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  • Critique : Lisa LeBlanc « Lisa LeBlanc »

    Lisa LeBlanc
    Lisa LeBlanc
    (Bonsound)
    26 mars 2012

    Bon, vous avez sûrement été témoins du buzz autour de la jeune auteure-compositrice-interprète acadienne. Vous avez probablement entendu son gros hit, Aujourd’hui, ma vie c’est d’la marde. Pis, est-ce que ça vous a convaincu d’acheter l’album? Le cas échéant, bravo, vous avez fait un bon choix. Sinon, rassurez-vous : au-delà du buzz, il reste beaucoup de talent, des bonnes chansons et un brillant avenir.

    Cerveau ramolli ouvre l’album avec une énergie assez incroyable. Le rythme est rapide, les guitares de Louis-Jean Cormier (en break de Karkwa) se marient merveilleusement bien au Banjo de LeBlanc, les paroles vont droit au but (ça… c’est le cas tout au long de l’album!), franchement, on a droit à du folk qui rocke!

    Ça se poursuit avec Du duvet dans les poches et Motel, deux pièces sales, poussiéreuses… du folk de grange (pour faire un parallèle avec le rock de garage) tout à fait honnête. En fait, les trois premières pièces du disque me rappellent une autre artiste du même genre (quoiqu’aux accents plus country), qui avait accolé l’étiquette « trash » à ses compétitions (voir TREMBLAY, Mara). On y retrouve la même urgence de s’exprimer, de faire des vagues.

    Petite pause avec Juste parce que j’peux et Câlisse-moi là. Cette dernière a un côté blues écorché vif qui fait mal. Intense, mais sincère.

    Après un bref retour aux chansons plus rythmées, on ressent enfin, avec Lignes d’Hydro, l’influence de Cormier. Ses riffs sortent tout droit d’une pièce de Karkwa, la mélodie et le rythme ne sembleront pas inconnus aux fans du groupe. N’empêche, il s’agit, avec Cerveau ramolli, de ma pièce préférée de l’album.

    Le reste de l’album est beaucoup plus tranquille on y retrouve les rares longueurs. En quelque part, c’est bien que celles-ci se trouvent à la fin… Notons toutefois Kraft Dinner. Quelle belle idée, cette chanson. « Au pire, on rira ensemble, on mangera du Kraft Dinner, c’est tout c’qu’on a d’besoin. » Et l’album se termine en beauté, avec Aujourd’hui…

    Franchement, pour le premier album d’une jeune femme de 21 ans, on en ressort agréablement surpris. C’est bon, c’est intelligent malgré le vocabulaire parfois un peu déroutant, et c’est intemporel. Vous allez encore écouter ce disque quand vous serez vieux. 😉

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=cYipXVojZYo&w=320]

    Jacques Boivin

    12 avril 2012
    Albums
    2012, 8/10, avril, Critique, Lisa LeBlanc
  • ecoutedonc.ca à Bonnaroo, au Festival d’été et à Osheaga!

    C’est tout un été de musique qui attend votre humble serviteur. Non seulement va-t-il s’amuser avec tous ces nouveaux albums qui vont paraître, un après l’autre, mais en plus, il s’est planifié un voyage au festival Bonnaroo, qui aura lieu du 6 au 10 juin prochains à Manchester (Tennessee). Au menu : Radiohead, Red Hot Chili Peppers, Phish (dans un spectacle de plus de 3 heures), les Beach Boys, Bon Iver, Feist, The Shins, St. Vincent et de nombreux autres, moins connus mais tout aussi prometteurs (Alabama Shakes, Phantogram, Grouplove).

    Ensuite, du 5 au 15 juillet, c’est le Festival d’été de Québec. On parle d’un festival un peu plus équilibré cette année. Jusqu’à maintenant, parmi les plus gros noms, on a annoncé la présence de Johnny Halliday (ne riez pas, cet homme est une bête de scène), Aerosmith, Jean Leloup et Beirut. On dit que la programmation du Pigeonnier et des scènes secondaires est déjà pas mal complète. C’est bon signe! J’espère juste qu’on n’oubliera pas que nous sommes en 2012.

    Enfin, du 3 au 5 août, je serai à Osheaga, le festival musical à saveur indie de Montréal. Des valeurs sûres (Black Keys, Snoop Dogg, Justice, Metric, Sigur Ros, Feist) des retours (The Shins, Garbage) du bon stock garanti (Passion Pit, Calexico) et plein d’autres artistes seront présents. Superbe fin de semaine en perspective.

    J’oublie quelque chose, moi, là…

    Ah, c’est vrai, madame s’est acheté une paire de billets pour Madonna et veut m’y emmener. Ça finit quand même bien une saison.

