Maintenant que votre linge est sec, vous êtes prêts a attaquer le jour 4! Ce sera une grande virée pop sur la scène Bell, mais ce n’est pas pour nos chastes oreilles. Si ce n’est pas pour les vôtres non plus, voici quelques-unes de nos suggestions pour pallier à cela.
18 h : Les Deuxluxes
Ils ont fait la liste des incontournables de l’édition 2015 du FEQ, les deux membres du groupe rock seront de passage sur la scène Hydro-Québec. Souvent comparé à Jack White et Meg White, les deux acolytes seront vous en mettre plein la vue avec leur rockabilly déjanté. Du bonbon pour les oreilles, mais pour les yeux aussi. Seront-ils en formule duo ou full band? Ce sera à 18 heures que nous le saurons. Je vous rappelle que la scène du carré d’Youville est gratuite, c’est donc le temps de faire une magnifique découverte musicale.
Du côté de la rue Saint-Joseph, les deux frères Chiasson vont rocker l’Impérial Bell avec leur nouvel album La réalité nous suffit. Ce nouvel opus très rock garage aura l’effet d’une bombe sur scène. En plus d’être d’ici, le groupe est énormément apprécié dans la Capitale-Nationale. Leurs concerts finissent toujours en grande fête de la musique. C’est un must du festival.
C’est un style plutôt délaissé par les festivaliers du FEQ, mais le jazz est toujours très présent au Petit Impérial. Ce soir, une magnifique demoiselle du nom d’Ariel Pocock s’activera pour vous faire découvrir ses plus belles mélodies tirées de l’album Touchstone. Cette jeune Américaine, qui maîtrise très bien son piano, saura peut-être vous faire redécouvrir ce style musical qui est très souvent oublié.
21 h 50 : Black Lips
De retour à l’Impérial Bell pour la finale explosive du trio rock de la soirée. Encore dans un son rock garage, les gars de Black Lips savent faire la fête. Ces américains sont toujours à l’affut des moments où ils pourront sauter dans la foule ou encore faire monter des spectateurs sur scène. Il risque d’y avoir quelques moments très intéressants et cocasses a l’Impérial Bell ce soir.
On ne vous parle même pas de Bertrand Belin, Patrice Michaud et Vincent Vallières, qui sauront faire chanter le Pigeonnier, ou de Betty Bonifassi, que Jacques couvrira pour nous à Place d’Youville. C’est dire combien y’a du choix ce soir! Ah, pis The Feather au Cercle, faudrait pas les oublier non plus!
Folle journée aujourd’hui qui a mauditement bien commencé, mais qui a vu les plans de soirée de rêve de plusieurs tomber à l’eau lorsque l’orage est venu interrompre les spectacles sur les Plaines et à la place d’Youville. Pendant ce temps, les quelque 100 à 200 personnes qui ont eu le courage de braver les éléments et de se masser sur le bord de la scène Loto-Québec dans l’espoir de voir Légendes d’un peuple n’ont pas attendu en vain. On vous en parle dans les paragraphes qui suivent.
Mehdi Cayenne Club
Ah, le Mehdi Cayenne Club! Mehdi Hamdad et ses complices jouent des chansons rock juste assez funky pour faire danser le parterre de Place d’Youville un samedi midi. Toujours aussi piquant, Hamdad a profité d’un public en mode découverte pour tester quelques nouvelles pièces (fort efficaces) et charmer les spectateurs avec son naturel désinvolte au micro. Seul petit hic : les blagues de Hamdad n’ont pas toujours levé. Mais on n’était pas à un festival d’humour et la musique, elle, était ben bonne. Nouvel album à paraître bientôt, on a bien hâte d’entendre ça!
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Patrice Michaud (#PopUpFEQ)
L’auteur-compositeur-interprète Patrice Michaud était l’invité de ce nouveau #PopUpFEQ à un endroit qui allait assurer une vitrine fantastique au concept, coin St-Jean et St-Stanislas, tout près de là où se trouvait l’entrée du mythique bar Chez son père. D’ailleurs, dans la foule, on en a entendu plusieurs dire qu’ils passaient dans le coin quand ils sont tombés sur Michaud. Sur ce plan, la stratégie a donc fonctionné à merveille. Accompagné de Simon Pednault, Michaud a offert une brève prestation, mais celle-ci était à l’image du personnage : sympathique et sans prétention. On a surtout pu apprécier l’aisance de Michaud entre les pièces, une petite blague bien placée n’attendant pas l’autre. Les enfants dansaient, les parents les laissaient aller, les touristes écoutaient ce troubadour et nombreux connaissaient les chansons de l’auteur de Mécaniques générales. Encore une belle réussite!
