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  • [SPECTACLE] Osvaldo, Wild Throne et Torche à l’Anti

    [SPECTACLE] Osvaldo, Wild Throne et Torche à l’Anti

    Les groupes en tournée ne choisissent naturellement pas toutes les dates et certaines dates de tournée, si on veut optimiser, tombent un lundi malheureusement. En général, le même concert pourrait être donné à guichets fermés un soir de fin de semaine et devant une assistance éparse en tout début de semaine, sans que ce signe soit un gage de qualité (ou absence de) du groupe qui performe. C’est exactement ce qui est arrivé à la très réputée formation rock-métal-bizarroïde américaine Torche, qui était de passage à l’Anti, pour une des dates de la tournée qu’ils font en conjonction avec Wild Throne. Pour l’occasion, le promoteur avait demandé à une formation de Québec d’ouvrir les festivités, comme c’est souvent le cas, et il avait judicieusement choisi un tout nouveau groupe à cet effet, un dénommé Osvaldo. Je dois avouer de but en blanc qu’il aurait difficilement pu faire un meilleur choix, le groupe était tout désigné pour accompagner les deux groupes en tournée, pour différentes raisons, notamment le style, les influences du groupe et le niveau de qualité général de leur prestation, qui était très solide.

    Deux membres de OSVALDO (sur cette photo, Luc Barrette et Philippe D'Amours, alors dans Mountains Unfold. Photo par Charles-Frederick Ouellet)
    Deux membres de OSVALDO (sur cette photo, Luc Barrette et Philippe D’Amours, alors dans Mountains Unfold. Photo: Charles-Frederick Ouellet)

    Osvaldo, c’est le nouveau projet de petits gars de Québec. C’était peut-être son premier show, à Osvaldo, mais les quatre gars qui en sont les membres cumulent près d’un demi siècle d’expériences musicales variées et ont fait de la scène avec des projets préalables, notamment le défunt groupe Mountains Unfold, qui a fait ses adieux à la scène durant le Festival OFF 2013 et dont trois membres se retrouvent dans Osvaldo, soit Luc Barrette (guitare), Hugo Ouellet (batterie) et Phil D’Amours (vocaux). Le quatuor est complété par le bassiste Alex Landry, qu’on a pu voir sévir et servir des basses fréquences au sein des groupes locaux Albatros et Khan, entre autres. Les premières notes se sont fait entendre vers 20h15 et la formation a d’emblée mis les cartes sur la table avec une pièce d’introduction lente et lourde qui a fait comprendre à l’assistance relativement restreinte en début de soirée de quel bois ils ont l’habitude de chauffer. Très stylé et atmosphérique aux premiers abords, leur musique opère des changements brusques et un gros paquet d’idées invoquées pendant le processus créatif se ramassent raboutées lorsque la pièce est parvenue à la ligne d’arrivée, simplifiant la composition et accélérant la publication de leur musique. Lors que je leur demande pourquoi ils sont là, Landry raconte à la blague qu’ils ont voulu jouer pour entrer voir Torche gratuitement, parce qu’ils sont ben fans. D’autres groupes parus sur la légendaire étiquette Hydrahead doivent aussi figurer parmi leurs influences, notamment Botch. Au compte de leurs influences, le chanteur évoque aussi Coalesce, Oxbow, Sweep The Leg Johnny, liste à laquelle j’ajouterais Converge, Carmen Campagne et pour certains passages furtifs et dissonants, The Dillinger Escape Plan. La musique offre une ambiance sombre et chargée d’émotions, la tempo est la plupart du temps assez long mais les pièces sont ponctuées de phases plus accélérées et extrêmes, quelques blast beats se glissant ici et là dans leurs créations.  La frénésie propre au grind et au powerviolence vient poindre à l’occasion, certains passages ralentis ont des airs de doom, la dissonance est également présente dans les riffs mais le tout est très bien dosé, donnant une très belle cohérence à des pièces qui ont parfois pourtant été montées comme des courte-pointe. Le résultat est somme toute vraiment épique, quelques moments hardcore ou post-metal viennent compléter le portrait, procurant une dose supplémentaire d’atmosphères authentiques et envoûtantes. On voit que c’est le projet de musiciens techniquement très capables, mais aussi, de mélomanes, parce que les influences sont rarement dissimulées mais le métissage auquel elles donnent naissance est authentiquement intéressant et novateur. Les vocaux, très sentis, oscillent avec vigueur entre le désespoir et l’indignation, pour les émotions transmises. Les faibles prétentions du groupe par rapport à son travail jurent avec le haut niveau de qualité qui est atteint, ce qui est assez rafraîchissant comme attitude, quoique ça peut presque prendre des allures de fausse modestie, parce que c’est pas mal bon. Extrême, varié et accessible à la fois, grâce surtout au niveau de qualité et aux gros riffs bien groovys qui nous forcent de temps à autre à hocher de la tête un moment, avant que la rythmique ne change. Le groupe fondé à Québec il y a environ six mois a un bandcamp pour présenter deux extraits, dont un qui donne une très bonne idée de leur son. Surveillez-ça, vous risquez d’entendre parler d’eux à nouveau avant la fin de l’année. Mieux encore d’ici là, écoutez ça en lisant la suite![bandcamp width=100% height=120 track=944720823 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false artwork=small]

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    WILD THRONE (Photo: Ryan Russell)

