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    [SPECTACLE] Anatole (+ Hologramme), Le Cercle, 29 avril 2017
    Anatole – Photo : Jacques Boivin

    Samedi dernier, le grand squelette dandy Anatole était de retour sur scène à Québec après une absence de quelques mois. En période transitoire avant de s’enfermer pour l’écriture et l’enregistrement du successeur de L.A./Tu es des nôtres, le prophète de la Nouvelle L.A. est venu présenter quelques nouvelles chansons en plus de pousser quelques pièces maintenant classiques de la scène locale.

    Anatole – Photo : Jacques Boivin

    Comme toujours, l’entrée en scène était spectaculaire. Faut dire qu’Anatole a pu se servir de la célèbre machine à boucane du Cercle (vous savez, celle dont on aime bien rire de temps en temps) pour ajouter un élément visuel digne du prophète qu’il est! Pendant que ses musiciens se lancent sur leurs instruments, Anatole monte, éventail et cigarette à la main, dans un costume digne des plus grands designers de Paris. Il a pris du galon, notre ami!

    Le reste, vous le connaissez si vous avez déjà vu la formation sur scène : pendant que les musiciens jouent avec hargne, Anatole chante, crie, se promène sur scène et sur le parterre, monte sur les haut-parleurs, crache au visage des méchants médias qui l’utilisent pour vendre du papier avec leurs faux scandales (je pense que c’est nous, ça), s’étend lascivement de tout son long, que ce soit sur la scène ou sur le bar, où il susurre des mots doux aux spectatrices qu’il ne se lasse jamais d’impressionner. Évidemment, il s’attaque au clavier d’un de ses musiciens (y’avait-il de la #POUD dessus? J’avais pas le bon angle!) et fait plein de gestes ultra-suggestifs qui en auraient choqué plus d’un si on avait été ailleurs que dans la ville où Anatole a installé son pied-à-terre. Comme on l’aime!

    Anatole – Photo : Jacques Boivin

    Comme je le disais un peu plus haut, en plus de ses hits, Anatole a profité de son passage pour mettre à l’essai quelques nouveaux morceaux qui semblent indiquer que notre homme n’a pas perdu la touche magique. Comment on dit ça, déjà, « évolution dans la continuité »? Quelque chose du genre.

    Le concert s’est terminé par le « C’EST MA TOUNE » de nombreux disciples, soit la toujours dansante Discollins, où Anatole s’est même permis un brin de body surfing. Glorieux. Pour nous récompenser de notre enthousiasme, Anatole est revenu sur scène pour interpréter un autre de ses grands succès, soit Grosse massue, qui n’a rien enlevé à Sledgehammer!

    Hologramme

    Hologramme – Photo : Jacques Boivin

    En première partie, la formation Hologramme n’a pas eu de mal à faire bouger les spectateurs présents avec son électro-pop instrumental dansant. Si l’attitude du groupe sur scène est beaucoup plus calme et posée que celle du groupe qu’il précédait, les rythmes, eux, invitaient aux déhanchements et à l’échange de grands sourires. C’est une bonne chose : les gens étaient beaucoup trop occupés à danser pour discuter bruyamment! Faut dire qu’avec des morceaux irrésistibles comme l’explosive Les bohèmes, on ne peut pas faire autrement.

    Party réussi! Mais on va devoir se passer du prophète pendant un moment, le temps qu’il renouvelle sa bonne nouvelle…

    Hologramme – Photo : Jacques Boivin
    Hologramme – Photo : Jacques Boivin
    Hologramme – Photo : Jacques Boivin
    Hologramme – Photo : Jacques Boivin
    Hologramme – Photo : Jacques Boivin
    Hologramme – Photo : Jacques Boivin
    Hologramme – Photo : Jacques Boivin
    Hologramme – Photo : Jacques Boivin
    Hologramme – Photo : Jacques Boivin
    Hologramme – Photo : Jacques Boivin
    Hologramme – Photo : Jacques Boivin
    Hologramme – Photo : Jacques Boivin
    Hologramme – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin
    Anatole – Photo : Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    5 mai 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Anatole, Hologramme, Le Cercle, Pantoum Records
  • [SPECTACLE] Preoccupations, Walrus et Victime, Le Cercle, 30 avril 2017

    [SPECTACLE] Preoccupations, Walrus et Victime, Le Cercle, 30 avril 2017

    Le Cercle accueillait dimanche soir dernier trois groupes rock venus pour contribuer à l’apparition de nombreux acouphènes de début de semaine chez le mélomane négligeant. Il y avait d’abord Victime, un trio de Québec mené par la polyvalente Laurence Gauthier-Brown qui vient tout juste de faire paraître un premier EP intitulé Mon VR de rêve. Ils ont tôt fait de nous balancer leurs chansons nerveuses à mi-chemin entre le noise-rock et le punk. La foule déjà nombreuse et attentive a pu apprécier les rythmes ingénieux de Samuel Gougoux à la batterie, qui a souvent capté l’entièreté de mon attention tant ses motifs étaient hallucinants. Le collabo Simon Provencher complète le portrait avec des textures empruntant davantage à l’indie-rock (voir au math-rock) qu’au punk. La similitude entre les différentes inflexions vocales de la chanteuse rend le tout un peu homogène, mais c’est assurément un groupe local dont on réentendra parler.

    Walrus, groupe originaire d’Halifax, n’en était pas à sa première visite en sol québécois, étant entre autres un habitué du Pantoum. Pour ma part, je ne savais rien de ce groupe. À l’aube de sortir son premier album complet Family Hangover, il a présenté un rock ingénieux et difficile à décrire. Les structures des chansons sont souvent progressives et éloignées du traditionnel couplet-refrain-couplet. Les influences sont si nombreuses qu’elles s’intègrent parfaitement dans le son du groupe sans que la musique ne sombre dans un pastiche interchangeable. Les mélodies empruntent au folk, mais sont trempées dans une lourdeur psychédélique (merci aux trois guitares électriques), et les nombreux changements de direction amènent l’auditeur à savourer autant de segments aussi savoureux qu’inattendus. Le quintette a donc poursuivi la mission entreprise par Victime plus tôt dans la soirée, tout en faisant assurément le plein de nouveaux fans.

