Le 14 avril dernier, j’ai eu la chance de photographier le spectacle de la charmante Mara Tremblay, de passage à Shawinigan à la Shop du Trou du diable – Wabasso.
Le 14 avril dernier, j’ai eu la chance de photographier le spectacle de la charmante Mara Tremblay, de passage à Shawinigan à la Shop du Trou du diable – Wabasso.
Samedi le 8 avril, le groupe The Mahones était de retour d’une grande tournée internationale pour jouer avec Les Trimpes à la Shop du Trou du Diable – Wabasso. Voici les images de la soirée prises par Adrien Le Toux et Joé »Weller » Lacerte.
Vendredi dernier nous avons eu droit à un joli mélange musical à la Shop du Trou du Diable de Shawinigan. Accompagnée de ses trois musiciens à cordes, Sarah Toussaint-Léveillé nous a charmé avec ses pièces aux textes remplis d’images avant de nous laisser bercer par le folk americana d’Avec pas d’casque.
C’est dans un esprit enchanteur que la soirée a débuté avec les harmonies à cordes entre le violon, le violoncelle et la contrebasse qui accompagnaient Sarah Toussaint-Léveillé et sa guitare. Parfois acoustique, parfois électrique, elle nous plonge dans son univers avec ses textes révélateurs et son style musical simpliste.
Ses assortiments de tons de voix donnent l’impression qu’elle ne désire pas s’ancrer dans un style bien précis. Elle laisse même place à l’originalité avec des bruits de bouche qui s’apparentent au beat box. L’ambiance conviviale que donnèrent ses interventions humoristiques amenait une ouverture du public et une écoute attentive de celui-ci. C’est le genre de première partie que l’on prend le temps d’apprécier et qui nous fait découvrir un autre univers musical. Sarah Toussaint-Léveillé est une artiste à part entière qui mérite d’être découverte davantage.
Avec pas d’casque
Effets spéciaux est le tout récent album d’Avec pas d’casque qui a fait sortir le groupe de l’ombre après 14 ans de formation. Il est composé de Joël Vaudreuil à la batterie, Stéphane Lafleur au chant et à la guitare, Nicolas Moussette au lapsteel et à la basse ainsi que Mathieu Charbonneau (aussi parmi le groupe Timber Timbre) au tuba baryton et au clavier. Le guitariste Simon Trottier, membre lui aussi de Timber Timbre, qui participe sur l’album avec les arrangements de guitare électrique était également présent sur scène. Avec pas d’casque est un groupe au style très épuré et qui se distingue du folk québécois que nous pouvons entendre à ce jour. Il faut être à l’écoute des subtilités dans les détails des sonorités pour pouvoir apprécier leurs créations. Initialement fondé par Joël et Stéphane, nous avons senti tout au long du spectacle une plus grande complicité entre ces deux musiciens.
Ils ont débuté le spectacle avec Autour, le premier extrait du récent album, qui m’a fait vibrer dès la première écoute lors de sa sortie cet automne. Le mélange des cuivres et du lapsteel avec la voix feutrée de Stéphane Lafleur donne un effet envoutant. Ils ont poursuivi les prochaines chansons avec la même lignée que l’album avec La peur de perdre qui évoque une profondeur avec seulement quelques lignes accordées aux mélodies. S’en est suivi Il fait noir de bonne heure, une chanson pour laquelle Stéphane dit avoir «volé» la première phrase au chanteur et compositeur country Willy Nelson en faisant référence à sa chanson Hello Walls :
«Bonjour murs
Bonjour chaise
Bonjour saison de malaises
Qui s’achève»
Même si l’appréciation des nouvelles pièces se fit entendre par le public, celui-ci semblait particulièrement satisfait lorsque le groupe nous jouait des extraits de ses albums antérieurs dont la foule connaissait les paroles. Ils ont fait référence à Dommage que tu sois pris avec la chanson titre. Les pièces Talent et La journée qui s’en vient est flambant neuve ont fait honneur à l’album Astronomie et Si on changeait les équipes ce n’est plus une revanche à l’album de 2008, Dans la nature jusqu’au cou. Le public a reconnu ces pièces dès les premiers accords. C’est à croire que la salle a accueilli des fans du groupe. Ils ont également «dépoussiéré» La pire journée au monde issu de leur premier album Trois chaudières de sang qui célébrait ses 10 ans cette année.
Ils sont revenus en rappel avec Loup-Garou et En attendant que ça paye, qui a fait la transition entre le premier et le dernier album, pour finalement terminer avec leur pièce la plus connue, L’amour passe à travers le linge.