    Avec les oreilles qui bourdonnent encore un peu, j’ai regardé Wild Throne prendre place sur scène et offrir aux gens réunis sur place un beau mur de son aigu d’une trentaine de secondes en guise d’introduction, laissant préfigurer les vocaux du chanteur qui étaient souvent assez aigus aussi, allant jusqu’à flirter avec le glam rock et se rabattant sur le scream plus rarement que sur le vocal clean. Le groupe, originaire de l’état de Washington sur la côte pacifique américaine, fait d’ailleurs la part belle aux mélodies, la plupart du temps la dissonance ne fait partie de leur éventail sonore, mais certains moments assez extrêmes viennent ajouter de la variété et de la surprise à des pièces qui autrement seraient plus rock que métal. Excentrique et variée, leurs chansons font parfois appel à des séquences électroniques et  à des beats glitch pour appuyer le batteur, qui n’avait pourtant pas vraiment besoin d’aide et donnait une leçon de sport aux mélomanes ébahis devant lui. Les influences semblent graviter autour de l’étiquette californienne Three-One-G, notamment Melt-Banana, An Albatross, Blood Brothers, mais doivent aussi inclure des trucs variés comme les Melvins, Everytime I Die, en plus de certainement inclure, surtout pour le vocal, The Mars-Volta, dont le nom est apparu sur quelques lèvres lorsqu’on commentait le concert ensemble après. La plupart du temps assez colorée, leur musique est appuyée sur le vocal excentrique du chanteur et les chevauchées rock qu’il crée avec son powertrio. Les chants peuvent être émotifs et racoleurs et la mélodie douce, puis soudainement, devenir rauques et accompagner du rock-metal qui groove sur des riffs gras, puis passer au emo-core et au math-core par moments. Le résultat est souvent assez accrocheur, pas mal impressionnant, mais fait parfois sourciller par rapport au mélange souvent inusité des styles. C’est pas nécessairement pop parce c’est formaté dans un genre particulier, mais plutôt parce que le niveau de qualité est assez haut, mais le côté commercial ressort parfois un peu trop, donnant toutefois l’occasion au chanteur de prouver sa polyvalence, en passant avec aisance du scream au clean. Certains moments extrêmement syncopés agencés avec un stroboscope créent une ambiance survoltée, maximisant l’effet mutuel de la lumière et du rythme. À la fin de la performance, on retient que le groupe est très solide mais qu’il a de drôles de goûts, que le melting-pot de genres auxquels le groupe fait appel est en soi plutôt original, mais le fait qu’un mélange presque toujours similaire se retrouve dans presque toutes les pièces donne l’impression que cette originalité a été transformée en formule toute faite, prête à être répétée. Quoiqu’il en soit, la performance fût agréable et très solide, disons qu’on comprend pourquoi quelqu’un leur a donné un gros contrat de disque, et aussi une belle surprise, même si c’était le groupe que j’ai le moins apprécié des trois.

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    TORCHE (photo: courtoisie du groupe)

     Le dernier et non le moindre à gravir la scène de l’Anti en ce lundi soir, peu après 22h, c’est Torche, un groupe de Miami en Floride qui a su s’attirer la faveur des critiques, des mélomanes et des néophytes, pour son équilibre parfois précaire mais souvent réussi entre l’extrême et l’accessible. Le répertoire du groupe a évolué et des riffs de plus en plus accrocheurs se retrouvent dans leurs compositions. C’est leur plus récent album Restarter qui a constitué le matériel pour la majorité du set, dont les pièces «Minions» et «Annihilation Affair» étaient des moments forts. La musique de Torche, je crois que je la qualifierais de «métal pour adultes», pour diverses raisons, bien que l’appellation semble étrange a priori. Des gros riffs, des structures progressives, une insistance sur la mélodie, des thèmes diversifiés et intrigants pour les textes et un vocal qui reste clean la quasi totalité du temps. Le groupe passe avec aisance du plus lourd au plus léger, tout comme le prédécesseur Wild Throne, mais avec une beaucoup plus grande cohérence et un résultat esthétiquement plus intéressant. Leur show est pas mal de type «dans tes dents» même si le groupe est plus accrocheur que les deux précédents par essence. Juste avant une pièce qui semblait imiter «Thunderstruck» d’AC/DC, une des rares interventions parlées plus soutenues du chanteur nous a appris que le groupe en était à sa première visite et qu’il ne s’attendait pas à un accueil aussi chaleureux de la part du public, pour un lundi soir en compagnie d’un groupe qui leur rend visite pour la première fois mais dont la bonne nouvelle semble parvenue à leurs oreilles. La performance s’est déroulée toute en intensité, plutôt captivante et elle semblait au goût des gens sur place, pour qui le hochage de tête était obligatoire pendant la plus grande proportion du concert. Après une transition faite d’un mur de son assourdissant et insistant, la pièce avec le plus gros riff du show (les riffs sont pas mal tous gros mais celui là était encore plus gras) commence, puis viennent s’y poser des harmonies vocales graves et bien appropriées. La basse donne rapidement l’impression que le tissu de nos vêtements va se déchirer tellement la vibration est intense. Le son est demeuré impeccable du début à la fin, les tonalités de guitare qui font la marque de commerce du groupe demeurent toujours très riches et la dernière pièce était tellement badass qu’elle dispensait le groupe de s’offrir en rappel. J’ai profité de l’occasion pour aller me faufiler dans mon lit, clôturant un cycle de concert amorcé huit jours plus tôt, au même endroit, pour le concert de Sarah Neufeld et poursuivi par Misc au Cercle, quatre soirs des Nuits Psychédéliques à Méduse et une virée au Club Soda à Montréal pour voir quelques uns des groupes invoqués plus haut comme influences de Wild Throne (Melt-Banana et les Melvins).

    J’ai malheureusement oublié mon petit appareil photo compact et n’ai donc pas pu prendre de photos du concert, ce qui m’a forcé à me rabattre sur différentes images d’archive cueillies ici et là sur la toile, moins journalistiques par rapport à l’évènement rapporté, mais plus jolies que celles que j’aurais prises.

