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  • Festival d’été de Québec, jour 4 : Compte-rendu

    Au Festival d’été de Québec, les têtes d’affiche ne sont pas tout le temps des gros noms de la scène internationale. Il arrive parfois qu’on invite des monstres sacrés de la chanson d’ici à faire la grande scène, un peu en hommage. Ces spectacles attirent une foule généralement très sage, comme la grande vedette que les spectateurs viennent voir et entendre. Cette année, on aura également un peu intronisé Jean Leloup au temple de la renommée du rock québécois, qui est lui-même devenu un genre de monstre sacré… et multigénérationnel!

    Soirée moins enrichissante sur le plan de la quantité, puisque je n’ai vu que deux prestations, mais la qualité, elle, n’a pas manqué.

    Compte-rendu d’une soirée magique, passée en famille. Il faut donc prendre compte du fait que je n’étais pas dans des conditions idéales. Elle est loin, la scène, quand on est en haut de la butte. 😉

    Misteur Valaire : Danse chic

    [singlepic id=61 w=320 h=240 float=left]Soyons honnêtes : avant que le spectacle ne débute, moi, ceux que j’attendais avec impatience, c’étaient nos amis de Misteur Valaire avec leur pop électro complètement folle et dansante. Cette musique est taillée sur mesure pour des grands événements comme ceux que nous avons sur les Plaines. Les gars ont d’ailleurs l’habitude, ayant été la tête d’affiche du grand événement du Festival de Jazz de Montréal l’année dernière.

    Dès leur arrivée en costume blanc chic, les membres du groupe ont fait danser le parterre (oui, oui, on vous voyait à l’arrière… c’était pas difficile, j’étais dans un coin où tout le monde était sur ses mains) et fait défiler leurs chansons les plus groovy. Béni BBQ est venu pousser quelques tounes, et nombreux sont ceux qui ont découvert la jolie voix de Fanny Bloom. Des danseuses accompagnaient les gars dans des chorégraphies élaborées et les animations en arrière-plan étaient tout simplement savoureuses.

    Évidemment, lorsque les gars de Bran Van 3000 sont débarqués pour Ave Mucho, le parterre a explosé (pendant que ma voisine me demandait qui c’étaient, les monsieurs dont lui avec le gilet des Nordiques… oh pis c’est quoi qui joue?). Et, comme moi, les gros fans se sont mis à espérer pour le reste de la soirée.

    Ce groupe-là, il faut le réinviter. Carte blanche avec plein d’invités. Party garanti.
    Excellent

    Jean Leloup : Monstre sacré

    [singlepic id=63 w=320 h=240 float=left]Tous ceux qui m’ont entendu parler du Festival cette année savent que j’attendais cette prestation avec une brique et un fanal. Leloup m’avait déçu par le passé et j’ai promis que je ne m’y ferais plus prendre, oh que non, juré craché. Pfouit!

    Pourtant, il m’a bien eu, Leloup. Il m’a bien eu.

    Tout d’abord, il est arrivé à 21 h 31. Depuis quand Leloup arrive-t-il à l’heure? Depuis quand commence-t-il en force avec Isabelle, Nathalie, Cookie, Faire des enfants et Think About You? Pas de jam de 30 minutes en vue sur Je joue de la guitare? Pas besoin de vous dire qu’après ce départ absolument canon, sur les chapeaux de roues, la foule était conquise et on a même vu des gens à l’arrière taper des mains… poliment.

    Heille gang, c’est un show rock!

    Son Paradis perdu était efficace et émouvant. Et la foule s’est mise à sautiller pendant le refrain de La vie est laide. Même sa Plus belle fille de la prison, aux accents blues, était bien sentie, tout en blues.

    Leloup a continué d’enfiler un hit après l’autre, chacun apportant un petit moment de bonheur. Puis, mon voeu du début de la soirée s’est exaucé quand James Di Salvio (Bran Man lui-même) est apparu pour Johnny Go. O. M. F. G. J’ai eu un orgasme musical comme j’en ai rarement eu.

    Ma blonde était dedans. Mon amie Isabel, que je connais depuis la sortie du Dôme (ça fait longtemps!!!), était dedans. Nous chantions les paroles par coeur et nous n’étions pas les seuls. L’extase était à son comble lorsqu’en clôture du spectacle (avant les rappels), Leloup a interprété Le Dôme. Nous avons chanté en choeur, j’ai versé une larme, tout était parfait.

    Les deux rappels ont permis à Leloup de savourer tout l’amour que Québec avait pour lui. Amour qui semble indéfectible. Faut dire qu’avec I Lost my Baby et la Vallée des réputations, il était difficile de partir sans l’aimer. Et j’allais oublier Voyager, avec Di Salvio qui s’est lancé dans un bref freestyle…

    Leloup a montré hier soir qu’il était vraiment un monstre sacré du rock québécois. Est-ce que quelqu’un d’autre que lui peut meubler un show de deux heures, sans temps mort, avec seulement des grands succès (n’oubliez pas qu’il ne les a même pas toutes faites!). Pire encore : il est multigénérationnel, tel un Paul McCartney moderne. Il y avait au moins trois générations présentes sur les Plaines, et quelques boomers sont même venus faire leur tour.

