LES SOEURS BOULAY – SCÈNE LES VOIX MULTIPLES – 19H
Mercredi à 19h, le site enchanteur des Ursulines accueillait Les Sœurs Boulay avec une audience complète.
La dernière fois que j’ai vu Les Sœurs Boulay en spectacle, elles étaient seules sur scène, ce qui rendait la prestation très authentique par rapport à leurs créations. Aujourd’hui, j’ai assisté à quelque chose de plus instrumentalisé et différent de ce qu’on a connu de ces fameuses sœurs. Pour moi, Les Sœurs Boulay ce sont des harmonies, deux guitares acoustiques et de la complicité. Bref, elles n’ont pas besoin d’artifice. Retrouver le duo féminin seul sur scène durant Mappemonde semblait charmer la foule qui faisait aller les paroles douces et vraies sur le bout de leurs lèvres, créant ainsi une jolie symbiose.
Elles et leur musiciens ont commencé avec Par le chignon du cou tirée de l’album, Le poids des confettis. Ils ont poursuivis sur cet élan du premier album avant de tomber dans les parties plus énergiques de leur dernier long jeu en fin de spectacle.
Il faut croire qu’elles ont toujours été adeptes de reprises pour nous en offrir trois ce soir-là, dont Pour que tu m’aimes encore de Céline Dion. «Nous allons faire un cover d’une chanson ratée par son interprète originale et on a décidé de lui donner une deuxième chance» ont-elle déclaré en guise d’introduction à la reprise.
Le spectacle s’est terminé avec Un show de boucane et une foule qui en demandait encore. -Marianne Chartier-Boulanger
Ne manquez pas ce soir:
Nomad’stones à la scène des voix libres
Karim Ouellet à la scène des voix populaires
Alex Nevsky à la scène des voix populaires
Crabe à la scène des voix underground
Voici les photos de Yoan, Jean-François et Adrien :
Comme la plupart des festivaliers qui se trouvaient à la 34e édition du Festival de la chanson de Tadoussac, notre équipe a fait le plein de musique, de découvertes, d’émerveillement et de fête dans le décor bucolique de la ville maritime. Retour sur cet expérience intense et sur ce qui en est ressorti.
L’équipe (de deux) est unanime : la musique poétique et le charme de Sarah Toussaint-Léveillée sur scène nous ont absolument envoûtés. Pour ma part, j’ai aussi fait l’heureuse découverte de Sages comme des Sauvages, un groupe européen aux sonorités métissées et colorées. Leur contagieuse bonne humeur a aussi contribué à l’expérience. Finalement, il faut souligner la qualité de la performance de Le Couleur, qu’on connaît déjà, et ce en particulier après de nombreux changements de programme quant à leur spectacle.
2 – On s’y attendait, mais…
Daniel Bélanger et Les Hôtesses d’Hilaire ont aussi été des moments forts du festival pour nous. Ces deux spectacles sont venus nous chercher à leur façon par leur intensité.
3 – Une panoplie de styles musicaux
D’un spectacle à l’autre, on pouvait facilement passer de la pop dansante au rock alternatif ou encore de la musique du monde au country. Cette cohabitation des styles que permettait la programmation du festival en rendait l’expérience beaucoup plus riche.
4 – Le public était au rendez-vous
Je retiens la présence du public, autant quantitativement que qualitativement, comme étant l’un des éléments marquants de cette année. Parmi les spectacles qu’on a couverts, il n’y en a pas eu plus d’un ou deux qui n’ait pas attiré assez de monde pour avoisiner la pleine capacité de chaque salle. Jeune ou moins jeune, le public était toujours au rendez-vous, ce qui a largement contribué à l’ambiance chaleureuse que j’ai pu retrouver presque à chaque fois.
5 – La présence sur scène des artistes
Que ce soit Émile Gruff avec ses anecdotes, Samuele qui confronte son public avec le sourire, Lydia Képinski ou La Bronze avec leur attitude, Sarah Toussaint-Léveillée avec son charisme un brin loufoque ou encore Serge Brideau des Hôtesses d’Hilaire avec ses grands discours sur le féminisme juste avant Boule Boule, il semblerait que les artistes émergents de la 34e édition aient presque tous eu leur façon bien à eux d’animer les foules. Grâce à cela, on a pu non seulement apprécier de la bonne musique, mais aussi d’excellents shows. Chapeau à ces artistes qui n’attendent après personne pour assumer leur musique et leur univers !
6 – Les aléas de la température
Météo obligeant, on a vu peu de spectacles sur les deux scènes extérieures aménagées par le festival, et ce bien que le soleil se soit pointé le bout du nez plus d’une fois au cours de la longue fin de semaine. Ça n’a pas été un plus grand mal, étant donné que cela a permis le déplacement de quelques spectacles au charmant Café du Fjord, où les chemins d’écriture et Sages comme des Sauvages ont trouvé l’atmosphère intime qui leur convenait.
7 – Un festival pédestre
Étant donné la distance entre les scènes et la façon dont la programmation était faite, on était amenés à se promener beaucoup dans la ville pour attraper les spectacles au vol. Et c’est tant mieux, puisque Tadoussac nous offrait un décor magnifique dans lequel se promener pendant le festival. On aurait peut-être même aimé que le festival nous amène à découvrir encore plus de petit lieux sympathiques et inusités.
8 – Opportunités de découverte
Lorsqu’on a regardé la programmation au moment de sa sortie, on a surtout retenu les noms des artistes qu’on connaît bien : Les Deuxluxes, La Bronze, Les Hôtesses d’Hilaire, Saratoga, Bernhari, Louis-Jean Cormier et j’en passe. Cependant, il est vrai que ce festival a aussi apporté son lot de découvertes finalement.
D’une part, les spectacles regroupés sous le nom de Les Alliances offraient une belle formule pour nous introduire à de nouveaux artistes. Même si on en connaissait plusieurs, on a notamment pu découvrir avec intérêt Maxime Auguste et s’émerveiller à nouveau devant le talent des Samuele et Lydia Képinski de ce monde.
D’autre part, les chemins d’écriture étant particulièrement intéressants cette année, ils nous ont fait retenir quelques noms. Lou-Adriane Cassidy, MCC et Simon Daniel, que je ne connaissais pas, ont d’ailleurs particulièrement retenu mon attention.
9 – On est tristes d’avoir manqué
The two Birdz et Gab Paquet au Gibard, Saratoga sous le chapiteau Desjardins ainsi que Les Deuxluxes au Site Belle Gueule.
10 – Pensée insolite
Qu’est-ce que Matt Holubowski, Samuele, Sarah Toussaint-Léveillée, Sages comme des Sauvages et d’autres encore avaient en commun ? Ils ont tous utilisé au moins à une reprise le ukulele : est-ce un instrument dont la popularité serait en recrudescence ? Il y a là matière à réflexion !
Les Rencontres qui chantent sont désormais une tradition de longue date à Petite-Vallée. En effet, 2017 marquait la 12e édition de cette résidence d’auteurs-compositeurs-interprètes provenant d’un peu partout dans la francophonie. Ils étaient donc 12 artistes samedi matin à monter sur la scène du Camp Chanson de Petite-Vallée pour présenter le fruit de leur travail des dix derniers jours.
Il s’agissait de ma deuxième expérience à titre de spectatrice des Rencontres qui chantent et je dois avouer qu’à mon sens, c’est l’un des plus beaux moments du festival. La complicité qui se tisse entre les artistes en résidence et le contenu livré est toujours étonnant et touchant. Ça nous permet non seulement de découvrir douze artistes de la relève, mais également douze humains d’exceptions qui nous offrent le privilège d’entrer dans leur univers. La présence de formateurs comme Gaële et Jipé Dalpé en est également pour beaucoup dans ce cheminement.
Je vous ferai donc part de mes coups de coeur de cette 12e cohorte d’artistes.
Mon premier coup de coeur se dirige sans contredit vers Laurent Fellot provenant de Lyon en France qui a, je le crois, conquis le public dès son anecdote humoristique, mais combien attachante d’introduction. Sa composition China à saveur orchestrale et aux arrangements vocaux puissants nous a transporté dans une marée d’amour pour la «petite China».