    François-Samuel Fortin

    19 avril 2016
    Région : Québec, Spectacles
    L’anti, miami, mountains unfold, osvaldo, quebec, torche, washington, wild throne
  • [SPECTACLE] Saam, Ego Death et Los en programme triple au Pantoum

    [SPECTACLE] Saam, Ego Death et Los en programme triple au Pantoum

    Hier soir je me rendais au Pantoum pour la première fois depuis un bon moment, à l’exception de ma visite dans la seconde partie du complexe musical lors du lancement VIP d’Anatole. J’allais donc gravir les marches en redoutant le capharnaüm des bottes et de manteaux qui semble-t-il est, depuis belle lurette, chose du passé. À la place, on trouve un sympathique vestiaire à mi-chemin pendant l’ascension et l’entrée de la salle est donc beaucoup plus dégagée qu’elle a pu être les années précédentes. La saison hivernale rendait habituellement mes visites au Pantoum à moitié périlleuses, ce qui fait que j’attendais une occasion en or pour retourner voir un concert sur place, mais aussi un concert qui ne commencerait pas trop tard, pour faire plaisir à mes vieux os.

    Saam
    SAAM (Photo: Marion Desjardins)

    C’est un programme triple avec deux bands de Québec et un de Montréal qui m’a donné l’occasion que j’escomptais et la soirée fût très agréable. C’est la formation rock délurée et légèrement psychédélique montréalaise SAAM qui ouvrait la soirée. La bassiste de Ponctuation Laurence Gauthier-Brown accompagnait le groupe pour l’occasion, alors que le bassiste habituel était en voyage en France. Le groupe promet un nouvel extrait en plein coeur de l’été et une parution longue durée pour la fin août peut-être, et les pièces qui ont été interprétées hier vont, pour notre plus grand bonheur, en partie figurer sur la galette à venir. La performance s’est déroulée sans faux pas, les compositions sont originales, les paroles étaient parfois difficiles à comprendre mais le chant éclectique et théâtral du chanteur-compositeur avait quelque chose de très divertissant qui complétait bien les compositions pop-psychédéliques de son crû. Une demie douzaine de chansons se sont succédées et les gens réunis sur place ont eu l’air d’apprécier cette entrée en matière fort à propos. Le titre fort efficace Cheville Blanche, tiré d’un court EP de deux pièces qui porte le nom de l’autre titre, « Vacance », était un moment fort de la performance et le EP est disponible gratuitement sur le bandcamp de l’artiste, si vous voulez un support audio pour mieux comprendre la proposition artistique de Saam.

    Ego Death
    Ego Death (Photo: Marion Desjardins)

     Après une brève entracte arrive Ego Death, le projet de Joey Proteau (feu-Modern Primitive) mais à géométrie variable pendant le concert. En effet, l’auteur-compositeur-interprète originaire de Québec était parfois accompagné de Kevin Robitaille (Los) à la batterie, Symon Marcoux (feu-X-Ray Zebras) à la basse,  Maxine Maillet (Los, EP4) au clavier et Marie-Pier Gagné au violoncelle, mais aussi, pas mal toujours accompagné de son frère Jesse à la guitare et à la voix, qui venait admirablement bien compléter les harmonies vocales familiales. Les compositions très délicates mais mémorables qui figurent sur le EP « Grief » ont été pas mal toutes interprétées devant une assistance respectueuse et docile qui écoutait la performance avec un calme olympien. Une ovation chaleureuse et bien sentie faisait suite à tous les morceaux présentés et avec raison, la justesse de l’interprétation était très impressionnante. Une reprise d’Elliot Smith s’est glissée dans le set aussi, venant compléter le corpus avec d’autres sonorités. Les compositions au caractère très intimiste résultent d’un travail d’introspection créative qui a culminé avec la parution du EP l’automne dernier et il faut dire qu’avec un style de musique aussi dépouillé à la base, les mélodies de guitare et les vocaux feutrés en étaient l’apanage, il faut absolument que la précision soit au rendez-vous, parce que toute bourde si petite soit-elle a la chance de faire chavirer un moment magique et de nous ramener à la réalité. Toutefois, on peut déclarer que le spectacle était un succès car on aurait eu bien du mal à trouver des taches au dossier vocal des frères Proteau. En écoutant les pièces réunies sur « Grief », on peut craindre que leurs versions live perdent un peu en justesse mais le tout était vraiment impeccable et bien senti. Chapeau bas!

    Le fait que Ego Death vienne après la performance plus mouvementée de Saam me paraissait étrange au début, mais l’alternance était au final fort intéressante pour le déroulement de la soirée, en plus de laisser la chance à la formation suivante de relever le niveau d’énergie dans l’assistance qui émergeait à peine d’un moment de contemplation béate.

    Los
    LOS (Photo: Marion Desjardins)

