Dès jeudi prochain, le 29 juin, la municipalité de Petite-Vallée sera remplie de festivaliers d’un peu partout au Québec. Il faut dire qu’en bordure du fleuve St-Laurent, cette partie de la Gaspésie vaut le détour à elle seule. Rajoutez-y plus de 25 musiciens et artistes, et on a une recette gagnante.
Je vais donc vous parler de cinq spectacles à ne pas manquer (à notre avis, du moins) durant la 34e édition du festival.
29 juin – Sarah Toussaint-Léveillée – Théâtre de la Vieille Forge de Petite-Vallée – 16h00
J’ai assisté à son spectacle au regretté Cabaret Satyre (Trois-Rivières) et j’ai été totalement charmée par la jeune auteure-compositrice-interprète. Un beau folk-pop doux-mélancolique et surtout, des mélodies de guitare très brutes, tantôt tirant vers le blues, tantôt vers le country. Ce que je préfère c’est lorsqu’elle chante très rapidement, comme sur la dernière pièce de son album La mort est un jardin sauvage, Dans mon cahier.
30 juin – Amylie – Théâtre de la Vieille Forge de Petite-Vallée – 16h00 – 17h00
La première fois que j’ai entendu une de ses chansons, c’est en 2009, avec Mes oreilles, qui se retrouve sur son premier album Jusqu’aux oreilles. Je constate une belle évolution chez Amylie, autant dans sa voix que dans sa musique. Elle joue maintenant beaucoup plus de guitare électrique qu’acoustique, et la musique est vraiment accrocheuse. Je n’ai pas encore eu la chance de la voir, mais si j’avais l’occasion d’être à Petite-Vallée, je n’y manquerais certainement pas!
5 juillet – Joëlle St-Pierre – Camp chanson Québecor
De la cuvée 2014 des Francouvertes, Joëlle Saint-Pierre est l’une des belles découvertes que j’ai faites il y a de ça un an ou deux, au Centre Culturel Pauline-Julien (Trois-Rivières). Accompagnée de son vibraphone, sa voix cristalline se marie à merveille avec le son singulier de l’instrument. Sa musique est intimiste, enveloppante et douce. En l’écoutant de plus en plus, je trouve que parfois, sa voix s’apparente à celle de Klô Pelgag. Elle va également réaliser une résidence avec le Festival Innu Nikamu de Mani-Utenam en partenariat avec le Festival en chanson. Cela consiste en un jumelage entre quatre artistes autochtones et quatre artistes allochtones. La résidence rassemble donc les innus Matiu et Karen Pinette-Fontaine de Mani-Utenam ainsi que Scott Pien-Picard de Uashat, de l’atikamekw Ivan Boivin de Manawan, avec les non-autochtones Cédrik St-Onge, Chloé Lacasse, Joëlle Saint-Pierre et Marcie. Ça risque d’être quelque chose de vraiment intéressant à voir également. Ce festival-là se déroule du 3 au 6 août à Mani-Utenam.
6 juillet – Les Hay Babies – Théâtre de la Vieille Forge de Petite-Vallée – 16h00
Des musiciennes acadiennes qui chantent à fleur de peau, sans artifice et d’une beauté et d’une authenticité désarmante. Autant elles peuvent être rythmées et festives, autant elles peuvent être profondes et touchantes. Ce trio de jeunes femmes cadre parfaitement dans le festival en chanson de Petite-Vallée. Gageons qu’après les avoir vu vous allez vouloir vous procurer tous les albums et chanter à tue-tête »J’ai vendu mon char parce qu’yallait pas passer ».
9 juillet – Raton Lover – Théâtre de la Vieille Forge de Petite-Vallée – 2h00 AM
Valsant entre le pop-rock et le country, Raton-Lover c’est un quintette de gars fort sympathiques qui ont un plaisir de jouer contagieux. Ce qui est intéressant avec ce spectacle, c’est qu’il se déroule à 2h00 du matin en plein dimanche, dernière journée du festival. Disons que ça conclut bien les deux semaines de festivités à Petite-Vallée!
Je me dois de mentionner également la belle présence féminine qu’il y a à Petite Vallée. Après la création de Femmes en musique et de la lettre (sur le lien), je le remarque beaucoup plus. En plus des 4 choix sur les 5 mentionnés ci-hauts, il y a également Les soeurs boulay, Catherine Major et Klô Pelgag qui seront présentes au Festival en chanson. Par contre, je dois dire que j’ai eu de la difficulté à faire un choix parmi la multitude de merveilleux artistes qui seront présents du 29 juin au 9 juillet 2017 dans la belle municipalité Gaspésienne de Petite-Vallée!