Avec pas d’casque nous livre des pièces influencées d’un folk americana qui s’écoutent en se berçant avec la tête vide de questionnements. C’est une musique de repos, de réconfort et d’apaisement. C’est également un spectacle qui s’explique plus ou moins, mais qui se vit, par l’ambiance que véhiculent les effets musicaux sur chaque personne. C’était à remarquer parmi la foule, certain souriaient, d’autre étaient concentrés tandis que d’autres se faisaient balader le corps. Bref, c’est une musique d’introspection que je conseille à tout bon mélomane.
Si vous avez manqué cette chance de les voir en spectacle, rassurez-vous, ils seront de retour en Mauricie très bientôt le 22 avril 2017 à La Taverne de Saint-Casimir. Pour plus de détails et l’achat des billets, voici le lien Facebook de l’événement.
Vendredi dernier, la Shop du Trou du diable nous a submergé dans une ambiance typiquement blues en accueillant They Call Me Rico en première partie des Deuxluxes. Seul avec sa guitare et son bassdrum, They Call Me Rico nous a fait une performance qui valait beaucoup plus qu’une simple première partie. Il a su rendre le blues traditionnel plus festif avec des pièces rythmées qui ont donné un effet de fébrilité sur la foule dès le début de sa prestation.
Tout de même, il a abordé des thèmes relatifs à ses influences, comme les séparations, dans son propre univers musical et avec une belle énergie de scène. En effet, on ressentait honnêteté et sincérité à travers sa musique, qu’il nous livrait avec passion, les yeux fermés et le sourire aux lèvres. La participation du public semblait être très importante pour lui lorsqu’il s’avançait sur les devants de la scène pour le faire chanter davantage, public qui semblait connaître les paroles à quelques reprises. Par moment, il a quitté ses créations blues pour nous plonger dans quelque chose de plus country par la présence de son acolyte au lap steel. C’est avec une reprise adaptée à sa personnalité du classique de Led Zeppelin Whole Lotta Love qu’il a laissé la place aux Deuxluxes.
Étonnamment, je m’attendais à ce que le duo arrive sur scène avec un grand dynamisme et leur couleur rock ’n’ roll, mais ils ont commencé le spectacle modérément avec Bomb of Time. À mon avis, c’est une pièce qui met très bien en valeur la voix aux influences blues d’Anna Frances Meyer. « On va se gâter et vous livrez du vrai rock ’n’ roll », a-t-elle mentionné avant de se laisser déchaîner avec Queen of Them All, le deuxième extrait de leur premier album Springtime Devil. Ça n’a pas pris de temps qu’elle s’est mise à l’aise en faisant preuve de lascivité. La température a monté assez rapidement dans la salle et la foule dansait autant sur leurs nouvelles pièces que sur celles qui se retrouvent sur leur premier EP, Traitement Deuxluxes, dont The Name of Love et On The Road, avec lesquelles ils ont enchaîné.
Bien qu’il se sont baladés entre leur nouvel album et leur EP, ils nous ont choyés avec une exclusivité francophone. C’est le genre d’initiative que je respecte beaucoup pour un groupe québécois, mais qui, à mon avis, ne se concilie pas très bien avec le style rockabilly des Deuxluxes.
Ils ont dédié la chanson I’m in love à la fameuse équipe de la Shop du Trou du diable durant laquelle la salle était particulièrement présente : « Je pense que la cabane va exploser, en 300 shows, j’ai jamais eu un I’m In Love aussi fort. »
Ils ont terminé avec So long, Farewell et leur chanson titre Springtime Devil avec une folle énergie qui donnait envie d’en entendre encore plus. Leurs deux chansons en rappel faisaient honneur au duo avec des pièces qui les rendaient plus que complices, comme Tunnel of Love, une chanson qui dégage une sensualité à travers ses mélodies. Ils se sont rapprochés l’un et l’autre pour finir avec une reprise de Johnny Cash et June Carter, Long Legged Guitar Pickin’ Man, qu’ils ont teinté de leurs couleurs.
Les Deuxluxes continuent d’être en tournée un peu partout au Québec; suivez-les sur Facebook pour connaître leur prochain passage en Mauricie. Voici les photos de la soirée prises par notre photographe Adrien Le Toux.
Vendredi dernier, le salon Wabasso du Trou du Diable accueillait l’époustouflant spectacle de Jardin Mécanique.
Devant une salle pleine, le groupe nous a délivré un impressionnant opéra rock apocalyptique, au sein duquel s’entrecroisent les arts de la scène. Avec Jardin Mécanique, il ne faut pas seulement primer la création musicale, puisque les créations théâtrales et cinématographiques qui l’accompagnent font partie intégrante du spectacle. L’ensemble forme ainsi un tout, une histoire, l’histoire du Théâtre Tintamarre au sein de laquelle Sylvain de Carufel, Philippe Coulombe et Francis Gagnon interprètent les trois acteurs de cette sinistre mise en scène, où personne n’est épargné. Le public est dès le début pris au coeur de la tourmente. En est-il sorti indemne ? Personne ne peut le dire. La rencontre entre l’univers de Frankenstein et de Tim Burton, sur des airs de rock progressif et de métal, doit encore en tourmenter quelques-uns.