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Caravane
Les rockeurs de Québec ont réussi quelque chose que personne d’autre ne sera parvenu à faire aujourd’hui : faire apparaître le soleil. Dominic, Raphaël, Danahé et William en étaient à leur troisième prestation en trois soirs à la petite scène NRJ et si les deux premières prestations ressemblaient à la dernière, les spectateurs pas trop pressés de se lancer sur les Plaines en ont eu pour leur argent les trois jours! Les gars de Caravane avaient appelé en renfort Odile Marmet-Rochefort (Men I Trust), qui complète merveilleusement bien la voix et les instruments de nos quatre jeunes hommes.
Évidemment, l’exécution était presque sans faille, comme on peut s’y attendre de la part d’un groupe qui joue ses chansons presque tous les jours depuis un bon moment. Les gars repartent aussitôt en tournée. Si vous les avez manqués malgré les trois chances que vous avez eues, n’ayez crainte, Caravane va repasser!
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Antoine Corriveau
C’était ma cinquième prestation d’Antoine Corriveau et j’avais hâte de voir s’il y aurait du nouveau pour nous. Ah ben oui toé, regarde ça, y’a du nouveau monde autour de lui! Nouveau batteur, nouvelle violoncelliste, nouvelle dynamique! Un autre show debout! Oui, c’est encore le même folk-rock aérien qu’on peut entendre sur Les ombres longues, celui-là même qu’on écoute encore à répétition même plus d’un an et demi après la parution de l’album. Côté musical, alors, on ne se lasse pas. Et Corriveau a su apporter les ajustements nécessaires pour les fans qui, comme moi, le connaissent un peu, question de ne pas avoir trop de répétition.
On a même vu notre Antoine national, mieux connu pour ses moues boudeuses qui correspondent bien à sa musique, le sourire fendu jusqu’aux oreilles lorsqu’il a reçu des mains de Guillaume Moffet son fabuleux chèque de 10 000 $ remis au gagnant du Prix de la chanson francophone SOCAN, juste avant de nous demander presque en criant si on voulait entendre Le nouveau vocabulaire, qui lui a valu ce prix.
Fou de voir combien de personnes récitaient les paroles des chansons de Corriveau par coeur. Je l’ai déjà dit, je vais le répéter, et je vais sûrement le répéter une fois de plus dans quelques semaines, Corriveau est en train de nous gagner un à un. Et il va tous nous avoir.
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Luc De Larochellière
Aveu : la dernière fois que j’ai vu le gaillard montréalais, c’était en juin 1990 dans un parc de Brossard. Pour vous donner une idée du temps écoulé depuis, l’URSS existait encore! J’étais donc bien heureux que Luc pense à des gens comme moi, qui l’ont suivi pendant une bonne dizaine d’années avant de se tourner vers d’autres jeunes auteurs-compositeurs-interprètes prometteurs, et qu’il interprète pendant une heure ses plus grands succès. À part peut-être pour une ou deux chansons un peu plus récentes (où Andrea Lindsay prenait un peu plus de place), on a eu droit à des morceaux qu’un peu tout le monde connaissait par coeur : Amère América, Ma génération, Chinatown Blues, La route est longue, Six pieds sur terre, La route est longue, Si je te disais reviens, Si fragile… C’est là que la pluie est arrivée, à deux chansons de la fin. Les moins courageux ont quitté en grand nombre sans s’empêcher de fredonner Sauvez mon âme!
De belles retrouvailles qui nous rappellent que Luc a écrit (et écrit encore, d’ailleurs) de maudites belles chansons. Surtout qu’on ne les avait pas entendues sous leur forme originale depuis des années!
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Légendes d’un peuple
Entre les deux spectacles, le déluge a réussi à chasser les quelques milliers de spectateurs au parc de la Francophonie. Il ne restait plus qu’une cinquantaine de maniaques massés sur le bord du rail séparant la scène du public. Tout à coup, on n’entend plus rien du côté des Plaines. Tous les spectacles sont arrêtés momentanément. Au Pigeonnier, on met des toiles sur les instruments pendant que des trombes d’eau inondent la scène. Celle-ci est sécurisée contre le vent et la foudre, mais l’eau pis les spectacles électriques, c’est pas toujours une bonne idée. Les radars météo ne sont pas super optimistes : le vent devrait se calmer, mais la pluie, elle, devrait continuer à tomber.
