Premier jour de notre visite dans la magnifique municipalité de Baie-St-Paul pour Le Festif! Nous avons vu l’ensemble des groupes à l’oeuvre aujourd’hui, voici donc un compte-rendu de notre journée.
Groenland
Malgré le fait que Groenland a fait le même setlist, ou presque, qu’à l’habitude, la performance du groupe était à la hauteur des mes attentes. Interprétant l’entièreté de leur album The Chase, Sabrina Halde, Jean-Vivier Lévesque et leur collègues étaient en grande forme. À de nombreuses reprises, nous apercevons Sabrina sautiller sur scène avec un sourire fendu jusqu’aux oreilles. Chaque note était jouée avec une intensité hors du commun. Chaque pièce de l’album sont des classiques pour moi, car toutes sont si bien orchestrées.
Nous avons eu droit à une magnifique, et je pèse mes mots ici, reprise de James Blake. La pièce Retrograde, interprétée par un voix féminine, c’est du bonbon. Le choix de la chanson collait au groupe qui se l’est réappropriée. Un peu passé la moitié du concert, Sabrina Halde annonce que le groupe est en processus de création d’un deuxième album. Nous avons d’ailleurs rencontré les membres du groupes pour leur en parler. Ce sera disponible prochainement sur le blogue, restez donc à l’affut. Le public de Baie-St-Paul a eu droit à un aperçu de ce nouvel opus grâce à l’interprétation d’une nouvelle pièce. Encore sans titre, cette pièce est dans la même sonorité que la majorité des pièces de The Chase, mais un sonorité plus intense y est ajouté. Nous ne pouvions demandé mieux pour ouvrir notre festival.
Marie-Pierre Arthur
Ils étaient six hier soir sur la scène à 19h30 pour la performance de la bassiste Marie-Pierre Arthur. Venue avec son groupe au grand complet, dont François Lafontaine de Karkwa, la chanteuse a interprété des pièces de ses trois albums, mais la majorité étaient tirées de son dernier opus Si l’Aurore. Visiblement heureuse d’être sur scène, surtout au Québec, car le voyage à Toronto fut difficile selon ses dires, Marie-Pierre souriait et livrait une performance musicale sans faille. Elle joue de la basse comme une vrai rockstar et son groupe l’accompagne pour augmenter la sonorité rock du concert. Même si nous restons dans une interprétation fidèle de l’album, la sonorité est plus intense en concert que sur disque.
Si l’Aurore, Si tu savais et Rien à Faire ont toutes fait lever la foule qui grandissait à vue d’oeil plus la tête d’affiche se rapprochait. Nous avons même eu droit à une séance de vocoder de François Lafontaine en guise d’introduction d’une pièce de Marie-Pierre Arthur. Autant le public que le groupe était mort de rire. Sincèrement, j’ai été ébloui par Marie-Pierre Arthur. Cette femme maîtrise son instrument et sait comment s’en servir pour créer de magnifiques pièces.
Robert Charlebois
Cet icône de la musique québécoise était très attendu sur la scène Desjardins pour son concert fêtant ses 50 ans de carrière. Ouvrant avec Engagement, son groupe (de 10 musiciens!) joue sans Charlebois. Il arrive après quelques minutes habillé d’un veston à paillettes. Il prend le micro et se promène sur scène en pointant de gens dans la foule. Il est souriant et très en voix. Cet homme a 71 ans et sa voix est impeccable. Son énergie sur scène est impressionnante aussi. Plusieurs jeunes ont des croûtes à manger et des notes à prendre sur cet homme. Enchainant avec un classique, la très longue pièce Fu Man Chu fait lever la foule. Il n’y avait que des hits hier soir sur la scène Desjardins. Enchainant avec Entre deux joints, le public est euphorique. Chantant avec l’artiste, la foule connait les paroles sans aucune hésitation. Sans même arrêter, car le temps est compté, Robert Charlebois empoigne une guitare et lance Les ailes d’un ange. La foule s’époumone en criant QUÉBEC! à de multiples reprises.
Il est en forme, et il se dénude un peu en se mettant en t-shirt, qu’il lèvera à quelques occasions pour charmer la gente féminine, Charlebois ne lâche pas et chante quelques pièces comme Je rêve à Rio, Conception et Les talons hauts. Il a d’ailleurs dansé énormément sur cette dernière. C’est à ce moment que Charlebois lance les gros canons. J’t’aime comme un fou, avec quelques pointes pour l’amour qu’il porte à Baie-St-Paul, suit dans l’ordre des chansons. La mélodie très festive de la pièce a fait danser la foule. Le public chante les petits Hou Hou Hou! avec le chanteur. Il est visiblement comblé que le public soit en forme. La très rythmée California suit pour mon bonheur personnel.
Charlebois s’assoit ensuite sur un petit banc pour chanter tout en douceur et en voix la magnifique pièce Je reviendrai à Montréal. La quiétude du public était belle à voir. Il y avait une communion entre l’artiste et son public. Ce dernier chuchotait les paroles de son idole de jeunesse. Pas le temps de se reposer, la plus populaire de son répertoire, Lindberg envahit les hauts-parleurs du Festif. Un solo d’harmonica par l’artiste a fait réagir la foule qui attendait ce moment avec impatience. Il est si talentueux ce Charlebois qu’il nous ébloui avec son harmonica en fin de concert.
La lumière s’éteint par la suite. Nous attendons la suite avec impatience. C’est à ce moment que nous entendons « Je suis un homme bien ordinaire ». Le public l’attendait, cette pièce! Jouée avec une intensité indescriptible, la voix de Charlebois fait jaillir toutes sortes d’émotions dans la foule. C’était un moment intense et mémorable. L’homme quitte à peine la scène, lance à la foule « Vous êtes pas tannés? » et revient pour un rappel (Te V’là). Ce fut une magnifique soirée sur la scène Desjardins avec cette légende que je voyais pour la première fois. Cet homme est une machine à succès et il est toujours en forme à 71 ans, ce qui est magnifique à voir.
Claude Bégin & Fanny Bloom
C’est à ce moment que la soirée prend un virage plutôt… inattendu. Nous entrons dans le chapiteau et nous faisons deux constatations : il n’y a pas beaucoup de monde et… la foule est très désagréable. J’ai cru comprendre que pour plusieurs, la raison principale de venir au festif était de boire de la bière, mais il faut savoir modérer! Lors de l’apparition de Bégin à 23h30, le chapiteau s’est transformé en concert de Justin Bieber tellement les cris étaient stridents et aigus. Le concert débute avec Celle qui chante, pièce tirée de l’album Les Magiciens. Le son est plutôt mauvais (le problème sera réglé trois chansons plus tard) et Bégin est agacé par l’éclairage. Il semblait grincheux et de mauvaise foi hier soir. Au moins, il est en voix et son groupe est excellent. Des coeurs par la tête et Pays des Manettes suivent. La foule est très bavarde et dérangeante, mais je réussis à apprécier la dernière pièce.
Bégin se lance dans un pot-pourri rap avec une pièce d’Accrophone et une autre d’Alaclair Ensemble. Bien réussi, mais ça, personne ne semble là pour ça. Tout le monde veut Avant de Disparaître, mais ça sera pour plus tard. Un petit coucou à son ami Karim Ouellet qui est en show surprise en même temps (il lui a d’ailleurs volé sa choriste). Il lance le refrain de Marie-Jo pour lui démontrer qu’il l’aime quand même.
Après quelque pièces de son dernier effort solo, le chanteur lance la tant attendue Avant de Disparaitre. Le chapiteau devient soudainement le Fuzzy de Laval. Des calages de bière, des gens peu habillés se dévêtent, les gens dansent de façon peu pudique, bienvenue dans la boîte de nuit. Même Bégin semble surpris et il descend da la (mince) foule pour danser un peu. C’est la fin pour Claude Bégin qui me laisse un goût amer en bouche.
Vient ensuite la sublime Fanny Bloom. Avec un veste à capuchon de ses amis Dead Obies, la chanteuse lance quelques pièces de ses deux albums avec son duo de musiciens. Le concert est très semblable à celui que nous avons vu au Festivoix. Fanny Bloom était très en voix hier soir, quoi qu’elle semblait un peu fatigué, comme nous tous. J’ai donc quitté après quelques pièces de Pan, son dernier opus. Malgré le peu de temps de scène que j’ai vu, j’ai adoré le moment.
Karim Ouellet
Annoncé à 17 heures, le spectacle surprise de Karim Ouellet a eu lieu à minuit sur la terrasse du bar de l’hôtel Germain (anciennement La Ferme) devant près d’une centaine de personnes vraiment heureuses d’avoir cette belle surprise.
Accompagné de sa guitare et de deux choristes à la voix d’or (dont Élise Bégin), Karim, qui affirme avoir demandé à revenir au Festif cette année, a offert un petit moment de magie à ses fans, venus nombreux pour l’écouter. On a même eu droit à quelques nouvelles chansons, dont une intitulée Trente, qui a eu une excellente réaction. Cabotin comme toujours, Karim s’est toujours occupé de garder le public (fort poli, mais très enthousiaste… ça doit être les ballons de cognac et les guimauves grillées) occupé, lançant ses classiques « Est-ce que ça va ou quoi? », qui avaient une réponse de plus en plus forte!
Moment unique et mémorable!
Bernard Adamus & Sweet Grass
Le sous-sol de l’Eglise était rempli, la file était immense pour voir Bernard Adamus et Sweet Grass dans ce lieu saint. Ce fut une magnifique soirée que nous résumons avec quelques photos, sans retour écrit.
