Ça a pris du temps (vous savez comment on travaille…), mais elles sont enfin prêtes : les photos de la deuxième journée du Festif! avec entre autres Milk & Bone, Mara Tremblay, Émile Bilodeau, The Planet Smashers, What Cheer? Brigade, Reel Big Fish et Galaxie.
C’est en cette deuxième journée de festivités que l’organisation du Festif! nous a montré de quel bois elle se chauffait. Avec un concert surprise de Fred Fortin dans un dépanneur, deux performance sur le pouce de Caltâr-Bateau et le What Cheer Brigade qui envahit Baie-St-Paul à de nombreuses reprises, nous ne pouvons que constater à quel point ce festival est magnifique.
13h00 : Milk & Bone
(Par Jacques Boivin) On avait peur qu’il pleuve sur nos têtes (et surtout sur les filles de Milk & Bone – et leurs instruments). On a donc déplacé le spectacle, qui devait avoir lieu au gîte Terre-Ciel, au cabaret du Café des artistes, une salle pouvant accueillir une centaine de personnes. Petit problème : on a été plus nombreux à répondre à l’appel et une très, très, très longue file de gens curieux d’entendre les magnifiques chansons de Camille et Laurence s’est formée. Dans la petite salle, il y avait du monde partout : debout, assis sur le plancher, même à l’arrière-scène! Malgré quelques pépins techniques dus à la rapidité avec laquelle on a dû effectuer les tests de son, les deux jeunes femmes ont offert une magnifique prestation où se mélangeaient émotions, harmonies et même un brin d’humour. Camille Poliquin, qui a l’air toute sage à côté de Laurence Lafond-Beaulne, est tellement drôle et spontanée, on ne peut qu’être charmé. De son côté, Laurence joue les straight woman efficacement. Bon, évidememment, on n’était pas là pour rire, mais plutôt pour entendre les magnifiques chansons de Little Mourning. Easy to Read me donne encore des frissons avec le ukelele et les parfaites harmonies. Les deux jeunes femmes ont même ajouté une magnifique reprise d’une pièce du dernier album de Sufjan Stevens! Malheureusement, la prestation a dû être écourtée lorsque le système de son a décidé de faire des siennes. On a quand même eu droit à une magnifique New York dénudée, à quatre mains, tout à fait adorable. Comme quoi c’est avec des citrons qu’on fait de la limonade…
Du pur bonheur.
15h30 : Mara Tremblay
(Par Jacques Boivin) Mara nous en avait parlé en entrevue : elle avait peur de jouer devant un parterre vide à cause de l’heure. Ses craintes ont très, très, très rapidement été mises au rancart : la foule était nombreuse, enthousiaste et familiale, d’un côté de la scène comme de l’autre. Cette tournée de Mara, c’est une affaire de famille. Fiston Victor joue de la batterie avec un entrain qui ne rivalise que celui de Samuel Joly, pendant que maman et son amoureux Sunny (Duval) s’échangent des regards remplis d’amour et des riffs tout aussi joyeux. La complicité est également palpable avec Victoria Lord (guitare) et Marie-Anne Arsenault (basse), qui complètent cette belle bande.
Comme promis, Mara a offert un spectacle beaucoup plus rock que ce qu’elle nous avait habitués par le passé. Ce qui veut dire beaucoup de pièces du Chihuahua et de Papillons, qui donnaient une couleur beaucoup plus pop aux chansons d’À la manière des anges. Pour une femme qui vient à peine de se lancer à la guitare électrique, Mara nous a montré une belle maîtrise de l’instrument, comme elle l’a fait bien sûr avec sa mandoline, son violon et sa keytar.
Ah, quelle joie que de chanter Tout nue avec toi avec ma copine à mes côtés. D’avoir le motton en entendant Les Aurores, une chanson qui nous avait bouleversé à la première écoute, devenir un moment de lumière… et de diamants. Devant nous, Mara était heureuse, voire radieuse, et cette énergie se rendait jusqu’à la rue St-Jean-Baptiste. La foule lui rendait bien cette énergie. Une communion remplie d’amour qui a comblé un grand nombre de fans.
Un de mes plus beaux moments du Festif. Au beau milieu de l’après-midi. Et dire que Mara n’avait même pas encore tout donné!