    De loin la meilleure prestation que j’ai vue au Festival cet été. En fait, c’est le meilleur show que j’ai vu cet été. Oui, ça dépasse Radiohead à Bonnaroo. À ce point.
    Excellent

    Ce soir, on va voir…

    Rikers : On les compare à INXS à leurs débuts. Bien hâte de voir ça. 19 heures, scène Bell.

    Dashboard Confessional : Je les ai toujours plus ou moins aimés, ceux-là. Voilà leur chance de faire quelques nouveaux fans. 19 h 45, scène Bell.

    Bon Jovi : Le show que mes enfants attendent depuis l’annonce officielle en avril dernier. On n’en demandera pas trop à John, Ritchie et la bande. Juste du bon rock, des hits, et un bon moment.  21 heures, scène Bell.

    On aurait aussi aimé voir…

    Salomé Leclerc, pour sa folk sublime qui m’avait littéralement fait tomber amoureux d’elle dès la sortie de l’album Sous les arbres l’automne dernier, Monogrenade, pour sa pop tantôt animée, tantôt atmosphérique, mais toujours accrocheuse, et Pierre Lapointe, pour sa belle gueule et son univers unique. À partir de 19 heures, scène Loto-Québec.

    Osaka Monaurail, pour voir le James Brown japonais…, et Galactic ft. Corey Glover, pour un spectacle funk haut en couleur avec l’ex leader de Living Colour. 19 h 30 et 21 h 30, scène Hydro-Québec.

    Qualité Motel, pour revoir les gars de Misteur Valaire dans un contexte plus intimiste… des invités surprise? Aucune idée. Mais ça va sûrement être noir de monde!23 h 30, le Cercle.

    On va laisser faire…

    Walk off the Earth : Tout le monde a capoté en voyant la vidéo où ils reprennent le succès de Gotye, Somebody that I Used to Know, tous ensemble sur la même guitare. Oui, c’est impressionnant, mais la reprise est moins bonne que l’originale. Et ce que j’ai entendu d’eux ne m’impressionne pas plus qu’il faut. Ah, peut-être serais-je surpris si je leur tendais une oreille plus attentive! 22 h 15, à l’Impérial

    Jacques Boivin

    9 juillet 2012
    Festival d’été de Québec, Festivals, Non classé, Spectacles
  • Festival d’été de Québec 2012, jour 3 : Compte-rendu

    Déjà un tiers de festival derrière la cravate. *Soupir* Ça passe vite! Paraît que vous avez aimé Lionel Richie? Vous avez trouvé le « world » de Deltron 3030 étrange? Vous avez dansé jusqu’aux petites heures avec Yuksek et Kid Koala en basse-ville? À moins que comme moi, vous vous trouviez dans un parc de la Francophonie plus que bondé et votre objectif était de ne pas trop pleurer pendant la prestation de City and Colour.

    Encore une fois aujourd’hui, j’ai quatre prestations à résumer (même si certaines le seront plus rapidement que d’autres) et beaucoup d’autres choses à vous dire. On va donc commencer tout de suite.

     

    Orgone : résolument funk

    [singlepic id=58 w=320 h=240 float=left]C’est sur une scène Hydro-Québec toute ensoleillée que le groupe funk américain Orgone nous a fait danser pendant 90 minutes. Le groupe, mené par la guitare de Sergio Rios et la basse d’Ethan Philips, a replongé les nombreux spectateurs (la place d’Youville était à moitié pleine… pas mal pour un show en après-midi) dans les années 70, les films blacksploitation et tout.

    La prestation était principalement instrumentale, mais Fanny Franklin est venue ajouter sa voix à quelques morceaux.

    Discussion entre ma blonde et moi : « Mais c’est du disco, ça! »
    – Non, c’est du funk.
    – C’est la même maudite affaire!
    – Non. Le disco, c’est quétaine. Le funk, c’est cool.

    Orgone était résolument funk, hier.
    Excellent

    Eight and a Half : meilleur sur disque

    [singlepic id=57 w=320 h=240 float=right]Le parc de la Francophonie se remplissait tranquillement pas vite quand Eight and a Half est entré sur scène. Malheureusement, on avait beau avoir droit à deux membres de The Stills et à un ancien Broken Social Scene, le courant avait du mal à passer entre le groupe et le public, qui était là en grande partie uniquement pour voir Dallas Green.

    Il est vrai aussi que si je vous dis que le groupe est composé de membres des Stills et de BSS, vous ne vous attendrez pas à un spectacle où les claviers et l’électronique sont omniprésents. Ça a dû en dérouter quelques-uns…

    Dommage, le matériel est bon, mais c’est exactement le genre de musique qui s’écoute dans le piton, à la maison, pendant un trip exploration.

    Correct, sans plus

    Ron Sexsmith : Excellente prestation… dans l’indifférence générale

    [singlepic id=59 w=320 h=240 float=left]On a demandé à la foule, qui se faisait de plus en plus compacte, de se lever pour pouvoir laisser entrer plus de festivaliers. Lorsque l’artiste ontarien est arrivé sur scène, le Pigeonnier était pas mal plein… de gens qui discutaient et qui n’ont pas compris qu’ils gâchaient le spectacle de leurs voisins qui étaient peut-être venus pour Sexsmith, qui possède un répertoire sympathique qui méritait la peine d’être entendu.

    Seuls moments de grâce où tout le monde s’est tu : Secret Heart et Brandy Alexander, la première ayant été reprise par Feist, la deuxième étant une collaboration avec l’artiste ontarienne.