C’est aujourd’hui que l’équipe d’ecoutedonc.ca se rend à Baie-St-Paul pour la sixième édition du Festif! En ce premier jour, trois scènes seront en fonction et le coup d’envoi sera donné à 18h00. Voici donc notre itinéraire de ce jour 1 du Festif! de Baie-St-Paul qui couvre l’ensemble des concerts de la journée!
18h00 à 23h00 – Scène Desjardins
Le coup d’envoi sera donné à 18h00 au moment où l’excellent groupe Groenland embarquera sur scène. Le groupe se décrit comme faisant dans l’orchestral indie-pop. Ils sont nombreux sur scène à faire ce qui semble être les derniers concerts de la tournée The Chase. Ne manquez pas ce magnifique spectacle qui risque de me fair verser une petite larme.
À 19h45, c’est nul autre que Marie-Pierre Arthur et son groupe qui prendront d’assaut la scène Desjardins pour nous livrer une performance inoubliable. Cette chanteuse à lancé Si l’Aurore en début d’année et les critiques sont unanimes : cette oeuvre est impressionnante et réussie. En concert, tout le s’entend pour dire que Marie-Pierre sait rocker un scène et l’utilisé à son plein potentiel. Nous aurons donc droit à un bon dosage des pièces de ses trois albums solo.
Finalement, dès 21h30, le Festif! de Baie-St-Paul accueille une légende la chanson québécoise. Nous l’avons vu sur les plaines d’Abraham avec Patrick Watson et il est présentement en tournée pour fêter ses 50 ans de carrière, je parle de Robert Charlebois. Cet homme, décoré par l’Ordre du Québec, a 23 albums à son actif. Cumulant plusieurs distinctions honorifiques et des centaines de hits, Charlebois, aujourd’hui âgé de 71 ans, sait encore faire lever une foule avec son rock classique. Sa voix, sa prose, son attitude sur scène vous feront vivre plus qu’un simple concert, ce sera une expérience. Accompagné par le magnifique paysage de Baie-St-Paul, ce sera un grand moment de musique. Chapeau à l’organisation du Festif! pour avoir signé ce grand nom de la musique qui saura rallier plusieurs générations.
23h30 – Chapiteau
Seulement deux concerts de fin de soirées sont prévus ce soir. Mon choix : Fanny Bloom et Claude Bégin. En ouverture, à 23h30, Claude Bégin présentera les pièces de son premier album solo Les Magiciens. Ayant une sonorité très pop, cet effort est parfait pour débuté votre fin de soirée. Il saura vous faire danser et vous ne verrez pas le temps passer avant la tête d’affiche Fanny Bloom. C’est à minuit 45 que la magnifique chanteuse se présentera sur scène avec ses deux acolytes. Le spectacle sera surtout axé sur le deuxième album solo de sa discographie, je parle ici de Pan. Toujours mélancolique, cet album est beaucoup plus rythmé et festif qu’Apprentie Guerrière. Fanny Bloom en concert, c’est une valeur sûre. Nous allons danser sans arrêt tout au long de cette prestation. Elle sait divertir un public et elle maîtrise son clavier comme peu savent le faire.
23h30 – Sous-Sol de l’Église
À l’Église, on laisse place au folk-blues de Bernard Adamus et de Sweet Grass. À 23h30, le groupe Sweet Grass du Saguenay, viendra jouer les pièces de leur dernier EP. Leur musique fait penser à Adamus et Lisa Leblanc, ce sera assurément une belle prestation. Le doublé avec Bernard Adamus prend son sens. Dès minuit trente, Bernard Adamus fera résonner les hauts-parleurs du sous-sol de l’Église pour une performance mémorable. Prenant une petite pause de studio en vue de son troisième album, Adamus va offrir un concert énergique et unique. Il va peut-être même tester du nouveau matériel. Hola les lolos!
Les anglophones ont une expression pour les gens comme Mara Tremblay : What you see is what you get. On l’a constaté à de nombreuses reprises tout au long de sa carrière. Le chihuahua était cru, mais il était vrai, authentique. On souffrait avec elle sur Les aurores. On la sentait contemplative sur Grande est la vie. Sur Tu m’intimides, elle s’est littéralement dévoilée. La voilà, maintenant, à 46 ans (bonne fête en retard, Mara!), qui vit À la manière des anges. Ce n’était pas un personnage, c’était elle tout le long, et c’est ce qui rend son dernier album si joli : enfin, on la sent bien, en pleine possession de ses moyens.
Mara se livre facilement, comme en témoignent les nombreuses entrevues de fond qu’elles a données ces dernières années, dont celle-ci, réalisée il y a très peu de temps, avec René Homier-Roy. Elle parle ouvertement de sa bipolarité, qui n’a été diagnostiquée qu’il y a quelques années et avec laquelle elle compose beaucoup mieux depuis qu’elle est capable de donner un nom à ses troubles. Ça a fait du bien, ça paraît.
C’est une Mara Tremblay à la voix radieuse qui répond au téléphone en ce vendredi un peu gris. Une éclaircie dans ma journée de coureur des festivals. C’est justement de ça que je voulais parler avec elle : son expérience unique comme participante à la dernière représentation de Légendes d’un peuple le 11 juillet dernier au Festival d’été. Et sa participation, vendredi, au Festif.
Lorsque je lui dis que je faisais partie des (pas si) rares qui avait choisi d’aller voir Légendes d’un peuple plutôt que les Foo Fighters, Mara me répond en riant que j’ai assisté à quelque chose de rare! « On était vraiment heureux, c’était une belle soirée pour tout le monde! Il y avait de l’euphorie avant, pendant et après. Bravo, c’était très touchant! » Pour les 3-4 qui ne s’en souviennent pas, il y a eu un déluge ce soir-là, un orage violent qui a causé l’annulation d’un des spectacles les plus attendus à Québec (celui des Foo). Quand je demande à Mara ce qui a poussé Alexandre Belliard et ses amis à donner le spectacle malgré la pluie, elle répond tout simplement que c’était pour les courageux qui sont restés là, qui criaient chaque fois que quelqu’un montait sur scène. « C’est l’équipe du Festival qui prend les décisions, jamais les artistes, ils ont observé les conditions et ils ont vu que ça allait se calmer. » Oui, l’orage s’est calmé, mais la pluie, elle, n’a jamais cessé de tomber. « Quand je chantais, j’avais de gros éclairs dans la face! Quand je chantais, je voyais un gros orage rose, j’avais la pluie dans la face. Je me sentais comme une guerrière » Un compromis a été trouvé et on a offert une version réduite et acoustique du spectacle. Malgré tout, les artistes ont été contents de leur soirée, une expérience unique selon Mara. Avouons que même si vous aviez déjà vu le spectacle, celui-là, différent, avait une couleur particulière. Une finale en beauté pour un spectacle tout aussi beau.
Cela dit, la raison de notre appel, c’était le spectacle du Festif! Je l’avoue, ça fait une dizaine d’années que je n’ai pas vu Mara sur scène. Ces dernières années, j’ai laissé à ma conjointe, fan finie et assumée, la chance d’aller voir ses spectacles. Yep, Mara est un peu comme une amie de la famille, ses chansons sont au coeur de notre trame sonore. C’est donc avec un plaisir renouvelé que je la retrouverai samedi. Je lui demande à quoi je dois m’attendre du spectacle qu’elle va donner vendredi : « On a vraiment du plaisir. C’est le groupe avec qui j’ai le plus de plaisir. Je suis avec mon chum, mon fils, c’est ma cousine qui est à la direction de tournée. C’est vraiment hyper familial et je me sens super bien. Y’a quelque chose dans la compréhension de la musique de ces gens-là qui fait que je me sens bien avec eux. Et puis, c’est un grand privilège que de pouvoir faire de la musique avec mon fils pis mon chum! »
Multi-instrumentiste reconnue, Mara nous apprend qu’elle a ajouté la guitare électrique à son arsenal. « À chaque fois, y’a comme un nouvel instrument qui entre dans ma vie, pis là, ben c’est la guitare électrique. J’ai bien du plaisir. » Paraît justement que le spectacle est beaucoup plus rock que ce qu’on a entendu précédemment. « Pas comme dans le temps du Chihuahua, quand même! Mais comme je revisite beaucoup de vieilles chansons, il y en a du premier album, quoiqu’elles sont plus développées… j’ai au moins quinze ans de plus! Je m’ennuyais beaucoup du rock. J’ai fait trois ans de tournées solo, à raconter ma vie. C’est un côté de moi qui existe, puis je m’ennuyais de faire ça! C’est pas juste rock, mais dans un contexte de festival, on coupe quelques chansons plus douces… c’est dehors! » La seule chose qui inquiète Mara, c’est le nombre de personnes qui risquent d’être là en fin d’après-midi. Je la rassure, nous sommes nombreux à avoir hâte de la voir et elle joue sans opposition. Elle ajoute un mot sur Le Festif : « J’y suis allée avec les Colocs, avec Sunny, c’est incroyablement débile! J’ai vraiment hâte d’y aller! »
Avant de terminer, comme on lit parfois des livres en écoutant notre musique, une question nous turlupine : est-ce que Mara va poursuivre sa carrière d’écrivaine? « Ben oui, je suis en train d’écrire! Un deuxième roman, pas mal dans le même style que le premier (Mon amoureux est une maison d’automne, 400 coups). J’ai aussi écrit beaucoup de poèmes, je pourrais publier un recueil de poèmes en parallèle. J’ai plein de projets, je suis en écriture en ce moment! J’aime beaucoup écrire, je suis toujours là-dedans! »
Si vous manquez le spectacle de vendredi, après avoir ralenti (un tout petit peu, vraiment) pendant quelques semaines (on t’a vue aller, Mara l’hyperactive!), la tournée qui accompagne À la manière des anges reprend de plus belle. « J’en ai pour encore au moins un an, c’est génial! » Plein de dates ont déjà été annoncées (maratremblay.com), d’autres suivront sans doute. Si vous n’avez jamais vu Mara en spectacle, sautez sur l’occasion. Vous aurez la chance de voir une des artistes les plus authentiques et généreuses de notre génération, qui a défriché tout un pan de notre scène musicale à coups de recettes de sauce à spaghetti et d’appels bouleversants.