18h50 : Émile Bilodeau
(Par Matthieu Paquet-Chabot) Après les jeunes talents de Secondaire en Spectacle, c’est au tour d’Émile Bilodeau, grand gagnant du Cabaret de la relève du Festif! de s’amener sur la grande scène. Avant même que l’animatrice ait finit de le présenter, il est prêt à prendre le contrôle du micro pour impressionner la bonne foule qui était présente à cette heure. Avec un maxi à son actif, il a su prendre le contrôle de la scène avec une confiance inégalée. Déjà à 19 ans, il est très à l’aise et confortable sur une scène et il sait comment faire rire une foule. D’ailleurs, c’est le seul bémol de cette performance. Il y a trop d’humour un peu partout. Entre les chansons, pendant les chansons, après les chansons, un peu de sérieux, ça ne fait pas de tort. Malgré tout, notre impression du jeune Bilodeau, c’est qu’il va se rendre loin.
19h45 : The Planet Smashers
Ils étaient attendus, peut être même plus que la tête d’affiche! Les montréalais de The Planet Smashers sont débarqués sur la grande scène pour un concert d’une heure trente de musique intense. Certes, les paroles ne veulent pas dire grand chose, mais ce n’est pas le but. Le but, c’est de faire la fête! Après un départ plutôt lent, le groupe lance Life Of The Party qui vient réveiller la foule. C’est à partir de ce moment là que les moshpit et les hurlements ont commencé pour créer une super ambiance. Après ce super moment, on entend les premières notes de You Might Be, une chanson que le groupe ne joue jamais. C’était une demande spéciale d’un fan.
Les succès ska du groupe pleuvent. Too Much Attitude, Tear It Up, Wise Up et la reprise de Monkey Man du célèbre groupe du mouvement ska The Specials. Une petite escale en français pour la très dansante J’aime Ta Femme et on continue avec quelques pièces du répertoire du groupe. Peu bavards, les gars préfèrent enchainer les chansons au grand bonheur des fans.
Arrive le moment inattendu : Surfin In Tofino. Matt Collyer, le chanteur, demande à toute la foule de s’asseoir. La grande majorité s’exécute, mais il n’est pas satisfait. Il veut un 100% pour la première fois de l’histoire des Smashers. Il pointe les gens, il les décrit, il veut que tous soient assis. Le tout a fonctionné et un décompte de 10 secondes fut enclenché. À 10, la foule doit sauter. C’était magnifique de voir la foule s’exécuter tous ensemble. Même Collyer n’en revenait pas. Il a même ajouté un petit clin d’oeil au Rockfest de Montebello.
Montebello, c’était fou! Mais VOUS, c’est incroyable! – Matt Collyer
Le groupe ne veut pas quitter la scène. You Guys Are Assholes, My Obsession (avec un membre de Reel Big Fish), Raise Your Glass, Holiday, Super Orgy Porno Party sont toutes jouées. Le groupe ajoute du temps à sa prestation pour la très attendue Sk8 or Die où le chanteur s’est permis une escale dans la foule pour faire du crowd surfing. C’était un super concert avec une foule qui était tellement enthousiaste que le moment restera gravé longtemps dans ma mémoire.
Parenthèse : What Cheer? Brigade
(Par Jacques Boivin) On se le doit de le mentionner, on va en reparler encore souvent. Cette fanfare fantastique, qui a conquis les coeurs des festivaliers tout au long du week-end, a mis le feu au parterre de la scène Desjardins entre les deux prestations de ska. Une énergie incroyable qui a permis de maintenir l’enthousiasme des fans à un niveau maximum. Du rythme, des couleurs, une fête immense que la troupe du Rhode Island a su installer à coups de tuba, de trombone, de caisse claire et d’amour contagieux. Ils ont commencé à jouer avec majesté dans l’escalier de l’école puis sont descendus dans la foule sous les applaudissements nourris du public qui n’en revenait pas d’avoir la fête venir à eux ainsi.
On va le répéter souvent : c’est un des meilleurs coups du Festif cette année. Les grands festivals devraient prendre des notes.
21h45 : Reel Big Fish
(Par Matthieu Paquet-Chabot) Les vedettes américaines du mouvement ska ont pris le contrôle de la scène Desjardins devant une immense foule. Avec vingt minutes de retard (blâmons les Smashers qui ont dépassé leur temps de scène), les six membres du groupe se sont présentés avec comme introduction The Final Countdown du groupe Europe. Enchainant avec Everyone Else Is An Asshole, la bande d’Aaron Barrett est dangereusement en forme. Le look très californien du chanteur et sa guitare à damiers nous transporte à la racine du mouvement ska et le public danse sans arrêt. Les paroles étant plutôt simples, nous entendons les spectateurs chanter de toute leur force avec Barrett.