     Ce qui était annoncé comme le clou de la soirée, c’était la performance de la formation de Québec LOS, une formation qui a beaucoup changé ces derniers temps, délaissant le rock garage accrocheur et mordant des deux premières parutions pour un rock alternatif sophistiqué que leur dernier 7″ laissait augurer. Le line-up actuel est composé des membres fondateurs Kenny Turgeon à la guitare-voix et aux compositions et de Kevin Robitaille à la batterie, fidèles à eux-mêmes. Le groupe, désormais un quintet, était complété par Maxine et Symon qui avaient également accompagné Ego Death un moment, ainsi que par Jean-Daniel Lajoie (ex frère d’armes de Joey dans feu-Modern Primitive). La foule était déjà un peu plus clairsemée pour voir la performance de Los, qui ont présenté essentiellement des titres de leur nouveau répertoire, dont la consécration est prévue pour l’automne avec la parution de leur premier long-jeu. Ironiquement, les moments qui semblent le plus avoir été appréciés et insufflé d’énergie à la foule, c’est le titre « Jelly Spoon » qui les a procurés. C’était l’occasion de se rappeler du génial 7″ Romances sur lequel figure la pièce qui, avec la chanson titre de leur autre 7″ Peace in general, étaient les seules provenant de leur ancienne vie. Les nouvelles compositions semblent de qualité mais on peine à trouver un angle d’approche ou une clé pour les décoder, l’aspect global des pièces semblant parfois relayé au second plan derrière une recherche sonore tout de même intéressante. Le mordant catchy de leur premier répertoire se fait plus rare, comme celui de la géniale « Nature Boy », reprise par Beat Sexü sur Open House QC mais délaissée par Los au profit des pièces qui cadrent mieux avec l’esthétique indie-alternative qui est visée dorénavant. Si les gars ont l’air de savoir où ils vont, le trip a des allures de recherche personnelle et curieusement, alors qu’on semble vouloir se diriger vers des contrées plus facilement commercialisables et accessibles, le degré de raffinement atteint des niveaux qui font que plusieurs semblent peiner à comprendre où tout ça se dirige, comme en témoignaient à quelques reprises les applaudissements timides ou confus entre les pièces. Au niveau technique, la performance était somme toute impeccable mais cela ne semble pas tout à fait avoir suffi pour donner à l’assistance le goût d’embarquer à fond de train, hormis un slam aux allures ironiques qui a pris les mélomanes à bras-le-corps vers la fin du concert. Alors que l’assistance réclamait timidement un rappel, je descendais tranquillement les marches en me disant que j’avais hâte d’entendre la version endisquée des morceaux présentés ce soir, qui pourront peut-être me faire apprécier avec un oeil nouveau, ou une oreille nouvelle, les pièces du corpus 2.0 de Los. La parution, fort attendue, sera une gracieuseté de Sexy Sloth, et devrait voir le jour à l’automne, le pendant visuel restant à élaborer pour accompagner les pièces dont l’enregistrement vient d’être achevé.

    C’est bien beau les mots, mais ça aide toujours d’avoir un support audio visuel pour mieux comprendre ce dont il est question. Allez donc faire un tour sur les pages bandcamp des artistes et écoutez ça en regardant la somptueuse galerie photo préparée par notre LLamaryon nationale!

    https://saamsaam.bandcamp.com/releases

    https://ego-death.bandcamp.com/releases

    https://lostheband.bandcamp.com/

    François-Samuel Fortin

    9 avril 2016
    Région : Québec, Spectacles
    alternatif, anglo, Ego Death, folk, franco, Indie, LOS, Montréal, pantoum, quebec, rock, saam
  • [ALBUM] Anatole et la cité des anges

    [ALBUM] Anatole et la cité des anges

    La formation originaire de la ville de Québec qui se présente sous le nom d’Anatole, et qui se trouve à être menée par l’alter ego d’Alexandre Martel, chanteur et guitariste de la formation Mauves, a pris son précieux temps entre le moment où elle s’est révélée au public et le moment où elle a finalement accouché de la galette qui nous intéresse ici. La transfiguration du musicien en Anatole est telle que le type est pratiquement méconnaissable, ce qui ajoute à l’impression de nouveauté totale. L’invitation lancée par l’artiste pour son accouchement public était à l’image des thèmes récurrents et de l’aura mythique qui l’entoure. Admettant avoir voulu recréer l’ambiance d’un studio-appartement de Los Angeles où l’alcool coulait à flot, le sexe était décomplexé et les drogues dures tombaient du plafond, l’amuse-gueule servi par le combo et ses acolytes au Pantoum pour le lancement qui se déroulait à la mi-mars a parfaitement atteint son objectif: offrir une soirée ludique et festive, gratuite de surcroît, dans une ambiance survoltée d’énergie sexuelle et qui a pris au final les allures d’un coït interrompu incitant à répéter l’expérience bientôt, un Apéro découverte FEQ étant déjà annoncé pour le 7 avril prochain. (Pour les curieux, ÉCOUTE DONC  avait donné de ce lancement spécialement VIP un compte rendu détaillé en mots et en images, et il se trouve ici. )

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    ANATOLE (Crédit : LLamaryon pour ecoutedonc.ca )

    Après une performance énigmatique et embryonnaire au Festival OFF, performance qui fût tout de même appréciée, le public a dès lors surveillé l’évolution d’Anatole, personnage de poète dandy excentrique et sexuel qui est au centre du groupe et qui est personnifié par Alexandre Martel. Une pièce, Baladeur Sony, avait été présentée au public pour l’occasion, sur la compilation préparée par CHYZ pour le Festival, et on la retrouve à nouveau sur l’album, en version évoluée. Par la suite, un court EP de trois pièces dont deux figurent sur l’album et la troisième, Grosse Massue, est une reprise très réussie et assumée d’un hit que l’on doit à Peter Gabriel et qui est emblématique des années 80, décennie dont Anatole se fait l’apôtre, tant dans sa version visuelle que musicale.

    D’emblée, les pièces s’avéraient prometteuses et les musiciens qui donnent vie aux créations d’Anatole procurent aux titres réunis ici un puissant pouvoir d’attraction et une force de rétention. Des mélodies accrocheuses, des sonorités assez poussées et une petite armée de synthétiseurs d’hier et d’aujourd’hui, c’est tout ce dont les musiciens avaient besoin pour donner toute la crédibilité requise à un exercice de style aussi audacieux.

