectacle, on a juste plus hâte de les voir ce soir à l’Impérial. (Louis-Solem Pérot)
20 h : Laura Lefevbre – L’Intermarché
Après le rock mouvementé, on a eu besoin de se reposer le tympan avec Laura Lefebvre qui nous proposait une formule bien spéciale. Elle était en duo avec Joey Proteau (Ego Death) et ils ont décidé de monter un spectacle de reprises de chansons des années 50 et 60 pour le plus grand bonheur de son public. Laura ne semblait pas réaliser ce qu’il se passait autour d’elle : « J’étais certaine qu’on allait être une musique d’ambiance pendant que le monde faisait leur épicerie, je m’attendais pas à avoir un public attentif, merci! » Nous avions affaire à deux superbes chanteurs, leurs voix se mariant très bien. On a même pu entendre deux compositions originales de Laura bien accrocheuses. Cette musique est vraie, cette musique est belle et sincère. Nous avons passé un super beau moment et surveillez ses apparitions, nous passons toujours un très bon moment. (Louis-Solem Pérot)
20 h : Val Thomas – Brasserie Artisanale La Korrigane
Au même moment, se déroulait le concert de Val Thomas. L’endroit, qui reçoit déjà des groupes pour ses soirées à micro ouvert, semblait un peu à l’étroit pour quatre musiciens. Cependant, c’est toujours un plaisir de voir Val Thomas avec sa pop aux accents folk. Sa présence sur scène a bien été reçue par son auditoire. Avec ses musiciens Kenton Mail (batterie), Guillaume Sirois (basse) et Alexandre Pomerleau (guitare), ils formaient un tout et avaient une chimie parfaite entre eux. Toujours un coup de coeur pour la pièce Maze, que je ne me lasse pas d’entendre. (Marie-Ève Duchesne)
21 h : «Jam session» Talents d’ici – Impérial Bell
Saint-Roch Expérience a fait preuve d’audace en programmant plusieurs concerts dans des lieux inusités. Pour célébrer le talent local (et il y en avait sur cette scène!), ils ont su mettre ensemble la crème de la crème dans un Impérial Bell qui n’a pas tardé à afficher complet (on a même dû ouvrir le balcon). Pour cette fin de journée, on a mis de l’avant l’esprit de famille et la grande complicité entre les artistes qui règne à Québec.
Caravane nous a décoiffé avec son rock en français, qui allait dans tous les sens. Le quatuor avec le chanteur Dominic Pelletier a su réveiller la foule. Puis c’était au tour de Pascale Picard de nous accueillir dans son monde avec Haunted Spaces. Elle a enchaîné avec Gate 22, qui a été chantée avec la foule. Le groupe The Seasons a ensuite partagé la scène avec elle pour faire un duo, tout en énergie et en rock des années 60′. Hubert en a profité pour faire plusieurs bains de foule et pour faire plusieurs covers. Anatole est monté sur scène pour un duo sur You Get What You Give. Tout en sensualité avec son ensemble jaune ocre, la foule semblait apprécier. Le temps de trois chansons, nous étions dans l’univers pour L.A / Tu es des nôtres. En se déhanchant, il a aussi séduit des gens à travers la foule.
Gabrielle Shonk nous a ensuite réservée plusieurs chansons de son album à paraître le 29 septembre prochain. Les univers des artistes ont été arrangés des mains de Simon Pednault. Habit a été fredonnée par plusieurs personnes. Tire le Coyote a ensuite chanté Jolie Anne autour d’un micro avec Shonk. Les énergiques Chainsaw et Calfeutrer les failles ont été dynamités par la présence de Shampouing à la guitare. Le mélange des styles se mariait ensemble et il y en avait pour tous les goûts autant avec Karim Ouellet et Koriass. (Marie-Ève Duchesne)
Conclusion
L’année dernière, l’équipe de 3 E avait misé gros en organisant ce qui ressemblait à un mini festival d’été. Certains spectacles avaient été couronnés de succès, d’autres un peu moins (surtout en raison du temps maussade). Les ajustements apportés cette année apportaient une dimension beaucoup plus humaine au volet musical de l’événement (malheureusement, on n’a pas eu trop le temps de déguster tout ce qui s’offrait çà et là… et ça sentait bon un peu partout!). Cette idée de présenter des artistes de Québec dans des lieux souvent visités, mais pour des raisons autres qu’une prestation, était géniale.