Les membres du collectif veulent donner le show, c’est le dernier! Du côté des organisateurs, on hésite, y’a quand même des risques d’électrocution! Au sec, dans la tente VIP, les gens regardent leur fil Twitter : les spectacles des Plaines et de Place d’Youville sont annulés. Seul Colin James, à l’Impérial, joue sans se soucier de la pluie, confortablement à l’intérieur. Dès que la pluie se calme un peu (mais vraiment juste un peu), le verdict tombe, les toiles sont retirées, et on réaménage un peu la scène : les guerriers de la poésie vont l’avoir, leur show, mais celui-ci sera un peu écourté et surtout, il sera acoustique! Comme quoi c’est bien avec des citrons qu’on fait de la limonade!
« Quoi qu’en disent les médias demain, les plus fous et les plus fighters sont ici ce soir! », lance Stéphane Archambault, qui chante En un seul peuple rapaillé avec Marie-Hélène Fortin. De nombreux fans déçus des Foo se sont arrêtés en voyant qu’il se passait quelque chose au Pigeonnier. Finalement, ce sont un peu plus de 200 personnes qui ont bravé la pluie pour voir (et surtout entendre) la fresque d’Alexandre Belliard. Patrice Michaud, Mara Tremblay (love, love, love), Jorane (magistrale), Salomé Leclerc, Vincent Vallières, Alexandre Désilets (toujours groovy, même en version acoustique), Éric Goulet et Belliard se sont ensuite succédé sur scène, offrant chacun sa belle chanson et touchant les mélomanes à sa manière.
« Les rockeurs dorment, mais les poètes sont encore ici! », a-t-on lancé en rappel! Yep. OK, personne n’avait de plâtre à surveiller, mais ce soir, la chanson d’ici, comme les héros de Légendes d’un peuple, a su composer avec notre climat pas toujours conciliant.
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Ce midi
Notre aperçu journalier s’en vient, mais comme il sera publié après midi, on voulait vous dire que vous devez aller voir Héra Ménard ce midi à Place d’Youville. Une jeune femme du coin, qui écrit de belles chansons toutes en douceur, il ne fera pas trop mauvais, ni trop chaud, amenez votre sandwich et profitez du spectacle avec nous!
Déjà le jour 3 des festivités dans la Capitale-Nationale. C’est donc ce soir, 11 juillet, que la deuxième plus grande tête d’affiche se produira sur les plaines d’Abraham. Je parle ici de la bande de Dave Grohl qui débutera dès 21h00 sur la scène Bell. Qu’y-a-t-il sur les autres scènes comme solution de rechange? Voici quelques suggestions si vous n’êtes pas fan du rock des Foo Fighters (même si ce concert est une excellente option pour ce soir).
18 h : Julien Sagot
Ce soir, c’est un must de voir Julien Sagot si vous l’avez manqué hier soir. Venant nous présenter son nouvel album solo Valse 333, qui a été nominé aux prix Juno cette année, Sagot interprétera ses sombres pièces d’une façon remarquable. Membre de Karkwa, il s’est maintenant beaucoup amélioré sur scène et est un peu plus à l’aise qu’auparavant. Dans une salle intimiste comme le Petit Impérial, le tout devrait être sans faille et d’une beauté incontestable.
C’est la scène pour faire la fête ce soir. En effet, trois artistes de musique reggae se succèderont pour faire danser les festivaliers. C’est une belle alternative au rock et au folk présentés sur les autres scènes au courant de la soirée. Dès 18h00, Shauit débute les festivités avec son reggae très engagé dans la langue innue. Il est un fidèle collaborateur du rappeur Samian. Ensuite, dès 19h30, la soirée continue avec le suisse Cali P. Chanteur plutôt axé sur le style dancehall, il saura vous faire découvrir de nouvelles sonorités tout en vous faisant bouger. Finalement, pour conclure, ce sont les américains Tribal Seeds qui viennent présenté Representing, leur dernier opus qui tire un peu plus sur le rock. Une belle soirée en vue sur la scène Hydro-Québec.