    Certains pourraient catégoriser l’album dans la « musique ironique » ou « joke music » de par son aspect loufoque, mais tout comme c’est le cas pour les chansons de Gab Paquet, un autre artiste de la vieille capitale au style rétro et aux performances ambigues, il y a indéniablement un côté sérieux et réussi dans les créations, l’étiquette serait donc réductrice. Il s’agit plutôt d’un exercice de style qui à la base est assez banal de nos jours, soit se projeter dans les années 80, mais qui est réussi ici à un niveau qui légitime la démarche, vue la qualité des résultats.  Comme pour Gab Paquet, Anatole pond des hits qui restent en tête longtemps après que la musique se soit tue, les paroles sont farcies de paraboles poétiques et de confessions  sur le quotidien et l’existence de ces êtres d’exception. Toutefois la comparaison se termine ici, puisque les artistes sont vraiment distincts l’un de l’autre, le premier avec une instrumentation plus rock et le second, Anatole, qui semble davantage féru d’électro planant et captivant.

    Afin d’avoir une bonne idée de ce qui a été entrepris ici, il convient naturellement d’écouter l’album intégralement. Le tempo varie d’une pièce à l’autre, l’intensité sonore peut souvent varier à l’intérieur d’une même pièce et plusieurs couches de synthétiseurs, lorsque superposées avec précision, permettent d’atteindre des sonorités captivantes et euphorisantes, surtout si l’album est dégusté avec des écouteurs et un niveau de concentration adéquat. Les plus mémorables et efficaces compositions sur l’album sont à mon sens souvent les plus mouvementées, qui cadrent mieux avec l’hédonisme d’Anatole, mais même les pièces plus tranquilles sont sujettes à des couches superposées qui leur procure de l’aplomb malgré le rythme lent.   

    Les performances d’Anatole semblent gagner en excentricité à chaque nouveau contact avec le public et bien que l’on doute que l’expérience du lancement VIP puisse être répétée à nouveau dans un contexte plus formel, l’invitation a été officiellement lancée lors de ce lancement-canapé et la majorité des gens réunis sur place semblaient déjà avoir inscrit à leur agenda la performance en apéro découverte du FEQ du 7 avril prochain ainsi que la véritable performance d’Anatole au FEQ, prévue pour le 13 juillet prochain. La stratégie voulant que la soirée de lancement VIP était une perche tendue pour la soirée du 7 avril et que celle du 7 avril en soit une pour celle du 13 juillet (ainsi que l’apparition surprise du 7 juillet dont on est en droit de rêver, l’instant d’une pièce qui aurait tout intérêt à être interprétée de concert par son créateur et son « réinventeur »), elle aurait pu en décourager plus d’un par son aspect marketing machiavélique, mais ce genre de manoeuvres qui raréfie sa musique et rend plus précieuses ses apparitions pour des longs concerts cadre parfaitement avec le personnage de dandy prétentieux d’Anatole.

    François-Samuel Fortin

    29 mars 2016
    Albums
    Alexandre Martel, Anatole, électro, jean-etienne collins-marcoux, l.a., Mauves, pantoum, poesie, pop, quebec, retro, Simon Paradis
  • [ANNONCE] ENVOL ET MACADAM PRÉSENTE LES AUDITIONS PLANETROX

    [ANNONCE] ENVOL ET MACADAM PRÉSENTE LES AUDITIONS PLANETROX

    Le Festival de musiques alternatives Envol et Macadam est de retour à Québec à l’Îlot Fleurie en septembre 2016. Comme à chaque année, le festival tentera de trouver le meilleur groupe en collaboration avec Planetrox.

    (Photo: Envol et Macadam/ Facebook).
    (Photo: Envol et Macadam/ Facebook).

    Pour le plaisir de 20 000 mélomanes avertis, c’est l’occasion de découvrir et d’apprécier des nouveaux talents.
    Jusqu’au 18 mars, les groupes pourront s’inscrire pour participer au concours. Il n’est cependant pas réservé au Québec. En effet, des groupes du Japon, de l’Allemagne, du Mexique et d’un peu partout à travers le monde seront choisis dans leur finale respective.

    Le 8 au 10 septembre, les groupes gagnants joueront dans le cadre du Festival pour la grande finale du concours.

    Vous pouvez vous inscrire ici.

    Marie-Ève Duchesne

    6 mars 2016
    Festivals, Nouvelles
    Envol et macadam, nouvelles, planet rox, quebec
  • [SPECTACLE] Sébastien a été voir un show avant noël et il ne s’en souvient plus… Caltâr Bateau et Les Fleurs, Pantoum 18 décembre 2015

    [SPECTACLE] Sébastien a été voir un show avant noël et il ne s’en souvient plus… Caltâr Bateau et Les Fleurs, Pantoum 18 décembre 2015

    Je vais être franc avec vous, je n’ai pas une mémoire à tout casser. À chaque année, c’est de la torture. Vous voyez, mes parents ne sont pas sur facebook et je ne me rappelle jamais de leur date de fête et la seule raison pour laquelle je me rappelle celle de ma blonde, c’est qu’elle est très proche de la mienne. Ce que j’ai mangé pour souper hier soir ? Aucune idée. Où est-ce que j’ai laissé trainer ma carte SD ? Ishh …

    Alors, quand vient le temps de me rappeler d’un show que j’ai été voir il y a 1 mois et demi, je me demande pourquoi je n’ai pas pris de notes ( ce que je fais normalement ) ? Il y a une partie de moi qui ne veut pas mettre un tel souvenir dans une boite, qui désire plutôt le laisser se perdre dans un torrent d’émotions et un stroboscope d’images explosant dans un kaléidoscope de glitter.

    Ça vous est déjà arriver de vous réveiller d’une grosse cuite et de n’en garder aucun souvenir ? Vous essayez alors de reconstituer votre soirée à partir d’indices. C’est ce que je vais essayer de faire avec le show de Les Fleurs et Caltâr Bateau au Pantoum le 18 décembre 2015 en essayant de me le rappeler à l’aide des photos que j’ai pris pendant la soirée.

     

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    L’esprit de noël semblait déjà bien installé et je suis prêt à parier que ce père-noël en a vu de toutes les couleurs. Simon a l’air content.