    Preoccupations (anciennement Viet Cong) revenait en ville après une première performance sous leur nouveau nom au show de la rentrée de l’université en septembre dernier. Il jouait cette fois dans une salle parfaite pour leur musique hypnotique et légèrement claustrophobique. Ils ont d’abord puisé une pièce de leur premier EP, Select Your Drone, un morceau en deux temps d’abord porté par un rythme calme et répétitif, puis soudainement entrainé dans un délire psychédélique jouissif. Très bonne façon de démarrer ce bref concert qui, de la première à la dernière minute, verra le groupe performer huit chansons en une heure, et ce, sans rappel. Chaque musicien faisait preuve d’un investissement total dans la musique. À mon avis, le chanteur Matt Flegel a possiblement donné sa meilleure performance à Québec, alors que le reste du groupe jouait comme si leur vie en dépendait. Le batteur Mike Wallace maîtrise ses baguettes avec précision et puissance, et la cohésion entre son jeu et le reste des membres frôle la perfection. De rares nouvelles pièces telles Zodiac et Stimulation ont très bien fonctionné. Il est assez curieux que le groupe n’ait pas visité davantage le disque éponyme sorti en septembre dernier, lui préférant plutôt les pièces parues sur l’album précédent Viet Cong. Il faut dire que Continental Shelf ou autre March of Progress sont absolument fabuleuses en spectacle. Près du tiers du spectacle était réservé aux monstrueuses Memory et Death, cette dernière toujours servie en épilogue. Ces deux morceaux d’une dizaine de minutes permettent à Preoccupations de s’assurer que personne ne reprendra son souffle avant la fin de ce sprint. Le genre de visite qu’on ne peut se permettre de refuser à Québec.

     

    Victime – Photo : Marion Desjardins
    Victime – Photo : Marion Desjardins
    Victime – Photo : Marion Desjardins
    Victime – Photo : Marion Desjardins
    Victime – Photo : Marion Desjardins
    Victime – Photo : Marion Desjardins
    Victime – Photo : Marion Desjardins
    Victime – Photo : Marion Desjardins
    Victime – Photo : Marion Desjardins
    Victime – Photo : Marion Desjardins
    Victime – Photo : Marion Desjardins
    Victime – Photo : Marion Desjardins
    Victime – Photo : Marion Desjardins
    Victime – Photo : Marion Desjardins
    Walrus – Photo : Marion Desjardins
    Walrus – Photo : Marion Desjardins
    Walrus – Photo : Marion Desjardins
    Walrus – Photo : Marion Desjardins
    Walrus – Photo : Marion Desjardins
    Walrus – Photo : Marion Desjardins
    Walrus – Photo : Marion Desjardins
    Walrus – Photo : Marion Desjardins
    Walrus – Photo : Marion Desjardins
    Walrus – Photo : Marion Desjardins
    Walrus – Photo : Marion Desjardins
    Walrus – Photo : Marion Desjardins
    Walrus – Photo : Marion Desjardins
    Walrus – Photo : Marion Desjardins
    Preoccupations – Photo : Marion Desjardins
    Preoccupations – Photo : Marion Desjardins
    Preoccupations – Photo : Marion Desjardins
    Preoccupations – Photo : Marion Desjardins
    Preoccupations – Photo : Marion Desjardins
    Preoccupations – Photo : Marion Desjardins
    Preoccupations – Photo : Marion Desjardins
    Preoccupations – Photo : Marion Desjardins
    Preoccupations – Photo : Marion Desjardins
    Preoccupations – Photo : Marion Desjardins
    Preoccupations – Photo : Marion Desjardins
    Preoccupations – Photo : Marion Desjardins
    Preoccupations – Photo : Marion Desjardins
    Preoccupations – Photo : Marion Desjardins
    Preoccupations – Photo : Marion Desjardins
    Preoccupations – Photo : Marion Desjardins

    Julien Baby-Cormier

    3 mai 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Le Cercle, Preoccupations, victime, Viet Cong, Walrus
  • [SPECTACLE] Canailles (+ Olivier Bélisle) au Cercle, 28 avril 2017

    [SPECTACLE] Canailles (+ Olivier Bélisle) au Cercle, 28 avril 2017

    Au lendemain du lancement de leur 3e album Backflips à Montréal, Canailles se donnait en spectacle au Cercle dans notre belle capitale. J’ai eu la chance d’assister à leur test de son quelques heures avant, me laissant ainsi découvrir avec plaisir la cohésion qui unit les membres du groupe. Entre les jeux de mots d’Érik, la pose de décors farfelus, les commentaires louches (mais, oh combien croustillants!) et les pas de danse improvisés, l’effervescence du groupe était palpable. Si j’avais déjà très hâte de les voir performer leurs nouvelles chansons, les quelques pièces que j’ai pu entendre n’ont fait qu’amplifier cette excitation.

    C’est dans un décor rappelant la pochette de leur nouvel album que les neuf membres (exceptionnellement à cause d’une blessure au coude de l’accordéoniste Alice) ont pris place sur l’étroite scène. Une gigantesque piñata et un presque qu’aussi gros œuf miroir pendaient au-dessus de leur tête. Malgré une scène assez chargée, les membres ont su bouger avec autant d’énergie et d’ampleur qu’à leur habitude, donnant dès leur entrée sur scène l’envie aux spectateurs de se trémousser.

    Rendez-vous galant fut la première pièce de la soirée; une solide entrée en matière grâce au rythme percutant qui sonne tout aussi bien comme première piste sur l’album. Dès les premières notes, on retrouve ce qui nous fait vibrer chez Canailles; les rythmes dansants, les harmonies vocales et la justesse des musiciens! Le groupe à tout de suite enchaîné avec la bien aimée Ronds-points, permettant à la foule de chanter un air plus connu.

    On a pu entendre Erik Evans comme lead vocal notamment pour la courte pièce Jachère que j’affectionne particulièrement. Gna Gna sera sûrement un incontournable pour les prochains spectacles. Avec son refrain rassembleur, la voix de la foule s’est rapidement ajoutée à celle des chanteurs amplifiant l’ambiance de fête qui régnait déjà depuis un bon moment dans la salle. Presque toutes les nouvelles pièces ont été jouées, à l’exception de Plumage. On s’en console assez rapidement à l’écoute des premières notes de bijoux comme Dimanche, Breakers, Titanic et J’l’haïs. C’est d’ailleurs sur cette dernière chanson que le groupe a terminé son spectacle, laissant son public comblé.