All I Want Is More enchaine et la foule commence à se dégourdir. Les moshpits se forment et le reste de la foule s’amuse à danser les simples pas de danse du mouvement ska. Les mélodies du groupes font sourire et nous apprécions énormément le moment. Le groupe revisite chaque albums de sa discographie et nous fait même quelques reprises, dont Take On me du groupe norvégien a-ha pour conclure leur performance. Ce fut un super moment et l’organisation semble avoir apprécier de voir que le public à répondu l’appel de la soirée SKA!
23h30 : Galaxie
(Par Matthieu Paquet-Chabot) Le sous-sol de l’Église était paqueté (dans tous les sens du terme), compressé et gonflé à bloc pour le rock de Galaxie. Dès les première notes de Zulu, le public est en délire. Fidèle à son habitude, Olivier Langevin joue de la guitare à demi-accroupi et Fred Fortin est heureux d’être devant une foule si accueillante. Le groupe est en grande forme et Langevin ne s’en cache pas au micro. Nous avons droit à de nombreux segments musicaux pour allonger les pièces et faire durer le plaisir. Des moshpits, du crowd surfing, de l’alcool et des décibels très élevés, c‘est ça, le rock’n’roll!
Galaxie l’a vite compris et enchaine avecDragon. Selon notre rédacteur en chef (photographe de la soirée), l’avant-scène ressemblait au Vietnam tellement c’était violent. (Note du rédacteur en chef : une chance que je pèse plus de 300 livres!) Rien de mieux pour faire plaisir aux membres du groupe. Pas le temps de jaser, on enchaine les pièces sans attendre. La plupart de la grille de chansons est composé de nouvelles pièces de leur dernier bébé Zulu, mais nous avons droit à quelques pièces de leur précédent opus dont Camouflar, la pièce suivante. La plupart des gens présent connaissait les paroles et mettait le point en l’air pour montré leur appréciation.
Langevin est une vrai rockstar. C’est n’est pas pour rien que le groupe a fait deux fois les plaines d’Abraham cette année. Robot Lynx, Piste 1, Diesel et plusieurs classiques ont été entendus aux grands plaisir du public. François Lafontaine à même participé au crowd surfing! Quel super moment nous avons passé dans un sous-sol d’église (Note du rédacteur en chef : existe-t-il un endroit plus approprié pour se faire donner le beat et des étoiles dans nos mains par le diable?). En prime, à la sortie du concert, nous avons eu droit au What Cheer? Brigade et à sa folie contagieuse!
23h30 : Odeur de Swing
(Par Marie-Laure Tremblay) J’ai tenté une incartade au Mouton Noir pour voir Odeur de Swing, le rythme était entrainant, mais le petit espace aménagé près de la porte d’entrée de la salle bondée avec des gens qui essayaient d’entrer et de sortir en bousculant le band… ici je crois qu’on a sous-estimé la foule. 😉
Vous avez terminé votre soirée autour du feu avec Karim Ouellet jusqu’aux petites heures du matin et vous êtes maintenant remis sur pied pour le jour 2 du Festif! de Baie-St-Paul. Voici notre itinéraire de cette magnifique journée qui s’annonce encore une fois forte en émotions.
13h00 : Milk & Bone
En raison du temps incertain, le concert prévu sur le toit du gîte est maintenant prévu au Cabaret des artistes. Ce n’est certainement pas un changement de salle qui va venir gâché notre magnifique moment avec mon coeur de coeur musical 2015. Ce duo féminin a lancé Little Mourning en début d’année et j’en suis encore ému. Les mélodies planantes électro-pop de Camille Poliquin et Laurence Lafond-Beaulne vont certainement rendre émotif certains spectateurs.
15h30 : Mara Tremblay
Mara Tremblay s’amène à Baie-St-Paul pour chanter les pièces de son dernier album À la manière des anges au public du Festif! Ce concert gratuit sur la scène Hydro-Québec, situé au coeur de la municipalité, s’aura bien doser le nouveau matériel plus folk pop et des pièces plus anciennes de son époque country. Nous avons parlé à Mara Tremblay en prévision du concert d’aujourd’hui, voici le compte-rendu de cette entrevue.
17h00 : Philippe B
Le chapiteau, situé dans le stationnement de l’Église, propose aujourd’hui son premier concert de 17h00 avec Philippe B. Ornithologie, la nuit, son quatrième album, est disponible depuis 2014 et la critique l’adore. Plusieurs qualifient l’artiste comme étant l’un des plus grand auteur-compositeur-interprète du Québec. Sur scène, ça donne quoi? Nous le verrons de nos propres yeux dès 17h00 au chapiteau.