    Je vous en reparle très bientôt. Y’a matière à blogue là-dedans.

    Jacques Boivin

    11 avril 2012
    Nouvelles
  • Toujours vivant! (et des critiques en rafale)

    Bonjour tout le monde,

    Être fonctionnaire a ses avantages, mais il a aussi ses inconvénients. Le mois de mars a été encore plus fou que les précédents, fin d’exercice financier oblige, mais ne vous inquiétez pas, je ne vous ai pas oubliés.

    De nouvelles critiques devraient suivre au cours des prochains jours. Certaines plus fraîches que d’autres. Et ça commence ce soir!

    Jacques Boivin

    11 avril 2012
    Nouvelles
  • Critique : Ariane Moffatt « MA »

    Ariane Moffatt
    MA
    (Mo’Fat/Audiogram)
    27 février 2012

    MA, quatrième album de nouvelles compositions de l’auteure-compositrice-interprète-bidouilleuse electro-pop la plus connue au Québec, était attendu, c’est le moins qu’on puisse dire.

    Est-ce que dame Ariane satisfait à ces attentes? Ça dépend… si ce qui vous plaît chez elle, c’est son côté Poussières d’ange, désolé, eh ben vous allez être déçus. Si, pour vous, Ariane Moffatt c’est Jeudi 17 mai ou Farine Five Roses, procurez-vous ce disque à tout prix.

    Album bilingue, fignolé presque à 100 % par Ariane Moffatt en solo (par là, je veux dire qu’elle a écrit les paroles, composé les musiques, joué les instruments, joué aux réalisatrices et aux productrices presque toute seule – soyons francs, on peut difficilement avoir plus indé que ce disque), MA est un des meilleurs albums que j’ai entendus ces derniers mois. Et vous savez que de bons albums, il en est passé entre mes deux oreilles.

    Je me demande tout de même pourquoi elle a osé écrire la moitié des chansons de l’album en anglais. Surtout qu’elle arrive à faire groover notre langue comme personne d’autre n’est arrivé à le faire auparavant. Mon corps est un bijou sur le plan de la langue. Ça prend un talent fou pour arriver à avoir un débit aussi fluide avec une langue qui est faite pour être parlée et écrite, mais qui a tant de mal à être chantée. Le refrain de La pluie et le beau temps va s’incruster dans la tête d’à peu près tout le monde comme le pire des vers d’oreille… « On ne parle jamais trop de la température / La pluie et le beau temps, c’est pas banal ». Tout ça dans une ambiance urbaine, électronique, jeune qui ne se trouve généralement qu’en anglais.

    En même temps, il faut admettre que ces chansons en anglais sont des chansons fichtrement bien foutues qui n’ont ab-so-lu-ment rien à envier à qui que ce soit sur la scène indie. Oui, en anglais, on a l’impression que c’est moins original, surtout si on est, par exemple, fan de Goldfrapp, qui joue dans des registres semblables quoique plus éthérés. On reconnaît quand même la griffe d’Ariane sur ces chansons.

    Sur le plan musical, eh ben voilà. C’est de l’électro-pop au goût du jour, savamment arrangé et orchestré, pimenté de toutes sortes d’instruments et d’effets que je ne nommerai pas, parce que je n’ai pas que ça à faire. Hotel Amour, qui commence tout doucement avec ses synthés et finit avec beaucoup de rythme et des arrangements des plus complexes, constitue un excellent exemple.

    Le plus admirable, c’est qu’il n’y a, à vrai dire, aucune redondance d’une chanson à l’autre. Chacune a son rythme, son son, son histoire, ses mots, sa chaleur ou sa froideur. Et ça, c’est une grande qualité.

    Bon, voilà, il y a longtemps qu’un album ne m’a pas fait autant parler… vous aurez compris que j’ai beaucoup apprécié. Que j’y aille avec mon coeur ou avec ma tête, je dois concéder qu’Ariane Moffatt nous donne, avec MA, un grand album, probablement le plus grand album pop québécois de la présente génération. Conformément à ma politique, je ne lui donnerai pas une note de 10. Pas tout de suite. On va attendre un peu voir si, avec du recul, cet album est aussi génial qu’à ses 3-4 premières écoutes.

    Maintenant, ne reste plus qu’à souhaiter que cet album influence toute une nouvelle génération d’artistes qui, comme Ariane Moffatt, auront envie de repousser encore plus loin les limites de la pop au Québec.