    Olivier Bélisle, guitariste du groupe, a ouvert la soirée avec son projet solo. Quelques membres de Canailles se sont joints à lui pour le plaisir de tous. Ils ont assurément mis la foule en appétit pour le plat de résistance.

    Bref, c’était une soirée haute en couleurs, à l’image du groupe. Encore une fois, Canailles aura réussi à mettre le feu à la foule. Sautez sur l’occasion si vous avez la chance de les voir en spectacle bientôt !

    Pour les prochaines dates de spectacles, c’est ici: http://www.grosseboite.com/fr/concerts/order-alpha

    Olivier Bélisle – Photo : Amélie Kenny-Robichaud
    Olivier Bélisle – Photo : Amélie Kenny-Robichaud
    Olivier Bélisle – Photo : Amélie Kenny-Robichaud
    Olivier Bélisle – Photo : Amélie Kenny-Robichaud
    Canailles – Photo : Amélie Kenny-Robichaud
    Canailles – Photo : Amélie Kenny-Robichaud
    Canailles – Photo : Amélie Kenny-Robichaud
    Canailles – Photo : Amélie Kenny-Robichaud
    Canailles – Photo : Amélie Kenny-Robichaud
    Canailles – Photo : Amélie Kenny-Robichaud
    Canailles – Photo : Amélie Kenny-Robichaud
    Canailles – Photo : Amélie Kenny-Robichaud

    Amélie Kenny-Robichaud

    3 mai 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Backflips, Canailles, Le Cercle, Olivier Bélisle
  • [SPECTACLE] Mauves + Dear Criminals + Medora, Le Cercle, 10 mars 2017

    [SPECTACLE] Mauves + Dear Criminals + Medora, Le Cercle, 10 mars 2017

    Si la programmation mélangeait des styles qui cohabitent rarement, les groupes ont néanmoins su captiver le public chacun à leur façon, nous faisant passer par toute la gamme des émotions en ce 10 mars dernier, au Cercle. Compte rendu d’une soirée où introspection et extraversion se sont côtoyés le temps d’un spectacle.

    Medora

    Medora – Photo : Nicolas Padovani

    Un peu plus d’un an après avoir lancé Les Arômes dans la même salle, Medora revenait en force hier soir en nous présentant une panoplie de nouvelles créations prometteuses. Si le groupe avait pris une certaine tangente avec leur dernier maxi, on ne pouvait que constater hier soir à quel point ils l’avaient approfondie depuis. Maniant toujours lourdeur et légèreté avec leur rock planant, les musiciens ont su explorer davantage les sonorités psychédéliques et pousser plus loin la progressivité de leurs pièces. On découvrait parfois au détour quelques relents de blues, comme dans Mira. Le chanteur impressionne toujours par sa voix qui prend des allures fantomatiques lorsqu’elle est propulsée dans les aiguës. Pour le plaisir des admirateurs, le groupe a aussi joué Nature et a terminé avec Permanence.

    [bandcamp width=100% height=120 album=1149667196 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=3322036789]

     

    Dear Criminals 

    Dear Criminals – Photo : Nicolas Padovani

    Bien que Dear Criminals se distingue fortement des deux autres groupes sur le plan du style, leur musique n’en fût pas moins appréciée par le public, auquel ils surent imposer le silence. Dès les premières notes de Song for Elisabeth, le groupe semblait nous inviter à plonger dans leur monde. Composé de trois musiciens, Dear Criminals est comme une créature à trois cerveaux et deux têtes qui chantent, celles de Frannie Holder et de Charles Lavoie. Cet incomparable duo de voix qui s’entrelacent, qui semblent tantôt se faire l’amour et tantôt s’engueuler en musique au son de l’électro qui sort du bout des doigts de Vincent Legault et des deux autres, c’est tout ce que ça prend pour nous submerger entièrement. Le dosage parfait de noirceur et de lumière, d’espoir et de solitude.

    [bandcamp width=100% height=120 album=39960816 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=3574413595]

     

    Tout comme Medora, Dear Criminals a profité de son passage à Québec pour présenter quelques nouvelles pièces dont Nelly, tirée de leur dernier maxi, et Playground, qui n’avait encore jamais été jouée en live. Le public écoutait bouche bée (parfois les yeux fermés) et applaudissait chaleureusement entre chaque pièce. Et ils n’étaient pas les seuls à être contents d’être là : le groupe montréalais a signifié à plusieurs reprises son admiration pour la crowd de Québec, se disant qu’ils devraient jouer plus souvent ici (oui, revenez nous voir !).

    Leur performance s’est terminée au milieu du parterre, une guitare acoustique entre les mains et leurs voix douces invoquant le silence une fois de plus. On pouvait entendre les gars du prochain groupe préparer leur gear sur scène et le boum boum du sous-sol. Les spectateurs massés en cercle autour des artistes s’échangeaient des sourires. Puis quand ça a pris fin, on a laissé la magie s’étioler lentement et on s’est préparés pour Mauves.

    Mauves

    Mauves – Photo : Nicolas Padovani

    Mauves, c’était toute une autre vibe. Non moins impressionnants que le groupe précédent, les quatre musiciens ont déclenché une avalanche de rock dans le Cercle dès leur arrivée sur scène. C’étaient alors Alexandre Martel et Julien Déry qui se passaient la balle au chant et à la guitare, les deux se complétant assez bien dans le planant et le savoureux. Le résultat global était percutant et envoûtant à sa façon : on ne pouvait s’empêcher de bouger et d’attraper l’enthousiasme des cinq bêtes de scènes qui se déhanchaient devant nous (le batteur, le bassiste, les deux autres et le Cocobra perché au-dessus de tous).

    [bandcamp width=100% height=120 album=2342322794 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=3053164475]

     

    Le groupe a principalement pigé dans Le faux du soir et dans Coco, son dernier album, pour construire leur set. Ça donnait un résultat très diversifié, étant donné que chacun de leurs opus a une nuance particulière de Mauves. Le rock psychédélique et planant du premier était contrebalancé par le rock plus bluesy et catchy du second, que je découvrais pour la première fois en live. Les pièces comme Longtemps ou encore XXIe avaient d’ailleurs cette particularité de commencer en toute simplicité, puis de construire autour de leur noyau plus pop un gros build-up d’intensité pour finir dans une apothéose musicale.