18h30 à 23h00 : Scène Desjardins
Après une soirée d’ouverture avec une légende de la chanson québécoise hier soir, aujourd’hui, une soirée tout en ska nous attend sur la scène Desjardins. En ouverture, le gagnant du cabaret de la relève du Festif! Émile Bilodeau sera sur scène pour tenter de charmer à nouveau Baie-St-Paul. Il débutera dès 18h30 en amuse-bouche pour le groupe The Planet Smashers. Le groupe ska montréalais prendra d’assaut la scène principale pour une prestation énergique comme à leur habitude. Considéré comme une figure importante du mouvement ska des années 2000, les montréalais ont huit albums à leur actif et une interminable liste de concerts joués. Ils sont rodés, prêt à faire la fête, nous aurons un super moment ce soir.
Dès 21h30, ce sont des légendes du mouvement ska qui débarquent dans la municipalité. Je parle de Reel Big Fish! Malgré le fait qu’il ne reste que deux membres de la formation originale du groupe, la magie opère toujours. Formé en 1992, le groupe californien fait dans le ska punk depuis plus de 20 ans. Avec huit albums, de nombreux EP, démos et albums live, le style de musique de Reel Big Fish colle au Festif! Les deux ont le même but: divertir le public e leur faire passer un bon moment. C’est donc un rendez-vous.
23h30 : La fin de soirée
Quatre options post-Reel Big Fish s’offrent à vous. La plus populaire est sans aucun doute le concert de Galaxie au sous-sol de l’Église à 23h30. Le concert est complet depuis longtemps, mais les chanceux ayant des billets (nous y serons!) vont passer un très agréable moment avec ces dieux du rock québécois. Un groupe ayant deux plaines d’Abraham à son actif en moins d’un mois qui fait un sous-sol d’Église, ça ne peut qu’être bon.
Au mouton noir, dès 23h30, les cinq membres du groupe Odeur de Swing donneront une leçon de swing au festivalier. Au chapiteau, une soirée tout en rap s’annonce déjà très couru. Eman & Vlooper (23h30) et Loud Lary Ajust (00h30) prendront place sur scène à tour de rôle. Finalement, le célèbre personnage de Mononc Serge sera au Centre Communautaire dès 00h30 avec Louis-Philippe Gingras en ouverture.
Je ne sais pas où vous serez du 23 au 26 juillet prochains, mais pour ecoutedonc.ca, cette année, ça se passe au Festif de Baie-Saint-Paul (sorry Wayhome, maybe another year… particularly if you move your festival later in the summer!).
Pour sa sixième présentation, les organisateurs du Festif ont mis le paquet :
Vous pensiez qu’on niaisait, mercredi, avec notre petit teaser un brin agace? Ben non! Il y a tout ce qu’on avait dit qu’il y aurait!
Des vedettes établies? Les Trois accords, Alex Nevsky, Radio Radio, Bernard Adamus, Galaxie, Marie-Pierre Arthur, Mara Tremblay, ce sont des noms qu’on est content de voir sur l’affiche d’un tel festival.
Une légende? Au Québec, présentement, on ne fait pas plus légendaire que Robert Charlebois.
Une soirée qui fera danser Tout Baie-Saint-Paul? The Planet Smashers et Reel Big Fish vont nous faire danser, sauter, crier, nous énerver pendant toute une soirée. Oui Manon, viens danser le ska!
Un centre-ville super animé? Le samedi, la rue St-Jean-Baptiste sera piétonne et les amuseurs, dont le fameux Orchestre d’hommes-orchestres, se l’approprieront.
Plein de découvertes? Heat! Odeur de Swing! Dylan Perron et Elixir de Gumbo! Et plein d’autres, ça dépend juste de votre degré de connaissance de la scène musicale québécoise!
Des shows jusqu’à très tard dans la nuit? Fanny Bloom, The Franklin Electric, Loud Lary Ajust, We Are Wolves, Mononc’ Serge, Qualité Motel… ces crinqués jouent tous une fois les douze coups de minuit bien sonnés!
On ne vous a pas parlé des surprises, hein? Comme cette prestation surprise donnée par Louis-Jean Cormier l’an dernier devant une poignée de chanceux autour du feu à La ferme? Paraît qu’il y aurait quelques lieux secrets du genre cette année.
Vous voyez bien qu’on était sérieux!
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