Si #jaihateaufestif, c’est un peu beaucoup à cause de Mara. À vendredi!
À un peu plus d’un mois avant le plus grand festival de musique émergente du Québec, l’organisation du Festival de Musique Émergente de l’abitibi-témiscamingue a levé le voile sur sa programmation 2015. Du 3 au 6 septembre, Rouyn-Noranda vibrera au son des meilleurs artistes québécois, qu’ils soient émergents ou bien établis.
Dès le 3 septembre, les festivités débutent avec le concert d’Ariane Moffat sur la scène extérieure Desjardins. Elle sera accompagnée de Doldrums (21h00) et de Syzzors, un groupe de Québec, dès 20h00. Si vous n’êtes pas fan, le rock alternatif du groupe américain Deerhoof fera raisonner les amplis de l’Agora des Arts en doublé avec Totorro.
Le FME, ça se vit à toute heure du jour et de la nuit. Pour bien finir la première soirée, le Petit Théâtre du vieux Noranda présentera nul autre que Les Marinellis!
Dès le deuxième jour, soit le 4 septembre, un mélange complet de styles sera présenté sur les différents sites du festival. Il y a 15 scènes différentes qui seront utilisées tout au long du week-end. Votre 5 à 7 n’aura jamais été aussi occupé car le festival vous donne six choix de concerts tous totalement différents. Guillaume Beauregard, Philippe Brach, Li’L Andy, Nanochrome, Peter Henry Phillips et Geneviève & Matthieu seront là pour charmer vos oreilles.
En soirée, la folk de Moon King, Fire/Works et Bears of Legend envahira l’Agora des arts tandis que Poni et les frères Chiasson de Ponctuation donneront une bonne leçon de rock au Petit Théâtre du Vieux Noranda.
Pour les gens qui vivent de nuit, il y a la résidence du mythique groupe punk The Fleshtones qui débute pour deux nuits au Bar au Diable Rond. Quelle magnifique prise de la part du FME. Sinon, Heat, Navet Confit, Ropoporose et Peregrin Falls seront tous présents pour finir votre vendredi.
Le samedi, votre 5 à 7 sera encore chargé avec Joseph Edgar, Saratoga ou Corridor.
En soirée, la formation indie The Dodos sera à l’Agora des arts pour présenter les pièces de leur dernier album Individ! En prime, dès 20h00, Jesse Mac Cormack ouvrira la soirée. Il sera, par contre, difficile de prendre une décision, car Galaxie sera aussi sur scène avec Sandveiss et Prieur & Landry pour une énorme soirée de rock lourd au Théâtre du Vieux-Noranda. Quel magnifique trio! Finalement, pour déchirer encore plus votre coeur, une soirée de musique rap avec Toast Dawg et Loud Lary Ajust sera présenté sur la scène Paramount.
Pour terminer votre soirée, Marie-Pierre Arthur présente Si L’aurore au Cabaret de la Dernière Chance, Lubik retourne à la maison pour un super concert de rock garage, et Face-T fera danser le public avec sa musique électro-reggae.
Pour conclure le festival, le FME a mit le paquet! En amuse-bouche, Fanny Bloom, Francis Faubert, Elliot Maginot, Tomas Furey et Le Chapelier Fou seront tous à des endroits différents sur les coups de 17h00.
Une soirée metal est proposée au Théâtre du Vieux-Noranda. L’Abitibi étant une ville connue pour être friand de ce style de musique, le festival ne pouvait pas passer à côté. Les Italiens de Fleshgod Apocalypse seront en tête d’affiche des 23h00 avec Abitabyss et Barricade juste avant.
La soirée de clôture la plus courue sera sans aucun doute celle proposée par L’Agora des arts. Dès 20h00, Safia Nolin présentera la magnifique prose de son album Limoilou. Suivra dès 21h00 le groupe Seoul qui offre une musique à mi-chemien entre la dream pop et le R&B. En tête d’affiche, le seul et unique Louis-Jean Cormier sera présent. Il s’est fait discret dans les festivals cette année, il présentera son dernier album Les Grandes Artères au public. Acclamé par le public et la critique, Louis-Jean Cormier est un incontournable de la scène musicale québécoise, autant sur disque que sur scène. Pour ceux qui en voudraient encore, dès minuit, Kid Koala, DJ montréalais connu pour avoir travaillé avec Arcade Fire et membre de Deltron 3030, fera tourner des vinyles sur la scène de l’Agora. Si vous êtes plus rock, le groupe Galaxie récidive, mais cette fois, c’est du côté du Cabaret de la Dernière Chance.
Cette programmation 2015 du FME est tout simplement à faire rêver. Ajoutons à cela quelques concerts impromptus, des paysages magnifiques et des lieux remplis d’histoire et d’émotions, cette édition s’annonce déjà comme un succès. Les passeports seront en vente bientôt au www.fmeat.org et le festival aura lieu du 3 au 6 septembre prochain!
Le Festif! de Baie-Saint-Paul débute demain, et l’équipe d’ecoutedonc.ca débarque en grand dans cette municipalité prête à vivre de magnifiques moments avec les artistes présents sur les quatre jours de festivités. Quelles sont les incontournables de cette incroyable programmation? Il est difficile de n’en choisir que dix, mais comme tout festival, il faut faire une sélection. Voici donc dix artistes à ne pas manquer lors de la sixième édition du Festif!
10. Émile Bilodeau
Grand gagnant de trois prix lors de la dernière édition du Cabaret Festif! de la relève, Émile Bilodeau offre une musique très mélodieuse. Nous sommes dans une sonorité folk intéressante qui est grandement tintée d’humour. Il décrit lui même sa musique comme étant «beaucoup influencée du maître Adamus, de l’éternelle énergie de Dédé et de la sagesse du grand Félix». Après un passage remarqué aux Francouvertes 2015, il a mérité sa place sur la scène du Festif!. Il faut maintenant aller encourager ce jeune musicien de la relève. Il ouvrira pour nul autre que Real Big Fish le vendredi 24 juillet à 18h30 sur la scène Desjardins.
9. Dany Placard
Il a été très médiatisé cet hiver grâce à son passage au festival de Cannes pour Bleu Tonnerre, notre saguenéen barbu préféré sera de passage dans la municipalité de Baie-St-Paul pour présenté son dernier album Santa Maria paru en 2104. Nous avons déjà vu Dany Placard à trois reprises depuis le début de notre Tournée des festivals 2015, mais jamais dans un concert complet. Ce sera intéressant de le revoir avec son groupe complet pour rocker la petite municipalité. Ce sera un rendez-vous sur la scène Hydro-Québec le samedi 25 juillet à 16h30. Vous avez encore besoin de vous convaincre que sa va être bon, c’est ici pour un retour sur son passage au Festivoix.
8. Antoine Corriveau
Ah Corriveau. Demandez à notre rédacteur en chef Jacques Boivin combien de fois il l’a vu en concert en un peu plus d’un an. Deux, trois fois? Non, je vous annonce que ce concert sera son sixième depuis le 3 juillet 2014! Vous vous demandez pourquoi autant d’amour envers cet homme. Tout simplement parce qu’il est très talentueux et qu’il a une prose d’enfer. Il est un des artistes à surveiller dans les prochaines années, car oui, il va prendre le rang des meilleurs auteur-compositeur-interprète du Québec. Dans la catégorie folk, il ne se fait pas mieux sur le marché actuellement. Nous avons assisté à son magnifique plateau double avec Julie Blanche au Petit Impérial, et nous n’avons pas été déçu. À Baie-St-Paul, ce sera sur la toute nouvelle scène du Quai de la municipalité le samedi 25 juillet à midi.
7. Dylan Perron et Élixir de Gumbo
Il roule sa bosse depuis un bon moment, mais tout a basculé après sa victoire au Francouvertes 2015. En effet, le multi-instrumentalisme Dylan Perron, originaire de l’Abitibi, a su charmer les juges du célèbres concours qui a couronné de grands noms de la chansons québécoises, tels que Bernard Adamus, Alex Nevsky ou encore Les Soeurs Boulay. Faisant dans le bluegrass, Dylan Perron se joint au groupe Élixir de Gumbo pour lancé un album conjoint intitulé Hamérricana. En plus de ses concerts avec Élixir De Gumbo, Perron a un projet solo et il est de la mouture 2015 de Quebec Redneck Bluegrass Project. Nous sommes très curieux de voir comment la victoire d’un si prestigieux concours a changé l’attitude scénique du groupe. Le concert aura lieu au mouton noir à 23h30 le samedi 25 juillet.