Ce spectacle complet mériterait bien la production d’un DVD qui permettrait de profiter au mieux de l’ensemble de la créativité de ses talentueux musiciens, mais pour l’instant, seuls les CD des deux épisodes du Théâtre Tintamare sont disponibles. Le premier peut s’écouter ici.
Si vous en voulez plus, vous pouvez vous rattraper le 26 mars prochain à Saint-Jean-sur-Richelieu où Jardin Mécanique se produira à l’Hôtel 54 qui est réputé pour être l’une des maisons hantées les plus effrayantes au Canada. Autant dire que le cadre conviendra parfaitement à ces messieurs, Edwidge, Camélius et Augustache, du Théâtre Tintamarre.
Prochain concert au Trou du Diable : Barrasso et Dig It Up, le 4 mars.
Crédits photo : Adrien Le Toux.
Vendredi dernier, The Brains et BOIDS ont admirablement ouvert la nouvelle et tant attendue saison du Trou du Diable.
La soirée a débuté avec la prestation du groupe, des Montréalais, BOIDS. Avec une énergie des plus impressionnantes, ils nous ont distillé un punk aux inspirations venant du pop-punk au trash, en passant par le hardcore « oldschool ». Il y avait du mouvement sur scène et j’invite les agités absents vendredi dernier à écouter leurs albums Superbafrango et We Stalk Each Other Like Animals, dont les enregistrements et le graphisme des pochettes me plaisent beaucoup.
Plus tard, ce fut au tour du fameux groupe de psychobilly montréalais, The Brains, de monter sur scène. Rene D. à la guitare et au chant, Colin à la contrebasse et Phil à la batterie nous ont interprété leur dernier album Out In The Dark, qui est pour moi leur meilleur opus, avant de jouer des morceaux plus anciens. Parmi ceux-ci, nous pouvions compter la pièce Take what I want qui a participé à faire danser, tout au long de la soirée, le public présent.
Il fallait être au salon Wabasso vendredi dernier pour assister à une belle soirée orchestrée par The Brains et Boids, deux des excellents groupes du Stomp Records de Montréal.
Prochain concert au salon Wabasso du Trou du Diable : Colin Moore & The Veterans, le 20 février.
Le groupe gospel/soul indie rock progressif montréalais du nom de Lakes of Canada s’est arrêté à Shawinigan dans le cadre de leur tournée canadienne le samedi 14 novembre dernier. Le groupe est venu y présenter son dernier album concept Transgressions inspiré de l’œuvre La Servante Écarlate (The Handmaid’s Tale) de Margueret Atwood.
Avant de nous offrir leur spectacle, le public shawiniganais a pu voir l’œuvre en première partie Fred Woods (originaire de Shawinigan) accompagnée de sa guitare (originaire de Shawinigan? On l’ignore). Avec son folk chaleureux couplé à l’ambiance aux petites chandelles et d’une bonne bière du Trou du diable, la table était mise pour passer une belle soirée.
Après Fred Woods et un court entracte (on aime ça!), Lakes of Canada a démarré sa performance sous le ton fort de ses percutantes percussions. Le groupe a présenté en intégralité son dernier effort studio. Tout au long du spectacle, on a pu admirer les multiples talents de certains musiciens qui fessaient la rotation entre le tambour, la guitare, la basse, le clavier et même la cloche. La bande de Montréal s’est même permis d’offrir une chanson inédite que le groupe n’a pas encore enregistrée, We Will Outlive The Sun, aux spectateurs de la Wabasso. Comme finale, le groupe est descendu de la scène pour se rendre sur le parterre pour y chanter Eden, tous accolé, en version a capella. Un très beau moment qui a permis de réunir la foule.
Parlant de foule, j’ignore si celle-ci avait peur de se noyer, mais on la sentait timide à plonger dans le spectacle, elle qui se tenait assez loin de la scène. De plus, à la moitié du spectacle il y avait clairement moins de monde que lors de la première partie. L’attention de cette dernière était parfois majoritairement tournée à faire de la causerie. Néanmoins pour les gens qui sont venus écouter un spectacle de musique, les deux prestations furent franchement intéressantes.
Pour en savoir davantage sur le groupe ou pour connaître les prochaines dates de spectacles, vous pouvez consulter leur site web www.lakesofcanada.com.
Vous pouvez aussi lire la critique de l’album Transgressions au lien suivant : https://test.ecoutedonc.ca/2015/11/02/album-lakes-of-canada-transgressions/
Crédit photo : Adrien Letoux