Martine nous provenant de Sudbury en Ontario est mon second coup de coeur de ce spectacle. Sa pièce Théière saisonnière était dosée au compte goûte d’un mélange de blues, de jazz et de folk. Sa voix apaisante mêlée à la chaleur du texte et des mots nous aurait donné le goût de s’installer devant un feu de foyer, chocolat chaud à la main.
Finalement, Vaero de la Saskatchewan est mon troisième coup de coeur avec sa pièce Zélie en rose, destinée à l’une de ses amies, fictive ou réelle, on ne le sait trop. Il s’agissait de son deuxième passage aux Rencontres qui chantent et elle semblait très émue de s’y retrouver à nouveau. Toute en douceur au piano accompagnée légèrement d’une mandoline, la réaction du public était unanime quant à la profondeur du texte et à l’interprétation de l’artiste.
Je vous invite également à aller découvrir les autres artistes de cette 12e résidence : Mylène Vallée, Belle Grand Fille et Monsieur Raph du Québec; Saint-Jack et Myriam Arseneau du Nouveau-Brunswick, FLO de l’Ontario, Patrick Dunn de l’Alberta, Bastien Moh de la France et JYES de la Belgique.
KLÔ PELGAG – THÉÂTRE DE LA VIEILLE FORGE – 16H
Mon entrée dans la salle du Théâtre de la Vieille Forge fut complexe comme le spectacle de Klô Pelgag fessait presque salle comble. J’avais hâte d’assister à son nouveau spectacle ayant déjà vu son dernier, L’alchimie des monstres, dans un contexte tout à fait différent.
Comme à son habitude, la mise en scène et la scénographie du spectacle étaient incroyables. Elle et ses musiciens étaient vêtus d’une sorte de chienne de travail sur laquelle s’opposaient, à l’aide de «velcro», diverses figurines. Nous avons eu le droit à une composition juste équilibrée des chansons de son premier et de son deuxième album. Plusieurs pièces, principalement celles se retrouvant sur le premier album, avaient été légèrement réarrangées pour en offrir des versions parfois plus soul-blues, parfois plus orchestrales.
Je retrouvais sur scène une Klô Pelgag encore plus à l’aise et assumée, tant dans ses interactions avec le public que son aisance à laisser son corps s’adonner à des mouvements saugrenus. Son humour ironique s’ajoute au personnage et gagne autant le coeur du public que sa musique. Je ne pourrais également passer à côté des arrangements musicaux et vocaux qui m’épatent toujours d’une fois à l’autre. La présence de deux violonistes, une violoncelliste, un bassiste et un batteur redonne puissance et prestance à toutes ces chansons qui sont déjà à elles seules magiques. Bref, Klô Pelgag m’a encore une fois conquise et transportée quelque part dans un monde fantastique.
LES SOEURS BOULAY – GRAND CHAPITEAU QUÉBÉCOR – 20H
Le spectacle des soeurs Boulay était très attendu à Petite-Vallée cette année comme elles agissaient à titre d’artistes-passeuses de cette 35e édition. Les filles qui viennent de la région semblent toujours avoir un faible de revenir chanter par ici et de venir à la rencontre des gens qu’elles connaissent.
Comme j’avais déjà vu à deux reprises leur actuel spectacle tiré de leur deuxième album 4488 de l’amour, j’avais en tête de revoir sensiblement la même formule, mais à mon grand étonnement, j’ai eu droit à un concept renouvelé et bonifié. En effet, la plupart de leurs chansons avaient été retravaillées et offraient des sons très rétro, à la limite exotiques comme pour Jus de boussole qui avait un «groove» très différent. Certaines autres compositions, comme dans Alexandre, étaient rehaussées d’un tempo électro qui m’a d’abord surprise, mais qui s’insérait très bien dans l’ensemble musical.
Pour l’occasion, Les soeurs Boulay avaient des invités d’exceptions avec qui elles se sont prêtées à une rencontre autour d’un micro ambiant. C’est donc à tour de rôle que ce sont alternées Marie-Pierre Arthur, Amylie et Klô Pelgag pour chacune interpréter aux côtés des soeurs Boulay une chanson de ces dernières et une autre de leur répertoire. Avec très peu de pratique, les chansons coulaient tout de même fluidement et ça a donné place à un moment intimiste malgré un chapiteau rempli de quelques centaines de personnes.
Mon coup de coeur de la soirée, et je crois que c’était relativement unanime pour le public, a été la reprise de la chanson Tous les cris les SOS de Marie-Denise Pelletier. Les soeurs Boulay savent tout naturellement redonner une deuxième vie à toutes les chansons qu’elles reprennent. Sans instrument en main, elles ont offert une performance vocale incroyable qui a littéralement fait frissonner le grand chapiteau.
À regarder les centaines de personnes assissent paisiblement sous le chapiteau et attentives au spectacle, cela m’a rappelé à quel point la musique à Petite-Vallée prend tout un autre sens. Il s’agit d’une grande communion où la musique est en le point de convergence et où tous les mélomanes se rassemblent dans le respect de cet élément.
Merci Les soeurs Boulay!
FUUDGE – THÉÂTRE DE LA VIEILLE FORGE – 23h30
Le groupe Fuudge terminait la soirée au Théâtre de la Vieille Forge avec leur musique rock, grunge, progressiste, psychédélique. Bref, qui déménage. Avec seulement deux EP à leur actif, il était un peu limité dans le contenu, mais a tout de même livré 1h15 de contenu. Le groupe n’en était pas à sa première visite à Petite-Vallée, bien que deux des musiciens étaient en remplacement.
Ils ont respectivement fait l’ensemble de leurs chansons des deux EP en plus d’offrir un rappel d’une chanson progressive traduite en français (que je ne connaissais malheureusement pas.)
Malgré la foule d’environ 30 à 40 personnes, nous avons quand même un droit à un mini «mosh pit» en avant de la scène. Une autre belle soirée qui se terminait à la Vieille Forge.
RETOUR À LA MAISON
J’en suis maintenant à mon départ. Même si je ne suis restée que deux jours à Petite-Vallée pour assister à la merveilleuse programmation, j’y ai vécu des moments toujours aussi forts. Bien qu’un ciel gris couvrait dernièrement les festivals au Québec, principalement ceux en région, dû entre autres au manque de financement, je crois que tranquillement pas vite, le ciel se dégage et laisse passer les rayons du soleil. Cette 35e édition à Petite-Vallée s’annonce prometteuse et je souhaite à tous d’y passer au moins une fois dans sa vie pour y respirer l’air frais et les douces notes de musiques qui résonnent de par la mer.
Plus les jours avançaient, plus notre expérience festivalière se transformait en parcours du combattant. Cumulant plus de belles découvertes que d’heures de sommeil, Ludvig Germain Auclair et moi-même avons pour une dernière fois couru de scène en scène dans le décor bucolique d’une Tadoussac ensoleillée. Compte-rendu d’une journée de clôture forte en émotions.
Spectacle surprise – Scène Hydro-Québec
On était heureux de retrouver Le Couleur à 13h ainsi que La Bronze à 15h dans le cadre des prestations surprises, étant donné que leur spectacle matinal aux Dunes avait été annulé. Encore une fois, nombreux sont ceux qui furent au rendez-vous.
Les membres de Le Couleur se sont d’abord frayé un chemin à travers leur panoplie d’instruments (percussions diverses, claviers, synthés…). Cela n’en prend pas moins pour rendre vivante leur disco-pop éclectique et accrocheuse. Pigeant dans les années 60 à 80 sur le plan des sonorités et des styles, les deux percussionnistes, le claviériste/bassiste et la chanteuse créent une musique qui – en plus d’être recherchée et vivante – fait irrésistiblement succomber à la fièvre de la danse. La preuve, c’est que vers la fin de leur set même les spectateurs les plus timides s’étaient levés pour nous montrer leurs meilleurs moves – qu’ils les aient appris tout récemment ou directement dans les années disco. Chapeau au groupe qui a livré une performance énergique : on se serait cru dans un club italien au paroxysme d’une soirée bien avancée.
