Hier soir, au Petit-Champlain, j’ai assisté au spectacle de Chloé Lacasse, qui venait lancer sa tournée LUNES (son excellent deuxième album) chez nous. Un spectacle intimiste, mais plein d’énergie et d’émotions.
Le spectacle a commencé comme l’album avec la belle Rien pour moi, qui annonçait un beau voyage en compagnie d’Air Chloé et de ses complices (Marc-André Landry, Vincent Carré et Geneviève Toupin). Un oiseau dans la vitre, une chanson dont j’adore la poésie, a suivi, et le public présent dans la salle était, comme moi, déjà comblé.
Chloé Lacasse a toujours été très à l’aise sur scène, et si elle était nerveuse hier soir (première et tout), ça n’a pas paru un seul instant. Ses interventions, pertinentes, étaient souvent teintées d’humour. Elle a su choisir les chansons de son premier album qui s’intégraient le mieux son univers actuel, tout en les remettant au goût du jour.
On a aussi eu droit à sa reprise de Voyager, de Jean Leloup, qui dépasse le simple cover. L’auteure-compositrice-interprète s’est carrément réapproprié cette chanson qui correspondait parfaitement aux thèmes abordés dans Lunes (elle l’a enregistrée chez nos amis de BRBR – vous pouvez voir le résultat ici). Elle a cité quelques mots de Lhasa avant d’entreprendre Douce incertitude, une autre de ses plus jolies pièces.
Le spectacle s’est terminé sur une belle note, la douce Je voudrais l’être. À la sortie de la salle, on se sentait comme si une amie de longue date venait de nous faire le récit de son plus récent voyage dans des contrées lointaines et qu’elle nous avait montré son carnet rempli de couleurs et d’odeurs.
Si vous vous souvenez bien, je vous ai déjà dit il y a longtemps que j’avais du mal à apprécier Chloé Lacasse. Hier, j’étais heureux de ne jamais fermer la porte à un artiste qui ne m’a pas plu à la première écoute. J’aurais vraiment manqué quelque chose. 🙂
L’Octopus
En première partie, je vous avoue que j’ai eu un peu peur quand j’ai vu arriver cette grande jeune femme portant un costume évoquant… la pieuvre. Pourtant, une fois assise, la pieuvre (qui s’appelle Claudia Gagné) nous a présenté un fort joli projet : L’Octopus. Accompagnée à la guitare par Hugo Le Malt (qui joue bien), l’auteure-compositrice-interprète nous a interprété des pièces de son EP (que vous trouverez sur Bandcamp) ainsi que d’autres chansons tirées de son univers. Son folk a un style assez particulier, un brin jazzé, et elle se sert beaucoup de son instrument pour marquer le rythme. J’aime bien.
Fort prometteur. Surveillez-la, elle a ce qu’il faut pour se démarquer.