    Peut-être aurait-il plus attiré l’attention avec son band complet?

    Vraiment dommage, ce manque de savoir-vivre, qui a gâché mon appréciation du spectacle… et celle de bien du monde.

    Décevant

    City and Colour : Pure extase

    [singlepic id=60 w=320 h=240 float=right]J’ai manqué la bande à Dallas Green à Bonnaroo en espérant bien me reprendre au FEQ. City and Colour se trouve dans ma liste de lecture régulière, mais je dois bien admettre que je ne connais aucun titre par coeur. Je sais juste que chaque fois que j’entends une de leurs pièces, je la reconnais facilement et j’écoute attentivement.

    Le country-folk de City and Colour convient parfaitement à une scène comme le parc de la Francophonie, où les milliers de spectateurs ont hoché de la tête et tapé du pied dès la première chanson, We Found Each Other in the Dark. Accompagné de son groupe de musiciens talentueux, Dallas Green a offert aux spectateurs une prestation divisée en trois parties : la première, plus rock, avec le groupe.

    Puis le groupe a quitté la scène, laissant seuls Green et sa guitare, pour quelques pièces plus intimes qui vont droit au coeur, dont Hello, I’m in Delaware. Il était drôle de voir la foule, la même qui n’était pas assez polie pour tendre l’oreille à Ron Sexsmith, écouter religieusement Green et sa superbe voix cristalline.

    Lorsque le groupe est revenu pour terminer le spectacle, nous avons eu droit à quelques tonnes de briques (The Girl, Waiting, Fragile Bird et Sorrowing Man, qui en a donné plein la gueule à un public qui en redemandait). Pour le rappel, après Comin’ Home, le groupe a interprété un classique de Neil Young, Like a Hurricane.

    Les milliers de spectateurs sont repartis, heureux, à la maison. Ce concert était sublime. Est-ce qu’on pourrait rêver à un doublé Bon Iver-City and Colour sur les Plaines dans quelques années? 🙂

     Excellent

    Réflexions, trucs et conseils

    Oui, il faut arriver plus tôt que jamais pour s’assurer une place pour les spectacles qu’on veut voir. Ce n’est pas une raison pour papoter pendant les premières parties.

    Aussi, apprenez à gérer votre espace. C’est quelque chose qui s’apprend. Ça vous énerve quand tout le monde passe en face de vous? Ça, c’est parce que vous laissez l’espace pour le faire. Un grand de 6 pieds 4 vient s’installer devant votre carcasse de 5 pieds? Ça, c’est parce que vous avez laissé l’espace pour le faire. Apprenez à expérimenter. Essayez des endroits différents aux scènes que vous fréquentez le plus souvent. Vous finirez par vous rendre compte que certains endroits sont meilleurs que d’autres. Et non, ce n’est pas toujours la clôture en avant!

    Ce soir, on va voir…

    Misteur Valaire : Le collectif québécois viendra faire danser les Plaines au début de la soirée. Les gars donnent tout un show et ils ont déjà montré qu’une foule imposante, ça ne leur faisait pas peur.

    Jean Leloup : Tantôt excellent, tantôt pourri, on se demande dans quelle forme sera Mister Wolf ce soir. Tous ceux qui ont vu les spectacles de la présente tournée sont unanimes : il est dans une forme du tonnerre! J’ai vu les différents setlists et on est en droit de s’attendre à une prestation qui plaira aux fans de la première heure, comme moi.

    [youtube http://youtu.be/Bxccij9Zjxc]

    On aurait aussi aimé voir…

    Kandle et Cults, à l’Impérial. Pour la découverte d’artistes qui ont encore tout à prouver et du matériel pour le faire. Osaka Monaurail, Delhi 2 Dublin et Slobodan Salisevic Orkestar à la scène Hydro-Québec. Pour voyager pour pas cher.

    On va laisser faire…

    La soirée hip-hop au Pigeonnier. J’en ai assez vu, là! 😉

     

    On se reparle plus tard ce soir. Ou demain matin.

    Jacques Boivin

    8 juillet 2012
    Festival d’été de Québec, Festivals, Spectacles
  • Festival d’été de Québec 2012, jour 2 : Compte-rendu

    Très drôle, Festival d’été, très drôle. Quelqu’un dans l’organisation a eu pitié de mes pieds endoloris et décidé que l’Impérial serait disposé en formule cabaret, hier soir. J’ai donc dû m’assoir toute la soirée. Imaginez qui a mal au derrière. 😉

    Alors, hier soir, j’ai vu un grand total de quatre prestations et franchement, une chance que j’ai passé les trois dernières assis, parce que les artistes que j’ai vus ce soir étaient tous aussi renversants qu’ils étaient vrais et généreux.

    Comme la journée d’aujourd’hui est passablement remplie, allons-y sans plus tarder avec un compte-rendu des prestations vues hier :

    Moriarty : Roots américaine avec un accent français

    [singlepic id=53 w=320 h=240 float=left]Lorsque je suis arrivé au Cercle, il y avait déjà plus d’une cinquantaine de personnes qui faisaient la file pour entrer. Pas besoin de vous dire que ça n’a pris que quelques minutes pour que l’endroit se remplisse à ras bord. De toute évidence, de nombreux Français qui connaissaient Moriarty avaient investi l’endroit.