    [vimeo=http://vimeo.com/37378034 w=320]

    Jacques Boivin

    27 février 2012
    Albums
    9/10, ariane moffatt, Critique, février 2012, ma
  • Critique : Marie-Pierre Arthur « Aux alentours »

    Marie-Pierre Arthur
    Aux alentours
    (Bonsound)
    7 février 2012

    Il y a des albums qui, comme Aux alentours, font du bien. Le deuxième album de Marie-Pierre Arthur, aux sonorités franchement indie folk, est tout simplement une réussite sur toute la ligne.

    Album fortement inspiré par les années 1970 (les premiers accords de Pour une fois semblent introduire… My Sweet Lord), Aux alentours est un album léger, lumineux, bien écrit à quatre mains (Gaële collabore encore une fois aux textes) et bien interprété.

    Il faut d’ailleurs souligner l’excellent travail des musiciens qui accompagnent l’auteure-compositrice-interprète et qui lui confèrent ce son à la fois si familier tout en étant particulier. François Lafontaine, son chum et aussi claviériste de Karkwa, l’a aidée à la composition. Les guitares d’Olivier Langevin et la batterie de Robbie Kuster apportent un petit côté trash à l’ensemble, et on retrouve aussi, parmi les collaborateurs, Louis-Jean Cormier, Julien Sagot et José Major.

    À souligner plus particulièrement, même si les dix pièces sont toutes excellentes : les 4-5 premières chansons sont absolument béton et forment une séquence qu’on ne peut tout simplement pas arrêter. All Right, avec son côté gospel, a une joie de vivre contagieuse. En fait, cet album est l’album d’une jeune mère heureuse, et ça paraît.

    Alors? Il n’y a qu’une chose à ajouter : procurez-vous cet album. Il sera encore près du lecteur à pareille date l’an prochain. Parce qu’autant de bonheur sur une galette de plastique, on peut difficilement s’en priver.

    [bandcamp width=100% height=120 album=1338568002 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small]

    Jacques Boivin

    26 février 2012
    Albums
    2012, 9/10, Albums, aux alentours, février, marie-pierre arthur
  • Nouvelles collaboratrices!

    Comme vous avez pu le constater depuis quelques jours, les dernières critiques ont été rédigées par de nouvelles collaboratrices, que je vous présente :

    Allison Van Rassel anime l’émission Allison Wonderland sur les ondes de CHYZ 94,3. Elle roule sa bosse musicale depuis un bon bout déjà. Comme vous pourrez le constater, elle n’a pas la langue dans sa poche et elle connaît sa musique. En plus, elle a du goût.

    Tatiana Picard en est peut-être à ses premières armes comme critique musicale, ça ne lui empêche pas d’écouter plein de trucs et de ne pas se contenter de deux ou trois styles.

    Le site sera beaucoup plus vivant avec ces deux esprits vifs qui ont plein de trucs à partager à vos oreilles.

    Jacques Boivin

    17 février 2012
    Nouvelles
  • Critique : The Asteroids Galaxy Tour « Out of Frequency »

    Tiens, un album pour réchauffer vos froides journées de février. The Asteroids Galaxy Tour, c’est un groupe pop danois créé en 2006 par Lars Iversen et Mette Lindberg et composé de six musiciens. Le groupe a connu un certain succès en Europe grâce, entre autres, à l’utilisation de ses chansons dans quelques publicités.

    Leur plus récent album, Out of Frequency, vient tout juste d’apparaître sur les tablettes des disquaires. Si vous êtes capables d’endurer Mette Lindberg, vous allez avoir beaucoup de plaisir.

    Out of Frequency mélange la pop et le soul de façon assez déconcertante. Ça donne des pièces au charme vieillot, remplis de cuivres, qui ne manquent pas de personnalité, ni de chaleur.

    La pièce Major personnifie bien ce mélange contagieux qui vous fera taper du pied et hocher de la tête. Quant à la pièce suivante, Heart Attack, elle aurait pu être interprétée par les B-52’s et ça aurait été juste et bon.

    L’album a du groove, beaucoup de rythme et il respire la joie de vivre. Il a toutefois quelques longueurs, certaines chansons semblant être là juste pour boucher des trous. Malgré ces longueurs, voilà un album fort sympathique qui saura faire rougir les bleus.

    Voilà le remède pour un mois de février gris!

    Jacques Boivin

     

    The Asteroids Galaxy Tour – « Out of Frequency » (B.A.R. Music)

    On accorde :

    (7/10)

    Jacques Boivin

    3 février 2012
    Albums
  • Collaborateurs recherchés

    Vous écoutez beaucoup de musique, quel que soit le genre? Vous aimez partager vos découvertes avec tout le monde? Écrire des textes d’environ 500 mots ne vous fait pas peur? Vous vous exprimez dans un français correct et vous connaissez l’existence d’Antidote?

    Eh ben imaginez-vous donc qu’ecoutedonc.ca a besoin de vous!