La Bronze a pris la relève vers 15h. Véritable boule d’énergie, la chanteuse Nadia Essadiqi own la scène avec sa personnalité assumée et son attitude chaleureuse. Sa musique, assurée par les excellents musiciens Clément Leduc (claviers) et Francis Brisebois (a.k.a. Funklion, à la guitare), est aussi percutante qu’accrocheuse. On a pu entendre des titres des deux disques du groupe, au son desquels le public tapait des mains ou se laissait aller à hocher la tête. Visiblement, ça le démangeait de danser une fois de plus, puisque tous se sont levés à la demande du groupe pour Rois de Nous, pièce titre de son dernier album.
Il serait scandaleux de passer sous silence la contribution Simon Lévesque au son. Débarqué directement de Montréal avec Le Couleur, il a permis aux deux groupes de livrer un groove de qualité en maniant habilement les platines.
Wallace – Chapiteau Desjardins
Originaire de Sète, petite ville du sud de la France, Wallace a su mettre de la joie dans les cœurs de ceux qui s’étaient présentés à leur spectacle de 19h. Le trio amalgamait la chanson française et le manouche – mais aussi l’électro et le rock. En plus d’être original, ce mélange complétait bien l’univers à la fois éclectique et senti du chanteur : on changeait de style comme on passait des baleines aux souvenirs de vagabonds.
Daniel Bélanger – Scène Québécor
Ce n’est pas sans difficulté que je peux parler du spectacle de Daniel Bélanger, puisque ce moment a tenu du rêve du début à la fin. En pigeant généreusement dans le répertoire précédant Paloma, son dernier opus, Bélanger a fait plaisir à un public qui était déjà conquis. Lui aussi, il semblait heureux d’être présent parmi nous : son enthousiasme transparaissant derrière le ton candide de ses interventions.
Plusieurs moments forts se sont détachés du lot. Les pièces Fous n’importe où ou encore Parapluie sont à compter parmi celles qui se sont démarquées, mais le paroxysme de la soirée a malgré tout pris forme pendant Rêver mieux, alors que le public mêlait sa voix à celle, inimitable, de l’auteur-compositeur-interprète.
Pendant que la musique nous transportait ailleurs, les musiciens faisaient des pieds et des mains – littéralement – pour insuffler la vie à cette chimère majestueuse. Il était d’ailleurs impressionnant de voir le percussionniste et multi-instrumentiste Alain Quirino à l’œuvre, et ce tout particulièrement lorsqu’il maniait le Theremin pendant Intouchable et immortel. Acolyte de Daniel Bélanger depuis maintenant près de 15 ans, il a su rendre honneur à sa réputation de virtuose.
Gab Paquet – Le Gibard [OFF]
Trop tard, nous avons appris que pendant qu’on perdait la tête avec Daniel Bélanger, Gab Paquet enflammait le Gibard. On n’est même pas arrivés à temps pour la dernière goutte de ce suave élixir ! Qu’à cela ne tienne, nous sommes retournés faire la fête avec Les Hôtesses d’Hilaire qui clôturaient officieusement la soirée à l’auberge de jeunesse de Tadoussac.
Les Hôtesses d’Hilaire – Site Belle Gueule
On n’a vraiment pas regretté notre décision, parce que c’est une expérience complètement différente de la veille qui nous attendait auprès du groupe acadien.Les Hôtesses d’Hilaireavaient prévu le coup : nouvelle robe, nouvelles interventions tout aussi naturelles et efficaces avec le public, nouveau set. On a même pu entendre C’est Glen qui l’a dit, que le groupe semble garder pour les occasions spéciales.
Le public, lui aussi, vibrait différemment de la veille au son du rock prog psychédélique du groupe. C’était peut-être le manque de sommeil, mais au lieu de s’agiter dans tous les sens il se tenait plus calme – non sans quelques soubresauts – et écoutait activement. L’ambiance permettait de bien se concentrer sur la qualité de la musique des Hôtesses d’Hilaire, ce qui est parfois plus difficile quand on se pitche partout.
Les musiciens se sont d’ailleurs surpassés en ce dernier spectacle (le troisième en trois jours, faut-il le rappeler ?). MDMA ainsi que Hilaire à boire ont été le terrain de jeu dans lequel ils se sont déchaînés dans des parties instrumentales largement improvisées et parfaitement calibrées pour prolonger la tension jusqu’aux finales extatiques. Sérieusement, et terminons notre ultime compte-rendu tadoussacien là-dessus, si tous les hommes savaient faire l’amour comme les Hôtesses savent jammer, il n’y aurait plus aucune femme insatisfaite au lit.
Dans deux semaines, quelques jours à peine après avoir sillonné les rues de Québec dans tous les sens, nous nous dirigerons à Baie-Saint-Paul pour vivre Le Festif, le petit festival qui est devenu grand et qui propose à ses milliers de visiteurs une tonne d’artistes et de groupes de tous les horizons.
Aujourd’hui, même si on aurait envie de vous dire qu’ils sont tous incontournables, on vous présente cinq de ces artistes que vous ne devez absolument pas rater :
Miss Sassoeur et les Sassys
Ce petit groupe fort sympathique a impressionné de nombreuses personnes, dont l’auteur de ces lignes, lors de son passage au Cabaret Festif! de la relève, cet hiver. Les airs minimalistes, les choeurs accrocheurs des Sassys et la voix full soul de Miss Sassoeur ont permis à la formation de partir avec de nombreux prix, dont le prix du jury et le prix ecoutedonc.ca! Le slogan du groupe, lancé comme un gros « Punk’s Not Dead »? Le motown n’est pas mort! Avec ces charmants personnages, il est plus vivant que jamais!
Place Desjardins, 20 juillet, 19 h Gîte Terre-Ciel, 21 juillet, 11 h
En seulement trois albums, Antoine Corriveau a réussi à se tailler une place importante dans le coeur des mélomanes québécois. Son plus récent album, Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter est un chef-d’oeuvre applaudi à l’unisson par la critique d’ici. Un album riche, complexe, qui suscite des émotions qu’on ne pouvait pas ressentir en écoutant de la musique. Sur scène, Corriveau réussit, avec ses complices, à nous faire vivre une expérience tout aussi riche que sur l’album. Le spectacle présenté au Festif! sera unique en son genre. Antoine, dans une chapelle. On a déjà les poils à la verticale juste à y penser. Ça ne peut qu’être grandiose.
Chapelle des Petites Franciscaines de Marie, 20 juillet, 23 h 59
Ces légendes du Metal originaires du Saguenay auront, à peine une semaine plus tôt, assuré la première partie de Metallica devant 100 000 personnes. Imaginez la chance que nous aurons de pouvoir voir Voivod, qui a trente ans de carrière au compteur, dans le mythique sous-sol de l’église de Baie-Saint-Paul. On s’attend à une grand-messe. Un peu noire, mais bon… Apportez vos bouchons, attendez-vous à vous faire brasser, et surtout ne vous habillez pas trop chic. Ça va être un méchant beau party!
Sous-sol de l’église, 22 juillet, 20 heures
Philippe B
Ah, les spectacles au Quai! On y a vu Corriveau, Avec pas d’casque, Safia Nolin et Fred Fortin. Autant de moment magiques. Imaginez maintenant le grand Philippe et les magnifiques chansons de son plus récent album La grande nuit vidéo avec une vue magnifique sur le fleuve, une brise saline et quelques goélands qui s’exclament eux aussi! Une des premières occasions de voir ce nouveau spectacle. Dans un décor des plus enchanteurs!
Finaliste à Granby et au Cabaret Festif! 2016, gagnante des Francouvertes, récipiendaire de nombreux prix, on se dit une chance que Lydia ne trippe pas sur les concours! Jeune femme de qui on dit que le talent lui sort par les oreilles, une personnalité unique qui lui permet d’être attachante même lorsqu’elle est cinglante, des chansons qui semblent parfois concoctées par un savant fou, un mélange incroyable des genres et un EP qui ne semble être que la pointe de l’iceberg. Préparez-vous à tomber sur le derrière.