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    Nous pouvons voir ici le claviériste et chanteur principal de Les Fleurs qui est accompagné de son animal totem, le corbeau. Parait-il qu’on ne doit pas regarder un corbeau trop longtemps dans les yeux, car il peut voler votre âme.

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    Jim jouait très proche du spot, j’espère qu’il n’a pas été trop éblouit. Heureusement, ce sont des LED, alors il n’a pas eu chaud.

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    Alexis communique aussi en langage des signes en plus de jouer du clavier et de chanter, ce qui rend l’expérience encore plus surréel. Ici, il fait la lettre O.

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    Benoit joue de la batterie dans les fleurs.

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    Le deuxième band, caltâr bateau, nous joue de la musique de chambre.

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    Oh non, ça semble être du rock finalement.

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    Ou du jazz … J’suis un peu mêlé …

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    En tout cas, ça a l’air bien bon.

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    Tout le monde chante dans le band. ça fait moins de chicane de même je crois.

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    j’espère que les photos vous ont aidé à vous imaginer comment c’était, vous pouvez maintenant consulter le reste des photos que j’ai pris cette soirée-là pour vous faire votre propre interprétation du show.

     

    Sébastien Ouellet

    24 janvier 2016
    Région : Québec, Spectacles
    Caltâr-Bateau, les fleurs, pantoum, quebec
  • [SPECTACLE] Harfang + Men I Trust, 11/12/2015, Café-Bar Zénob

    [SPECTACLE] Harfang + Men I Trust, 11/12/2015, Café-Bar Zénob

    Vendredi dernier sont débarqués, au mythique bar le Zénob, rue Bonneaventure à Trois-Rivières, Harfang et Men I Trust, du beau monde de Québec. 

    Le petit bar s’est rapidement réchauffé quand Dragos Chiriac et ses belles se sont installés sur scène. Le savant compositeur et producteur de musique s’est installé derrière sa machine à la pomme et ses claviers pour orchestrer une performance aux allures de fête. Les belles voix nébuleuses d’Emmanuelle Proulx et d’Odile Marmet-Rochefort se sont faites entendre sur des rythmes électro deephouse. Comment ne pas tomber en amour ?

    Les boys d’Harfang ont ensuite pris la relève, offrant une performance aux accents plus indie-folk que leurs compères de Men I Trust. Les cinq musiciens de la capitale ont ainsi présenté les chansons de leur opus Flood en plus de quelques autres titres dont la merveilleuse reprise de New York de Milk & Bone qu’ils ont fait à la toute fin du spectacle lors du rappel.

    Charles F. et Gabrièle Lavallée

    Charles Fontaine
    Charles Fontaine
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    Charles Fontaine
    Charles Fontaine
    Charles Fontaine
    Charles Fontaine
    Charles Fontaine
    Charles Fontaine
    Charles Fontaine
    Charles Fontaine

    Gabriele Lavallée

    18 décembre 2015
    Région : Mauricie, Spectacles
    Café-Bar Zénob, deephouse, électro, electrohub, Émergente, Harfang, indiefolk, Mauricie, Men I Trust, quebec, scenelocale, Teammauricie, TroisRivières, Zénob
  • [SPECTACLE] Rosie Valland, 27/11/2015, Le Zénob

    Crédit photo : Alicia Lemieux
    Crédit photo : Alicia Lemieux

    S’il existe une place où j’aime apprécier un spectacle reclus, dans un coin, capuchon sur la tête et bière noire à la main, c’est probablement au Zénob. Rien de mieux que ce semi sous-sol mythique pour tranquillement savourer de nouvelles découvertes musicales.

    Vendredi le 27 novembre, la découverte n’était que partielle, puisque le Zénob accueillait Rosie Valland, que j’avais déjà eu l’occasion d’entendre sporadiquement au cours de la dernière année. Néanmoins, c’état mon baptême live en ce qui a trait à cette jeune auteure-compositrice interprète sortie, il n’y a pas si longtemps, de l’École Nationale de la chanson de Granby.

     

    Pour ouvrir le bal de cette soirée, Benoît Perreault s’est armé de sa guitare japonaise, d’une pédale de loop, une autre de distortion. J’avoue avoir déjà pu observé les oeuvres visuelles de Perreault et également avoir entendu, du même coup, quelques expérimentations sonores jointes à ses pratiques en arts. Ainsi, j’étais curieux de l’entendre dans une formule davantage chansonnière.

    Ce que l’on peut retenir de la performance de Perreault, c’est l’authenticité. Devant nous se tenait un gars seul qui présentait ce qui lui plaisait d’interpréter.

    Ainsi, on aura eu droit à un instrumental aux sonorités d’Ennio Morricone qu’il qualifia de musique cinématographique ou encore sa Toune de bar qui, jovialement, suggère au public de se fermer la gueule. Ce soir là, ce n’était bien sur qu’hypothétique, puisque le public trifluvien connaissant bien Perreault, restait fort attentif à sa performance. S’en suivit quelques compositions ainsi qu’une interprétation distortionnée de l’hymne au Printemps de Félix Leclerc.

    L’éclectique performance se termine sur une pièce au saveurs horror-punk­. C’est ensuite que s’avancent du bar Rosie Valland et ses musiciens qui commencent à mettre en place leur attirail.

    Juste à voir la quantité de pédales d’effets sur le sol du Zénob proportionnellement au nombre de musiciens qui les utiliseront, il est déjà facile de deviner à quoi ressembleront les interprétations live de Rosie Valland.

    Le mot d’ordre pour la soirée : réverbération.