    Je me rends compte que je manque de temps pour vous alimenter en découvertes comme je le souhaiterais. En outre, je me cantonne de plus en plus dans un genre, que je connais bien (un certain courant de l’indie pop qui, d’ailleurs, commence à manquer de souffle), et j’ai moi-même besoin d’aide. 😉

    Pas besoin d’écrire dix critiques par semaine, ni même une par semaine si vous n’avez pas le temps. Vous partagez ce que vous voulez. Et plus on va râtisser large, mieux ce sera.

    Ça vous intéresse? Écrivez-moi à l’adresse jacquesboivin arobas gmail point com.

     

    En attendant, en plus du nouvel opus de Nada Surf, au sujet duquel j’ai publié une brève critique plus tôt aujourd’hui, vous devriez avoir mon opinion sur la nouvelle sensation, David Giguère, ainsi que les galettes fort prometteuses des Maccabees, de Lindstrom, de John K. Samson, de Gotye et de Leonard Cohen (que vous pouvez déjà entendre un peu partout et qui, semble-t-il, est ben ben bon).

    À bientôt, et j’espèce pouvoir compter sur vous! 🙂

    Jacques Boivin

    24 janvier 2012
    Nouvelles
  • Critique : Nada Surf « The Stars are Indifferent from Astronomy »

    Je dois l’admettre, j’avais de grandes attentes envers la nouvelle proposition du trio new-yorkais. Un de leurs albums précédents, Lucky, était rempli de promesses. Peut-être même que mes attentes étaient démesurées, parce qu’après une première écoute, The Stars are Indifferent from Astronomy a fait de moi un homme déçu.

    Non, l’album n’est pas mauvais. Loin de moi l’idée d’avancer une telle chose. Il est juste bon, sans plus. Et ça, pour un groupe qui nous a habitués à l’excellence, ça ne pardonne pas.

    Après quelques albums plus pop que rock, les gars de Nada Surf ont senti le besoin de ressortir la guitare et d’augmenter le rythme. Les guitares de Matthew Caws sont plus lourdes, la basse de Daniel Lorca et la batterie de d’Ira Elliot sont plus rythmées. Caws a néanmoins conservé sa petite voix douce de jeune premier qui s’adapte mieux à des See These Bones. Les paroles de Caws semblent encore être un ramassis d’états d’esprit du moment mis en musique. Comme on commence à le savoir, on ne s’en formalisera pas.

    The Stars are Indifferent from Astronomy a un gros défaut : même s’il n’est pas mauvais du tout, cet album n’a rien de marquant. On va l’écouter à quelques reprises, puis il va prendre de l’espace sur le disque dur. On va mettre une ou deux pièces dans notre rotation plus forte, puis on va oublier le reste.

    Les grands fans du groupe vont tout de même apprécier.

    Nada Surf – « The Stars are Indifferent from Astronomy » (Barsuk)

    On accorde :

     (6/10)

    Jacques Boivin

    24 janvier 2012
    Albums
  • Critique : Kathleen Edwards « Voyageur »

    Si vous ne connaissiez pas Kathleen Edwards, il y a de bonnes chances que cette artiste talentueuse s’insère dans votre bibilothèque musicale cette année.

    Pour son quatrième album, l’auteure-compositrice-interprète d’origine ottavienne a demandé de l’aide à un certain Justin Vernon (Bon Iver), dont la touche ne passe vraiment pas inaperçue.

    Malgré cette collaboration remarquée, la proposition d’Edwards ne se contente pas de reprendre l’indie folk froid de Bon Iver. L’artiste a un univers bien à elle et il est vaste : elle passe allègrement de l’alt-country à la girlie-indie-pop canadienne, tout en faisant un petit détour par une pop atmosphérique complexe (qui doit sonner comme trois tonnes de briques en spectacle).

    Vos oreilles apprécieront particulièrement « Chameleon / Comedian », une chanson qui met bien en valeur le talent mélodique d’Edwards (ainsi que la touche magique de Vernon, dont les choeurs servent extrêmement bien la voix cristalline, mais haut-perchée, de l’auteure-compositrice-interprète), ainsi que « Change the Sheets », une bonne petite pièce guitar-bass-drum à laquelle on a ajouté une subtile couche de synthé.

    Je parle de ces deux chansons en particulier, mais le reste de l’album vaut le détour, surtout si vous aimez le genre. La barre est déjà haute pour le reste de l’année!

    P.S. For The Record, en duo avec Norah Jones, vaut également le détour.

    Kathleen Edwards – « Voyageur » (MapleMusic Recordings)
    En vente le 17 janvier 2012

    On accorde :
     (8/10)

    Jacques Boivin

    10 janvier 2012
    Albums
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