Scène Pantoum/La Bête (cour arrière du Tony et Charlo), 22 juillet, 16 h 30
Damn. La dernière fois que nous avons vu We Are Wolves, nous en avons pris la gueule! Seuls survivants de la vague art/dance/punk/électro du début des années 2000, ils poursuivent avec WRONG le tournant new-wave qu’ils avaient déjà amorcé. We Are Wolves, ce sont trois bêtes de scène qui déploient une énergie foudroyante. On va danser jusqu’à épuisement. Et cela est juste et bon.
Allez donc voir la liste complète des artistes sur http://lefestif.ca/! Vous verrez, vous comprendrez pourquoi n’en choisir que cinq a été un exercice des plus cruels! Grouillez-vous, y’a déjà quelques shows sur le point d’afficher complet.
Avant de faire une petite pause de deux jours, voici le résumé de notre soirée du 2 juillet.
MISSES SATCHMO – SCÈNE LES VOIX JAZZ – 17 H 45
Enfin, quelque chose d’inattendu et de magnifique s’est produit : le soleil s’est pointé à l’horizon! Blague à part, la bande de Misses Satchmo a également rajouté de la vitamine C dans la foule grâce à la bonne humeur et au dynamisme contagieux de ses membres, surtout celui de la chanteuse et trompettiste Lysandre Champagne, citoyenne de Saint-Élie-de-Caxton. Celle-ci n’hésite pas à faire des blagues ou à être gentiment insolente. Par exemple, elle explique que le leitmotiv de l’été, c’est d’être heureux « à chaque fois qu’il fait soleil » ou encore que le groupe entrait « dans un moment introspectif » pour les chansons Why Don’t You Do It Right (chantée originairement par Peggy Lee) ou Keepin’ out of Mischief Now (de Fats Waller et Andy Razaf), des pièces plus lentes. Si, sur disque, madame Champagne a une voix dans l’ensemble suave, sur scène, c’est toute une palette de tons et d’émotions qu’elle déploie. Par exemple, la surprenante reprise de Womanizer (chantée originairement par Britney Spears), inspirée de celle du Scott Bradlee’s Postmoderm Jukebox, lui permet de passer d’un ton convaincu à badin entre le refrain et le couplet.
Le quintet musical, que l’on soit amateur des classiques jazz américains ou non, a suffisamment de talent et de chimie pour susciter d’agréables moments. Ce talent se confirme tout au long du spectacle. L’exemple de Swing That Music, de Louis Armstrong, a suscité la joie chez la foule par la capacité des musiciens de jouer très rapidement. Une mention tout spéciale doit être faite envers les membres de la troupe de l’école de danse Très Swing qui sont venus, de manière spontanée, danser pendant le spectacle. « Ça upgrade » (dixit le batteur Marton Maderspach) un spectacle qui était déjà haut en couleur et rempli de pep. La venue de Misses Satchmo à Trois-Rivières conclut donc très bien la première semaine de la section des Voix Jazz du Festivoix. – David Ferron
CATHERINE LEDUC – SCÈNE LES VOIX LIBRES – 18 H
En 2014, Catherine Leduc, de Tricot Machine, se lançait dans un projet solo avec son premier album Rookie, qui a été sélectionnée au gala GAMIQ (Gala Alternatif de Musique Indépendante du Québec). Aujourd’hui, elle nous a présenté son deuxième opus, Un bras de distance avec le soleil , sur la scène des Voix libres du Festivoix. C’est avec sa chanson titre qu’elle a commencé le spectacle pour nous introduire à son nouveau projet. Elle a fait appel aussi à Rookie avec la pièce Polatouche en milieu de spectacle qui, selon moi, était la pièce se rapprochant le plus du style de Tricot Machine avec le xylophone et le mélodica. Par contre, il faut savoir que l’arrangement musical est totalement différent de ce qu’elle nous présentait avec son amoureux Mathieu Beaumont, qui l’accompagne encore au clavier. Il ne faut donc pas s’attendre à la frivolité de Tricot Machine, loin de là.
Originaire de la région, l’artiste trifluvienne était entourée de ses proches, qui étaient présents pour l’encourager. J’ai senti tout au long du spectacle qu’elle nous livrait et nous présentait ce qu’elle était capable de faire à elle seule et qu’elle ressentait le besoin de se dévoiler. La pièce Le temps séparé m’a particulièrement charmée en raison de sa puissance qui la faisait sortir du lot. Sans pour autant détonner du reste de ses chansons, cette pièce s’écartait de la douceur et du côté sombre caché de Catherine. « C’est pas mal le plus qu’on peut rocker », nous a-t-elle déclaré suite à son interprétation. C’est avec sa chanson Tes sommets sont mes montagnes, qu’elle juge longue et exploratoire, qu’elle nous a salués poliment et jovialement. – Marianne Chartier-Boulanger
LES DALES HAWERCHUK – SCÈNE VOIX POPULAIRE – 20 H 30
Ça faisait un bon moment que nous n’avions pas entendu parler des Dales Hawerchuk, alors qu’ils ont sorti un nouvel album en novembre 2016, Désavantage numérique. Il faut dire que les deux premiers albums, Les Dales Hawerchuk et Les Dales Hawerchuk2 sortis respectivement en 2005 et en 2008, ont vraiment frappé fort. Ils n’ont par contre pas perdu une miette de leur énergie et de leur rock bien ficelé du Lac-St-Jean. Je trouve même que c’est plus rough comme son sur le dernier. Olivier Langevin, musicien aux nombreux talents, membre de Galaxie et guitariste de Fred Fortin, collabore également au nouvel album du groupe. Les Dales Hawerchuk sont de tous les festivals cet été, dont le Festival d’été de Québec le 10 juillet prochain et le Festif! de Baie-St-Paul le 21 juillet, où nous serons présents également.
Hier, en première partie de Billy Talent, ils ont mis la table comme de vrais pros. Ce n’est pas rien de se retrouver devant une foule de 15 000 personnes. Nous avons eu droit autant à des chansons de Désavantage numérique qu’à des succès souvenirs comme la classique Les Dales Hawerchuk et celle qui me reste toujours en tête, À soir on sort! La foule avait également beaucoup de plaisir à revoir le groupe, qui lui avait visiblement manqué. Les frères Séguin et leurs comparses Charles Perron et Pierre Fortin ont donc relevé le mandat avec brio et nous ont donné le goût de les revoir durant l’été. – Caroline Filion
BILLY TALENT – SCÈNE VOIX POPULAIRES – 21 H 30
Le Festivoix avait misé gros sur le groupe canadien Billy Talent pour l’édition 2017, faisant d’eux la tête d’affiche. Ils sont arrivés avec leur décor assez impressionnant et prêts à donner un spectacle électrique et énergique. Le site du festival débordait de fervents amateurs de musique punk-rock, ce qu’on ne voit pas nécessairement très souvent au Festivoix. Ils ont donné un spectacle à la hauteur de leur réputation, et le chanteur, Benjamin Kowalewicz, en a profité pour honorer le public des quelques mots qu’il connaissait en français. Bien qu’ils aient sorti un album en 2016, ils ont plutôt fait une visite de leurs meilleurs succès des cinq albums qu’ils ont à leur actif. – Caroline Filion
Photo de couverture : Gab Paquet, par Marion Desjardins
Pour son cinquantième anniversaire, le Festival d’été de Québec accueillera quelques-uns des plus grands noms mondiaux sur la scène musicale. On n’a qu’à penser à Pink, DJ Shadow, Kendrick Lamar, Lady Antebellum, Flume, Metallica, Gorillaz et à Muse.
Mais saviez-vous que les artistes de Québec auront également la chance de briller au FEQ, et ce, pas seulement sur les plus petites scènes? Non, vous ne le saviez pas? Ça tombe bien, nous sommes là pour vous en parler!
Voici un portrait d’artistes d’ici que vous aurez la chance de croiser sur les différentes scènes du Festival.
Pierre-Hervé Goulet – 6 juillet, 18 h 30, Scène Fibe
L’auteur-compositeur-interprète Pierre-Hervé Goulet fait beaucoup parler de lui depuis quelque temps : son album Faut qu’on bouge a attiré l’attention des médias pour son folk à saveur parfois reggae, parfois blues, parfois chanson française. Goulet est un des jeunes hommes les plus dynamiques sur la scène de Québec. Qui d’autre pourrait livrer en mains propres son album aux gens qui l’achètent?