Crédit photo : Festival en chanson de Petite-Vallée
La coïncidence des anniversaires du FME (15 ans) et de Cassis Monna (25 ans) & Filles (15 ans) a été l’occasion, le 17 juin dernier, de réunir de nombreux artistes de la scène indépendante québécoise dans la toute première édition d’un festival conjointement organisé.
Les Hay Babies, Jesse Mac Cormack, Louis-Jean Cormier, Julien Sagot, Aliocha, Patrick Watson, [The Seasons] se sont succédé en alternance sur scènes extérieure et intérieure. Portant le nom de ROYAL, ce festival à la programmation solide a su marier l’énergie de la musique émergente aux décors bucoliques de l’île d’Orléans.
Le résultat : un événement complet, qui offrait autant rafraîchissements et «bistronomie» qu’expérience musicale variée. Le tout dans une ambiance conviviale : la ferme de Cassis Monna & Filles avait été judicieusement décorée pour l’occasion et ses espaces extérieurs offraient des replis invitants.
Mais on n’a pas trop eu le temps de profiter des installations, puisque les généreux sets des nombreux artistes se sont enfilés les uns après les autres. Compte-rendu d’une soirée dont on ne voulait pas perdre une goutte.
17h30 – Les Hay Babies
Accompagnées de trois musiciens supplémentaires, les triplettes néo-brunswickoises ont commencé la soirée en force. Prenant tour à tour les devants, parfois toutes en harmonie, Vivianne Roy, Julie Aubé et Katrine Noël chantaient tantôt en français, tantôt en anglais sur une musique fortement inspirée par l’histoire du rock américain. Le tout était d’ailleurs exécuté à merveille et avec une profusion d’instruments différents (banjo, ukulélé, lap steel, ribambelle de guitares, etc.).
Explorant une variété de styles allant du rock psychédélique au country en passant par le blues, les Hay Babies nous ont fait balancer avec lui dans une autre époque, celle de Woodstock. Il fallait voir leurs habits aux couleurs des années 70 et leurs danses des années 60 pour comprendre cette expérience immersive et en goûter la joie contagieuse.
Le groupe a su plaire au public qui, timide mais attentif, s’était regroupé autour de la scène extérieure devant le beau paysage de l’île. L’expérience parfaite de fin d’après-midi, avec les rayons de soleil qui chassaient progressivement les nuages. Ça s’est terminé avec une reprise de la chanson Bennie and the Jets d’Elton John, ce qui nous a bien réchauffés pour la suite.
19h00 – Jesse Mac Cormack
Tout de suite après, on s’est dirigé vers le deuxième étage de la grange centenaire des Monna pour Jesse Mac Cormack. Tout en bois et assez exigu, l’intérieur du bâtiment offrait une atmosphère feutrée et chaleureuse.
Seul à la guitare – ce qui n’est pas arrivé souvent cette année – l’auteur-compositeur-interprète a déballé ses pièces avec assurance et sans prétention. Que ce soit celles qu’on connaissait déjà où encore de toutes nouvelles créations, chaque titre révélait le travail minutieux du musicien. Et le travail a porté ses fruits : les spectateurs, dont la moitié s’étaient assis, écoutaient en silence, comme subjugués par la musique.
Tout en dégageant une vibe très naturelle, Mac Cormack semblait avoir pensé à chaque rythme, à chaque fluctuation des dynamiques. Sa musique s’en est fait ressentir : minimaliste en version solo, elle allait droit à l’essentiel. Et malgré cette efficacité impressionnante, les sonorités de sa guitare étaient exploitées avec une richesse expressive dans un tout à la fois introspectif et indie-folk sur lequel se posait ses mélodies blues/soul.
20h00 – Louis-Jean Cormier
Pas de répit pour nos oreilles enchantées, car à peine Mac Cormack a-t-il terminé de jouer que Louis-Jean Cormier entamait une J’hais les happy end uptempo sur la scène extérieure. Accompagné de Robbie Kuster à la batterie et de Mathieu Désy à la contrebasse, Cormier a redonné un visage nouveau à ses chansons déjà connues, qu’il pigeait autant dans Le treizième étage que dans Les grandes artères. On a pu notamment apprécier une version blues rock de Faire semblant qui n’était pas piquée des vers.
Le temps de deux pièces, on nous a aussi fait le plaisir de ressusciter Karkwa. Bien que Julien Sagot ait manqué à l’appel, Stéphane Bergeron a pour sa part repris les baguettes pour jouer Pyromane et Moi-léger. La brise légère et le ciel bleu clair brodé d’or n’ont fait qu’ajouter à l’émotion du moment, qui a passé comme un courant d’air, comme dans la chanson.