Bon. Je vous avoue que je n’ai pas eu trop de neuf à me mettre sous la dent, connaissant bien l’ensemble des artistes au menu. Mais j’imagine la personne de Québec qui écoute la radio commerciale et se tient normalement sur les Plaines pendant le Festival d’été voguer d’un lieu à l’autre pour découvrir ce que nous avons de mieux à offrir. Cette personne a pu entendre un peu de tout, de la pop déjantée d’Anatole et Gab Paquet au folk (rock ou pas) de Laura Lefebvre, Val Thomas et Ego Death, en passant par la pop indé de Laurence Castera, les atmosphères feutrées d’Harfang et le bon vieux rock bien rétro de The Seasons, indé de Medora ou bien bluesé de Caravane. Elle a dû se rendre compte que notre scène, qui ne joue que très peu sur les ondes (et dont on parle aussi peu dans les grands médias, quoique certains font de grands efforts pour les mettre en valeur), a un dynamisme hors du commun (qui fait jaser de plus en plus loin).
Cette scène locale, on a continué à la célébrer dans un Impérial Bell bondé (à la grande surprise de pas mal tous les intervenants – une surprise doublée d’un grand bonheur). Des artistes plus établis se sont joints aux artistes plus émergents et ont partagé ensemble de beaux moments.
Malheureusement, on a manqué le spectacle du rappeur français MHD de dimanche. Trop exténués par ce samedi complètement fou.
Non, tout n’était pas parfait, c’était parfois le chaos entre les prestations qui ont souvent commencé en retard parce qu’un artiste devait courir d’un lieu à l’autre… Mais ce chaos, qui peut parfois surprendre parce que l’événement était organisé par des gens qui ont l’habitude de voir plus gros, avait un petit côté charmant qui peut nous rappeler d’autres événements et festivals de taille plus modeste. Ce côté charmant, ecoutedonc.ca s’y trouve comme un poisson dans l’eau. Mis à part quelques petits ajustements somme toute mineurs (en laissant aux artistes le temps de bien se préparer avant d’entrer en scène, par exemple), on souhaiterait que l’équipe de 3 E ne touche à rien.
De toute façon, avec tout le talent qu’on a ici, on peut facilement répéter l’expérience avec une autre bande d’artistes complètement différents!
À répéter absolument l’an prochain. On réserve déjà notre samedi! (Jacques Boivin)
Pour sa deuxième édition, l’équipe de 3 E, qui organise Saint-Roch Expérience, a fait de nombreuses modifications à sa formule, qui se voudra beaucoup plus accessible (gratuité, diversité des lieux).
Et si, comme nous, vous aimez nos artistes de Québec, vous serez servis!
Le festival se déroulera les 16 et 17 septembre, mais le gros du volet musical nous sera servi le samedi 16, et ce, dès 15 heures!
La formule : en même temps, toutes les demi-heures, trois artistes nous offriront des prestations d’une trentaine de minutes. Et les lieux peuvent parfois être surprenants!
Par exemple, des prestations auront lieu à l’Intermarché, à l’Exoshop, chez Coyote Records, à la place publique Fresk, sur la terrasse du Deux 22 et à l’édifice CSQ en plus de lieux plus conventionnels comme le District Saint-Joseph, le sous-sol du Cercle et la Korrigane.
Les artistes à l’affiche dans le cadre de ces prestations? Anatole, Laurence Castera, Medora, Gab Paquet, Laura Lefebvre, The Seasons, Caravane, Ego Death, Harfang et Val Thomas.