Ah, on allait presque l’oublier : Pierre-Hervé a remporté les grands honneurs des Apéros FEQ, devant Laurence Castera, Jérôme St-Kant et Val Thomas!
Tze Texas Redmecs – 6 juillet, 22 h, L’Anti Bar et spectacles
Le groupe de Québec Tze Texas Redmecs revisite le country, le folk et le bluegrass avec une énergie hors du commun. Leur plus récent album, Cheyenne, paru sous la bannière WY Bunch, est un album qui montre l’étendue du registre de ces bandits au coeur tendre.
Mr. Weather – 7 juillet, 17 h, L’Anti Bar et spectacles
Mr. Weather ne fait pas dans la dentelle, mais ça n’empêche pas le groupe d’offrir un son qu’il a bien peaufiné. Les influences sont diverses (Cream, Iron Maiden), les guitares sont omniprésentes, les structures sont solides. Les amateurs de hard rock devraient apprécier.
L’Orchestre d’hommes-orchestres, du 7 au 16 juillet, 18 h 30, Parc de l’Amérique française
L’ODHO, fondé à Québec en 2002, est un collectif d’artistes interdisciplinaires et indisciplinés. Ils font tout et n’importe quoi et cette année, ils feront des clins d’oeil à notre imaginaire collectif. Comment? En faisant se mélanger les époques, les cultures et les personnages! Ça va être juste bon.
Aeternam – 7 juillet, 22 h, L’Anti Bar et spectacles
Un autre groupe qui ne fait pas dans la dentelle! Aeternam, c’est du gros death metal mélodique avec tous les éléments obligatoires du genre. Des solos de guitare, des rythmes enlevants, une voix gutturale qui semble parfois venir d’outre-tombe. Ça sent la grosse messe!
Samuel Wagner, Simon Tam et Pierre-Philippe Thériault s’amusent follement avec Floes. Cet espèce d’amalgame d’électronique, de hip-hop et de soul est un autre moyen de transport sur mesure pour la voix de Wagner (que vous connaissez aussi pour son travail avec Harfang). Quand le trio joue, on ferme les yeux, on se laisse porter, on sourit. Mettons qu’il pleut samedi, Floes devrait être capable de faire fuir les nuages. C’est pas donné à tout le monde!
Never More Than Less, 8 juillet, 19 h, Scène Loto-Québec
Les vétérans de la scène post-hardcore de Québec sont de retour depuis peu avec un nouvel album Peace War Whatever. Ce n’est pas pour les oreilles sensibles et il faut avoir un coup solide pour suivre le rythme en hochant rageusement de la tête, mais dans le genre, c’est du gros calibre!
De la Reine, 8 juillet, 22 h, L’Anti Bar et spectacles
Un autre projet pop accrocheur! Jean-Étienne Collin Marcoux, Odile Marmet-Rochefort et Vincent Lamontagne (un autre trio!) y vont également d’une pop remplie de soul, mais ils y ajoutent une touche de sensualité (que ce soit par la voix d’Odile ou par les riffs de Vincent) et un beat d’enfer (allô JE!). On s’approche du trip-hop bio. En français, en plus!
Oui, oui, Jonathan Roy, l’ancien gardien goon des Remparts! Il a enregistré son dernier album avec Corey Hart et on va l’admettre : même si on n’est pas particulièrement fan, il y a quelques bons moments.
Les Trimpes, 10 juillet, 17 heures, L’Anti Bar et spectacles
Le groupe de Québec fait du gros blues rock ben accessible. Pensez à Offenbach, fin années 1970, début années 1980. De la musique de party sans prétention, qui devrait bien commencer votre soirée!
On peut voir l’auteure-compositrice-interprète de Québec un peu partout depuis quelque temps. Gabrielle a signé un beau contrat avec un major, Universal, qui devrait lui ouvrir de nombreuses portes partout. Sa chanson Habit, bien bluesée, lui va comme un gant. Gabrielle a de magnifiques compositions que de nombreux fans de country-pop, venus pour Lady Antebellum, vont découvrir. Mais nous, on va aller faire un détour sur les Plaines juste pour elle.
Les membres du trio indie pop Gilles font de la musique ensemble depuis qu’ils ont 10 ans, et ça paraît par la cohésion de leurs compositions. Avec un minimum d’arrangements, le groupe réussit à attirer l’attention grâce à ses textes intelligents et ses mélodies accrocheuses. De nombreux passants vont tendre l’oreille!
Ne vous fiez pas à ses interventions parfois décousues, ni à son air parfois très slacker. Jérôme St-Kant sait écrire des chansons. C’est lent, langoureux, c’est pas toujours mature, mais c’est proche du quotidien et de la réalité d’un paquet de jeunes mélomanes qui se reconnaissent chez ce grand garçon. Ça va être ben ben ben chill.
De kessé? Les Goules sur les Plaines? Le groupe punk le plus théâtral de Québec va envahir la grande scène avec sa musique irrévérencieuse (Fermez vos gueules!), ses guitares dans le tapis et la personnalité unique de Keith Kouna. Les jeunes fans des Cowboys Fringants et les moins jeunes fans de Lisa LeBlanc n’ont qu’à bien se tenir, ça va brasser à l’avant de la scène Bell!
Manu Militari, 11 juillet, 19 heures, Scène Loto-Québec
Le rappeur-parolier originaire de Québec Manu Militari n’a pas la langue dans sa poche. Le besoin constant de s’exprimer l’a amené à écrire un roman paru en 2016. Les paroles de ses chansons sont crues, sans tomber dans la vulgarité. Un rappeur engagé et engageant.
Laurence Castera propose un indie folk intelligent, aux accents très pop. Finaliste aux Apéros FEQ, on pourra apprécier un jeune homme en pleine possession de ses moyens, qui déborde d’énergie sur scène.
Gab Paquet, 12 juillet, 19 h 30, Scène Hydro-Québec
Gab qui? C’est qui, ce grand insignifiant qui ouvre pour Michel Louvain? NEXT… Naaah, je blague!
Gab Paquet, c’est le chanteur de charme du nouveau millénaire. Avec son pad, sa moustache et sa voix suave, Gab n’aura aucun mal à faire tomber toutes ces femmes (et ces messieurs aussi, s’ils en ont envie) dans les pommes. Tout le monde aime sa pop sortie tout droit des années 1980, ses chansons qu’on peut prendre drôlement au sérieux ou avec un grain de sel et la théâtralité incroyable du personnage!
Si on se fie aux centaines de personnes qui se sont arrêtées pour son spectacle aux Francofolies en juin dernier (et qui sont restées jusqu’à la fin pour l’applaudir à tout rompre) ou à sa prestation intime dans un Zénob bien rempli à Trois-Rivières pas plus tard que vendredi (avec des fans qui connaissaient toutes ses paroles par coeur), ça va tout simplement être épique!
Là, tout ce qu’on veut, c’est un duo avec le grand Michel.
Honnêtement, c’est le moment que j’attends le plus au Festival cette année!
Plus d’un an après sa participation à La Voix, la jeune interprète s’est entourée de musiciens et d’auteurs-compositeurs qui façonnent, avec elle, un univers qui lui ressemble. On est bien curieux d’entendre le résultat. On va en avoir un avant-goût ce soir!
Cardinals Pride, 13 juillet, 17 heures, L’Anti Bar et spectacles
Les amateurs de metalcore vont en avoir pour leur argent en début de soirée avec Cardinals Pride. C’est agressif, mélodique et ça donne juste le goût de partir un gros moshpit. Même à l’heure du souper!
On l’a connue avec le groupe I.No. Son plus récent single, Stranger Body, groove pas possible. Une des plus belles voix de Québec (qui en compte des capables)! À (re)découvrir, ne serait-ce que pour la passion de la jeune femme!
Mute, 13 juillet, 19 h 45, Impérial Bell
Mute roule sa bosse sur la scène québécoise punk-rock depuis plus de quinze ans. Même si vous n’aimez pas le genre, difficile de ne pas rester indifférent à la qualité des mélodies, aux rythmes entraînants et aux solos de guitare enlevants. Un groupe d’ici qui a côtoyé les grands du genre!