Le set s’est merveilleusement terminé avec une reprise acoustique de Le tour de l’île par Félix Leclerc, délicate à en donner des frissons. On se rappellera aussi les mots de Louis-Jean Cormier pour nous dire adieu : «Je vous souhaite de rester curieux, et de continuer à écouter de la musique francophone de temps en temps.»
21h30 – Julien Sagot
En passant de la musique de Louis-Jean Cormier à celle de Karkwa, on avait déjà commencé à basculer lentement vers l’univers déjanté de Julien Sagot. Une fois de retour à la grange, on a pu plonger plus avant, et ce dès les premières notes largement psychédéliques des quatre musiciens.
On retrouvait Kuster aux tambours ainsi que Mishka Stein à la basse, section rythmique solide qui accompagne habituellement Patrick Watson. Un claviériste – dont on se rappellera les soli virtuoses – et Julien Sagot lui-même complétaient le tableau. Il n’en fallait pas plus pour que le résultat soit explosif. Et pourtant, on a eu la surprise de voir Frannie Holder (Dear Criminals) monter sur scène pour chanter notamment Blue Jane, pièce titre du tout dernier album de Sagot.
La voix de Julien Sagot est sans contredit aussi originale que le reste de sa musique : lourde, elle s’élève pour mieux retomber dans les graves. Elle murmure des phrases répétées qui prennent parfois des allures aliénantes sur la musique inusitée et juste assez dissonante des instrumentistes. On a particulièrement apprécié Ombres portées, un autre titre de l’album paru en mars dernier et qui s’est emporté dans une finale abracadabrante.
22h30 – Aliocha
Encore au tout début de sa carrière musicale, Aliocha s’est présenté sur scène avec une belle assurance qu’il savait mêler au charme honnête de ses interventions. Il nous a présenté plusieurs de ses pièces, fraîchement tirées d’Eleven songs.
Accompagné par trois autres musiciens, ses chansons où la guitare prédomine restent principalement dans le registre de la musique pop rock aux accents folk. Évoquant la musique qu’on entendrait le soir autour d’un feu, elles se prêtaient bien à l’occasion et au décor charmant de l’île d’Orléans. Seul hic, on aurait aimé voir ses compositions se démarquer davantage dans ce genre déjà beaucoup exploité.
En terminant, l’artiste a joué le simple The Start, qui figure lui aussi sur l’album sorti en juin dernier. On a retrouvé quelques connaisseurs dans le public, qui pouvaient déjà entonner les paroles avec le chanteur.
23h30 – Patrick Watson
J’ai été étonnée qu’on y parvienne, mais on s’est tous retrouvés dans la grange pour le clou du spectacle : Patrick Watson et ses musiciens en formule intime. Juste avant, les filles de Cassis Monna et Sandy Boutin du FME nous ont brièvement adressé la parole, la bouche pleine de reconnaissance et les yeux remplis d’enthousiasme.
Le quatuor est ensuite monté sur scène : Patrick Watson s’est dirigé vers le piano droit, Kuster et Stein ont pris d’assaut la section rythmique et le [insérez ici un compliment] Joe Grass (je suis fan) a empoigné l’une de ses fidèles guitares. Avec une introduction tout en douceur, ils ont glissé subrepticement vers Love Songs for Robots, pièce titre de leur dernier album. On a ensuite monté en intensité avec Hearts. Le reste a déboulé avec un calibrage savant entre des montées enivrantes, dégoulinantes d’intensité et de force, et de doux retours au calme, aux mélodies oniriques et éphémères.
On ne peut souligner suffisamment la créativité – écoutez, j’ai vu Kuster jouer sans baguettes – et l’intensité de ces quatre musiciens, qui ont même improvisé une chanson sur place pour le plaisir de nos oreilles. La scène semblait être leur terrain de jeu et leur camaraderie était contagieuse.
Tout cela a donné fruit à des moments magiques, comme la version acoustique de Man Like You pendant laquelle Joe Grass et Patrick Watson se partageaient le micro tandis que Kuster maniait l’égoïne. On a aussi chanté tous en chœur sur Adventures in Your Own Backyard, au cours de laquelle la soirée a atteint son paroxysme musical. En terminant, Patrick Watson a été généreux dans ses rappels pour un public qui était plus que conquis.
1h00 – The Seasons [show caché]
En sortant de la grange comme d’un rêve, plusieurs ont pu être agréablement surpris de constater que la soirée n’était pas encore tout à fait terminée. On pourrait étirer encore la magie avec The Seasons, chargés de clore le festival avec leur performance surprise.