    Que ce soit à la guitare rythmique de Valland ou au Roland Juno utilisé par Jesse McCormack, multi-instrumentiste, arrangeur et en grande partie artisan de ce son contemplatif qu’on peut entendre sur les albums de Rosie Valland, une chose est sure, c’est qu’on joue avec l’écho. Dès lors, le Zénob devient cathédrale. Le public de curieux peut alors apprécier les expérimentations de cette messe folk-rock-shoegaze au structurations pop qui nous démontrent que la chanson québécoise évolue pour le mieux, dans un univers où il est si facile de se perdre dans un flot infini de musique.

    Le fort de Rosie Valland ne réside certes pas dans sa communication directe avec le public. En effet, comparativement à Benoît Perreault qui l’a précédé, elle ne tergiverse pas entre les chansons, et c’est aussi bien comme ça, parce qu’il est évident que ce que la chanteuse et son groupe désirent, c’est de plonger le public dans un univers sonore et lyrique unique à leurs performances, qui poussent, à mon avis personnel, bien plus loin que sur l’album, quant à lui plus facile d’approche.

     

    Certes uniques et méditatives, les lancés musicales ce soir là ne pouvaient qu’agréablement me rappeler Salomé Leclerc et Elliot Maginot. Cependant, ce n’est que pour le mieux que Valland trouve sa signature dans cette nouvelle sphère de la musique québécoise.

    Si l’on sort un peu de la francophonie, le jeu de basse m’a rappelé un groupe que j’ai découvert il y a quelques années de ça nommé Blue Foundation.

    D’ailleurs parlant de basse, c’est probablement le point qui m’a le plus satisfait tout au long du spectacle; c’est à dire que lorsque Valland laisse tomber la guitare pour la basse, elle a une fort intéressante manière de l’appréhender. En fait, la relation qu’elle semble avoir avec sa basse est si symbiotique qu’elle permet à McCormack de s’équiper d’une autre basse pour se charger du lead. Avouons qu’un trio basse-basse-batterie ne représente pas ce que nous sommes habitués d’entendre sur la scène locale francophone. Je lève donc mon chapeau pour cette audace bien placée.

    Ainsi, Olympe, dont j’avais sur apprécier la version studio à quelques surprises a davantage pris son sens avec la prédominance de la basse en live. La percussivité et la lourdeur de l’instrument complémente parfaitement la Salomesque voix de Rosie Valland ainsi que le jeu feutré du batteur Jean-Philippe Levac qui, malgré son retrait apparent, se veut un pilier indispensable au duo mélodique qu’il soutient.

    Je garde une forte impression du concert de Rosie Valland qui me permet d’apprécier différemment les versions studio de ses chansons. Cependant, c’est surtout une envie forte de retourner la voir en spectacle et de faire découvrir cette artiste au monde environnant, maintenant que le silence m’aspire dans l’écriture de cette chronique.

    Louis-Philippe Cantin

    30 novembre 2015
    Région : Mauricie, Spectacles
    Benoit Perreault, Blue Foundation, Elliot Maginot, Folk rock, francophone, Granby, Jean-Philippe Levac, Jesse McCormack, Mauricie, Planant, quebec, Rosie Valland, Salomé Leclerc, Shoegaze, Trois-Rivières, Zénob
  • [À VOIR] Les sœurs Boulay, la douceur de l’harmonie

    [À VOIR] Les sœurs Boulay, la douceur de l’harmonie

     

     

     

    Stéphanie et Mélanie Boulay, mieux connues sous le nom des sœurs Boulay, sont un parfait duo musicale qui charment tout sur leur chemin. Les deux jeunes femmes, originaires de Gaspésie, ont grandi avec la musique, encouragées à développer leurs talents dès leur plus jeune âge. Découvertes lorsqu’elles remportent le concours des Francouvertes du Club Soda en 2012, elles n’ont depuis jamais arrêté. Suite à la sortie de leur premier album, le poids de confettis, les filles n’ont cessé de gagner en popularité. Leur musique sait charmer par ses accents folks, sa mélodie toute en douceur ainsi que par ses paroles nues et poétiques. Leur charisme sur scène ainsi que leur coté humain donnent à leurs spectacles une touche de magie. Leur deuxième album : 4488 de l’amour, sorti il y a quelque mois, est encore une fois une ode à la douceur et à la joie où les émotions sont à fleur de peau.

    Si vous n’avez pas encore eu la chance de les voir en spectacle, il n’est pas trop tard. Pour ce qui est de Québec, elles seront à l’Anglicane le jeudi 26 novembre et au Grand Théâtre le 13 avril. En Mauricie, c’est le vendredi 27 novembre à la Taverne de St-Casimir, le 5 décembre au magasin général Lebrun de Maskinongé ainsi que le 26 février à Trois-Rivières que le duo se produira.

    Gabriele Lavallée

    25 novembre 2015
    Nouvelles
    Albums, folk, Les Soeurs Boulay, Mauricie, quebec, Spectacle, Team Mauricie
  • [SPECTACLE] WTCHS, Albatros & Walrus, 20/11/2015, Le Pantoum