6. Mara Tremblay
Il y a un peu plus d’une semaine, nous l’avons vue au Pigeonnier dans le cadre du spectacle Légendes d’un peuple d’Alexandre Belliard. Ce vendredi, à Baie-St-Paul, elle viendra présenter son spectacle À la manière des anges aux habitants de la petite municipalité. Cet album figure dans la liste de nos 50 meilleurs albums de 2014. Délaissant un peu la sonorité country pour une ambiance pop, Mara Tremblay, se dévoile dans cet album très personnel. Nous lui en avons glissé un mot d’ailleurs lors de notre plus récente entrevue avec elle, qui sera publiée avant notre départ pour Charlevoix! C’est avec six albums à son actif que Mara Tremblay ouvrira la scène Hydro-Québec le 24 juillet à 15h30.
5. Fanny Bloom
Fanny Bloom a lancé un des meilleurs album pop de l’année 2014. Pan est, à mon sens, un album pop pratiquement parfait. Il a tous les bons éléments pour être un succès populaire et radiophonique, mais aussi toute la sensibilité et un souci de la qualité autant des paroles que de la mélodie. Sur scène, l’album est joué en formule trio de façon beaucoup plus rock. De magnifiques segments musicaux rock et électro sont insérés tout au long de la performance. Fanny, pour sa part, occupe les claviers d’une main de maitre et fait aller ses cordes vocales sans aucune faille. Nous avons vu ce spectacle, qui commence à être très bien rôdé, au Festivoix avant Pierre Lapointe. Le spectacle sera présenté le jeudi 23 juillet à 00h45 (techniquement, c’est le vendredi) dans le chapiteau. Claude Bégin ouvrira la soirée dès 23h30.
4. Marie-Pierre Arthur
Avec une superbe note de 88% pour son dernier album Si l’Aurore, Marie-Pierre s’est probablement taillé une place dans les meilleurs albums de 2015. C’est majoritairement les pièces de cet opus qui seront jouées à Baie-St-Paul. Étant beaucoup plus dansant, car oui les synthétiseurs sont très présents (la fameuse Frank Touch), le parterre de la scène principale du Festif! va se déhancher au son de la voix juste de Maire-Pierre Arthur. Avec son groupe composé de quatre musiciens et d’une choriste, vous ne serez pas déçu de faire un petit retour en arrière dans les sonorités des années 1980 avec cette magnifique chanteuse. Le rendez-vous est donc à l’horaire, ce sera sur la scène Desjardins le 23 juillet à 19h45.
3. Milk & Bone
Les nouvelles chouchous des Québécois, et de l’équipe d’ecoutedonc.ca, Milk & Bone se classe au troisième rang des performances è ne pas manquer. Après avoir ouvert pour Ariane Moffat, le duo se lance dans sa propre tournée. Les deux femmes sont peut-être dans tous les festivals de la province, mais leur performance au Festif! s’annonce unique. Dès 13h00, elles entameront les pièces de leur premier album Little Mourning sur le toit du gite TerreCiel! Quoi de mieux pour débuter sa journée que deux talentueuses artistes sur le toit d’une auberge qui donne sur une magnifique vue de la municipalité. Cherchez-nous pas le vendredi 24 juillet prochain à 13h00, nous serons en date avec Milk & Bone.
2. Groenland
Ça faisait longtemps que l’on a pas vu Groenland en spectacle. Ça nous manque! Le groupe a su faire parler, malgré lui, à cause de la controverse En Français! lancée par Pierre-Karl Péladeau au FME hivernal en début d’année, mais aussi lorsqu’une de ses chansons a été reprise par Apple pour une de ses magnifiques publicités (narrée par Martin Scorcese). Maintenant que tout le monde est au courant que Groenland chante dans la langue de Shakespeare, nous allons pouvoir écouter assidûment ce qui s’annonce comme étant les derniers concerts de l’album The Chase. Cet album est si magnifique, les voix, les mélodies, l’atmosphère, tout y est. Même après deux ans, cette oeuvre me donne encore une panoplie d’émotions tout au long de l’écoute. Je l’avoue, j’ai versé une larme à chacun de mes concerts du groupe. Je risque fort bien de récidivé à Baie-St-Paul, surtout que le groupe ouvrira le festival, ce qui devrait garantir la présence du soleil. Pour me voir pleurer, ou pour entendre de la bonne musique, en anglais (dites moi pas que je ne vous ai pas avertis!), c’est à 18h30 sur la scène Desjardins le 23 juillet.
1. Robert Charlebois
Cette légende de la chanson québécoise sera accueillie avec tout l’amour que Baie-St-Paul est capable de donner. Il célèbre ses cinquante (!) ans de carrière avec son public, et nous y serons! Après un passage éclair sur les plaines d’Abraham à Québec, nous verrons un concert entier de ce grand chanteur.
Mais le clou de la soirée, c’était l’arrivée de Robert Charlebois sur Je te laisserai des mots, une rare pièce en français de Watson. Bon, on l’avait appris la veille, mais la magie était quand même entière. Tout de suite après, sans transition, la troupe avait enchaîné avec Lindberg, avec Watson dans le rôle de Louise Forestier. Quelle belle folie se dégageait de la scène! Tout autour de moi, les gens souriaient, bien sûr! Comment faire autrement! Deux générations d’artistes de grand talent, qui ont marqué (et marquent encore) notre histoire musicale! Deux grands compléments sur tous les plans, même linguistique! – Jacques Boivin sur la présence de Robert Charlebois
Le public aura donc droit à un concert énergique de la part du chanteur et de ses musiciens. Les plus grands succès du chanteur seront interprétés un à la suite de l’autre, tout cela agrémenté des discours de Charlebois. Cet homme est un rassembleur. Il saura rallier plusieurs générations grâce à sa musique. C’est un concert à ne pas manquer, que vous soyez un grand fan du chanteur, ou même s’il vous est inconnu, car vous allez voir le grand talent derrière cet homme. C’est à 21h30 le jeudi 23 juillet sur la scène Desjardins.
Maintenant que les projecteurs se sont éteints une dernière fois sur les différentes scènes du Festival d’été de Québec, l’heure est aux bilans. En attendant que les organisateurs du FEQ présentent le leur, nous vous présentons le bilan de notre équipe en quelques points que nous essaierons d’exprimer avec le plus de concision possible. En gros, notre expérience a été une fois de plus très positive, mais nous avons bien sûr quelques petites critiques à formuler. Nous essaierons d’être les plus constructifs possible.
Météo capricieuse
On a eu plusieurs belles journées (dont celle du 15 juillet, où les Rolling Stones et Edward Sharpe and the Magnetic Zeros), mais la pluie s’est invitée à de bien mauvais moments, notamment le 11 juillet, alors que les Foo Fighters ont dû interrompre leur prestation après seulement quatre chansons. Les gens présents au Pigeonnier le même soir ont eu un peu plus de chance alors qu’on a présenté une version écourtée et acoustique de Légendes d’un peuple (on en a parlé avec Mara Tremblay vendredi, à suivre dans notre entrevue à venir d’ici mercredi). Elle a fait fuir de nombreux fans à d’autres occasions, comme le 14 juillet (il restait peu de monde lorsque DakhaBrakha est entré sur la scène Hydro-Québec) et le 18 juillet (beaucoup de fans de metal sont restés chez eux parce qu’ils étaient faits en chocolat).
Mais bon, les responsables du FEQ n’ont aucun contrôle sur Dame Nature. Quant aux (rares) annulations, elles étaient pleinement justifiés, n’en déplaise à certains fans.
Une scène intermédiaire, ça presse!
La foule monstre à Milky Chance dimanche le montre : la scène du Parc de la Francophonie est de plus en plus souvent trop petite pour les spectacles qui y sont présentés, ce qui occasionne de plus en plus de frustration de la part des festivaliers qui dépensent quand même une centaine de dollars pour leur laissez-passer. La moindre des choses serait de ne pas transformer chaque spectacle au Parc de la Francophonie en loterie. Les organisateurs en sont conscients et cherchent des solutions. Ils ont déjà fait le maximum possible sur ce site unique que le Festival doit absolument garder.
Tout le monde est d’accord, des changements sont nécessaires avant qu’une émeute ne se produise en raison d’une foule de mécontents. Et non, ce ne sera pas nécessairement les fans de metal qui vont la partir : des babyboomers ont souvent montré que du côté de l’agressivité, ils ne donnaient pas leur place. Façon de dire qu’un jour, des gens seront vraiment en colère et ça ne sera pas beau, quel que soit le public présent.
Je suis de ceux qui croient au « Places limitées, arrivez tôt », mais quand on ferme un site à 19 h 30, il faut se poser des questions.
Les spectacles les plus réussis ne sont pas les plus courus
Comme l’a démontré le spectacle de Patrick Watson sur les Plaines, il n’est pas nécessaire de remplir les sites au bouchon pour avoir du plaisir, loin de là. Vendredi, nous devions être tout au plus 50 000 personnes sur les Plaines. C’était confortable, on pouvait circuler librement sur le site et reprendre sa place sans problème. Bon, y’a toujours ces gens qui ne sont pas capables d’écouter un show sans passer la soirée à papoter avec leurs voisins, mais bon, Québec est rarement disciplinée sur ce point, on a fini par s’habituer. Cette ambiance relax a contribué à la réussite du spectacle qui se déployait devant nous. Quand on est réceptif, on apprécie d’autant plus. Normal, donc, que de nombreuses personnes aient déclaré que le spectacle de Watson était leur coup de coeur.