Boundaries, 13 juillet, 22 heures, L’Anti Bar et spectacles
Un autre groupe de Québec qui fait dans le punk-hardcore qui déménage, Boundaries est un choix sensé pour terminer sa soirée après les Mute et MxPx qui auront joué juste à côté, à l’Impérial Bell! Arrivez tôt, ça risque d’être plein!
Elle a une voix d’or, ses chansons folk pleines de blues sont de jolies petites bombes qui explosent dans nos coeurs. Elle peut jouer la douceur comme elle peut être féline à souhait. Accrocheuse, envoûtante, tout en restant sympathique, Val Thomas risque de se faire un paquet de nouveaux fans!
Laura Lefebvre, 14 juillet, 17 heures, L’Anti Bar et spectacles
En seulement deux petits singles, Laura Lefebvre a capté l’attention de la scène de Québec. Un folk mélancolique, intelligent, une personnalité attachante, tout est là pour faire une maudite belle découverte!
Le groupe de Québec originaire de Charlevoix propose un mélange de thrash metal des années 1980 et de métal moderne. Ça devrait plaire aux fans de Metallica qui envahiront les Plaines tôt en soirée. Je devrais pouvoir vous en parler, parce que fiston est justement un fan fini… de 12 ans!
Harfang, 14 juillet, 19 heures, Scène Loto-Québec
Pour les lecteurs d’ecoutedonc, Harfang, c’est un peu comme Gab pis Anatole. On les suit partout. Le dernier album Laugh Away the Sun est magnifique, pis c’est pas juste à cause de la voix de Sam Wagner (mais bon, ça aide). Les chansons nous font rêver, les arrangements, de leur côté, sont d’une grande finesse. C’est encore mieux sur scène, où les gars peuvent montrer tout leur talent. Tout ce qu’on souhaite, c’est que leur musique tout en subtilité ne se fasse pas enterrer par Metalord, qui va jouer tout près.
Velvet Vice, 14 juillet, 22 heures, L’Anti Bar et spectacles
La formation Velvet Vice, qui se situe à la croisée du rock et du funk, propose des chansons aussi sensibles que sensuelles, tout en nous faisant bien groover!
Oh, nos rockeurs au coeur tendre blaguaient beaucoup lorsqu’on a annoncé que leur spectacle allait suivre une soirée hip-hop à l’Impérial, mais on sait qu’ils vont prendre leur prestation très au sérieux, comme c’est à leur habitude. En plus, un spectacle de Caravane en ville, c’est l’occasion de jouer full band +, avec des amis! Du bon gros blues rock qui grafigne le coeur tout en étant facile d’accès. Si vous ne les avez pas encore vus en spectacle, garrochez-vous!
Émeraude, c’est de la pop atmosphérique, juste assez entraînante pour nous faire shaker un peu le popotin tout en nous permettant de nous concentrer sur les textes et les mélodies accrocheuses. Le dernier simple, Garde la cadence, promet de belles choses pour le successeur du premier EP du groupe, déjà très raffiné!
Raton Lover, ce sont les chefs de file du Québéricana, un alt-country qui puise autant ses racines dans le rock du Sud des États-Unis que dans l’indie brillant des Wilco de ce monde. Tout ça avec une touche très québécoise qui ratisse large. Aussi enjoués qu’ils peuvent être introspectifs, les spectacles de Raton Lover sont de maudites belles occasions de célébrer la vie et l’amour de la musique.
Mauves, c’est de la musique aussi coco que son dernier album. Un indie capable d’aller dans tous les sens, tantôt folk, tantôt rock, toujours extrêmement mélodieux (maudit qu’il y a du Beatles dans Longtemps). Et les textes sont toujours savoureux. Peut-être un peu trop intello pour les fans de Kaïn… mais non, c’est une blague! Mauves, ça s’apprécie super facilement, surtout en montant lentement vers les Plaines pour aller voir Gorillaz! Un arrêt obligé!
WhiteNails, 15 juillet, 22 h, L’Anti Bar et spectacles
Le premier album de WhiteNails, paru en mai dernier, a obtenu un beau succès critique et devrait attirer une pas pire foule à L’Anti. Normal, Québec aime ça, le stoner, pis WhiteNails en propose du très solide. Les guitares sont pesantes, les mélodies accrocheuses, on se surprend à hocher la tête sur toutes les chansons, pis ça sonne comme une tonne de briques. Une belle fin de soirée en perspective!
Depuis plus de 10 ans, Lesbo Vrouven nous balance son disco-punk décapant dans les oreilles. Sam, Hugo et Jean-Christophe ont une énergie incroyable et les prestations du groupe sont des partys complètement déjantés. Et croyez-le ou non, c’est totalement accessible aux oreilles néophytes!
Liana Bureau est dans la zone. Elle exploite un genre, le RnB, peu exploité au Québec. Elle sait écrire des chansons pleines d’émotions tout les accompagnant d’un groove irrésistible. Et pour ne rien gâcher, la jeune femme a une voix unique. Liana est sur sa lancée, profitons de l’occasion pour la voir en pleine ascension!
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Vous nous cherchez? On devrait pas être trop durs à trouver… pendant que les grands vont couvrir les grands, nous, on va surveiller un grand nombre de ces artistes (ainsi que bien d’autres) tout au long du FEQ.
Le Festival vient d’annoncer qu’il avait vendu tous ses laissez-passer. Triste pour ceux qui n’avaient pas acheté le leur. Cependant, tous les spectacles de la scène Fibe et de la scène Hydro-Québec sont gratuits. Et vous pouvez assister aux spectacles présentés à L’Anti pour 10 $. C’est tu pas une bonne raison de se lancer à la découverte d’artistes d’ici, ça?
On atteignait samedi dernier le cœur de la 34e édition de festival de la chanson de Tadoussac. Au menu, plusieurs spectacles aussi alléchants les uns que les autres. En attendant d’être dotés du don d’ubiquité, nous avons sillonné sans relâche les rues de Tadoussac en quête de découvertes musicales et d’émotions fortes. On a parfois pu régaler pleinement notre appétit, et parfois on devait écourter le plaisir pour voler vers la prochaine destination. Compte-rendu d’un buffet de bouchées musicales qui a su égayer cette journée pluvieuse.
Joseph Edgar – Chapiteau Desjardins
Par Ludvig Germain Auclair
Bien connu de par le succès radiophonique qu’est Espionne russe, le natif de l’Acadie Joseph Edgar nous a servi une prestation digne de ce nom samedi soir au chapiteau Desjardins. Un spectacle acoustique qui constituait d’ailleurs une première pour lui, qui d’habitude se présente avec un attirail instrumental « rock électrique ». Cela n’a en rien altéré sa prestation, qui se voulait charismatique et qui dégageait une force sonore digne de ce nom.
Outre son titre Espionne russe, Joseph Edgar nous a choyés avec d’autres chansons de son répertoire moins connues mais qui se voulaient tout aussi puissantes, que ce soit par son accent acadien bien assumé ou ses jeux de guitares énergiques, merveilleusement soutenus par l’accordéoniste (Geneviève Toupin) et le contrebassiste (Alex Pépin). Le public a été vite ravi par le talent et la présence scénique du trio acoustique, qui a livré une performance peut-être un peu courte, mais certes appréciable. Un spectacle qui méritait d’être vécu et qui donne envie de répéter l’expérience « Joseph Edgar ».
Sages comme des Sauvages – Café du Fjord
La prestation de Sages comme des Sauvages – un duo coloré et exotique venu tout droit d’Europe – a mis dans le cœur du public le soleil qu’il n’y avait pas dans le ciel. Ce dernier, qui remplissait à rebord le Café du Fjord, s’est montré enthousiaste et très participatif face aux deux oiseaux colorés. Derrière les musiciens, une panoplie de petits instruments à cordes (violon, mandoline, ukulélé, guitare) que manipulait savamment Ismaël Colombani. Ava Carrière, pour sa part, s’occupait d’assurer le rythme à coup de pied ou de tambourin. Le duo chantait aussi à parts égales, en harmonie, ensemble ou en contrepoint, ce qui donnait un résultat très complet pour si peu d’individus.