    [SPECTACLE] WTCHS, Albatros & Walrus, 20/11/2015, Le Pantoum
    De par ma tradition de commentaires climatiques, je me dois de vous dire qu’il a fait chaud en novembre cette année. Le mois festif a enfilé sa veste de polar grise, encore un peu humide, même si elle a passé la nuit sur le calorifère. Au moins, il ne vente pas beaucoup; quand il y a trop de vent, les fenêtres calfeutrées DIY du Pantoum implosent vers l’intérieur dans un fracas hallucinant qui nous gâche un refrain.
    Je suis d’ailleurs arrivé plus tôt qu’à mon habitude. Je suis en effet confiné au vestiaire et je dois donc commencer ma soirée à l’heure matinale de 19h30. Emmêlé dans les manteaux mouillés par une humidité ambiante, jonglant avec les gants, les mitaines et les coupons numérotés. Je continue, vaillant bénévole, dévoué à ma scène locale, alors que la salle se remplit en haut de ma tête.
    Les bands mangent une soupe maison coriace, préparée avec amour. On discute, ils sont gentils. On parle du dernier passage de Walrus, et de WTCHS, tous deux ayant jadis joué avec mon ancien groupe, Nimbes. On me parle de Long, Long, Long, du dernier album d’Each Other. On reprend le temps perdu dans la longue route canadienne. Albatros tentent tant bien que mal de crever un ballon avec un fusil à ventouses. Ils doivent partir. Le spectacle va commencer.
    Walrus
    Je les écoute au travers du plancher de faux bois, réverbérés dans les hauts plafonds du studio. Ces échos que j’entends plaisent à merveille au rock psychédélique de Walrus. Ressortissants des vintages 13th Floor Elevators, des modernes Tame Impala et Pond et tout autre fou psychédélique, le groupe a sans aucun doute donné une performance exemplaire. J’entends, au travers des lattes et du préfini, des échos, des phases, des guitares s’emmêlant autour de batteries motoriques, peut être un peu plus post-punk qu’à mon souvenir, mais c’est tant mieux. Un succès retentissant dans les poutres du Pantoum.
    Cigarette_DS
    Pause cigarette.
    Les gens courent dans les escaliers et s’étendent las sur le trottoir devant l’immeuble. J’accompagne une amie rapidement, et on parle un peu trop longtemps pour que je puisse qualifier mon bénévolat de compétent. Cigarettes à la bouche, la fumée envahit Saint-Vallier au dessus des fumeurs cools du Nouvo Saint-Roch. Albatros commence.
    Albatros
    Je redescends avertir les fumeurs oisifs. La salle semble bien remplie, je monte pour quelques chansons. Je suis encore impressionné par les vents qui soufflent l’emo / post-hardcore de la troupe. Utilisés en grande pompe, en mélodies directes, une fraîcheur agréable. Alexandre Landry, en plus de sa voix, manie une guitare au manche d’aluminium, une ECG, peut-être. Je devrais lui demander. On danse, on saute. C’est la fête, mais je dois redescendre. J’ai mangé un grilled cheese à l’hummus et bu une autre bière. Peut-être en trop. On verra.
    WTCHS
    La soirée des «peut-être» se termine tristement, avec la sortie tranquille, aux heures tardives, de plusieurs spectateurs. Il me semble ne pas avoir vu WTCHS passer. Je n’ai pas pu monter, et je n’ai entendu qu’à moitié leur habituel tonnerre fracassant qui me plaît tant. Les commentaires positifs ont pourtant envahi mes oreilles, et les gens sortaient, prenaient leurs manteaux et allaient se coucher le sourire aux lèvres. La prochaine fois, je veux danser dans la salle. Comme Marion Desjardins, qui a pris de magnifiques photos, encore une fois!
    Un passage précédent de Walrus au Pantoum Crédit: Marion Desjardins

    Simon Provencher

    24 novembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Albatros, pantoum, quebec, Walrus, WTCHS
  • [Spectacle] Safia Nolin, 19/11/2015, Salle Louis-Philippe Poisson

    [Spectacle] Safia Nolin, 19/11/2015, Salle Louis-Philippe Poisson

    Jeudi soir dernier, à l’intime salle Louis-Philippe Poisson de Trois-Rivières, Safia Nolin rencontrait son public trifluvien pour la première fois depuis le lancement de son premier album. L’équipe d’écoutedonc Mauricie était au rendez-vous afin de rencontrer la jeune artiste en ascension.  

     

    On peut dire avec certitude que le vent souffle dans les voiles de la charmante jeune femme originaire de Québec. Son premier opus, Limoilou, dont nous avons fait la critique ici, l’amène, depuis le début de l’automne, dans toutes les petites salles du Québec. Safia sillonne la province pour charmer les cœurs accompagnée de son guitariste, Joseph Marchand. À deux, ils envahissent l’espace scénique le temps d’un album et offrent un moment unique et coloré.

     

    C’est entre deux gorgées de tisane aux Halls que la tendre Safia Nolin s’est présentée. Elle a joué quelques titres accompagnée de son Joseph, puis ce dernier s’est éclipsé en coulisses le temps de quatre chansons acoustiques, dont une nouvelle pièce inédite. Dès les premiers accords et  les quelques gags, la cinquantaine de personnes présentes sont tombées en amour avec cette artiste singulière. 

     

    Première tournée et petite salle obligent un jeu de lumière tout en simplicité, bien qu’efficace. Par exemple, lors de sa toune de Noël, pas si joyeuse, Noël Partout, la lumière virait tout doucement du rouge au vert. Ceci dit, petite salle ne signifie pas nécessairement show cheap. Au contraire, la grande voix de Safia Nolin nous est parvenue et est « entrée en nous comme une arme », avec ou sans micro. Sa partie acoustique est probablement le moment le plus marquant de la soirée. La simplicité et la puissance de cette mise en scène n’était pas sans rappeler l’ambiance des musiciens de rue ou encore la Môme à ses débuts. 

     

    Attrapez-la quand vous pourrez, faites-en votre nouvelle meilleure amie, ou likez simplement ses photos Instagram, mais de grâce, allez découvrir cette jeune artiste qui n’est qu’au début de la grande carrière qui l’attend. 

     

    Safia Nolin sera en tournée au Québec jusqu’à la fin décembre et en Europe dès le début décembre, entre autre, en première partie de Lou Doillon. 

     

     

    Charles F. et Gabrièle Lavallée 

    Gabriele Lavallée

    21 novembre 2015
    Région : Mauricie, Spectacles
    chanson, Critique, folk, Limoilou, Maison de la Culture de Trois-Rivières, Mauricie, Novembre, quebec, Safia Nolin, Salle Louis-Philippe Poisson, Spectacle, Team Mauricie, Trois-Rivières
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