D’un autre côté, nous avons eu beaucoup de rapports de festivaliers qui se sont plaints de la foule trop nombreuse et compacte au show des Rolling Stones. Il ne faut pas être claustrophobe, ni agoraphobe, pour se tenir dans une foule de près de 90 000 personnes tassées comme des sardines. Difficile de rester zen dans ces circonstances et paraît qu’à certains endroits, il y avait un peu de tension. Heureusement, rien de fâcheux ne s’est produit, ce qui montre que les gens sont capables de faire la part des choses. Nous sommes tous là pour nous amuser, n’est-ce pas?
De la musique pour tous les goûts
Bon, les fans de metal se sont plaint qu’il n’y avait pas assez de *leur* musique pendant le festival, mais les fans de (new) country ont enfin peu entendre un de leurs artistes préférés quand Keith Urban a conquis les Plaines et les curieux qui se sont massés près de la scène Bell. Pour une fois, on a vraiment pensé à tout le monde, même si certains se plaignent d’avoir été délaissés. Il y a eu de l’électro, du rock, du rap, du punk, de l’indie, de la pop, du metal, du world, et ce, en anglais, en français et dans de nombreuses autres langues, même l’Ukrainien. Cette grande variété est une des principales forces du Festival d’été et nous espérons qu’elle se poursuive au cours des prochaines années.
Nous levons donc notre chapeau à Louis Bellavance, Arnaud Cordier et leur équipe, qui ont accompli une tâche colossale cette année en donnant un peu à tout le monde. Et ce un peu était de grande qualité.
Z’avez vu les coeurs qu’on vous a lancés tout le long du festival?
Qui Marco G fait-il chanter, coudonc?
Celle-là, on la comprend de moins en moins. Qu’il y ait un DJ sur les Plaines avant les premières parties, soit, on peut vivre avec, c’est pas pire que le sempiternel disque de Metric à l’Impérial (oui, on l’a encore entendu à plus d’une reprise!). Mais est-ce qu’on est obligés de l’inscrire à l’horaire et de le mettre sur scène? Marco G n’est pas mauvais, loin de là, mais ça demeure un gars qui spinne des records avant un show de gros rock lourd! Par exemple, pourquoi ne pas avoir proposé Harfang ou The Seasons avant les Barr Brothers? On avait peur que les pièces de Flood amènent un déluge? On l’a fait avec Sandveiss pour Megadeth! Les gars étaient visiblement heureux d’être sur la plus grande scène en Amérique du Nord et ils ont donné une prestation sans faute! On a tellement de bons artistes et de bons groupes à Québec, pourquoi ne pas les présenter?
(J’ose juste pas imaginer Anatole se frotter partout sur l’immense scène… ah pis oui, je l’imagine et c’est TRÈS DRÔLE. Mais bon, c’est pas tout le monde qui la rirait.)
Les médias étrangers débarquent!
Cette année, l’engouement pour les Stones et les Foo Fighters a amené de nombreux médias de partout sur la planète. Lorsque je suis allé chercher mon accréditation reporter (on y reviendra), j’ai été impressionné par l’immense pile d’enveloppes qui contenaient nos précieux sésames. Je reconnaissais de nombreux noms prestigieux, ainsi que plein d’autres blogues d’une envergure semblable à ecoutedonc.ca, mais venant d’un peu partout.
Même si j’ai eu le coeur fendu en 14 lorsque notre demande d’accréditation photo a été refusée, j’ai compris à ce moment que la gestion des espaces réservés aux photographes risquait d’être infernale. Cependant, sauf quelques très rares exceptions, à pas mal tous les spectacles que nous avons couvert, le pit photo n’était jamais plein et il est arrivé à plus d’une reprise que les photos officielles dont nous avions besoin (vous savez, ces petits groupes locaux ou très émergents qui ne bénéficient que de notre couverture) n’étaient pas prêtes au moment de publier nos textes le lendemain midi. Une fois de plus, nous n’en tenons aucune rancune, l’équipe de photographes officiels du FEQ fait une job incroyable pendant ces 10 jours où ils sont pressés comme des citrons. Quand on voit les belles photos prises à l’extérieur par Philippe Ruel, Renaud Philippe et Francis Gagnon, ou les photos prises en salle par Sébastien Dion, on ne peut qu’avoir envie de les laisser tranquilles.
Heureusement, notre photographe Marion a pu s’entendre avec un autre média pour obtenir une accréditation et elle a pu ainsi fournir en magnifiques photos le média en question et notre cher webzine. De plus, lorsqu’il n’y avait aucune restriction imposée aux médias, il nous est arrivé de tricher un peu et de prendre nous-mêmes quelques clichés lorsqu’il était nécessaire de le faire (on sait que vous voulez voir et nos tweets photo sont toujours des plus appréciés!). Nous espérons juste que les organisateurs du Festival ne nous en tiendront pas trop rigueur, nous l’avons toujours fait dans l’intérêt de nos lecteurs et des artistes que nous suivons. Et toujours dans le plus grand des respects. Parce que notre pain et notre beurre, ce sont ceux-là même que nous couvrons tous les jours.
Néanmoins, nous ne pouvons que lever notre chapeau aux organisateurs du Festival et à l’équipe des communications, qui nous ont toujours traités avec le plus grand des égards, et nous espérons que les beaux liens tissés au cours des deux dernières années ne se briseront pas. En tout cas, nous serons là l’an prochain avec une équipe de feu.
Il n’y a pas que des journalistes qui couvrent le Festival d’été de Québec!
Petite remarque amusante :
Je suis traducteur de formation et de profession. Je n’aime pas qu’un beau-frère bilingue qui n’a ni la formation, ni l’expérience nécessaires s’approprie le titre de traducteur. Simple question de respect. Alors pourquoi est-ce que sur mon accréditation média, il était inscrit journaliste? Vous trouvez que blogueur, ce n’est pas sérieux? Nous sommes deux! Cependant, être journaliste, ce n’est pas donné à tous, ça vient avec une formation, de l’expérience professionnelle dans un vrai média (oui, nous considérons que nous sommes un vrai média, mais personne qui contribue à ecoutedonc.ca en fait son activité principale – heureusement, d’ailleurs). Nous sommes jeunes, talentueux, motivés, mais nous ne sommes pas journalistes! Pour nous, le terme reporter ou, à la limite, rédacteur serait plus approprié.
Les médias 2.0 prennent de plus en plus de place et avec ceux-ci, bien des choses changent. Mais le titre de journaliste devrait être réservé aux Cédric Bélanger, Philippe Papineau, Geneviève Bouchard et Catherine Genest de ce monde.
Parlant de respect…
On a vu beaucoup de formulaires de consentement photo où le photographe devait accorder des droits absolument débiles aux artistes (plus à leur équipe de gérance, en fait… mais hé gang, dites donc à vos agents d’aller voir ailleurs si vous y êtes, ils vous font du tort!). Les photographes ne sont pas des chiens et ils ont droit d’être respectés pour leur travail. Que vous nous demandiez d’éviter de prendre des photos de face (comme Émilie Simon le demandait l’an dernier), ça va, on peut composer avec ça. Mais donner le droit aux artistes d’utiliser gratuitement et à perpète nos photos, ça, c’est non. Chapeau d’ailleurs aux grands médias de la région qui ont su trouver des moyens de contourner ces exigences stupides (dessins, photos prises à l’extérieur du site du FEQ – moi qui me demandais pourquoi les objectifs de 600 et 800 mm étaient tous loués au pays, j’ai ma réponse!).
En passant, chère équipe de Megadeth : les négatifs, on ne se sert plus de ça depuis un bout. Bienvenue en 2015.
Les #PopUpFEQ, une excellente idée à répéter
Ces prestations impromptues à des endroits inusités ont connu un immense succès en plus d’emmener des gens un peu partout dans les quartiers centraux de Québec. Quelle belle idée que cette prestation d’IAM sur St-Joseph, devant l’Impérial Bell! Family of the Year était tout simplement beau à la fontaine de Tourny, Patrice Michaud a charmé tout le monde à côté de l’ancien Chez son père et Ariane Moffatt a été la cerise d’un succulent sundae juste après la prestation de Future Islands. Il y avait cet effet de surprise qui manque de plus en plus cruellement au Festival. On souhaite que le projet se poursuive, et ce, toute l’année durant.
Les laissez-passer n’ont pas tous été vendus? Ouais, pis?
Qu’on arrête de croire que le succès du Festival d’été de Québec passe par la vente de tous ses laissez-passer. Il n’y a que deux choses qui comptent : est-ce qu’on a eu du plaisir? OUI. Est-ce que le FEQ est rentable? On devrait le savoir bientôt, mais nous n’avons pas de craintes. Les différentes scènes ont été prises d’assaut toutes les fois où il a fait beau. Et les foules étaient plus que raisonnables par temps pluvieux.
Mais qu’on cesse de croire que le fait de ne pas vendre les plus de 150 000 laissez-passer fait du FEQ un flop. CE N’EST PAS LE CAS!
Parlant de laissez-passer…
Je n’ai rien contre l’entreprise en tant que telle, mais est-ce que Shareapass pourrait changer son nom pour refléter la réalité et s’appeler Rent-a-pass? Cette bâtardisation du mot partage me donne un peu mal au coeur. Quand on partage, on n’attend rien en retour. Just sayin’.
En plein dans notre mandat!