Leur musique métissée s’inspire de sonorités pigées un peu partout dans le monde : en les écoutant, on a l’impression que la chanson française perce à travers des myriades de couleurs indiennes, orientales, gitanes, latines, mais surtout créoles. Tout pour nous apprendre à nous faire danser sur nos chaises, comme l’a dit la chanteuse à la blague. Sages comme des Sauvages ont d’ailleurs rendu justice à cet univers éclaté avec leur performance assumée et leur agréable présence sur scène.
Urbain Desbois – Chapiteau Desjardins
On a attrapé quelques pièces d’Urbain Desbois entre deux spectacles. Véritable personnage, il était agréable à écouter autant dans ses pièces que lorsqu’il interagissait avec le public. On a eu droit à diverses anecdotes et petites histoires ludiques – où peut-il bien aller chercher ça ? On pouvait aussi se poser la question quant à ses thèmes, qui rassemblés lui font un univers éclaté qui parle autant des sortes de pain que des hommes qui soulèvent 40 000 tonnes.
Ses chansons blues rock s’avéraient être musicalement solides grâce au talent de ses musiciens : Philippe Dussault (guitare), Michel Dufour (batterie) et Annick Beauvais (basse). Les paroles sont aussi teintées de son humour intelligent, ce qu’on pouvait notamment constater sur Survicissitudes. Cela semble avoir fait plaisir aux spectateurs rassemblés sous le Chapiteau Desjardins, qui n’ont pas manqué d’exiger un rappel.
Matt Holubowski – Scène Québecor
Décidément, cette 34e édition du Festival aura été l’année des salles combles. Les bancs de l’Église étaient en effet bien remplis pour accueillir Matt Holubowski. Parfois en solo, souvent accompagné de ses quatre musiciens (guitare, batterie, violoncelle, contrebasse), l’artiste a présenté des pièces tirées de ses deux albums : Ogen, old Man (2014) et Solitudes (2016).
Matt Holubowski a tôt fait de nous absorber dans son monde teinté de rêve et de mélancolie. Tel qu’il l’a recommandé dans l’une de ses chaleureuses interventions, on a pu tout simplement rentrer dans notre bulle et nous laisser porter par son indie-folk-pop. Timides, quelques sonorités blues délavé ressortaient parfois dans une touche d’harmonica ou dans les effets de la guitare. L’ensemble était bien équilibré et bien exécuté.
Pour couronner le tout, la voix soul et indie de Matt Holubowski montrait tour à tour sa douceur et son amplitude. On l’a senti sortir parfois des sentiers battus, notamment dans ses quelques titres en français ou encore sur Wild Drums, et on aurait voulu sentir plus de pareils dérapages.
Soucy – Gibard [OFF]
Avant d’aller aux Hôtesses d’Hilaire, on a fait un détour par le Gibard pour écouter Soucy, une formation qui a beaucoup fait parler les festivaliers depuis sa première prestation dans le cadre du OFF du festival. Encore une fois, on n’était pas surpris de trouver le petit bar du bord de mer bondé de monde.
Les musiciens s’exécutaient malgré le bruit et ont livré une performance aussi travaillée que déjantée. Soucy, c’est d’abord un chanteur-diva au charisme sombre et déstabilisant. C’est ensuite ses trois acolytes tout aussi comédiens : deux choristes/danseurs et un claviériste, qui fait aussi office de tête de Turc lors des interventions foisonnantes du chanteur. Ensemble, avec leurs costumes, ils avaient vraiment des gueules de super vilains, ceux qu’on finit par apprécier plus que les héros !
La musique, quant à elle, semblait sortir tout droit d’une comédie musicale de style cabaret à la chicago. Paraît qu’ils ont aussi un set beaucoup plus dansant, mais on a dû s’esquiver avant la fin ! De quoi faire passer le fiel de leurs thèmes dérangeants avec un peu de miel-pop.
Les Hôtesses d’Hilaire – Site Belle Gueule
Vers minuit, nombreux sont les festivaliers qui ont convergé vers le Site Belle Gueule pour voir et entendre Les Hôtesses d’Hilaire (quoi de mieux pour fêter le Canada tous ensemble!?). Et malgré leur passage à Petite-Vallée la veille (sans compter le voyagement), les musiciens ont donné tout un spectacle. Avec les interventions et la robe de Serge Brideau, les chansons rock-prog comico-engagées néo-brunswickoises, les solos et parties instrumentales généreuses, le groupe a su tenir le public en haleine jusqu’à la toute fin.
L’effet a été presque immédiat. Dès la deuxième ou la troisième pièce on a sauté, on a dansé, on s’est poussés, on est tombés, on s’est fait relever, on s’est débattu joyeusement dans les mêlées au son des nombreux hits du groupe : MDMA, Super Chiac Baby, Machine à bière, Fais Faillite (pour laquelle les Deuxluxes sont remontés sur scène), Regarde-moi, et j’en passe.
Le groupe a aussi présenté une nouvelle pièce, qui figurera sur son prochain album. Tout aussi juteuse, tout aussi énergique (mais aussi country), Acadie fut une belle découverte. L’apothéose a eu lieu sur Hilaire à boire, qui s’est étirée encore et encore dans la partie instrumentale.
Les spectateurs en ont redemandé pour un ultime rappel. On a senti que le public était prêt à en prendre d’avantage, et que les Hôtesses auraient encore pu en donner, mais toute bonne chose ayant une fin il fallait laisser la place aux autres artistes. On gardera de cette soirée d’heureux souvenirs d’ivresse, et aussi une couple de vers d’oreille.