Fiers et uniques représentants de la ville de Québec samedi soir, les quatre jeunes musiciens ont montré en formule condensée toute l’énergie dont ils étaient capables. Commençant en force avec The Way it Goes, tirée de leur album Pulp, ils ont enchaîné avec Junk, une nouvelle pièce qui montre bien leurs couleurs.
Avec leur attitude assumée et le reflet de leurs influences 70s, la performance de The Seasons offrait un spectacle dynamique et festif. Se démenant à la guitare, se déhanchant sur Animal Song et nous crachant même de l’eau au visage, Hubert Chiasson nous a clairement démontré qu’Alexandre Martel n’a pas le monopole de la bête de scène dans la Vieille Capitale. De quoi faire danser les plus braves et sourire les plus timides.
Une première édition réussie
Il n’y a rien à redire sur l’ensemble de ce festival, qui s’est terminé en beauté et sans anicroche. Les spectateurs, jeunes, très jeunes et moins jeunes, y ont tous trouvé leur compte. C’était même rafraîchissant de voir un public renouvelé, différent de celui auquel on est habitué à Québec ou encore au FME.
On a aimé les paysages à couper le souffle, les sets généreux, le duo scènes intérieure-extérieure ainsi que l’ambiance chaleureuse qui donnait l’impression d’une réunion d’amis et de famille au chalet. On a été envoûtés par la magie de la première édition, et on espère sincèrement que ça ne sera pas la dernière.
La maison Cassis Monna & Filles et le Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue (FME) soulignent respectivement leur 25e et 15e anniversaire cette année et pour l’occasion, ils ont décidé d’organiser ensemble un événement mémorable le samedi 17 juin prochain : LE ROYAL de l’Île d’Orléans, qui aura lieu au domaine Cassis Monna & Filles à Saint-Pierre de l’Île d’Orléans.
L’événement propose une demi-douzaine d’artistes et de groupes musicaux de la scène indépendante québécoise, comme il se doit. Les spectacles se dérouleront sur deux scènes : la première à l’intérieur d’une grange (ça fait tout le temps des christie de bons shows, on vous en passe un papier), l’autre dans le champ de cassis où on aura une vue incroyable sur le fleuve et le vieux Pont!
Les six artistes qui se succèderont à partir de 17 heures sont les suivants : Les Hay Babies, Aliocha, Louis-Jean Cormier, Julien Sagot, Jesse Mac Cormack et Patrick Watson.
On lit ça pis on se pince encore!
Pour les fins gourmets, une expérience bistronomique sera aussi offerte à ceux qui le voudront. Deux forfaits sont offerts : un forfait à 60 $ pour les concerts seulement, incluant un cocktail Royal Cassis, ou encore un forfait Passeport Gourmand à 120 $ incluant un repas bistronomique concocté sous la supervision du chef David Forbes. À noter que le repas sera servi en terrasse, avec une vue privilégiée sur les concerts.
Les Hay Babies se sont arrêtées au Cercle hier pour la dernière représentation de La quatrième dimension. La salle de spectacle leur a donné un accueil de rockstar.
Mike Trask
La première partie était assurée par Mike Trask, un auteur-compositeur-interprète de la Nouvelle-Écosse. Sa musique dans la veine du blues et folk a été appréciée par la foule, qui parlait peu. L’ami des Hay Babies et de Lisa Leblanc a ensuite dédié la chanson Anytime à cette dernière et l’a remercié de lui avoir permis d’ouvrir au Métropolis. Après quelques chansons à la guitare acoustique, il a troqué celle-ci pour une guitare électrique. Il a fini avec une reprise de Tom Waits, accompagné par deux musiciens des Hay Babies.
Les Hay Babies
Julie, Katrine et Vivianne sont entrées sur scène avec leurs acolytes Mico Roy (guitare), Marc-André Belliveau (batterie) et Kevin McIntyre (basse et claviers) et ont débuté avec Tous les jours de la semaine. La chimie opérait entre le trio de Néo-Brunswickoises et leurs musiciens. Puis, c’est But Now I Know et Johnny Boy qui leurs ont permis de s’approprier la scène. L’éclairage mettait en valeur le groupe et ajoutait une touche rétro au spectacle.
Elles s’éclatent et sont beaucoup plus énergiques, ce qui renouvelle des chansons comme Tumbleweed ou Horse on Fire, jouées pour le grand bonheur de la foule. C’est un mélange de vieilles et de nouvelles chansons que les filles ont jouées, nous faisant oublier que c’était un dimanche soir.
Le temps d’une chorégraphie sur J’ai Vendu mon char, puis d’une participation de la foule sur Do the Rocket, elles ont enchainé avec Néguac and back et Salsa Sea. Julie, Katrine et Vivianne étaient visiblement contentes de jouer à Québec, ce qui se transposaient à merveille sur scène.