Avez-vous remarqué notre couverture? COBRATEENS? Carotté? MAP? Evelyne Lavoie? Pierre-Hervé Goulet? Harfang? 5 for Trio? Pierre-Luc Lessard? Caravane? Sandveiss? Nous avons accordé une place de choix aux artistes de Québec et des environs. Personnellement, nous aurions bien aimé voir d’autres médias les couvrir aussi (comme ce fut le cas pour les punks et Sandveiss). En même temps, nous avons consacré beaucoup d’énergie à la scène dite émergente québécoise et nous avons proposé quelques belles découvertes (nous en avons même fait quelques-unes qui valaient le détour!).
Eh ben ecoutedonc.ca, c’est… ça. Et à la veille de notre quatrième anniversaire, ça continuera de l’être, nous l’espérons, encore longtemps!
Bilans personnels
Avant de clore définitivement ce chapitre de notre tournée des festivals 2015 et de nous concentrer sur Le Festif, voici un bilan personnel de quelques-uns des membres de l’équipe d’ecoutedonc.ca :
Alice Beaubien
90% de mon entourage n’a pas pris de pass cette année à cause d’une programmation peu alléchante à leur goût. Pour ma part, c’était plutôt l’occasion de voir des groupes que j’ai manqué.
Coup de coeur
1- Patrick Watson sur les Plaines le vendredi 17 juillet. Juste un mot : M-A-G-I-Q-U-E
2-Run the Jewels à l’Impérial le mardi 14 juillet. Leur hip-hop d’une énergie diabolique mettait le public en transe, à coup de moshpit, de main qui balance, de jumps… C’était vraiment un show physique.
3-Foxtrott à l’Impérial le jeudi 9 juillet. J’ai aimé la profondeur de l’interprète, les pièces électroniques rythmées de percussions, ses danseurs contemporains sur scène.
Déceptions
IAM je m’attendais à plus d’énergie. Ponctuation, à l’impérial, c’était trop linéaire il manquait de virgule selon moi mais pas selon mon collègue.
Chouchous incontestables
LES DEUXLUXES – J’ai convaincu mon amie agoraphobe de venir au show pis elle a aimé! On peut les avoir pour le Show de la rentrée SVP!?
MILK & BONE – Elles ont pris confiance en elles et çca paraît, èa notre grand plaisir. On devrait les revoir à l’automne au Cercle selon leur annonce live.
Quel marathon, une fois de plus! J’ai vu 46 prestations, soit deux de plus que l’année dernière (ça fait une moyenne de plus de 4 prestations par jour… on pourra dire que j’ai vu Future Islands pour moins de 2 $). Je n’ai vu qu’une prestation dimanche (excellent Compass) et je n’en ai pas parlé parce que je n’avais plus d’énergie. Faut dire que l’équipe s’est plus que décuplée depuis l’année dernière et que j’avais plein d’autres trucs à penser. Dont cette idée géniale d’accepter d’aller faire les techniciens pour la mise en ondes de l’émission C’est dans le sac à CKRL 89,1. Je ne le regrette pas du tout, c’était super le fun, mais tout ça finit par s’accumuler! Ce fut quand même une expérience des plus enrichissantes.
Mon coup de coeur
J’aurais eu envie de le donner à Patrick Watson. C’était vraiment LE spectacle le plus mémorable que j’ai vu. Cependant, c’était la troisième fois que je le voyais depuis trois mois et je savais déjà à quoi m’attendre. Même chose pour Edward Sharpe and the Magnetic Zeros. Même si mon coeur bat encore la chamade en raison de ce face à face avec Alex Ebert, je savais parfaitement à quoi m’attendre de la part du charismatique chanteur et de sa troupe.
Si j’avais à donner mon coup de coeur, ce serait à Samuel T. Herring et à ses complices de Future Islands. Quel entertainer. Quelle présence scénique. Quelle voix. Nous sommes nombreux ce soir-là à avoir été soufflés par les prouesses de toutes sortes de Herring, qui a complètement conquis notre coeur. Il me manque un album de Future Islands à ma collection, je pense que celle-ci sera complète dans les prochains jours.
Ma déception
Lights. Elle a tout le talent du monde, elle chante bien, elle a de bonnes mélodies, mais sa pop est trop générique à nos oreilles pour que nous ayons envie de la suivre. On comprend tout à fait pourquoi certains apprécient, mais quand on peut nommer une dizaine d’artistes semblables sans même faire de recherche… C’est une simple question de goût, mais j’aurais beaucoup aimé qu’elle se démarque un peu plus.
Mes coups de gueule
La sono à Bernhari. Oui, y’a plein d’effets et tout, mais j’ai déjà entendu Alexandre plusieurs fois et jamais on n’avait eu autant de mal à comprendre les paroles des chansons du jeune homme, que de nombreux fans de Zappa ont découvert. Une occasion ratée à cause d’un problème technique, c’est dommage, surtout que Bernhari, lui, était particulièrement en forme.
Le gros colon pas de classe derrière nous au show de Patrick Watson qui a passé 10 minutes à gueuler « FUCK LE FRANÇAIS VIVE L’ANGLAIS SUR LES PLAINES TABARNAK! FUCK YOU LOUIS-JEAN CORMIER BRAVO PATRICK WATSON! » après le spectacle, pendant que sa copine avait envie de brailler de honte à côté de lui. Tout d’abord, faudrait peut-être lui expliquer que Watson et Cormier sont d’excellents amis (en fait, ils font partie de la même gang avec Lafontaine, Arthur et cie). Ensuite, difficile de crier fuck le français quand un des moments les plus forts du spectacle était un classique de la chanson québécoise (Lindberg) chanté de brillante façon par Watson et Robert Charlebois.
La fois où j’ai eu l’air le plus fou
Je rappelle tout le temps à tout le monde de bien s’hydrater pendant la période festivalière. Normal, on voit tellement de personnes tomber dans les pommes à cause d’un coup de chaleur, mieux vaut prévenir que guérir! Alors imaginez comment je me sentais quand j’ai moi-même été victime d’un tel coup. Heureusement, j’ai compris ce qui se passait dès les premiers symptômes et j’ai pu corriger le tir moi-même sans perdre conscience. Heureusement, sinon je perdais mon coup de coeur.
Le moment où j’ai presque fait une crise cardiaque
C’était pas mal quand j’ai eu cette face-là assez proche pour vous dire ce qu’il avait mangé pour souper. D’ailleurs, lui aussi a paru surpris de voir le gros pan de mur de 300 livres qui braquait son appareil photo directement à son visage. Ça reste un des plus beaux moments de ma vie de mélomane.
Maintenant, on aimerait bien voir :
Radiohead sur les Plaines ou My Morning Jacket sur une scène intermédiaire d’une capacité de 10 à 12 000 personnes. Ça serait absolument génial.
François-Samuel Fortin
Mes coups de cœur :
• Ponctuation / Metz / Black Lips à l’Impérial le 12 juillet : Comme chaque année, le FEQ commence après le OFF pour moi et cette fois ça commençait en force avec un spectacle explosif et hautement divertissant, par trois bands au sommet de leur art et en assez grande forme. Black Lips a reçu le meilleur accueil, malgré qu’ils n’aient pas été à leur plus dégourdis, ce qui n’a pas empêché 2-3 personnes de faire du body surfing simultanément pour la vaste majorité de la perfomance.
• Operators / Owen Palett / Future Islands au Parc de la Francophonie le 13 juillet :trois bands de qualité, du grand indie. Operators un peu décevants et en manque d’originalité (si Handsome Furs raffine et simplifie une des dimensions du son de Wolf Parade, Operators poursuit la chaîne par rapport à Handsome Furs). Future Islands, débordant d’énergie, ont livré une performance du tonnerre, fidèles à leurs habitudes.
Mentions :
• Run the Jewels donnent des shows survoltés, mais Killer Mike a vraiment tué mes oreilles avec son micro trop fort. LLA c’est quand même adolescent pas mal. J’ai manqué Eman X VLooper parce que c’était sold out et que j’ai dû attendre que des gens quittent après leur show pour entrer. • Antibalas c’était le token afrobeat band de cette édition du FEQ et ils ont très bien rempli leur mandat, sans être à la hauteur de certains shows passés (les fils Kuti et Budos Band par exemple) • Patrick Watson c’est excellent quand il maîtrise l’ambiance d’un lieu et c’est difficile à faire sur les plaines, même s’il a relevé le défi de s’adapter en « gros show » avec brio. Par contre, des gens qui jasent ben fort partout autour ça nuit pas mal à l’ambiance pendant les moments plus molos et mélancoliques. • Rolling Stones, ça reste impressionnant de les voir aller à leur âge, mais être le dernier arrivé au concert c’est peut-être pas la meilleure idée pour se mettre dans l’ambiance.
Mes déceptions :
• Viet Cong : encore nostalgique de leur performance flamboyante au Festival OFF 2014, je me suis rendu au Pigeonnier avec des attentes relativement élevées, rapidement déçues par quelques imbroglios technique, le manque d’enthousiasme de part et d’autre (groupe et public) et j’ai tout de même apprécié l’exercice de déconstruction auquel ils se sont livrés en fin de performance, au grand dam d’un public confus et fébrile de voir Interpol (il était hors de question que je reste pour Interpol, personnellement). • Primus & The Chocolate Factory : en fait j’ai pas vu le show j’aurais juste préféré qu’il soit pas en même temps que Run The Jewels. C’était vraiment mon choix déchirant du FEQ 2015.