    Moriarty, c’est un groupe dont les membres sont originaires de la France, de la Suisse et des États-Unis et dont le folk est teinté des divers courants roots américains (country, bluegrass, blues, etc.)… Leur dernier album, The Missing Room, est paru en 2011.

    À part les Français qui étaient déjà fans, je crois que nous étions très nombreux dans ce Cercle bondé à se demander ce que Moriarty nous réservait. Ça n’a pas été long : après une chanson chantée et jouée tous autour d’un seul micro (ce qu’ils affectionnent particulièrement), le public était conquis. La musique du groupe est particulièrement entraînante, même quand le rythme est ralenti.

    La chanteuse du groupe, Rosemary Standley, a sûrement beaucoup à voir avec cela. Air coquin, complicité incroyable avec ses partenaires, vaste registre de voix, même si elle se tient dans les aigües, disons qu’on comprend pourquoi ses hommes l’aiment tant. 😉

    On a beaucoup aimé Jimmy (qui semble un classique du groupe) et Julie Gold’s Candy Cane Tale. On va beaucoup aimer les revoir. Novembre.

    +10 pour l’usage de la guimbarde.

    Excellent

    Sophie Hunger : Jamais Bob Dylan n’a eu une aussi belle voix

    [singlepic id=54 w=320 h=240 float=right]Vite, on quitte le Cercle à la course pour essayer d’avoir une bonne place à l’Impérial. Tiens, c’est la formule cabaret, ce soir… capacité réduite de moitié! Oh, chic, une table complètement libre à l’avant, c’est ma chance! Je prends place et en réserve une pour mon ami Jean-François, qui est arrivé 5 minutes avant la fermeture des portes, la salle étant pleine.

    L’artiste n’était pas là pour nous présenter son matériel, mais pour visiter le répertoire de Bob Dylan. Ce qu’elle a fait dès son arrivée sur scène. Mais quelle visite de répertoire! La chanteuse campait carrément le personnage de Bob Dylan, s’exprimait dans un anglais des plus américains, et elle chantait et jouait comme son idole. Mon ami, qui ne connaissait pas Dylan, a bien apprécié l’entrée en matière. De mon côté, j’ai trouvé l’interprétation parfois un peu trop juste… mais je me demande encore si c’est un reproche.

    Hunger est revenue à la fin du spectacle, habillée de manière plus féminine et s’exprimant cette fois-ci en français. En rappel, elle nous a offert une pièce qui figurera sur son prochain album, qu’elle aura enregistré en partie à Montréal avec des musiciens d’ici (qui? quelqu’un lui a demandé?).

    Sophie Hunger sera de retour cet automne.
    Excellent

    Piers Faccini : Gros, gros coup de coeur.

    [singlepic id=55 w=320 h=240 float=left]Prenez un gars qui réside en France, mais qui est de mère anglaise et de père italien. Faites-le chanter en anglais. Faites-lui préférer un folk atmosphérique que ne renierait pas Patrick Watson. Laissez-le ajouter des accents orientaux ou africains à sa musique. Vous obtiendrez Piers Faccini, que je ne connaissais pas du tout avant cette prestation, mais qui vient de gagner au moins un fan hier soir.

    Dès le début, son entrée à travers la foule, a capella, a su nous captiver. Nos regards étaient figés sur l’auteur-compositeur-interprète, qui était accompagné d’un excellent batteur. À deux, ils ont réussi à remplir l’espace scénique et à nous envoûter.

    Faccini a un registre superbe sur le plan vocal. On sentait parfois des pointes de Thom Yorke et de Patrick Watson dans les « ooooh » et les « aaaaaah ». Ses chansons se sont succédées et chacune nous faisait succomber un peu plus.

    Pour le rappel, belle surprise : une reprise toute personnelle de Con Toda Palabra, de Lhasa. Une de ses plus belles chansons qui grandit grâce à la touche italienne de Faccini. L’auteur-compositeur-interprète a aussi dit qu’il serait de retour cet automne, lui aussi. Mais ne soyez pas surpris si vous le voyez mardi, lors de la carte blanche à Patrick Watson. Ce sont des potes.

    Excellent

    Adam Cohen : (enfin) Confortable dans ses grosses chaussures!

    [singlepic id=56 w=320 h=240 float=right]Les attentes étaient immenses pour Adam Cohen et ses deux complices, et elles ont été plus que comblées. L’auteur-compositeur-interprète américain a enfin trouvé sa voie et assume pleinement son bagage génétique : le talent lui sort par les oreilles, il a une voix magnifique et une grande culture. Pourquoi ne pas en profiter?

    C’est ce qu’il a fait hier soir avec ses deux complices dans un Impérial conquis d’avance. Les pièces du dernier album, l’excellent Like a Man, étaient entrecoupées de chansons du paternel, dont une So Long, Marianne chantée avec la foule qui a touché droit au coeur.

    Ce qu’Adam Cohen a réussi, c’est de demeurer lui-même en assumant le lourd héritage qu’il doit porter. Et de communiquer toute la soirée avec la foule dans un français impeccable.

    Cohen sera de retour… cet automne!

    Excellent

    Réflexions, trucs et conseils

    Si vous allez voir un spectacle couru, ARRIVEZ TÔT. Rien ne sert de vous plaindre de la grandeur de la salle quand vous arrivez à 22 heures pour un spectacle qui commençait à 21 h 50. Surtout lorsqu’il y a deux premières parties et que les portes ouvrent à 20 heures.