Elles ont terminé le spectacle par un rappel avec la sublime La poule aux oeufs d’or, l’énergique Bonnie & Clyde et leur reprise de Bennie and the Jets, fort appréciée par la foule.
L’histoire ne dit pas si les filles ont finalement été chanter du karaoké au bar le Dauphin.
Le deuxième album des Hay Babies intitulé La 4ième dimension (version longue) et lancé en octobre dernier (oui, je sais, on est tard), est rempli de surprises. La mini-pause de 2016 a permis à Julie Aubé, Katrine Noël et Vivianne Roy de prendre un peu de temps pour elles (Julie et Katrine ont ouvert une boutique au Nouveau Brunswick, Vivianne s’est lancée dans un projet solo, Laura Sauvage, qui nous a fait beaucoup tripper) et il leur a visiblement fait le plus grand bien sur le plan de la créativité.
Celles et ceux qui s’attendaient à une suite logique de Mon homesick heart vont être un peu déboussolés. Finie le folk de grange un brin naïve du premier album, les filles (et leur univers musical) ont énormément évolué (et écouté beaucoup d’adult rock de la fin des années 1970). Plus près du projet Laura Sauvage que des compositions précédentes du groupe, La 4ième dimension présente 13 chansons où le banjo et la mandoline ont fait place aux guitares et aux claviers. Pour ce faire, elles ont fait appel à leurs complices de scène (Mico Roy, Marc-André Belliveau et Kevin McIntyre, tous du Nouveau-Brunswick), elles ont embauché Pierre-Guy Blanchard à la réalisation et elles se sont enfermées au studio Wild de Saint-Zénon.
Que ce soit avec des airs près du rockabilly (Baby viendra back à genoux) ou des mélodies sirupeuses (Deux sandwiches), Les Hay Babies font mouche. Les arrangements sont riches sans être trop complexes et nous donnent l’impression de replonger à une époque où les ballades se dansaient collés, collés. On se surprend à écouter les paroles des chansons qui, même si elles gardent un brin de cette innocence qui nous avait fait sourire à l’époque de Mon Homesick Heart, ont atteint un niveau de maturité assez étonnant. Oui, ce sont encore souvent des chansons tristes, d’amours parfois écorchés, mais les images sont fortes et assez engageantes, merci.
On n’écoute pas Tous les jours de la semaine après s’être fait crisser là, c’est malsain. Mais on y reconnaît là la même fille qui était Obsédée il y a quelques années. La fin, avec le monologue au téléphone qui se termine dans des pleurs accompagnés d’un solo de guitare, est tout simplement déchirante. La pièce suivante, Half du temps, est beaucoup plus mélancolique et atmosphérique. Une fichue de belle chanson un brin country qui nous permet de ne pas trop nous enfoncer dans la déprime.
Pour le mal, pour l’amour, pour le mieux a un côté pop pas désagréable du tout qu’on retrouve aussi sur des chansons comme Motel 1755 ou Johnny Boy. Ce n’est qu’à la toute fin qu’on retrouve un peu Les Hay Babies du premier album, sur La poule aux oeufs d’or. Une chanson guitare-voix qui semble sortie tout droit du répertoire des soeurs McGarrigle!
Partout sur l’album, on remarquera les magnifiques harmonies vocales. Ces trois filles-là chantent si bien quand elles chantent ensemble!
Sur La 4ième dimension, Les Hay Babies ont lancé un gros « Qui nous aime nous suive! ». À moins d’être un fan de la première heure qui a du mal à composer avec le changement, on pourra facilement apprécier cet excellent travail… tout en se demandant où vont aller nos trois jeunes femmes au prochain album!
En attendant, on sait où on sera ce dimanche 26 février : Les Hay Babies seront au Cercle (Québec) pour présenter leurs nouvelles (et anciennes) chansons. Les billets sont disponibles au Cercle, au Knock-Out et sur lepointdevente.com. Première partie : Mike Trask. (Événement Facebook)
Le 13 novembre dernier, je me rendais au Temps d’une pinte pour assister au spectacle de Les Hay Babies, dans un magnifique décor d’une salle bondée.
Malgré l’aménagement de la place qui rend la visibilité plus difficile par endroit et qui fait que c’est tout de même un peu bruyant, les filles ont installé un climat chaleureux et respectueux. L’ambiance de fête et de plaisir s’est ressentie tout au long du spectacle. Elles ont même dit « Vous êtes les plus wild ».