Vous connaissez probablement la place qu’a le chanteur Antoine Corriveau dans notre coeur ici sur écoutedonc.ca. Étant pratiquement inconnu il y a de ça un an, le chansonnier a fait du chemin et est maintenant, selon plusieurs, une figure importante du mouvement folk québécois. Son dernier album Les ombres longues s’est classé très bien dans de nombreux bilans 2014 et ses concerts sont toujours appréciés. Les fans de folk pur, c’est à dire de la magnifique guitare et de magnifiques paroles, se doivent d’être présents pour accueillir Corriveau au Pigeonnier ce soir. Je ne vous conseille pas de quitter le site suite à sa performance, car le reste de la soirée est plutôt intéressant.
21 h 30: Légendes d’un peuple
Ce soir, ce sera la dernière représentation de l’oeuvre musicale d’Alexandre Belliard. Cette oeuvre a pour but de raconter quelques moments importants de l’histoire du Québec. Ce seront donc une belle brochette d’artistes invités qui se joindront à lui sur la scène Loto-Québec. En effet, Patrice Michaud, Vincent Vallières, Mara Tremblay, Yann Perreau, Jorane, Stéphane Archambault, Marie-Hélène Fortin, Alexandre Désilets, Eric Goulet et Salomé Leclerc seront sur les planches tout au long de la soirée. C’est votre dernière chance de voir le spectacle. Il semble que ce soit la solution de rechange au spectacle hommage que l’organisation était habitué de présenter en ouverture de festival dans les éditions précédentes.
23:30 : Weaves
Pour conclure la soirée mouvementée si vous sortez des Foo Fighters, je vous conseille de converger du côté du Cercle pour la prestation des canadiens Weaves. Faisant dans l’indie-rock, l’univers complètement déjanté de Weaves vous amusera et saura bien conclure votre soirée.
Le Festivoix de Trois-Rivières vient d’annoncer sa programmation complète et franchement, il y en a pour tous les goûts! Des Cowboys fringants à Patrick Watson en passant par un spectacle-hommage à Michael Jackson, les jeunes comme les moins jeunes en auront plein à se mettre sous la dent.
On va juste mettre les noms qui nous intéressent le plus ici (j’insiste sur « le plus », parce qu’on pourrait passer beaucoup de temps sur la prog), mais on vous invite à aller voir la programmation complète au festivoix.com. Alors, voici ce qui nous donne envie de plonger dans l’été avec nos amis trifluviens :
26 juin
Le choix logique, c’est le spectacle des Frères Lemay suivi de nos amis Les cowboys fringants sur la grande scène Loto-Québec. Ça fait longtemps qu’on a pas vu la gang de joyeux drilles sur scène, des retrouvailles sont de mise. On va sûrement vous reparler des Cowboys fringants dans un petit dossier que je prépare pour le Festivoix.
En fin de soirée, nous serons certainement très déchirés : David Marin, qu’on voulait revoir, Mononc Serge, qu’on aime toujours revoir ou Dead Obies et son beat incroyable? Ça va être difficile.
27 juin
Deux jeunes sensations à ne pas manquer sur la même scène : Elliott Maginot et Bobby Bazini. Deux jeunes hommes qu’on va voir très longtemps dans notre paysage.
En fin de soirée, vous vous en voudrez si vous manquez Milk and Bone. Leur électropop minimaliste est tout simplement charmant. Aussi bien en profiter avant qu’elles n’explosent et qu’elles fassent le circuit des énormes festivals.
30 juin
Nous ne sommes pas friands des groupes-hommage à ecoutedonc.ca, mais on vous avoue que la possibilité de revoir Vilain Pingouin après toutes ces années, ça nous chatouille un peu, surtout que le lendemain, c’est férié! Est-ce qu’on vous a déjà dit que Jacques avait vu la première médiatique du premier spectacle de la bande à Rudy Caya au VIEUX Club Soda? Yep, il est vieux de même!
1er juillet
Ici, il faut remercier les organisateurs du Festivoix pour le choix le plus déchirant de leur programmation : Allons-nous voir Les Hay Babies et Vincent Vallières ou préférerons-nous assister au spectacle des Barr Brothers (qui ont lancé un nouveau maxi!!!) dans un cadre intimiste? Si vous choisissez la deuxième option, tout n’est pas perdu, Vivianne, Katrine et Julie donnent un autre spectacle en fin de soirée!