    Je vais aussi répéter mon conseil d’hier : BUVEZ BEAUCOUP D’EAU, surtout quand la foule est compacte. Vous manquez d’eau? QUITTEZ VOTRE PLACE. C’est mieux qu’un tour à l’hôpital. Et en 2012, plus d’excuses possibles : les sacs-gourdes de type CAMELBAK sont accessibles partout et j’en ai vu dans des boutiques de plein-air comme MEC à moins de 40 $. Le mien m’a coûté 50 $ et contient une gourde de trois litres. C’est assez pour toute une soirée sur les Plaines sans remplissage.

    Ce soir, on va voir…

    Orgone : J’ai manqué le spectacle qu’ils ont donné à Bonnaroo. Gros funk, ça va groover. 15 h 30, scène Hydro-Québec (pl. d’Youville)

    Eight and a Half : Prenez deux anciens Stills, ajouter un ancien Broken Social Scene, mélangez. Indé planante à prévoir. Ça va groover, mais en introspection. 😉 19 heures, scène Loto-Québec (parc de la Francophonie)

    Ron Sexsmith : Sexsmith ne réinventera pas la roue, son folk-rock non plus. C’est tout ce qu’il y a de plus canadien. Mais vous savez ce qu’ils disent là-bas… if it ain’t broke, don’t fix it. Et Sexsmith est un excellent mélodiste. On va se laisser emporter. Ça va hocher de la tête. 20 h 5, scène Loto-Québec.

    City & Colour : Dallas Green attire les foules. Je l’ai manqué à Bonnaroo. Je suis mieux d’arriver tôt… L’ancien leader d’Alexisonfire a déjà plusieurs disques sous la cravate sous le nom City & Colour et son public lui est fidèle. Normal. Avez-vous entendu les chansons? Ça va chanter ses émotions. 21 h 30, scène Loto-Québec.

    On va s’essayer…

    Yuksek : Grosse électro-pop des années 1980… en 2012! J’ai l’impression que l’Impérial va être plein de jeunes cools et branchés qui voudront danser jusqu’à s’épuiser. On va quand même prendre une chance. Vers 23 h 15, à l’Impérial.

    OU

    Kid Koala : Dj set du célèbre DJ. À voir au moins une fois dans sa vie. 23 h 30, au Cercle.

    On aurait aussi aimé voir :

    Lionel Richie sur les Plaines (21 h 30), pour la légende. Et aussi parce que j’ai manqué sa visite surprise à ‘Roo. Soul Rebels et Deltron 3030 à la place d’Youville (18 h 30, 21 h 30). Les premiers pour leurs cuivres efficaces, les seconds parce que leur hip-hop va transformer l’endroit en immense piste de danse. Geneviève Toupin et Émilie Proulx, à 18 heures, au Cercle, parce que j’adore leur folk.

    On va laisser faire :

    RIEN. Une belle soirée vous attend, quel que soit votre choix! 🙂

    Jacques Boivin

    7 juillet 2012
    Festival d’été de Québec, Festivals, Spectacles
  • Festival d’été de Québec – Jour 1 : Compte-rendu

    J’ai mal aux pieds. J’ai fichetrement mal aux pieds. Ouch. Les coupables? Marième, Sidi Touré et surtout, SURTOUT, Radio Radio. Çaaaaaa faaaaaaaaaiiiiiit maaaaaaaal! Pourtant, je m’étais préparé d’avance! Je m’étais réchauffé, mes pieds avaient été à l’air libre une bonne partie de la journée (bonjour, chers collègues!), j’allais pouvoir tougher la run, comme on dit. Je pense que ça m’aurait pris des deck shoes.

    Vous comprendrez que j’ai passé une excellente soirée en agréable compagnie et que je pouvais difficilement trouver mieux pour ouvrir le Festival d’été de Québec que ces trois artistes/groupes. Bon. Allons-y, je suis exténué. Et mes pieds me tuent. 😉

    Commençons par un petit compte-rendu :

    Marième : la reine d’en bas de la côte

    [singlepic id=50 w=320 h=240 float=left]Dix-huit heures pile. Nous n’étions encore que quelques centaines, quelques gouttes de pluie tombaient même si nos bons amis météorologues nous avaient annoncé du beau temps. Le band de Marième entre, la plupart des membres porte un t-shirt jaune. On reconnaît ses bons vieux potes du collectif CEA. Puis c’est au tour de Marième elle-même d’entrer sur scène. L’artiste à qui vient l’honneur d’ouvrir le bal du 45e Festival d’été porte une jolie robe couleur blé qui épouse la forme de son ventre bien rond. Elle nous explique qu’elle est venue avec ses jumeaux aujourd’hui.

    C’est accompagnée de six musiciens et choristes qu’elle chante sa relecture très classique de Laisse tomber les filles. Puis, miracle : alors qu’elle commence à chanter le refrain de Le soleil emmène au soleil, ce classique de Jean-Pierre Ferland, Galarneau lui-même ose se pointer, comme par magie. Le Festival n’est pas commencé depuis 30 minutes que déjà on a un moment mémorable à raconter!