Rien de tout ça ne valait les meilleurs moments du OFF selon moi (Steve Reich, Glenda Gould, Les monocytes, et surtout, Yonatan Gat!) ni ceux que j’ai vus du Festival de Jazz de Montréal (Jaga Jazzist et Bad Plus Joshua Redman FTW!), mais ça reste une belle édition relativement équilibrée du FEQ.
Ce soir, direction l’Impérial Bell pour la dernière journée du Festival d’Été de Québec 2015. Avec trois groupes punks gonflés à bloc, la soirée ne pouvait qu’être excellente. En tête d’affiche, nul autre que le fameux groupe punk Mort Aux Pourris (MAP)! Les révoltés de Québec fêtaient leur 20ème anniversaire sur la scène de l’Impérial de Québec. En amuse-gueule, deux groupes d’ici, soit Cobrateens et Carotté. Retour sur une soirée survoltée dans un Impérial trop peu rempli.
Le coup d’envoi est donné avec quelques minutes de retard par le groupe de Québec Cobrateens. Le groupe de Rox Arcand (du Knock-Out) a offert la deuxième performance la plus courte du festival avec environ 25 minutes. Par contre, tout comme les champions en titre de la plus courte prestation (les Foo Fighters avec vingt minutes), le trio a donné tout ce qu’il avait. C’était éclaté, énergique et un coup de départ sans faute pour cette soirée punk. Ne prenant pas de pause entre les chansons, les membres du groupes alternent leur tour de chant. Corde de guitare brisée, ce n’est pas un problème, le show continue avec la même fougue. S’amusant sur scène, car oui l’alcool se buvait à la bouteille même, la chanteuse décide de changer les paroles d’une chanson pour «Guillaume Guité à la jambe cassée!» en référence à la tête d’affiche de la soirée. À un moment, deux hommes sont montés sur scène pour cracher de l’eau sur Rox Arcand. L’ambiance était là, la prestation était digne d’un concert punk des plus classiques, c’est réussi de A à Z pour le groupe de Québec.
Dès 20h45, nous changeons de registre complètement avec le folk-traditionnel-punk du groupe Carotté. Qu’est-ce que c’est Carotté? C’est un mélange de Fred Pellerin, de Mes Aïeux et d’un groupe punk classique de votre choix. Ajouté des habits de fermiers et un chanteur des plus énergiques et vous avez la recette gagnante. En effet, dès leur arrivée sur scène, le public découvre l’univers éclaté du groupe de Neuville. Ils sont tous vêtus comme nos ancêtres, mais ils sont prêts à nous livrer une belle leçon de folklore remis à la sauce punk. Le leader du groupe, Éric Roberge, est tout simplement incroyable. Il a une énergie contagieuse qui sait faire lever une foule.
Entre les chansons, nous avons eu droit à quelques leçons d’histoire (souvent tournées en blague).
«Nos ancêtres nous ont dit de cultiver nos terres, d’en prendre soin et de les protéger… pas de se faire enculer par des pipelines!».
C’est le genre de leçons «historiques» auxquelles le public à eu droit pendant les 45 minutes de la prestation.
Avec du violon, des cuillères et du banjo, tout était en place pour quelques numéros de danses carrées au parterre qui se sont vite transformées en mosh pit. Quelques chansons avant de nous quitter, les gars de Carotté ont invité un de leurs précieux collaborateurs et ami Vincent Peake (Grimskunk, Groovy Aardvark) à prendre part au spectacle. Nous avons eu droit à une reprise de « Tape la Bizoune » d’Oscar Thiffault. Sommes toute, c’était très intéressant de voir ce spectacle, même si parfois cela peut paraître redondant du côté musical.
Le clou de la soirée était attendu dès 21h50. Je parle ici du 20ème anniversaire de MAP! Pour l’occasion, le gars de MAP ont décidé de mettre le paquet. En ouverture, Guillaume Guité, qui s’est malencontreusement cassé une jambe ce printemps, est arrivé dans un trône à la Dave Grohl! Le ton était donné : nous étions bel et bien dans un concert de MAP. Dès les premières notes de La Tête dans le Cul, le fans ont tout de suite débuté les mosh pit et les intrusions sur scène pour faire du crowd surfing. L’action était située au parterre, car malheureusement, le balcon était fermé. Par contre, cela n’a pas refroidi les gars de MAP qui ont donnée tout un concert.
Il y a sept personnes sur scène. Simon Vivier à la batterie, Jasmin Robitaille à la basse, Patrice Boudreault et Guillaume Guité à la guitare, Guillaume Tardif au saxophone et deux trompettistes.
Alternant entre du plus vieux matériel et leur plus récent opus datant de 2006, le show est très bien dosé. Le concert a pris un virage bien différent, encore plus survolté qu’il l’était déjà lors de la pièce À la vie comme à la guerre. Jouant avec une énergie qui rappelle les plus grands noms du mouvement punk, les membres de MAP sont déchainé. Le saxophoniste Guillaume Tardif, qui était le leader du concert, vivait littéralement un des plus beaux moments de sa carrière. Il était si heureux de jouer devant le public de Québec. Il a joué, et je le cite, avec «l’énergie du désespoir».
En 2008, MAP a joué son dernier concert ici, à l’Impérial de Québec. Oui, il y a eu le Rockfest, mais c’était important de rejouer ici, à Québec, pendant le festival, devant nos amis, notre famille et devant vous, les fans! – Guillaume Tardif
On nous annonce un invité de choix pour la prochaine pièce. Les lumières s’éteignent et laissent place aux projections de Stephen Harper qui joue du piano. Les huées sont énormes, mais elle se taisent dès le début de la performance du groupe. Les membres de MAP lancent, comme une tonne de brique, leur succès Harpeur. Chaque album du groupe a eu droit à quelques pièces en concert. C’était réellement un cadeau pour les fans et un retour sur une discographie de 20 ans de métier. C’est le point important de ce concert je crois. Voir, après 20 ans, des passionnées de musique revenir sur scène et trippé comme jamais. C’était si beau à voir. Rox Arcand vient rejoindre le groupe pour interpréter une pièce du premier album de MAP, datant de 1999, Injustice for All. Les fans sont très nombreux à être heureux d’entendre du vieux matériel.
Guillaume Tardif demande aux spectateurs de se rapprocher et de faire des mosh pit, car c’est leur dernière occasion d’avoir autant de plaisir devant un show de MAP, car ce sera visiblement le dernier. Les admirateurs du groupe s’exécutent et vivent un moment incroyable sur la J’en ai du bon, qui était très attendue du public. Les membres de Carotté viennent même faire un tour sur scène pour chanter avec Mort Aux Pourris.
Nous avons eu droit à un moment de tendresse et d’émotion pendant ce concert. Oui, dans la musique punk, c’est violent, dénonciateur, politisé, mais il y a aussi des émotions, des humains derrière cela. En formule trio, Simon Vivier quitte sa batterie et lance un message à sa fille qui est maintenant en âge de comprendre la prochain chanson. Il lui la dédie, et nous apprend que ce sera le premier, et le dernier, concert de MAP auquel elle assiste. À mes filles est lancés avec un écoute attentive des spectateurs. C’était un magnifique moment.
Après 600 concerts, jouées entre 1995 et 2008, le groupe était au top de sa forme. C’était le meilleur retour que le groupe et les fans pouvaient espérer. Nous quittons après No Logo, mais quelque magnifiques pièces furent jouées, comme vous pouvez le voir dans la grille de chansons. Merci à tous les artisans qui ont fait en sorte que ce retour se réalise. Merci aux membres du groupe de s’être donnée comme jamais sur scène. On se revoit dans 20 ans?
Grille des chansons (MAP):
La Tête dans le Cul
Effort de Guerre
La bourse ou la vie
Carbone 14
À la vie comme à la guerre
Harpeur
For I’m Dead
Tel père, tel fils
Chacun pour soi
J’en ai du bon
26 décembre dans un centre d’achat
L’éden des cennes
À mes filles
No Logo
Malocervo
Yannick est mort
Repose en paix
All You’ve Got To Ask Yourself
Un Grain de Sable dans l’engrenage
testostérone
Jésus Ben Laden
Ya Basta
Les chansons en italique ont été jouées au rappel.
Notre avant-dernière journée du Festival d’été de Québec a été passablement humide. On va mettre ça sur la faute de Harfang, qui a fait pleurer le ciel avec sa musique. Bref compte rendu :
5 For Trio
Je vous avoue ne pas être trop friand de jazz. Pas que je trouve ça mauvais, c’est juste que j’ai rarement l’occasion de m’arrêter et d’apprécier ce qui se joue. Quand ça arrive, je garde l’esprit ouvert et j’ai généralement de belles surprises, comme ce fut le cas ici avec les rythmes entraînants de 5 For Trio. Rien de très spectaculaire, juste de bonnes mélodies qui nous donnent le goût de claquer des doigts et de faire des dum, du-dum aux rythmes des membres du trio.
♥♥♥
Harfang
Pour les lecteurs d’ecoutedonc.ca, Harfang n’a plus besoin de présentation, surtout avec la belle entrevue de fond que les membres du groupe ont accordée à Marie-Ève cette semaine. N’ayant que 30 minutes pour impressionner une foule plutôt nombreuse malgré le temps maussade, Samuel Wagner et ses complices ont été fort impressionnants, faisant danser les flaques d’eau (on en a posté un exemple sur notre page Facebook) avec leur rock aérien provenant en grande partie de leur excellent dernier maxi Flood.