2 juillet
Double plateau de feu avec Fanny Bloom et Pierre Lapointe. Ça va chanter, danser, taper des mains, faire la fête, alouette! Cependant, on aurait aussi aimé aller voir Adam Cohen, qui se dégage de plus en plus de l’ombre de son père malgré des traits plus que ressemblants. Faut croire qu’il y a une part d’hérédité dans le talent. On va tous finir la soirée en douceur avec les chansons imagées de Philippe B.
3 juillet
Bernard Adamus et Zachary Richard? Sérieux? Mais quelle belle idée! Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt? Bon, ça brasse toujours un peu pendant un show d’Adamus, mais les deux auteurs-compositeurs-interprètes sont loin d’être incompatibles! Joli coup.
On aurait aussi aimé jeter un coup d’oeil à Patrice Michaud.
Enfin, cette soirée risque de se terminer de façon très festive! D’un côté, Dany Placard en duo, de l’autre, les énergiques Damn The Luck qu’on a déjà vu cet hiver!
4 juillet
On vous avoue qu’on monterait surtout pour la fin de la soirée avec des shows de feu des Frères Goyette, de Ponctuation (les frères Chiasson) et de Pierre Kwenders. Va falloir faire des choix difficiles!
5 juillet
En fin d’après-midi, on va sûrement aller dire un petit bonjour à Boogat et ses rythmes chauds avant de se garrocher sur la scène principale où on pourra voir Emily & Ogden, The Franklin Electric et Patrick Watson. Sérieux, on se demande comment on peut mieux clore un long festival comme le Festivoix. On a vu Watson en rodage il y a quelques semaines et on est encore sous le choc. C’est à encercler plusieurs fois sur votre calendrier.
Maintenant, parlons argent : le passeport régulier, qui donne accès à pas mal tout ce que j’ai nommé, n’est que 39 $ en prévente. Oui, c’est ce que j’ai dit, 39 $. Des billets journaliers sont aussi disponibles pour ceux qui ne voudraient faire qu’un aller-retour. Bien sûr, nous irons faire plus d’un tour.
Note : Nous vous présenterons dans les prochaines semaines une série de textes sur certains artistes présents au Festivoix, plus particulièrement sur notre rapport avec eux. Premier texte : les Cowboys fringants. Ça devrait être intéressant. À suivre!
Bon, l’effet Metallica est passé, on peut sortir de notre mutisme. Excellent coup des promoteurs et du groupe, ça va se vendre comme des disques de Jack White pendant la journée des disquaires. 😀
Cela dit, Québecor a annoncé aujourd’hui la programmation des activités qui auront lieu en septembre pour l’ouverture du Centre Vidéotron. En plus de Metallica les 14 et 16 septembre, on a annoncé une fête toute québécoise pour le 11 septembre. Les artistes ne sont pas encore dévoilés, mais vous pouvez vous attendre d’y voir beaucoup de monde qui gravite autour de l’empire du pouvoir infini du câble… Ajoutons à cela Rock et belles oreilles (19 septembre) et Madonna (21 septembre). Guy, Yves, Bruno et André vont avoir mon argent, c’est certain.
Cette semaine, il y aura aussi le dévoilement de la programmation du Festif de Baie-Saint-Paul. C’est pendant un 5 à 7, alors on devrait pouvoir vous donner tous les détails une fois votre souper terminé. On attend plus de 40 artistes et groupes cet été et les organisateurs sont très fébriles. La sixième édition de ce festival qui a le vent dans les voiles aura lieu du 23 au 26 juillet prochains. On a hâte d’aller faire notre tour chez nos voisins charlevoisiens et d’en ressortir les yeux brillants comme tous ceux qui y sont allés les cinq dernières années!
Il y a aussi le Festivoix de Trois-Rivières, qui se déroulera du 26 juin au 5 juillet prochain. L’annonce complète aura lieu le 28 avril prochain, mais la semaine dernière, on a annoncé les artistes qui se produiront sur la scène Voix-Multiples Bell Fibe. On y verra entre autres Valérie Carpentier, Daniel Lavoie, The Barr Brothers, Adam Cohen, Patrice Michaud et Brigitte Boisjoli. Ils s’ajoutent aux autres artistes déjà annoncés, dont Les Cowboys Fringants, Fanny Bloom, Bobby Bazini et Pierre Lapointe. Ça augure bien pour la suite! Mardi prochain!