    Le public – qui tantôt écoutait Dear Criminals en se tenant presque immobile – s’est progressivement dégourdi, dégêné et la soirée s’est finie avec un gros mosh pit enthousiaste sur Cléo, tandis qu’un des guitaristes se mêlait à la foule en délire.

    Medora – Photo : Nicolas Padovani
    Medora – Photo : Nicolas Padovani
    Medora – Photo : Nicolas Padovani
    Medora – Photo : Nicolas Padovani
    Medora – Photo : Nicolas Padovani
    Medora – Photo : Nicolas Padovani
    Medora – Photo : Nicolas Padovani
    Medora – Photo : Nicolas Padovani
    Medora – Photo : Nicolas Padovani
    Medora – Photo : Nicolas Padovani
    Medora – Photo : Nicolas Padovani
    Medora – Photo : Nicolas Padovani
    Medora – Photo : Nicolas Padovani
    Medora – Photo : Nicolas Padovani
    Dear Criminals – Photo : Nicolas Padovani
    Dear Criminals – Photo : Nicolas Padovani
    Dear Criminals – Photo : Nicolas Padovani
    Dear Criminals – Photo : Nicolas Padovani
    Dear Criminals – Photo : Nicolas Padovani
    Dear Criminals – Photo : Nicolas Padovani
    Dear Criminals – Photo : Nicolas Padovani
    Dear Criminals – Photo : Nicolas Padovani
    Dear Criminals – Photo : Nicolas Padovani
    Dear Criminals – Photo : Nicolas Padovani
    Dear Criminals – Photo : Nicolas Padovani
    Dear Criminals – Photo : Nicolas Padovani
    Dear Criminals – Photo : Nicolas Padovani
    Dear Criminals – Photo : Nicolas Padovani
    Dear Criminals – Photo : Nicolas Padovani
    Dear Criminals – Photo : Nicolas Padovani
    Dear Criminals – Photo : Nicolas Padovani
    Dear Criminals – Photo : Nicolas Padovani
    Dear Criminals – Photo : Nicolas Padovani
    Dear Criminals – Photo : Nicolas Padovani
    Dear Criminals – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani
    Mauves – Photo : Nicolas Padovani

    Marie-Ève Fortier

    11 mars 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Dear Criminals, Le Cercle, Mauves, Medora
  • [SPECTACLE] Suuns + Sarah Davachi, Le Cercle, 9 mars 2017

    [SPECTACLE] Suuns + Sarah Davachi, Le Cercle, 9 mars 2017

    Suuns, l’un des groupes les plus pertinents de la scène montréalaise, était de retour en ville moins d’un an après leur dernière apparition aux Nuits Psychédéliques. Cette fois, le concert se déroulait au Cercle, une salle parfaite pour des groupes qui présentent une musique énigmatique et riche en décibels.

    Cinq immenses lettres gonflées annonçait l’arrivée imminente du groupe sur scène. C’est la chanson finale d’Images du futur, la bien nommée Music Won’t Save You, qui a ouvert le bal. La superpuissante Powers of Ten a suivi dans toute sa complexité, permettant à la foule d’observer le batteur Liam O’Neill exprimer l’étendue de son talent. C’est que la musique oppressante du quatuor repose en grande partie sur les structures rythmiques complexes de la batterie et la subtile sensibilité pop qui enrichit constamment les sonorités lourdes et volontairement chargées souvent mises de l’avant par le claviériste Max Henry. Translate, un des nombreux moments forts du spectacle, est un exemple parfait de ce côté entrainant qui ajoute une certaine lumière à la lourdeur mélodique et qui a tout pour convaincre les spectateurs de bouger.

    Le groupe a servi plusieurs pièces du dernier album Hold/Still, interprétées avec plus de précision et d’aplomb qu’au début de la tournée, insufflant à des pièces comme Resistance et Instrument une énergie brute franchement gratifiante. En fin de parcours, Suuns s’est risqué à présenter des pièces parmi les plus hermétiques de leur discographie, telles que Pie IX, Brainwash et Careful, prouvant qu’il avait l’appui indéniable de la foule, qui a suivi le groupe aveuglément dans les dédales les plus étranges de leur discographie. Si Arena est venue conclure cette performance de façon spécialement dansante, le groupe réservait un monstrueux rappel aux spectateurs massés au Cercle pour l’épilogue de cette soirée. La très fuzzé Armed For Peace a ouvert le bal, puis l’étrange ligne vocale de Up Past the Nursery a résonné parmi les spectateurs comblés. Le tout s’est terminé avec plus de retenu avec l’essentielle Edie’s Dream et sa ligne de basse langoureuse. Un concert exceptionnel, qui sera assurément considéré en fin d’année lorsque j’aurai à réfléchir aux meilleurs moments de mon année musicale. Parlant de musique hermétique, Sarah Davachi a présenté en première partie un long drone assez minimaliste aux claviers. Il faut probablement être un amateur du genre pour en apprécier les subtilités.

    Suuns – Photo : Nicolas Padovani
    Suuns – Photo : Nicolas Padovani
    Suuns – Photo : Nicolas Padovani
    Suuns – Photo : Nicolas Padovani
    Suuns – Photo : Nicolas Padovani
    Suuns – Photo : Nicolas Padovani
    Sarah Davachi – Photo : Nicolas Padovani
    Sarah Davachi – Photo : Nicolas Padovani
    Sarah Davachi – Photo : Nicolas Padovani

    Julien Baby-Cormier

    11 mars 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Le Cercle, Sarah Davachi, suuns
  • [SPECTACLE] Valaire (+ Kahli Abdu), Le Cercle, 3 mars 2017

    [SPECTACLE] Valaire (+ Kahli Abdu), Le Cercle, 3 mars 2017

    Après le lancement d’Oobopopop l’automne dernier à l’Anti, les cinq gars de Valaire étaient plus que prêts à nous présenter la version 2 du spectacle qui a bénéficié de l’apport de Brigitte Poupart à la mise en scène, une fois de plus. Et que dire des spectateurs en feu du Cercle, complet pour l’occasion, sinon qu’ils attendaient de pied ferme dans l’enthousiasme le quintette originaire de Sherbrooke! Il y avait vraiment de l’électricité dans l’air en ce début de semaine de relâche… Ayant passé l’été dernier à Québec pour le spectacle Crépuscule de Flip Fabrique, les membres du groupe ne sont plus anonymes en ville et leur public s’est définitivement élargi.