Pour leur dernier spectacle au Québec avant un certain moment, les filles se sont gâtées et ont fait plaisir au public, qui est tombé sous le charme de ces trois gentes demoiselles. Bien qu’elles disaient se sentir « comme des grosses patates » parce qu’elles avaient trop bien mangé ici, au Temps d’une pinte, elles ont fait danser les gens avec la chorégraphie sur « J’ai vendu mon char » et leur ont offert, pour terminer, une chanson de Elton John en cadeau.
Ne manquez pas le 3 décembre le spectacle de Emilie & Ogden au Temps d’une pinte !
Vous nous pardonnerez, le compte-rendu sera un peu plus bref que d’habitude aujourd’hui, on a eu quelques ennuis techniques hier soir et plusieurs contraintes temporelles aujourd’hui. Ne vous inquiétez pas, il n’y a pas eu mort d’homme, mais il y a eu mort d’appareil photo, c’est tout comme. Au lieu des magnifiques photos de Marion, vous devrez encore vous contenter des miennes! (rires démoniaques)
Ce premier jour de juillet aura été marqué par la pluie, qui s’est manifestée toute la journée, mais qui a pris une pause juste à temps pour la prestation des Barr Brothers. Malgré les gros nuages menaçants, les festivaliers de tous âges se sont montrés assez nombreux et ce n’étaient pas toujours les plus jeunes qui étaient les plus vigoureux! Le savant mélange de folk, de country, de rock et de harpe de la troupe montréalaise a fait mouche et même si les interventions étaient rares, la chimie n’a pas pris de temps à s’installer, même si les chansons, elles, prenaient tout leur temps. Un peu de magie gâchée par un dernier orage qui était bref, mais très intense.
En passant, secret (trop?) bien gardé : les navettes entre les deux principales scènes du Festivoix. Ou comment 10 minutes de marche sous le déluge se transforme en une minute de cart de golf hilarante, mais au sec. Merci!
Je m’ennuyais un peu des filles des Hay Babies. Elles m’avaient laissé une bonne impression ce printemps au Cercle. Cette fois, je ne sais pas si c’est parce qu’elles étaient refroidies par le mauvais temps, mais quelque chose clochait (on me dit que c’était pas mal plus la fête au Temps d’une pinte, par contre). Vivianne, blessée au bras, ne pouvait pas se laisser aller sur sa six-cordes, et on voyait que ça la dérangeait, qu’elle cherchait quoi faire de ses mains. Heureusement, ça ne changeait rien aux tounes qui, elles, étaient toujours géniales.
Malheureusement, nous n’avons pas pu rester très longtemps pour Vincent Vallières. Nous sommes partis après le tiers de la prestation environ et on peut dire sans se tromper que Vallièresavait déjà mis Trois-Rivières dans sa petite poche d’en arrière. Qu’on soit fan ou non, nul ne peut douter du plaisir qu’éprouve le jeune homme sur les planches et Vallières est d’un naturel désarmant. La foule était une fois de plus majoritairement féminine (c’est qu’en plus d’être bon pis d’être fin, il est beau bonhomme!), mais ça, on s’en doutait déjà pas mal. On a eu peur de l’orage toute la soirée, mais finalement, même la lune est sortie quelques instants.
On trouvait les éclairages étranges au début de la prestation de Vallières, mais on a compris pourquoi un peu plus tard : à côté du batteur, il y avait une autre batteuse (et guitariste) qui me rappelait vaguement quelqu’un que j’avais déjà vu quelque part. Avec l’éclairage, c’était dur à distinguer, mais à notre départ, elle est sortie de sa cachette : SaloméLeclerc. Oui, oui. Ma Salomé à moi tout seul a chanté avec Vallières pis je ne l’ai même pas reconnue avant que quelqu’un ne m’en parle. Évidemment que ça devait être magnifique. Salomé, c’est le champagne qui bonifie tout!La honte, toi!
C’est au tour de Matthieu d’être dans la capitale de la Mauricie ce soir. Demain, compte-rendu de Pierre Lapointe et Fanny Bloom. Manquez pas ça!
Le Festivoix de Trois-Rivières commence dans un peu plus de 24 heures. Comme nous y passerons quelques soirées, profitons-en pour vous dire qu’est-ce qu’on a mis à notre menu :
26 juin
Les Cowboys fringants : Les Cowboys et moi, on s’est comme un peu perdus de vue ces dernières années. Ça ne m’empêche pas d’avoir mauditement hâte aux retrouvailles. Nos amis de Repentigny ont le sens de la fête. En première partie, Les Frères Lemay et leur néo-trad ne devraient pas avoir de mal à dégêner la foule.
En fin de soirée, on hésite encore entre David Marin, Mononc’ Serge et Dead Obies. J’imagine qu’on va se fier à notre humeur du moment.