Pis? Tout va bien jusqu’à présent? Désolé pour le retard, une vilaine toux m’a empêché de dormir toute la nuit et j’ai fait de la radio à l’heure des poules pour faire mon bilan de mi-festival.
Gros coup de coeur pour ce groupe folk texan qu’on nous avait comparé aux Lumineers et à Mumford & Sons. Peut-être que sur leur album (et les simples parus depuis), c’est une comparaison qui se tient. Pourtant, en écoutant les chansons jouées pendant leur prestation hier midi, j’avais plus l’impression de me trouver dans l’entourage de Zach Williams et de son Lone Bellow, ne serait-ce que pour l’intensité avec laquelle ils interprètent leurs chansons. Et vous savez, le meilleur truc pour me faire fondre de bonheur, c’est de me faire écouter de belles harmonies vocales. Sur ce plan, Seryn nous gâte.
La petite foule présente pour écouter le groupe a grossi considérablement pendant la prestation du groupe et certains ont dû retourner au bureau en retard après un lunch qui les a fait rêver… Groupe parfait pour attirer l’attention des touristes vers le festival. Et j’espère de tout coeur que nous aurons la chance de les revoir à Québec bientôt.
En passant, quelle reprise de We Belong, de Pat Benatar.
Conférence de presse, Prix de la chanson SOCAN 2014
Après cette prestation éclairante de Seryn, je suis monté à la boîte Bell pour la remise du Prix de la chanson SOCAN 2014 à Patrice Michaud pour sa pièce Mécaniques générales. Le public, qui était invité à voter, a préféré la chanson du Gaspésien à Andromède (Louis-Philippe Gingras), La fièvre des fleurs (Klô Pelgag), Nos corps (Jimmy Hunt) et Soleil blanc (Philémon Cimon).
Félicitons Patrice Michaud pour cette belle reconnaissance.
Marième, 18 h, Scène Hydro-Québec
Il y a deux ans, alors que la pluie menaçait et que Marième était enceinte, le soleil est apparu juste au moment où elle s’est mise à interpréter Le soleil emmène au soleil. En partant de chez moi vers 17 h 15, alors que la pluie venait de tomber et que le ciel était encore gris, je me demandais si la jeune Limouloise serait en mesure de répéter l’exploit : fastoche. Après seulement quelques notes, v’là Galarneau qui se pointe et qui demeure avec nous pour la durée de la prestation.
Marième était venue nous présenter son Petit tonnerre, un album pop aux accents reggae, rempli d’amour, de bonheur et de bonne humeur, qui a été fort apprécié par un public qui est arrivé lentement, mais sûrement à Place d’Youville. De la belle musique faite pour danser, avoir chaud et suer tout en ayant du plaisir, interprétée par une artiste de talent accompagné de ses complices de longue date.
Belle entrée en matière.
Alex Nevsky, 19 h 30, Scène Hydro-Québec
C’est que monsieur Nevsky était attendu! Dix minutes avant l’entrée en scène de l’auteur-compositeur-interprète derrière Himalaya mon amour, on bouclait les entrées et j’ai dû me contenter de la tente des médias à l’arrière plutôt que de me mêler à la foule! Ce n’est pas grave, parce qu’il fallait la voir, cette foule, pour comprendre tout le charisme de Nevsky, qui a mis le public dans sa petite poche à coups de blagues bien placées et d’appels déjantés à la participation (« Frenchez-vous, touchez-vous les fesses » sur Shalalala (l’amour n’est pas qu’un slogan) – ou le duel entre le guitariste et le bassiste sur l’air d’Eye of the Tiger…).
En plus de ses belles chansons tirées de ses deux excellents albums (De l’une à l’aube et Himalaya mon amour), Nevsky a interprété une pièce d’Emily Loizeau et Help Myself de Gaëtan Roussel, sans compter quelques lignes d’I Think of You, d’un certain… Gregory Charles.
Après une prestation bien garnie, Nevsky joue On leur a fait croire, remercie le public et s’en va. Il revient sous un tonnerre d’applaudissements : « C’est vraiment con, on a oublié deux tounes. » Le public les attendait, celles-là. Surtout Les coloriés. Nouveau tonnerre d’applaudissements. Ça ressemblait à un triomphe.