    Accueillis comme des rois, les talentueux musiciens ont fait honneur à leur réputation de bêtes de scène dès la première chanson et cette folle énergie a perduré tout au long de leur prestation effervescente formidablement exécutée et d’une remarquable efficacité. Comme le vin, les Valaire se bonifient agréablement en vieillissant!

    Toute comme sur leur récent disque, les accents soul et funk dominent leur électro pop mais sur scène, le tout explose et prend une ampleur qui ne peut laisser aucun danseur indifférent, omniprésence des cuivres oblige.

    La forte présence du charismatique Alan Prater, chanteur de l’excellent groupe The Brooks et choriste d’un certain Michael Jackson dans une autre vie, y est pour beaucoup. Ce dernier ajoute parfaitement sa touche funky à l’ensemble déjà bien huilé et amène une profondeur à l’œuvre ‘valairenne’.

    Ce fut une véritable célébration musicale à laquelle Valaire nous a convié dans un Cercle à l’ambiance survoltée en ce vendredi soir. Espérons qu’ils reviendront bientôt à Québec sur une plus grosse scène car la mise en scène mériterait de prendre de l’expansion sur un plus large espace afin de mieux l’apprécier.

    Kahli Abdu

    En première partie, Kahli, chanteur à la voix chaude et à la dégaine festive a bien su réchauffer la place déjà bondée. Accompagné aux ‘beats’ par Jules de Valaire, les rythmes dansants et lancinants se sont succèdé habilement. Très à l’aise sur scène, Kahli  a rapidement mis dans sa petite poche la foule du Cercle, disposée à faire la fête.

    Valaire – Photo: Catherine B Photographie
    Valaire – Photo: Catherine B Photographie
    Valaire – Photo: Catherine B Photographie
    Valaire – Photo: Catherine B Photographie
    Valaire – Photo: Catherine B Photographie
    Valaire – Photo: Catherine B Photographie
    Valaire – Photo: Catherine B Photographie
    Valaire – Photo: Catherine B Photographie

    Marie-Claude Rioux

    10 mars 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Kahli Abdu, Le Cercle, Valaire
  • À voir à Québec : 9 au 12 mars

    À voir à Québec : 9 au 12 mars

    Mercredi, Marie-Michelle vous avait proposé quelques perles triées sur le volet. Aujourd’hui, on fait le tour des principaux spectacles présentés à Québec ce week-end!

    Attention, y’en a beaucoup, et pas les moindres!

    Jeudi 9 mars

    Liana Bureau lance (enfin) son EP intitulé Prime Time au Maelstrom Saint-Roch. On l’a écouté, c’est du bonbon (on vous en reparle bientôt). Enfin du RnB de qualité à Québec! Préparez-vous à groover doucement dans le petit café de la rue Saint-Vallier. La première partie sera assurée par l’excellent groupe Floes. N’arrivez pas trop tard, ça devrait être pas mal plein! Portes : 19 h 30 / Spectacle : 20 h 30. Billets

    Suuns – Photo : Jay Kearney

    SUUNS est de retour à Québec pour un concert au Cercle pour nous présenter les pièces de sont plus récent album Hold/Still, un album qu’on décrit « comme un objet énigmatique, une suite musicale à la beauté étrange et à l’interprétation méticuleuse qui englobe les contraires et fait de la distorsion cognitive une vertu.Une oeuvre qui ne cède pas facilement ses secrets. » Première partie : Sarah Davachi. Portes : 20 h / Spectacle : 21 h. Billets

    Alex Nevsky – Photo : Jacques Boivin

    On pense que ça va faire des la la la à l’unisson à l’Impérial Bell avec le retour du grand Alex Nevsky, venu nous chanter les pièces de Nos eldorados. Au menu : de la pop lumineuse et accrocheuse. Juste avant, on pourra voir l’énergique Laurence Nerbonne et ses nombreuses bombes tirées de sont excellent album XO, ainsi que Ria Mae, un jeune auteure-compositrice-interprète haligonienne. Portes : 19 heures / Spectacle : 20 heures. Billets

    Vendredi 10 mars

    Mauves – Photo : Jacques Boivin

    On ne peut pas ne pas vous convier au magnifique triple plateau concocté par le Cercle pour lancer la fin de semaine : Medora (qui nous promet de nombreux nouveaux airs), Mauves (le groupe le plus coco du Québec, qui nous promet de nombreux vieux airs) et Dear Criminals (qui a plein de nouveau matériel à présenter, dont les pièces inspirées par le film Nelly). Une maudite belle soirée en perspective! Portes : 20 heures / Spectacle : 21 heures. Billets

    Si vous aimez ça quand ça bûche, vous serez gâtés à La source de la Martinière, qui présente Strigampire, Meet the mailman et Skyhex. Quand on parle de chansons déchaînées et de mélodies aux rythmes effrénés, on se dit que ça va faire un joyeux headbanging devant la scène. 21 heures. Billets

    Y’a aussi Matt Holubowski à L’Anglicane et Charlotte Cardin à l’Impérial Bell… mais c’est complet. Désolé!

    Samedi 11 mars

    Joëlle Saint-Pierre – Photo : Jacques Boivin

    Avez-vous déjà entendu la jeune vibraphoniste Joëlle Saint-Pierre? Non? Mais qu’attendez-vous, mautadine! On a eu un gros coup de coeur pour son excellent album Et toi, tu fais quoi? sorti il y a déjà un bout de temps. On l’a vue jouer de son vibraphone, qui est un match parfait pour sa douce voix. Vous voulez faire amende honorable? Elle sera au Palais Montcalm avec ses talentueux musiciens ce samedi à 20 heures. Vous allez être charmés! Billets

    Bears of Legend. Photo : Izabelle Dallaire

    Du côté de l’Impérial Bell, on aura droit au talentueux septuor trifluvien Bears of Legend, qui propose (si vous ne le saviez pas) un folk orchestral avec une petite touche de progressif. Un univers des plus imagés au sein duquel vous ferez un maudit beau voyage. En première partie, un autre groupe qui propose un genre de folk orchestral, mais cette fois avec une belle touche de jazz : Bellflower. Portes : 19 heures / Spectacle : 20 heures. Billets

    Du côté de la Librairie Saint-Jean-Baptiste, l’artiste Ombre! lancera son EP Hymne à la nuit. On va vous parler du EP d’ici samedi, mais si vous le souhaitez, vous pourrez entendre la folk feutrée de Dany Asselin dès 19 h 30 dans ce lieu propice à l’écoute. Contribution volontaire.