27 juin
Ariel Pocock et ses airs de jazz sont des incontournables, à notre bien humble avis. Ensuite, un petit crochet vers le spectacle du gagnant des Mardis de la relève 2015, Yan Boissonnault et son folk agricole (de grange?). J’en ai entendu quelques extraits et franchement, y’a quelque chose de spécial chez ce jeune homme et ses airs sortis tout droit d’une autre époque.
1er juillet
Quoi de mieux qu’un spectacle avec The Barr Brothers pour fêter la fête du Canada? On va peut-être aller finir la soirée avec Les Hay Babies, qui donnent un maudit bon show plein d’énergie.
2 juillet
Deux incontournables : Pierre Lapointe et ses chansons colorées, qu’il soit pétillant comme un gros PUNKT! ou qu’il soit triste à Paris. Sans oublier Fanny Bloom, le petit côté sucré d’une soirée divine pour les oreilles et le popotin.
Si on veille tard, il y a aussi Philippe B et ses chansons magnifiques pour terminer la soirée en beauté.
3 juillet
Le match parfait auquel on ne pense jamais assez souvent. Le blues-folk montréalais de Bernard Adamus et le folk universel de Zachary Richard. Une soirée qui va prendre aux tripes et qui pourrait aisément se poursuivre avec le folk punché de Dany Placard ou le bluegrass de Damn The Luck.
5 juillet
On va terminer le Festivoix en beauté avec Emilie & Ogden, qui vient tout juste de signer avec Secret City Records, l’étiquette de la vedette de la soirée. On a bien hâte de voir de nos yeux et d’entendre de près cette auteure-compositrice-interprète talentueuse et sa harpe qui font ensemble de la bien jolie musique. The Franklin Electric n’a pas besoin de présentation et devrait nous mettre en appétit pour Patrick Watson et son magnifique (oui, oui, magnifique) spectacle qui devrait combler tout le monde.
Le reste de la programmation, très variée, peut être consultée sur le site Web du Festivoix. Il reste encore des laissez-passer (49 $) et des billets journaliers. Le 1er juillet, les spectacles extérieurs seront gratuits!
Le Festivoix de Trois-Rivières vient d’annoncer sa programmation complète et franchement, il y en a pour tous les goûts! Des Cowboys fringants à Patrick Watson en passant par un spectacle-hommage à Michael Jackson, les jeunes comme les moins jeunes en auront plein à se mettre sous la dent.
On va juste mettre les noms qui nous intéressent le plus ici (j’insiste sur « le plus », parce qu’on pourrait passer beaucoup de temps sur la prog), mais on vous invite à aller voir la programmation complète au festivoix.com. Alors, voici ce qui nous donne envie de plonger dans l’été avec nos amis trifluviens :
26 juin
Le choix logique, c’est le spectacle des Frères Lemay suivi de nos amis Les cowboys fringants sur la grande scène Loto-Québec. Ça fait longtemps qu’on a pas vu la gang de joyeux drilles sur scène, des retrouvailles sont de mise. On va sûrement vous reparler des Cowboys fringants dans un petit dossier que je prépare pour le Festivoix.
En fin de soirée, nous serons certainement très déchirés : David Marin, qu’on voulait revoir, Mononc Serge, qu’on aime toujours revoir ou Dead Obies et son beat incroyable? Ça va être difficile.
27 juin
Deux jeunes sensations à ne pas manquer sur la même scène : Elliott Maginot et Bobby Bazini. Deux jeunes hommes qu’on va voir très longtemps dans notre paysage.
En fin de soirée, vous vous en voudrez si vous manquez Milk and Bone. Leur électropop minimaliste est tout simplement charmant. Aussi bien en profiter avant qu’elles n’explosent et qu’elles fassent le circuit des énormes festivals.
30 juin
Nous ne sommes pas friands des groupes-hommage à ecoutedonc.ca, mais on vous avoue que la possibilité de revoir Vilain Pingouin après toutes ces années, ça nous chatouille un peu, surtout que le lendemain, c’est férié! Est-ce qu’on vous a déjà dit que Jacques avait vu la première médiatique du premier spectacle de la bande à Rudy Caya au VIEUX Club Soda? Yep, il est vieux de même!
1er juillet
Ici, il faut remercier les organisateurs du Festivoix pour le choix le plus déchirant de leur programmation : Allons-nous voir Les Hay Babies et Vincent Vallières ou préférerons-nous assister au spectacle des Barr Brothers (qui ont lancé un nouveau maxi!!!) dans un cadre intimiste? Si vous choisissez la deuxième option, tout n’est pas perdu, Vivianne, Katrine et Julie donnent un autre spectacle en fin de soirée!