Damien Robitaille, 21 h 30, Scène Hydro-Québec
Après les fans de Nevsky, ce sont les fans de l’auteur-compositeur-interprète originaire de Lafontaine, en Ontario, qui ont rempli la Place d’Youville. Car oui, les entrées ont été bouclées de nouveau et le petit blogueur que je suis a de nouveau été confiné à la zone des médias, dans le fond, à l’arrière (vous pouvez arrêter de dire qu’ils sont privilégiés, c’est pas vrai).
Dès les premières notes de Serpents et échelles, le public survolté a tapé des mains, dansé et chanté comme si la fin du monde arrivait demain. C’est que notre crooner sympathique est encore plus efficace sur scène que sur disque. Ses chansons aux mots simples et aux rythmes chaleureux ont résonné chez les jeunes et les moins jeunes (il y avait au moins quatre générations de festivaliers à Place d’Youville pour Robitaille, c’est pas rien!).
Robitaille n’était pas seul. Non! Pour son Mambo métissé, il s’est payé des invités : la chanteuse Marie-Christine, avec qui il a réalisé son fantasme en interprétant Les chinois, de Mitsou, le rappeur/chanteur Boogat, qui n’a pas manqué de nous rappeler que malgré ses accents latins, il était originaire de Beauport, et Sunny Duval, qui nous a mené d’Amour d’amour à la Nouvelle-Orléans.
Les classiques d’Homme autonome (Le mot de passe, Homme autonome) ont permis à la chorale d’Youville de s’époumonner, mais ce n’était rien en comparaison du rappel, quand Robitaille a lancé Plein d’amour, qui est presque devenu un hymne du Festival d’été il y a quelques années.
À la fin du spectacle, au retour, les petites dames derrière moi, qui le voyaient pour la quatrième fois, m’ont dit que c’était sa meilleure prestation. Je vous crois, mesdames, je vous crois. C’était encore une fois une belle célébration de notre langue.
D’ailleurs, va falloir qu’on s’en parle, de notre langue. Et de Louis-Jean. Et du Three Days Gate. Un moment donné.
Le Gaspésien Patrice Michaud nous présente un solide deuxième album qui ne surprendra peut-être personne, mais qui a le mérite d’être bien fait.
Alliant pop, folk, rock, country et j’en passe, Michaud a concocté un disque des plus accessibles, qui s’écoute très bien et qui devrait aller lui chercher un très grand nombre de fans, surtout que les radios vont probablement l’adorer.
C’est un peu normal. Tout d’abord, la réalisation est sans tache. André Papanicolaou, guitariste et réalisateur, a fait un excellent boulot, tant du côté des riffs qui égratignent juste assez que du côté de la direction d’orchestre. Excellent idée que de le recruter, celui-là, de même que l’omniprésent François Lafontaine (Karkwa), Simon Blouin, Mark Hébert et Audrey-Michèle Simard (qu’on a vue, entre autres, dans Galaxie).
Le Gaspésien d’origine habite maintenant Lotbinière, où se terre une Salomé Leclerc qui aura prêté sa voix unique à deux des meilleures pièces de l’album (la pièce-titre, Le feu de chaque jour, qui a un petitgros côté Springsteen dans sa richesse, et M’espères-tu?, chanson remplie de doutes et de paroles savoureuses (« faire jouer jusqu’au bout le best-of de nous »), où les deux voix, qui se complètent déjà à merveille, s’allient parfaitement aux guitares de Nicolaou et au piano de Lafontaine.
Justement, tant qu’à parler de voix… Celle de Michaud n’est pas spectaculaire, mais elle est belle, juste assez grave, rauque et virile.
Comme il l’avait fait sur son premier album (Cap-Chat/Montréal sur Le triangle des Bermudes), Michaud laisse aller le conteur en lui sur La faille de San Andreas. Trois minutes de poésie pure. D’ailleurs, les textes de la grande majorité des chansons sont du bonbon, même si ça sent parfois la petite rime trouvée sans trop se forcer.
Non, Michaud n’a pas réinventé le bouton à quatre trous. Mais Le feu de chaque jour n’a jamais eu cette ambition. Cet album, c’est l’album d’un gars qui a de belles histoires à raconter sur le désir et qui a tout le talent nécessaire pour les mettre en musique, que ce soit en rockant ou en jouant les chansonniers sur le bord du feu.