    Dimanche 12 mars

    Peter Peter

    De la grande visite à Québec : Le Montréalo-Parisien d’origine saguenéenne Peter Peter vient présenter son tout nouvel album, Noir Eden, au Cercle. La pop-électro savante de Peter Peter mélangée à ses propos pas toujours jojos (quoique Loving Game est plutôt lumineuse, n’est-il pas?) est une façon parfaite de terminer la fin de semaine. La première partie sera assurée par Barbagallo, que vous connaissez peut-être en tant que batteur de Tame Impala, et qui vient également de lancer un album intitulé Grand chien, lui aussi résolument pop. Douze camions ouvrira la soirée derrière les platines. Portes : 19 heures / Spectacle : 20 heures. Billets

    LOS – Photo : Catherine B Photographie

    On les voit souvent, mais on sait que plusieurs d’entre vous aimez les voir aussi souvent que possible : Los est de retour à L’Anti Bar et spectacles, question de nous chatouiller les oreilles avec les chansons de son excellent Big Surf. Le groupe sera accompagné d’une autre bande de rockeurs au coeur tendre, la formation néo-brunswickoise Little You Little Me. Portes : 20 h / Spectacle : 21 h. Entrée : 12 $ à la porte.

    Jacques Boivin

    9 mars 2017
    Nouvelles, Région : Québec
    3 E, Alex Nevsky, Barbagallo, Bears of Legend, Bellflower, Boîte Béluga, Charlotte Cardin, Dear Criminals, Douze Camions, Floes, Impérial Bell, Joëlle Saint-Pierre, L’Anglicane, L’Anti Bar et spectacles, La Source de la martinière, Laurence Nerbonne, Le Cercle, Liana, Librairie Saint-Jean-Baptiste, Little You Little Me, LOS, Maelstrom Saint-Roch, Matt Holubowski, Mauves, Medora, Meet the Mailman, Ombre!, palais montcalm, Peter Peter, Productions Arte Boreal, Ria Mae, Sarah Davachi, Skyhex, Strigampire, suuns
  • [SPECTACLE] LIGUE ROCK VI – Francis Faubert, Floating Widget, Pagliaro et Prieur & Landry, Le Cercle, 4 mars 2017

    [SPECTACLE] LIGUE ROCK VI – Francis Faubert, Floating Widget, Pagliaro et Prieur & Landry, Le Cercle, 4 mars 2017

    La sixième édition de la Ligue Rock s’est terminée en beauté samedi soir dernier au Cercle. Comme toujours, on proposait aux rockeurs québécois un menu varié (et fort épicé) : Francis Faubert, Floating Widget, Prieur & Landry et la légende Michel Pagliaro.

    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin

    On a eu peur en début de soirée : les fans n’étaient pas tous arrivés lorsque Francis Faubert est monté sur scène avec Mat Vezio. Tant pis pour eux, parce que Faubert a livré, comme d’habitude, une prestation solide, qui a fait tourner plusieurs têtes. Dès les premières notes de Volcan, mes voisins de party, qui ne connaissaient pas Faubert, m’ont lancé deux beaux gros pouces en l’air. Faut dire que le folk rock lourd et bluesé de Faubert est aussi efficace sur scène que sur disque. Pendant que Vezio tapait avec sa rage des grands jours sur son drum, Faubert se lâchait lousse sur sa guitare. On oubliait très rapidement qu’ils n’étaient que deux sur scène tellement ils enveloppaient le Cercle avec leur musique! Faubert m’a fait plaisir en jouant Moman, une chanson qui me fait brailler à tout coup, mais aussi Le courage est mort hier et Maniwaki, deux gros rocks bien sales qui ont décroché quelques mâchoires et fait tomber quelques dentiers! Seul défaut : c’était trop court. Mais c’est toujours trop court avec Faubert. Bon signe.

    Floating Widget – Photo : Jacques Boivin

    La soirée s’est poursuivie avec Floating Widget, le projet stoner de Vincent Peake, Alex Leclerc, Stéphane Vigeant et Matt Demon, qui effectuait un retour après une longue absence (l’album précédent du groupe datait de 2003). C’était prévisible, ces vieux routiers du rock étaient en feu. Et ils étaient bien heureux de présenter les pièces de leur nouveau EP intitulé The Sounds of Earth. Une tonne de dynamite portée par des riffs accrocheurs et un groove entraînant qui a rapidement lancé les plus jeunes fans de la salle dans un sympathique festival de hochage de tête. La chanson Rock & Roll Jubilee était particulièrement efficace, comme l’était la vieille Pit de sable, qui a été accueillie avec enthousiasme!

    Michel Pagliaro – Photo : Jacques Boivin

    Lorsque Michel Pagliaro est monté sur scène, la moyenne d’âge à l’avant de la scène a mystérieusement grimpé de quelques années… Rarement vu autant de baby-boomers dans la petite salle de la rue Saint-Joseph! Et pour cause, Pag était là pour jouer ses classiques, et Dieu sait combien ils sont nombreux : Louise, L’espion, Héros, Ti-Bidon, Émeute dans la prison, J’entends frapper, Dangereux, Les bombes, Fou de toi, name it, ils y étaient tous, et plus encore. Entouré de musiciens chevronnés, Pagliaro était dans une forme surprenante pour un homme qui roule sa bosse depuis près de 50 ans! Devant lui, la foule se déchaînait, dansait, chantait toutes les chansons à l’unisson (parce que bien sûr, on les connaît toutes par coeur). À l’arrière, certains dansaient le rock & roll comme s’il n’y avait pas de lendemain. Passage particulièrement réussi!

