Samedi dernier, le grand squelette dandy Anatole était de retour sur scène à Québec après une absence de quelques mois. En période transitoire avant de s’enfermer pour l’écriture et l’enregistrement du successeur de L.A./Tu es des nôtres, le prophète de la Nouvelle L.A. est venu présenter quelques nouvelles chansons en plus de pousser quelques pièces maintenant classiques de la scène locale.
Comme toujours, l’entrée en scène était spectaculaire. Faut dire qu’Anatole a pu se servir de la célèbre machine à boucane du Cercle (vous savez, celle dont on aime bien rire de temps en temps) pour ajouter un élément visuel digne du prophète qu’il est! Pendant que ses musiciens se lancent sur leurs instruments, Anatole monte, éventail et cigarette à la main, dans un costume digne des plus grands designers de Paris. Il a pris du galon, notre ami!
Le reste, vous le connaissez si vous avez déjà vu la formation sur scène : pendant que les musiciens jouent avec hargne, Anatole chante, crie, se promène sur scène et sur le parterre, monte sur les haut-parleurs, crache au visage des méchants médias qui l’utilisent pour vendre du papier avec leurs faux scandales (je pense que c’est nous, ça), s’étend lascivement de tout son long, que ce soit sur la scène ou sur le bar, où il susurre des mots doux aux spectatrices qu’il ne se lasse jamais d’impressionner. Évidemment, il s’attaque au clavier d’un de ses musiciens (y’avait-il de la #POUD dessus? J’avais pas le bon angle!) et fait plein de gestes ultra-suggestifs qui en auraient choqué plus d’un si on avait été ailleurs que dans la ville où Anatole a installé son pied-à-terre. Comme on l’aime!
Comme je le disais un peu plus haut, en plus de ses hits, Anatole a profité de son passage pour mettre à l’essai quelques nouveaux morceaux qui semblent indiquer que notre homme n’a pas perdu la touche magique. Comment on dit ça, déjà, « évolution dans la continuité »? Quelque chose du genre.
Le concert s’est terminé par le « C’EST MA TOUNE » de nombreux disciples, soit la toujours dansante Discollins, où Anatole s’est même permis un brin de body surfing. Glorieux. Pour nous récompenser de notre enthousiasme, Anatole est revenu sur scène pour interpréter un autre de ses grands succès, soit Grosse massue, qui n’a rien enlevé à Sledgehammer!
Hologramme
En première partie, la formation Hologramme n’a pas eu de mal à faire bouger les spectateurs présents avec son électro-pop instrumental dansant. Si l’attitude du groupe sur scène est beaucoup plus calme et posée que celle du groupe qu’il précédait, les rythmes, eux, invitaient aux déhanchements et à l’échange de grands sourires. C’est une bonne chose : les gens étaient beaucoup trop occupés à danser pour discuter bruyamment! Faut dire qu’avec des morceaux irrésistibles comme l’explosive Les bohèmes, on ne peut pas faire autrement.
Party réussi! Mais on va devoir se passer du prophète pendant un moment, le temps qu’il renouvelle sa bonne nouvelle…