Ce groupe est l’initiative de deux de ses membres, soit celle du chanteur Oscar Fuentes et du pianiste Yoel Diaz. Ce projet artistique jazz afro-cubain, comprenant le danseur Juan Perdomo, a vite suscité l’adhésion de la foule. Cet enthousiasme a connu une apothéose durant la pièce Osain, chanson smooth jazz. Son titre évoque le dieu de la nature dans la religion yoruba, pratiquée originairement au Nigeria et qui s’est implantée lors des traites d’esclaves en Amérique centrale. À ce moment, la pluie battante s’est tue. Les pièces sont dans l’ensemble entraînantes et reflètent la richesse musicale du groupe : la très salsa Pa’ Mi Nganga ; la touche gospel dans Danza Ñáñiga du compositeur Chuco Valdes ; l’âme reggae dans Cuba, Jamaica. Ce groupe compte dans ses rangs, outre Fuentes et Diaz, d’autres musiciens de renom, comme la chanteuse et pianiste jazz multi-primée Neisy Wilson ainsi que le saxophoniste gagnant d’un prix Juno (meilleur enregistrement de jazz contemporain en 2013) Joel Miller. Outre la musique, mentionnons qu’avec les batas et congas, les explications de certains aspects de la culture cubaine et l’odeur impromptue de la fumée de gros cigare d’un spectateur, « on se [croyait] quasiment à Cuba », comme l’a si bien dit une auditrice. -David Ferron
ÉMILE BILODEAU – SCÈNE DES VOIX LIBRES – 18H
Émile Bilodeau, c’est LA révélation de l’année pour tout le monde qui l’entend ou le voit. C’est aussi la nouvelle icône de sa génération. La foule très jeune était debout à l’écouter parler de sa vie dans ses chansons comme dans les intermèdes. Sa blonde Roseline, dont il parle dans la chanson Rosie, ou ses chums de hockey dont il parle dans la chanson Hockey, c’est comme si c’était tous nos amis parce qu’il parle sans arrêt et nous fait sentir tellement à l’aise. On a le sentiment d’être à la bonne place au bon moment pendant tout son spectacle, tous debout à manger ses paroles et à attendre sa prochaine grimace. La foule populeuse connaissait pas mal toutes ses chansons qu’il nous a fait comme Amour de félin, Les poètes maudits, Ça va, America et la chanson qui l’a fait connaître J’en ai plein mon cass. -Karina Tardif
MORDICUS – SCÈNE DES VOIX POPULAIRES – 20H35
Après l’hymne national, rituel de la fête du Canada, les gars de Mordicus ont défoncé la scène. Ils en ont pris possession et l’ont habitée mieux que bien des artistes qui passent sur cette grande scène. Ils ont commencé avec Oh maman, de l’album Cri primal, pour enchaîner avec Cause à effet du plus récent, Edgar Allan Pop. Un accent de Chicoutimi, un look à la Mick Jagger et une énergie comme 1000 personnes, je ne sais pas ce qu’il faut de plus pour faire lever une foule qui est venue voir, rappelons-le, le spectacle des Trois accords qui suivait. Les gars avaient clairement des ressorts dans les pieds et étaient, selon, les vrais rockstars du Festivoix ! Après Amour révolution, la chanson thème du Festivoix, Miroir miroir et Weekend de fou, ils ont terminé de façon magistrale avec la balade rock Que tournent les vautours. – Karina Tardif
LES TROIS ACCORDS – SCÈNE DES VOIX POPULAIRES – 21H35
Fidèles à eux-mêmes, les succès et la coupe champignon dans le vent, Les Trois Accords ont pris d’assaut la scène des Voix populaires du Festivoix. Je ne sais pas comment ils choisissent les chansons qu’ils vont jouer, parce qu’ils ont fait des chansons de tous leurs albums en passant de Hawaienne, Vraiment beau et Loin d’ici du tout premier album sorti en 2003, à Joie d’être gai et St-Bruno du tout dernier paru en 2015. Juste avant Bamboula, ils se sont fait plaisir en jouant Pas capable d’arrêter (l’hymne de l’émission Les Appendices) en se remémorant la première fois qu’ils l’avaient jouée en spectacle à Trois-Rivières. Sans surprise et surtout au plus grand bonheur de la foule détrempée par la pluie, ils ont fini avec Saskatchewan. -Karina Tardif
GEOFFROY – SCÈNE DES VOIX ÉMERGENTES – 23H
C’est à l’embuscade que se déroulait le premier spectacle d’une tournée estivale qui s’annonce pour Geoffroy. Sacré espoir FEQ il y a quelques jours, on comprend pourquoi quand on écoute son album Coastline. C’est électro-ambiant et la voix chaude de Geoffroy est rajoutée à cela. En compagnie de Phil Creamer au synthétiseur, à la basse et à la voix également, et Alexandre Ouellette à la batterie, c’est complètement envoûtant. Nous avons eu droit à presque toutes les chansons de son dernier album, à ma plus grande joie. La version live de Got Me All Tired était tellement fantastique. Un piano-voix bien sentie, pour une finale intense et rythmée. Ça a demandé un peu de retenue à la jeune foule du bar, mais ça en valait clairement la peine. En pseudo-rappel (parce qu’on s’entend que de sortir d’une scène de 12X12 subtilement pour aller se »cacher » et revenir, c’est pas facile) il a fait You say, de son EP Soaked in Gold que j’aurais probablement dû plus écouter. Pour terminer, après nous avoir offert I’ll never break your heart des Backstreet Boys, il a conclu avec Sleeping on my own. On a eu droit à un rappel bonus d’une chanson car il avait trop de plaisir sur scène (et nous tout autant dans la foule!). Bref, si vous pouvez le voir durant l’été, courrez-y! – Caroline Filion
Voici les photos de nos photographes pour les spectacles de Proyecto Iré, Émile Bilodeau, Mordicus, Les Trois Accords, Pure Carrière et Geoffroy:
On dit que l’appétit vient en mangeant. Ainsi, après avoir goûté quelques nouveautés et revu quelques visages connus aux Alliances et aux chemins d’écriture vendredi dernier, on a poursuivi sur notre lancée en se promenant de scène en scène. Compte-rendu d’une soirée qui nous en a fait voir de toutes les couleurs.
Menoncle Jason – Site Belle Gueule
On a pu attraper quelques chansons de Menoncle Jason tandis qu’on transitait entre le Café du Fjord et l’Hôtel Tadoussac. Ceux qui aiment le country n’auront pas été déçus : chapeau de cowboy, lunettes de soleil et chemise de fermier étaient autant au rendez-vous que ces accents particuliers qui font du country ce qu’il est. Ajoutez à cela le charmant accent néobrunswickois du chanteur, et vous avez le portrait. Les mélodies qui s’inspiraient librement de l’univers country et pop-rock pigeaient autant du côté du Elvis tardif que du blues ou du calypso.
Sarah Toussaint-Léveillé – Salle Marie-Clarisse
Une salle comble attendait l’auteure-compositrice-interprète ainsi que ses trois musiciens dans le sous-sol de l’Hôtel Tadoussac. Sarah Toussaint-Léveillé s’est introduite avec une singulière anecdote d’accouchement, ce qui marquait le début de ses interactions rigolotes et on ne peut plus charmantes avec le public.
L’artiste s’est ensuite lancée dans Ta tempête, l’une des nombreuses pièces de La mort est un jardin sauvage qui furent interprétées ce soir-là. Cet album paru en février 2016 a été entièrement réarrangé par les trois musiciens qui l’accompagnaient : Jérémi Roy (contrebasse), Fany Fresard (violon) et Marianne Houle (violoncelle). Une version feutrée où dominaient les cordes, puisque Sarah Toussaint-Léveillée elle-même alternait principalement entre guitares acoustique et électrique.
Cela se prêtait très bien aux pièces très senties de l’artiste : on sentait qu’un véritable dialogue s’était établi entre sa voix feutrée et celle des cordes, qui suivaient jusqu’à ses plus infimes inflexions. L’expressivité des instruments et l’exactitude des musiciens ont vraiment rendu vivante l’âme de ces chansons aussi théâtrales, originales et poétiques que leur auteure.
En somme, s’il me faut nommer un moment fort de la journée (et Ludvig Germain Auclair seconde), je peux sans hésitation choisir la prestation de Sarah Toussaint-Léveillé. Ce fut envoûtant du début à la fin.
L’Osstidtour Par Ludvig Germain Auclair
La soirée funk-rap de l’Osstidtour a débuté avec KNLO en première partie, qui a alterné des prestations solo ou en tandem avec différents invités (Eman, Sandy, etc.). Brown constituait la seconde partie de cette soirée festive. Le trio intergénérationnel a donné une performance énergique et qui amalgamait les groove. La chimie évidente du rap arythmique et parfois absurde de KNLO avec le son old school de Brown faisait définitivement dans l’hétéroclite et le marginal, un son qui diffère d’un rap plus conventionnel.
La foule a su apprécier vivement la vibe émise par cette prestation ; beaucoup venaient d’aussi loin que Montréal pour l’Osstidtour et pour faire bouncer le sous-sol de l’église de Tadoussac. La finale avec tout Alaclair Ensemble, le groupe de post-rigodon emblématique, a permis une clôture enflammée par ledit public, plus que content de représenter le Bas-Canada tous ensemble en ces petites heures du 1er juillet. Ce dernier a surtout eu droit à des pièces tirées du récent opus LesFrères Cueilleurs, mais aussi à quelques classiques comme Capoté, Mammifères et même J’tanné d’attendre.
À surveiller – Dimanche 2 juillet 2017
Vous connaissez l’adage? L’avenir – et la bonne musique – appartiennent à ceux qui se lèvent tôt. Pour les courageux qui se rendront aux Dunes demain dès 10h (si la température le permet), ils auront la chance de voir La Bronze et Le Couleur comme ça ne se reverra sans doute jamais. Du disco et de l’électro en version acoustique, ça garantit un réveil électrisant!
Ensuite, en journée, c’est l’occasion de vous rattraper si vous n’avez pas déjà vu Sages comme des Sauvages et leur musique aux couleurs du monde, Wallace et leur chanson swing rock ou encore les mythique Hôtesses d’Hilaire, qui sauront mettre du piquant dans votre fin de soirée.
C’est aussi le soir où deux légendes se partageront les projecteurs: Daniel Bélanger fera vibrer les coeurs à l’Église à 22h et Gab Paquet ajoutera sa touche de yabadabadou au Gibard vers minuit.