    Prieur & Landry – Photo : Jacques Boivin

    Enfin, on nous avait réservé un petit after-hours pas piqué des vers avec des habitués de la Ligue Rock, soit les toujours excellents Prieur & Landry. Le duo, qui fait dans le gros stoner pesant, y a mis toute la gomme. Vraiment. Pendant que Gabriel Prieur caressait le manche de sa guitare tout en chantant avec l’énergie qu’on lui connaît, Eliot Landry martyrisait sa batterie à un point tel que le bass drum était incapable de demeurer en place. Il a fallu l’aide d’un spectateur bienveillant pour le tenir! Bien sûr, on a trippé sur Their Minds are Made Up et autres morceaux du duo, qui nous a même servi une nouvelle chanson (un gros jam solide). Une valeur de plus en plus sûre dans notre paysage québécois.

    C’est ainsi que la Ligue Rock a pris fin : dans un mur sonore qui résonne encore dans mes oreilles 72 heures plus tard. À Québec, on a eu trois soirées mémorables et on se doit de féliciter le travail de Seb Collin, qui a organisé le tout de main de maître, comme d’habitude. Réussir à mélanger les genres et à rendre le tout intéressant, tant pour les fans que pour les néophytes, n’est pas une mince affaire. L’événement est devenu un incontournable de notre scène musicale et on souhaite encore plein d’autres éditions. Et on est déjà prêts pour l’an prochain!

     

    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Floating Widget – Photo : Jacques Boivin
    Floating Widget – Photo : Jacques Boivin
    Floating Widget – Photo : Jacques Boivin
    Floating Widget – Photo : Jacques Boivin
    Floating Widget – Photo : Jacques Boivin
    Floating Widget – Photo : Jacques Boivin
    Floating Widget – Photo : Jacques Boivin
    Floating Widget – Photo : Jacques Boivin
    Floating Widget – Photo : Jacques Boivin
    Floating Widget – Photo : Jacques Boivin
    Floating Widget – Photo : Jacques Boivin
    Floating Widget – Photo : Jacques Boivin
    Floating Widget – Photo : Jacques Boivin
    Floating Widget – Photo : Jacques Boivin
    Floating Widget – Photo : Jacques Boivin
    Floating Widget – Photo : Jacques Boivin
    Michel Pagliaro – Photo : Jacques Boivin
    Michel Pagliaro – Photo : Jacques Boivin
    Michel Pagliaro – Photo : Jacques Boivin
    Michel Pagliaro – Photo : Jacques Boivin
    Michel Pagliaro – Photo : Jacques Boivin
    Michel Pagliaro – Photo : Jacques Boivin
    Michel Pagliaro – Photo : Jacques Boivin
    Michel Pagliaro – Photo : Jacques Boivin
    Michel Pagliaro – Photo : Jacques Boivin
    Michel Pagliaro – Photo : Jacques Boivin
    Michel Pagliaro – Photo : Jacques Boivin
    Michel Pagliaro – Photo : Jacques Boivin
    Michel Pagliaro – Photo : Jacques Boivin
    Michel Pagliaro – Photo : Jacques Boivin
    Michel Pagliaro – Photo : Jacques Boivin
    Michel Pagliaro – Photo : Jacques Boivin
    Michel Pagliaro – Photo : Jacques Boivin
    Prieur & Landry – Photo : Jacques Boivin
    Prieur & Landry – Photo : Jacques Boivin
    Prieur & Landry – Photo : Jacques Boivin
    Prieur & Landry – Photo : Jacques Boivin
    Prieur & Landry – Photo : Jacques Boivin
    Prieur & Landry – Photo : Jacques Boivin
    Prieur & Landry – Photo : Jacques Boivin
    Prieur & Landry – Photo : Jacques Boivin
    Prieur & Landry – Photo : Jacques Boivin
    Prieur & Landry – Photo : Jacques Boivin
    Prieur & Landry – Photo : Jacques Boivin
    Prieur & Landry – Photo : Jacques Boivin
    Prieur & Landry – Photo : Jacques Boivin
    Prieur & Landry – Photo : Jacques Boivin
    Prieur & Landry – Photo : Jacques Boivin
    Prieur & Landry – Photo : Jacques Boivin
    Prieur & Landry – Photo : Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    7 mars 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Floating Widget, Francis Faubert, Le Cercle, Ligue Rock, Pagliaro, Prieur & Landry
  • [SPECTACLE] Alexandre Martel + Abrdeen + Whitney K, Sous-sol du Cercle, 1er mars 2017

    [SPECTACLE] Alexandre Martel + Abrdeen + Whitney K, Sous-sol du Cercle, 1er mars 2017

    Malgré ses murs bétonnés et son obscurité, le Sous-sol du Cercle est souvent le théâtre de moments magiques. C’était le cas mercredi dernier, tandis que les trois formations de la soirée se succédaient sous les projecteurs du pas-de-scène devant un public initié et chaleureux. Compte-rendu d’une soirée savoureuse et intime.

     Alexandre Martel

    Alexandre Martel – Photo : Nicolas Padovani

    Alexandre Martel (Mauves, Anatole) a commencé la soirée en douceur, et ce «dans [son] plus simple appareil» : pas de maquillage ni de cheveux dans la face pour venir s’interposer entre lui et nous. Il n’avait avec lui que sa guitare, sur laquelle il affirme avoir écrit toutes les chansons de sa vie. L’artiste nous a d’ailleurs invités à redécouvrir des pièces tirées de ses autres projets musicaux. Ainsi dénudées, elles mettaient à l’avant la poésie des textes de Martel ainsi que la complexité de leur mélodie. La voix du chanteur prenait des accents jazz et son instrument passait du folk au blues en passant (eh oui) par le country. Rien de mieux pour nous mettre dans le mood de la soirée et pour nous faire rêver à un matin de printemps fleurant le café.