En plus, St-Roch Expérience nous convie à un grand spectacle gratuit à l’Impérial Bell (21 h), dirigé par Simon Pedneault. On pourra y voir Gabrielle Shonk, Koriass, Pascale Picard, Tire le Coyote, The Seasons et plusieurs autres!
Le dimanche 17, on pourra également voir un concert du rappeur MHD à l’Impérial Bell. Les billets pour ce spectacle sont en vente ici.
Pour en savoir plus sur la programmation de Saint-Roch Expérience (notamment sur le volet bouffe et arts), consultez le site Web!
Pendant que le rédac-chef prenait une pause pour aller voir Metallica avec son grand garçon, le reste de l’équipe n’a pas chômé, comme en témoigne ce petit compte rendu!
Val Thomas – Scène Fibe
À la scène Fibe, il y avait foule pour écouter Val Thomas, finaliste des Apéros FEQ. Elle avait une belle présence sur scène. Sa rock-pop qui rappelle les Joni Mitchell, Laura Marling et autres chanteuses à voix a fait taper du pied et a capté l’attention de son public. Celle qu’on avait vu lors de la vitrine à la Ninkasi seule à la guitare avait amené son band. Thomas a joué plusieurs pièces de son EP, Chronicles from the Cave, à paraître à l’automne, comme Maze et Wolf. Elle a aussi repris House of the Rising Sun de façon convaincante. (Marie-Ève Duchesne)
Laura Lefevbre – L’Anti Bar et spectacles
J’étais très content d’enfin voir Laura en spectacle à l’Anti. On entend beaucoup parler d’elle un peu partout, elle a joué aux Francofolies et maintenant, elle nous présente son spectacle dans le cadre du FEQ. Elle a lancé son premier extrait «Alcaline» cet hiver et nous réserve un EP qui paraîtra dans les prochains mois. Sa belle voix d’alto porte des ambiances pour la plus part planantes. Pour ce qui est du groupe la supportant, on remarque que les même très bons musiciens de d’autres chanteuses qu’on a vu cette semaine sont présents pour l’accompagner (Antoine Lemieux-Rainfret, Étienne Doyon, Marco Noël et Joey Proteau). Portant un chandail Pink Floyd, et arborant une gance des Beatles, Laura Lefevbre a charmé son public avec ses chansons bien construites qui réconfortent. La jeune chanteuse donne une très bonne performance, son interprétation de ses chansons ainsi que de ses reprises sont toujours très senties et elle arrive très bien à s’approprier ses textes. On a beaucoup aimé sa reprise du «Dermatologue» de Klô Pelgag, avec du banjo joué par Joey Proteau, ce qui ajoute une approche plus folk roots à la chanson. Laura Lefevbre est une artiste à surveiller, on a très hâte d’entendre la suite! (Louis-Solem Pérot)
The Beatdown – Scène Hydro-Québec
Dès les premiers instants du spectacle, le chanteur de ce band montréalais s’est réjoui de profiter de l’une des rares journées d’été du Festival. Une fois qu’on a entendu quelques pièces, on comprend sa joie. Dans un enrobage fort en reggae, The Beatdown envoie une fort agréable musique estivale, très enjouée et dansante. À un tel point que ça sonne un peu ska par tit-bouttes, les brass en moins, parfois funk et pas mal pop aussi. Ça rappel des fois certains bands des années 1990, quelque part entre Counting Crows et Sublime. Bref, j’avais l’impression d’avoir 18 ans. Un ben bon début de vendredi soir. (Christian St-Pierre)
Harfang – Scène Loto-Québec
Même s’il y avait Metallica en même temps sur les Plaines, le parc de la Francophonie était bien rempli. Nos hiboux préférés de Québec ont mis la table pour une belle soirée. Le groupe formé de Samuel, Antoine, Alexis, David et Mathieu ont réussi à réchauffer l’atmosphère avec leur rock planant. Les transitions entre les chansons provenant la plupart de leur album Laugh Away the Sun se fondaient l’une dans l’autre. Harfang était visiblement content de jouer sur scène, eux qui ont assisté à plusieurs spectacles dans le passé à cet emplacement. Les chansons ont aussi été bonifiées par l’énergie des membres. En somme, un excellent spectacle pour la formation de Québec. (Marie-Ève Duchesne)