Avec ses airs chargés d’émotions, le groupe est parvenu à émouvoir même le ciel, qui en a pleuré un coup à la fin de la prestation. On se demande encore pourquoi on n’a pas programmé Harfang à la place du DJ vendredi avant les Barr Brothers. Leur musique aurait tellement été plus convenable! En même temps, les gars n’auraient pas bénéficié de la même qualité d’écoute.
Mais sérieux, Louis Bellavance aurait intérêt à garder leur numéro de téléphone à proximité juste au cas où il réussirait à mettre la main sur Radiohead. Ça serait une combinaison digne du paradis.
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Sandveiss
Dans un registre totalement différent, nous sommes allés tendre l’oreille au stoner abrasif des gars de Sandveiss. Encore là, bien que nous soyons plus de type Harfang que Sandveiss, nous avons bien apprécié ce rock sans compromis, lourd et viril, qui permet autant de taper joyeusement du pied que de hocher rageusement la tête. Belle entrée en matière pour la soirée metal!
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Bernhari
Il en a pris de l’aplomb, notre Alexandre Bernhari! Flanqué d’un groupe complet, notre multi-instrumentiste (dans le sens littéral du terme, car il joue de la batterie et du piano en même temps tout en chantant) a livré une solide prestation qui a impressionné plusieurs spectateurs venus pour Zappa Plays Zappa. En plus des chansons de son premier album, Bernhari a livré trois nouvelles chansons qui sont dans la même lignée et qui se sont parfaitement insérées dans la prestation du jeune auteur-compositeur-interprète.
Seul hic, le son était mauvais. Très mauvais. Il faut déjà être très attentif pour bien comprendre les paroles de Bernhari (il s’exprime clairement, mais quand on s’inspire du shoegaze, t’sé, ça complique un peu les choses quand y’a plein d’effets dans les guitares et dans les voix!), si le son n’est pas bien équilibré, ça devient presque impossible. Quand on connaît les chansons de Bernhari par coeur comme moi, c’est pas tant un problème (le cerveau décode bien), mais pour les personnes qui n’avaient jamais entendu, ça pouvait parfois être pénible.
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Tamikrest
« Bonsoir, nous sommes Tamikrest. Nous ne pouvons pas vous emmener le désert, mais nous pouvons vous y emmener! »
Nous sommes allés terminer notre soirée à Place d’Youville pour voir le rock d’inspiration touareg de Tamikrest. Si vous connaissez déjà Bombino ou Tinariwen, vous ne serez pas perdu avec Tamikrest, qui a su pendant une heure trente faire danser (sous la pluie) le public présent. Je vous avoue que je ne les connaissais pas du tout, mais j’ai été agréablement surpris de ce que j’ai vu. Tamikrest a été un dépaysement total. Espérons que le Festival continuera de nous proposer ces groupes porteurs de coups de coeur.
«Toute bonne chose à une fin» comme le dit si bien le célèbre dicton. Eh oui, c’est déjà le dernier jour du Festival d’été de Québec 2015! Un mélange d’émotions nous envahit, on va s’en reparler au bilan. Avant de tourner la page sur l’édition 2015, il reste encore quelques bons groupes à voir et à découvrir. Le rock plus classique de Deap Purple ne vous intéresse pas et vous commencez à être fatigué de courir partout? Voici deux choix de scènes qui risquent de vous intéresser.
Choix 1 : Impérial Bell
19 h 45 – Cobrateens
Pour ouvrir la soirée punk du festival, qui de mieux que le groupe de Québec Cobrateens. Avec Rox à la batterie, Rich aux guitares et Yan à la basse, le trio nous livrera un performance de feu avec leur rythmes accrocheurs et exécutés avec une rapidité d’enfer. Ce serait un de leur derniers concerts avant un petit bout, il faut donc arriver tôt et ne pas les manquer!
20 h 45 – Carotté
Changement complet de registre, la troupe de musique traditionnel réinventé à la saveur punk Carotté sera sur scène dès 20 h 45. Les six membres du groupe de Neuville se décrivent comme étant l’enfant terrible de La Bottine Souriante. Ça promet d’être une performance que l’on n’oubliera et qui risque de faire jaser.
Finalement, pour bien conclure le Festival d’été de Québec 2015, qui de mieux que les gars de MAP! Afin de souligner leur 20ème anniversaire, les gars de MAP ont décidé de se reformer pour quelques concerts et Québec ne sera pas sans reste. Avec un concert de plus d’une heure et demie, incluant quelques invités spéciaux (on garde le secret!), le groupe punk mythique interprétera ses plus grands classiques sur scène pour ce qui semble être leur dernier concert. Tous les détails du concert et une super entrevue avec le groupe ici.
Choix 2 : Parc de la Francophonie
19 h 00 – Elliot Maginot
Ce sera une soirée très occupée au Pigeonnier ce soir. En effet, le parc risque d’être complet très rapidement, nous vous conseillons donc d’arriver tôt et de ne pas manquer Elliot Maginot. Avec son nouvel album Young/Old/Everything.In.Between, paru plus tôt cette année, le chanteur folk saura vous charmer avec ses mélodies accrocheuses et son charisme sur scène. Essayez de porter une attention particulière aux magnifiques paroles du jeune chanteur, elles valent la peine d’être comprises.
Un peu plus expérimental, Mark Berube fait dans le folk-pop qui tire parfois sur la musique alternative. Beaucoup plus recherché dans le son, les instruments se multiplient sur l’album, le rythme est beaucoup plus soutenu tout au long de son dernier opus. Sur scène, le tout risque d’être fort intéressant.
Directement venu de l’Allemagne, le duo radiophonique de l’année 2015 Milky Chance prendra d’assaut la scène du Pigeonnier à 21h30 avec un public conquis d’avance. En effet, le duo se retrouve au numéro un des palmarès radio avec sa chanson Stolen Dance. Le duo fait dans le folk radiophonique. Nous sommes beaucoup plus dans la pop que dans la musique folk traditionnelle. Dans un cas où le pigeonnier serait plein, le groupe sera de passage à Chicoutimi demain et à Osheaga le samedi 1er août.
J’ai eu un énorme choix à faire lors de ce 9e jour au Festival d’été de Québec: les plaines, l’Impérial et le Pigeonnier m’intéressaient grandement ! Je dois avouer que mes préférences photographiques m’ont fait trancher sinon je crois que je serais encore en train d’essayer de choisir !
Heat
J’avais manqué les Montréalais lors de leur dernier passage dans la ville, j’avais donc bien hâte de voir ce qu’ils allaient nous offrir. Le site était tout d’abord beaucoup moins plein que ce à quoi je m’attendais et il y avait à peine de l’excitation lorsque le groupe est entré sur scène. Ils enchaînent les pièces une à une, sans interaction, ni contact avec la foule, quelques soucis techniques, les gens n’embarquent pas du tout ou presque, malheureusement. Je suis encore mitigée sur cette performance: le côté musical était très intéressant mais après avoir vécu des expériences plus personnelles dans les derniers jours, ça pèse fort dans la balance !
Viet Cong
J’étais impatiente de revoir Viet Cong, découvert l’an dernier lors du Festival Off de Québec. Je voulais pouvoir juger plus objectivement leur prestation sans le parti pris de la « nouveauté ». Déjà lors de l’annonce, le public semblait plus motivé et aussi plus nombreux. Enfin ça lève… jusqu’à la 3e pièce ! Un amplificateur a sauté et doit être changé ! Les membres en profitent pour exprimer leur gratitude envers le FEQ et le fait d’être à Québec. Le tout est finalement rétabli, un retour en force en plein dans notre face ! Musicalement parlant, il s’agit sans doute, pour ma part, d’un des meilleurs spectacles auquel j’ai assisté au Festival; c’était vraiment excellent. J’aime leur fougue, leur originalité, les voix et Mike Wallace est un des drumers que j’aime beaucoup regarder s’amuser ! C’est à noter que cette année il s’est même exécuté au SXSW avec seulement un bras disponible, l’autre étant blessé ! Malheureusement, j’aurais aimé voir un public plus enthousiaste et encore une fois un peu plus d’interactions pour atteindre le statut de spectacle parfait !
Interpol
Curieusement je pensais aimer Interpol. En fait ,j’ai dû attendre un peu avant de rédiger cet article pour être un peu plus impartiale dans mes pensées.
Petite anecdote de photographe: lors des spectacles il y a certaines conditions à respecter, pour celui-ci il s’agissait de prendre des images des trois premières chansons seulement. La première débute, tous les membres sont dans la noirceur complète excepté les visages qui sont couvert de lumière rouge opaque. On attend tous le changement de chanson en espérant un meilleur éclairage: ça sert presqu’ à rien de faire des photos pour le moment. La deuxième commence, même scénario mais du rose/fushia au lieu de rouge. On s’occupe comme on peut, quelques photos de la foule, on se regarde avec un peu de frustration. Troisième et dernière pièce, encore la même chose mais en bleu, c’est un peu moins pire mais quand même c’est fâchant quand le but est d’avoir une belle image et qu’on n’arrive pas à ses fins !
Donc bref, au début du spectacle j’étais un peu déçue de ce fait, mais j’ai tout de même essayé de rester centrée afin d’être critique. Les pièces se suivent, la voix nasillarde de Paul Banks devient agressive à mes oreilles, aucune interaction encore une fois, la noirceur persiste et rien ne m’accroche malheureusement. C’est donc à la moitié du spectacle que je décide de quitter les lieux pour aller terminer le tout en beauté sur les plaines avec Patrick Watson: une valeur plus sure dans mon cas. Jacques nous en a d’ailleurs fait un beau compte rendu juste ici.