    Pour la deuxième partie de sa prestation, Marième a laissé plus de place à ses amis et collaborateurs et les pièces reggae se sont succédées, faisant bouger la foule qui grossissait lentement mais sûrement.

    On va souhaiter à la future maman une belle fin de grossesse et beaucoup de soleil.

    Excellent

    Sidi Touré : Mali Blues

    [singlepic id=51 w=320 h=240 float=right]Après le reggae ensoleillé de Marième, le folk-blues envoûtant aux accents africains de Sidi Touré détonnait un peu et en a étonné plusieurs par sa qualité. Pendant une heure et demie, le Malien au sang royal nous a charmés malgré les problèmes qu’un de ses musiciens avait à garder son instrument traditionnel accordé. Je sais que certaines personnes ont trouvé la prestation trop longue ou mal placée (j’avoue qu’entre deux trucs très urbains, ça détonne un peu), mais de mon côté, j’avais envie de danser et les passages de transe de Touré étaient une belle occasion de le faire.

    Le Malien a été extrêmement généreux, prenant le temps de nous expliquer le sens de chacune des chansons qu’il a jouées. Je ne sais pas pourquoi, mais on dirait que les plus mythiques étaient celles qui avaient le thème le plus simple.

    Revenez nous voir, vous êtes le bienvenu.

     Excellent

    Radio Radio : Y’avait plus de place dans mon Jaccuzzi.

    [singlepic id=52 w=320 h=240 float=left]Pendant le spectacle de Sidi Touré, la scène Hydro-Québec s’est remplie petit à petit. Ce qui devait arriver arriva : l’enceinte était trop pleine et ça a débordé d’un peu partout. Tout ça pourquoi? Pour un trio de joyeux Acadiens qui rappent en chiac, Radio Radio.

    Passons outre les petits pépins techniques qui ont dérangé un peu tout le monde pendant le premiers tiers du spectacle et concentrons-nous sur ce que Radio Radio a fait de bon : leurs chansons s’apprennent rapidement, le beat, qu’il soit de tendance hip-hop ou disco, donne énormément le goût de danser jusqu’à ce que mort s’en suive. Les gars nous ont joué bon nombre de leurs pièces de leurs deux plus récents albums (Havre de grâce, beaucoup plus intéressant live, et Belmundo Regal, une vraie bombe!) en plus du grand classiques de Cliché Hot (Jaccuzzi).

    Nous dansions tant bien que mal (il semblerait qu’à certains endroits, on manquait de place). Et nous participions avec joie aux interactions du groupe avec le public. J’ai même pu chanter (vite dit, ça) un moment donné dans le micro… que ma blonde a reçu directement sur le front. La pauvre. Maintenant, elle sait ce que c’est que d’être proche de l’action.

    Quelques high five et 2 ou 3 ampoules plus tard, Radio Radio pouvait dire : mission accomplie.

     Excellent

    Réflexions, trucs et conseils

    N’oubliez pas de bien vous hydrater. Avec de l’eau, pas avec de la bière. Évidemment, le Festival d’été n’en est pas encore aux postes de remplissage de gourdes, alors il vous faudra peut-être en acheter. Même si le kiosque est loin, faites-le. ÇA VAUT LA PEINE.

    Sinon, il se vend des sacs-gourdes qui se traînent comme un sac à dos. Le mien a une capacité de trois litres. C’est beaucoup? Je suis passé à travers ce soir… sans compter les Molson sèches que j’ai bues…

    Ce soir, on va voir…

    Moriarty : Le country-folk du groupe français semble tout approprié pour démarrer une soirée sous l’enseigne de la folk. 18 heures, au Cercle.

    Sophie Hunger : L’auteure-compositeure-interprète suisse nous présente un spectacle-hommage à Bob Dylan. Si ses reprises sont aussi touchantes que celle qu’elle a fait pour Le vent l’emportera, de Noir désir, cette prestation sera magique. 20 heures, à l’Impérial.

    Piers Faccini : Sa folk-pop a des influences de toutes sortes. Québec a hâte de l’entendre. 21 h 30, à l’Impérial.

    Adam Cohen : Sa dernière venue à Québec avait fait plaisir aux spectateurs présents. Adam Cohen assume beaucoup mieux le nom qu’il porte et l’héritage énorme qui vient avec. Un beau moment en perspective. 23 h 15, à l’Impérial.

    On aurait aussi aimé voir…

    La pop inclassable de Rich Aucoin au Cercle. On va peut-être aller y faire un petit tour, si jamais Adam Cohen se couche tôt. Ines Talbi à la scène Loto-Québec (parc de la Francophonie) et sa pop résolument moderne. Tire le Coyote à place d’Youville, avec un sandwich, en pleine heure du lunch. Angélique Kidjo en soirée, au même endroit. C’est quand même un monument!

    Euh… on va laisser faire!

    Je sais que la grosse pop absurde de LMFAO plaît à tout le monde de 7 à 77 ans, mais non merci. L’offre est beaucoup plus intéressante à l’Impérial.

    BON JOUR 2!

    Jacques Boivin

    6 juillet 2012
    Festival d’été de Québec, Festivals, Spectacles
  • Festival d’été de Québec 2012 : C’est parti!

    Et voilà, c’est parti! Quand Marième foulera les planches de la scène Hydro-Québec de la place d’Youville à 18 heures, la 45e présentation du Festival d’été de Québec sera en marche. Qui sera sur place? Vous, dites-vous? Tant mieux, parce que ce soir, ça va danser. Ça va bouger. Ça va fêter. Ce soir, on donne le ton!