The Souljazz Orchestra – Scène Hydro-Québec
Soyons honnêtes, quand on parle de saxophone en 2017, on pense surtout à « Careless Whisper » et aux années 1980. Alors quoi penser d’un trio de saxs, accompagné d’un orgue (!?!?) et d’un drum? Et ben The Souljazz Orchestra a de quoi nous faire ravaler nos préjugés. Oui, le jazz dans le nom est tout justifié, mais c’est le Soul qui domine dans une prestation scénique sur la coche. Ils ne sont que cinq, mais ça sonne comme un big band, doublée de la fougue légendaire des ensembles soul. Sérieux, ça pète, ça groove et les textes politisés du groupe montréalais finissent de galvaniser une foule qui s’est manifestée avec un enthousiasme sincère et nourri. Un fini proche du funk des seventies et une virtuosité folle qui donne l’un des meilleurs spectacles de ce 50e sur la scène Hydro! (Christian St-Pierre)
Groenland – Scène Loto-Québec
C’était le party au parc de la Francophonie hier soir. La formation montréalaise, qui avait joué un Pop Up à la terrasse Dalhousie un peu avant sa performance sur la scène Loto-Québec était visiblement contente de jouer à Québec. Alternant entre des chansons de l’album The Chase et A Wider Space, le groupe a fait vibrer les gens rassemblés et les a fait participer sur plusieurs chansons. Ils ont aussi réussi à amener les chansons ailleurs en gardant le contact avec la foule. Les pièces Daydreaming, tout comme Immune ont reçu les acclamations des festivaliers. Il s’agit aussi d’une des dernières prestations de Groenland, car ils prendront dès la fin 2017 une pause d’une durée indéterminée. (Marie-Ève Duchesne)
Amadou et Mariam – Scène Hyrdo-Québec
« Alooors ?!?? Est-ce que çaaa vaaa ?!?! » s’exclame l’artiste malien à une foule déjà conquise qui répond de tout son enthousiasme. Si la musique avait un sourire, elle aurait celui d’Amadou et Mariam. Leur afrobeat prend des allures de rock avec des envolées de guitares dont Amadou est le maître enchanteur. Le couple uni sur scène et dans la vie depuis plus de 30 ans démontre, ça va de soi, une complicité forte, ce qui contribue beaucoup à cette aura bienfaisante qui les rend attachants. Dès les premiers morceaux, on a l’impression de revoir de vieux amis. D’ailleurs, la masse de gens réunis malgré les Metallica de ce monde démontre hors de tout doute que le duo offre une musique sans frontières qui sème la fête partout où elle résonne. C’est l’amitié humaine dans toute sa splendeur! (Christian St-Pierre)
La jeune auteure-compositrice-interprète de Québec Laura Lefebvre présentait à la fin de la semaine dernière un nouvel extrait intitulé Fragile, un morceau folk-pop tristounet qui accompagne parfaitement la météo pluvieuse de cette fin de mois de mai.
Histoire douloureuse racontée avec émotion par Lefebvre, Fragile a été coréalisée par Simon Pedneault et Pierre-Emmanuel Beaudoin et mixée par Dragos Chiriac.
En attendant la sortie du EP cet automne, on pourra voir Laura au Festival d’été de Québec (L’Anti Bar et spectacles, 14 juillet).
L’auteure-compositrice-interprète Laura Lefebvre lance aujourd’hui Alcaline, premier extrait d’un mini-album prévu pour cet automne.
La chanson, qui a été coréalisée par Pierre-Emmanuel Beaudoin et Dragos Chiriac, raconte l’histoire d’une personne qui veut cacher sa peine après un amour brisé. On apprécie les arrangements soignés, les bidouillages très subtils et la saveur folk-pop.
La chanson est disponible sur toutes les plateformes numériques. Ça promet pour le EP!