2 juillet
Double plateau de feu avec Fanny Bloom et Pierre Lapointe. Ça va chanter, danser, taper des mains, faire la fête, alouette! Cependant, on aurait aussi aimé aller voir Adam Cohen, qui se dégage de plus en plus de l’ombre de son père malgré des traits plus que ressemblants. Faut croire qu’il y a une part d’hérédité dans le talent. On va tous finir la soirée en douceur avec les chansons imagées de Philippe B.
3 juillet
Bernard Adamus et Zachary Richard? Sérieux? Mais quelle belle idée! Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt? Bon, ça brasse toujours un peu pendant un show d’Adamus, mais les deux auteurs-compositeurs-interprètes sont loin d’être incompatibles! Joli coup.
On aurait aussi aimé jeter un coup d’oeil à Patrice Michaud.
Enfin, cette soirée risque de se terminer de façon très festive! D’un côté, Dany Placard en duo, de l’autre, les énergiques Damn The Luck qu’on a déjà vu cet hiver!
4 juillet
On vous avoue qu’on monterait surtout pour la fin de la soirée avec des shows de feu des Frères Goyette, de Ponctuation (les frères Chiasson) et de Pierre Kwenders. Va falloir faire des choix difficiles!
5 juillet
En fin d’après-midi, on va sûrement aller dire un petit bonjour à Boogat et ses rythmes chauds avant de se garrocher sur la scène principale où on pourra voir Emily & Ogden, The Franklin Electric et Patrick Watson. Sérieux, on se demande comment on peut mieux clore un long festival comme le Festivoix. On a vu Watson en rodage il y a quelques semaines et on est encore sous le choc. C’est à encercler plusieurs fois sur votre calendrier.
Maintenant, parlons argent : le passeport régulier, qui donne accès à pas mal tout ce que j’ai nommé, n’est que 39 $ en prévente. Oui, c’est ce que j’ai dit, 39 $. Des billets journaliers sont aussi disponibles pour ceux qui ne voudraient faire qu’un aller-retour. Bien sûr, nous irons faire plus d’un tour.
Note : Nous vous présenterons dans les prochaines semaines une série de textes sur certains artistes présents au Festivoix, plus particulièrement sur notre rapport avec eux. Premier texte : les Cowboys fringants. Ça devrait être intéressant. À suivre!
C’est dans un Cercle plein à craquer que nous avons eu la chance de voir Les Hay Babies ce mercredi soir. Vivianne, Katrine et Julie entreprenaient (avec leur trois beaux garçons à l’arrière) une mini-tournée qui les mènera un peu partout au Québec. Et dire que le public attendait ce moment relève de l’euphémisme.
Ce que nos trois jeunes Acadiennes nous ont offert, c’est une jolie prestation sans artifices inutiles : Trois jeunes femmes accompagnées de bons musiciens interprètent leurs bonnes chansons au plus grand plaisir de leurs fans.
Pas de lasers, pas de flammes, juste des petites histoires personnelles, mais universelles, dans lesquelles bien des jeunes se reconnaissent.
Que ce soit au départ (canon, avec Des fois, j’me demande, Néguac and Back et Trop frette… ou comment jouer mes trois tounes préférées drette en partant), au milieu (des vieilles chansons jouées à trois pendant que les musiciens prennent leur pause, des trucs qui se trouvaient sur Folio mais qui ont été remis au goût du jour, et une bonne vieille reprise de 1755) ou à la fin (explosive, avec les Fil de téléphone, J’ai vendu mon char et autres Bonnie & Clyde), le plaisir était palpable et le courant n’avait aucun mal à passer entre le groupe et le public.
Si on ajoute le rappel, on a eu droit à une prestation fort généreuse pour un groupe qui n’a qu’un album complet à son actif.
Après cette tournée, le groupe prendra une petite pause bien méritée. Mais on vous avoue qu’on a bien hâte d’entendre ce que Vivianne a préparé en solo cet hiver… Et on a encore plus hâte d’entendre ce que les trois jeunes femmes nous réserveront une fois leurs batteries bien rechargées.
Folly & The Hunter
C’était la deuxième fois que je voyais la formation montréalaise (la première fois, c’était au même endroit, en première partie de Groenland). Alors que je m’attendais à une prestation semblable à la précédente, les membres du groupe nous ont interprété de toutes nouvelles pièces qui figureront sur leur prochain album, Awake, disponible le 26 mai prochain (vous savez quoi m’acheter pour mon anniversaire!). Si vous les connaissez, vous ne serez pas déroutés, c’est dans la même veine que ce qu’ils ont offert jusqu’à maintenant. Seul bémol : on en aurait pris plus!