    Voici comment on va procéder à ecoutedonc.ca :

    Ce soir, au retour à la maison, je vais rédiger un compte-rendu des spectacles de la soirée (et vous montrer quelques photos/vidéos prises avec mon petit appareil photo à 100 $… et avec mon iPhone). Pour chaque spectacle, j’accorderai une cote :

    Excellent

    Correct, sans plus

    Décevant

    Et si jamais c’était trop mauvais pour tomber dans une de ces trois cotes, on avisera. Mais je serais bien surpris, mon programme est plutôt rempli de trucs prometteurs.

    Après avoir donné ces compte-rendus, je vais procéder à des commentaires plus généraux sur le Festival. Et vous donner quelques trucs, à vous, chers festivaliers moins chevronnés, pour que vous puissiez passer un agréable moment.

    Enfin, on fera un rapide tour d’horizon du programme du lendemain.

    Ça vous va? OK, GO!

    Réflexions, trucs et conseils

    Bien que ce soit là qu’on trouve les plus gros noms, les meilleurs spectacles ne sont pas toujours à la scène Bell des Plaines d’Abraham. Faites le tour des scènes, vous élargirez vos horizons et vous ferez de belles découvertes!

    Vous n’avez pas pu mettre la main sur les précieux sésames? Bonne nouvelle! Les spectacles présentés à la place d’Youville sont gratuits! Et vous pouvez assister à ceux présentés au Cercle et à l’Impérial en achetant un billet à la porte. Dans ce cas, arrivez tôt, les places sont *très* limitées.

    Ce soir, on va voir…

    Marième : L’artiste de Québec, membre du collectif CEA, nous proposera ses mélodies ensoleillées et ses reprises de classiques québécois et français à saveur pop et r n’ b (son Le Soleil emmène au soleil, de Ferland, est chaud et doux… comme les rayons qui nous attendent). 18 heures, scène Hydro-Québec

    Sidi Touré : L’auteur-compositeur-interprète malien viendra nous faire découvrir son folk-blues teinté de rythmes d’Afrique. Tout ça en profitant des derniers rayons de soleil de la journée. Ça devrait nous tenir en forme pour le dessert… 19 h 30, scène Hydro-Québec

    Radio Radio : Est-ce que ces rappeurs acadiens qui chantent en chiac ont besoin de présentation? Leur dernier album, Havre de grâce, m’a semblé avoir été composé sur le pilote automatique et m’a un peu déçu. Paraîtrait qu’après un lent départ, leur spectacle est bien rodé et le party risque de pogner. Si vous ne voulez pas danser, tenez-vous à distance. 21 h 30, scène Hydro-Québec

    On aurait aussi aimé voir…

    Le folk celte du groupe québécois Bodh’aktan à la scène Loto-Québec du parc de la Francophonie (19 heures), qui semble déborder d’énergie, et  l’électro pop-rock de Propofol, Midnight Romeo et !!! à l’Impérial (à partir de 20 heures).

    Euh… on va laisser faire…

    Le spectacle Le français d’abord, un gros spectacle de variétés fait pour la télé.

    Jacques Boivin

    5 juillet 2012
    Festival d’été de Québec, Festivals, Spectacles
  • Festival d’été de Québec 2012 – Petit avant-goût…

    Ça y est, le festival le plus cool de l’Est du Canada est à nos portes. Ce jeudi (5 juillet), un air de fête envahira Québec et ne quittera la ville que 11 jours plus tard. Ce festival, qui en est à sa 45e présentation, a vraiment pris son envol au cours des dix dernières années et fait maintenant partie des grands festivals de ce monde, en compagnie des Coachella, Bonnaroo, Lollapalooza, Montreux, Glastonbury et autres.

    Contrairement à une grande partie des festivals que j’ai nommés, le FEQ ne se passe pas dans un coin isolé pendant trois ou quatre jours, façon Woodstock en Beauce (qui est une version microscopique de ces festivals). Il ne se déroule pas non plus dans un coin précis, comme Lollapalooza (Grant Park, à Chicago), Osheaga (Parc Jean-Drapeau à Montréal) ou le Bluesfest d’Ottawa (avec qui il partage un grand nombre d’artistes en raison du calendrier presque identique et de la proximité). C’est un festival tout à fait urbain, dont les scènes sont installées en plusieurs endroits de Québec, ainsi que dans quelques salles du centre-ville. On a aussi tendance à l’oublier depuis quelques années, mais c’est aussi un festival qui fait la part belle aux arts de la rue. Le Vieux-Québec n’est jamais aussi animé que pendant le Festival d’été.

    Vous êtes à Québec au cours des prochains jours et vous avez réussi à mettre la main sur un des précieux sésames qui vous ouvriront toutes grandes les portes des différentes scènes du Festival? Voici quelques suggestions pour la première fin de semaine :

    Jeudi 5 juillet

    On est à peine à la première journée du Festival et déjà, les choix se font déchirants. Y irez-vous pour les mots et la poésie, même si elle vole parfois très bas? Il vous faut alors aller au parc de la Francophonie, pour voir le groupe folk celto-breton Bodh’aktan, le rocker Papillon (qui a invité Lucien Francoeur à pousser quelques tounes d’Aut’Chose pour l’occasion) et l’impayable Mononc’ Serge, plus trash que jamais… va-t-il signer son autographe sur vos boules?