     Abrdeen

    Abrdeen – Photo : Nicolas Padovani

    Heureux mélange que la soirée de mercredi dernier. Après cette performance solo, les cinq musiciens d’Abrdeen venaient nous présenter leur rock garage langoureux. D’une simplicité efficace, les mélodies des guitares se superposaient en dentelle sur un rythme downtempo et soutenaient la voix suave et traînante de Meggie Carrier. Dès les premières pièces, leur musique s’est irrésistiblement propagée, roulant dans la salle par épaisses volutes. La cadence s’est quelque peu accélérée vers la moitié du set, laissant place à des notes plus groovy, dark ou intenses, indiquant qu’on avait largement dépassé le stade des préliminaires. La finale est ensuite tombée tout en douceur, nous laissant le temps de revenir sur terre. Entre deux chansons, on nous a annoncé que le simple Secret Handshake serait lancé au Knock-Out le 31 mars prochain et que les pièces entendues mercredi soir se retrouveraient bientôt sur un maxi présenté le 13 avril au Cercle (mais en haut cette fois).

    Whitney K

    Whitney K – Photo : Nicolas Padovani

    Alors que le public connaissait visiblement les deux groupes précédents, Whitney K restait une surprise pour la plupart. On a pu être agréablement surpris par le trio montréalais et leur musique à la fois typique et inclassable. La voix nonchalante du chanteur doublée de celles de ses acolytes ainsi que les lignes d’instruments élaborées et le côté hillbilly (blues/country) de l’ensemble laissaient parfois place à des dérapages contrôlés qui chargeaient l’atmosphère de dissonances et de distorsions intéressantes. Cette performance plus intense a su plonger le public dans l’espace, en nous ramenant encore une fois à nous même en douceur pour la finale grâce à un rappel solo du chanteur. Le groupe tout comme le public se sont montrés satisfaits, les premiers surpris par notre belle attitude et les seconds applaudissant chaleureusement.

    Dans l’ensemble, la soirée s’est déroulée sous le signe de la proximité. Les interactions public-artistes donnaient l’impression de se retrouver entre amis, ce qui est à l’image de la grande famille qu’est la scène locale de Québec.

    Alexandre Martel – Photo : Nicolas Padovani
    Alexandre Martel – Photo : Nicolas Padovani
    Alexandre Martel – Photo : Nicolas Padovani
    Alexandre Martel – Photo : Nicolas Padovani
    Abrdeen – Photo : Nicolas Padovani
    Abrdeen – Photo : Nicolas Padovani
    Abrdeen – Photo : Nicolas Padovani
    Abrdeen – Photo : Nicolas Padovani
    Abrdeen – Photo : Nicolas Padovani
    Abrdeen – Photo : Nicolas Padovani
    Abrdeen – Photo : Nicolas Padovani
    Abrdeen – Photo : Nicolas Padovani
    Abrdeen – Photo : Nicolas Padovani
    Whitney K – Photo : Nicolas Padovani
    Whitney K – Photo : Nicolas Padovani
    Whitney K – Photo : Nicolas Padovani
    Whitney K – Photo : Nicolas Padovani
    Whitney K – Photo : Nicolas Padovani
    Whitney K – Photo : Nicolas Padovani
    Whitney K – Photo : Nicolas Padovani
    Whitney K – Photo : Nicolas Padovani
    Whitney K – Photo : Nicolas Padovani
    Whitney K – Photo : Nicolas Padovani

     

    Marie-Ève Fortier

    4 mars 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Abrdeen, Alexandre Martel, Le Cercle, Sous-sol du Cercle, Whitney K
  • [SPECTACLE] Les Hay Babies (+Mike Trask) Le Cercle, 26 février 2017

    [SPECTACLE] Les Hay Babies (+Mike Trask) Le Cercle, 26 février 2017
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin

    Les Hay Babies se sont arrêtées au Cercle hier pour la dernière représentation de La quatrième dimension. La salle de spectacle leur a donné un accueil de rockstar. 

    Mike Trask – Photo : Jacques Boivin

    Mike Trask

    La première partie était assurée par Mike Trask, un auteur-compositeur-interprète de la Nouvelle-Écosse. Sa musique dans la veine du blues et folk a été appréciée par la foule, qui parlait peu. L’ami des Hay Babies et de Lisa Leblanc a ensuite dédié la chanson Anytime à cette dernière et l’a remercié de lui avoir permis d’ouvrir au Métropolis. Après quelques chansons à la guitare acoustique, il a troqué celle-ci pour une guitare électrique. Il a fini avec une reprise de Tom Waits, accompagné par deux musiciens des Hay Babies.

    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin

    Les Hay Babies

    Julie, Katrine et Vivianne sont entrées sur scène avec leurs acolytes Mico Roy (guitare), Marc-André Belliveau (batterie) et Kevin McIntyre (basse et claviers) et ont débuté avec Tous les jours de la semaine. La chimie opérait entre le trio de Néo-Brunswickoises et leurs musiciens. Puis, c’est But Now I Know et Johnny Boy qui leurs ont permis de s’approprier la scène. L’éclairage mettait en valeur le groupe et ajoutait une touche rétro au spectacle.

    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin

    Elles s’éclatent et sont beaucoup plus énergiques, ce qui renouvelle des chansons comme Tumbleweed ou Horse on Fire, jouées pour le grand bonheur de la foule. C’est un mélange de vieilles et de nouvelles chansons que les filles ont jouées, nous faisant oublier que c’était un dimanche soir.

    Le temps d’une chorégraphie sur J’ai Vendu mon char, puis d’une participation de la foule sur Do the Rocket, elles ont enchainé avec Néguac and back et Salsa Sea. Julie, Katrine et Vivianne étaient visiblement contentes de jouer à Québec, ce qui se transposaient à merveille sur scène.

    Elles ont terminé le spectacle par un rappel avec la sublime La poule aux oeufs d’or, l’énergique  Bonnie & Clyde et leur reprise de Bennie and the Jets, fort appréciée par la foule.

    L’histoire ne dit pas si les filles ont finalement été chanter du karaoké au bar le Dauphin.

    Mike Trask – Photo : Jacques Boivin
    Mike Trask – Photo : Jacques Boivin
    Mike Trask – Photo : Jacques Boivin
    Mike Trask – Photo : Jacques Boivin
    Mike Trask – Photo : Jacques Boivin
    Mike Trask – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin
    Les Hay Babies – Photo : Jacques Boivin

    Marie-Ève Duchesne

    28 février 2017
    Spectacles
    Le Cercle, Les Hay Babies, Mike Trask, rqc, Simone Records
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