    À place d’Youville, la chanteuse pop Marième ouvrira le bal, suivie de Sidi Touré, qui tentera de nous charmer avec son folk-blues aux accents maliens, et surtout de Radio Radio, qui tentera de faire lever tous ceux qui sont cargués dans leurs chaises, leur faire enlever leurs Dekshoes, et qui ne manquera pas de transformer l’endroit en immense jaccuzzi (y’a de la place en masse).

    Si vous aimez danser, l’Impérial sera un immense plancher de danse alors que s’exécuteront Propofol, Midnight Romeo et !!! (prononcer Chick Chick Chick).

    Le choix de Jacques : Marième, Sidi Touré et Radio Radio. L’ouverture à Place d’Youville est comme devenue une tradition que je continue cette année… 😉


    Vendredi 6 juillet

    Si LMFAO, c’est pas votre truc, vous avez l’embarras du choix.

    La scène Hydro-Québec de la place d’Youville accueillera Angélique Kidjo, une légende de la World.

    Pendant ce temps, à l’Impérial, un trio à ne manquer pour rien au monde : Sophie Hunger, auteure-compositrice-interprète qui viendra nous présenter son hommage à Bob Dylan, Piers Faccini, dont le folk-pop teinté de blues rappelle autant Nick Drake que Jack Johnson, et Adam Cohen, qui viendra prouver que le talent est aussi une question d’hérédité.

    En même temps qu’Adam Cohen, Rich Aucoin présentera au Cercle sa pop aux accents symphoniques (un genre de Sufjan Stevens moins pompeux, peut-être? à moins qu’on ne parle d’un MGMT qui sait où il s’en va… ah pis merde, il est UNIQUE!). Si vous aimez la pop indé, voilà votre chance de voir de très près un des piliers du genre dans quelques années.

    En début de soirée, si jamais la file à l’Impérial est plus courte que prévu, je vous suggère d’aller jeter un coup d’oeil à Moriarty au Cercle. Une folk aux accents country qui s’écoute en faisant de la poussière avec un vieux char sur une route de campagne.

    Le choix de Jacques : Ça se passe à l’Impérial, c’est clair! Si c’est possible, on va aller voir Moriarty en début de soirée.


    Samedi 7 juillet

    Lionel Richie est dans une forme incroyable et il a encore la pèche, comme on dit. À voir sur les Plaines, à la scène Bell.

    Au parc de la Francophonie (scène Loto-Québec), Eight and a Half, Ron Sexsmith et City and Colour devraient facilement combler les amateurs d’indie folk.

    À la place d’Youville (scène Hydro-Québec), vous ne voudrez pas manquer Orgone et son funk coloré. En début de soirée, les Soul Rebels vous charmeront avec leur folie et leurs cuivres. Folie? Oh que oui! J’ai oublié de vous en parler dans mon compte-rendu de Bonnaroo : à la fin de la prestation des Alabama Shakes, les Soul Rebels ont parti une parade complètement déjantée qui s’est promenée dans Centeroo, jusqu’à une petite scène où ils ont donné une prestation surprise… à une heure et demie du matin! Pour terminer la soirée, le groupe hip-hop Deltron 3030, composé entre autres de notre Kid Koala national (le seul DJ capable de faire pleurer une table tournante de manière crédible) et de Dan the Automator (Gorillaz).

    Ça va encore danser à l’Impérial avec Foxtrott, Cubic Zirconia et Yuksek.

    Au Cercle, on notera en début de soirée la présence de Geneviève Toupin et Émilie Proulx, deux excellentes auteures-compositrices-interprètes. Mais surtout, Kid Koala viendra faire une prestation en fin de soirée. Il va faire CHAUD.

    Le choix de Jacques : En après-midi, Orgone est un must. En soirée, Eight and a Half, Ron Sexsmith et City and Colour sont mes gagnants. Si on a le temps, on ira faire un tour à Yuksek ou à Kid Koala. Toupin-Proulx m’intéresse aussi.


    Dimanche 8 juillet

    Misteur Valaire et Jean Leloup sur les Plaines. Si Leloup peut continuer à donner des shows comme ceux qu’il a donnés dernièrement, cette soirée sera complètement épique. Quant à Misteur Valaire, c’est un groupe qui aurait pu aisément être la tête d’affiche de la soirée. Il va faire chaud à la scène Bell! 🙂

    Les fans d’indie pop se dirigeront quant à eux à l’Impérial, où Kandle et Cults feront sans aucun doute le plein de nouveaux fans.

    Le choix de Jacques : Déchirant. Mais qui peut dire non à un spectacle de Misteur Valaire et Jean Leloup? Chanter « La vie est laide » en sautillant avec mes enfants, ça peut être tellement plaisant!


    Pour plus de renseignements sur les spectacles à l’affiche ou quoi que ce soit d’autre, consultez la page Web du Festival d’été de Québec au www.infofestival.com.

    Photos : Radio Radio – photo de presse; Adam Cohen – Le Soleil; City and Colour – site Web du groupe; Jean Leloup – 7 jours.

    Jacques Boivin

    3 juillet 2012
    Festival d’été de Québec, Festivals, Spectacles
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