Mercredi dernier, nous sommes allés au District Saint-Joseph ou l’auteure-compositrice-interprète Maritza présentait les chansons de son tout nouvel album Libérons-nous paru quelques jours plus tôt. Accompagnée de musiciens chevronnés (Alexis Dumais aux claviers, André Papanicolaou à la guitare et José Major – qui a aussi réalisé l’album – à la batterie, Maritza est montée sur scène en exécutant une petite chorégraphie, question de se mettre à l’aise avant de prendre sa basse et proposer ses chansons à la fois sensuelles et groovy.
Pendant près d’une heure, nous avons eu droit à des mélodies chaudes, mais envoûtantes, tout à fait l’air du temps. Les courageux spectateurs qui ont bravé la pluie froide qui tombait ce jour-là ont bien apprécié, applaudissant poliment, mais chaleureusement chacune des propositions de la jeune femme, qui était visiblement heureuse de remonter sur scène avec un projet qu’elle a mené de bout en bout.
Derrière l’apparente simplicité des chansons de Maritza se cache de belles atmosphères tantôt teintées de blues, tantôt saupoudrées de gospel, qui servent de véhicule parfait à la voix douce mais assurée de la jeune chanteuse. On pouvait également sentir une belle complicité déjà établie entre elle et ses musiciens avec qui elle a échangé de nombreux sourires toute la soirée.
Un retour en piste fort réussi. On a bien hâte d’en voir davantage!
Le public de Québec était convié à toute une nuit FEQ à l’Impérial jeudi soir. Trois femmes au talent débordant venaient se succéder sur scène au plaisir du public, qui faisait d’ailleurs salle comble.
Déjà, dès les premiers accords d’Helena Deland, le premier parterre était compact et attentif. Il faut dire qu’en très peu de temps, Deland a gagné en aplomb; ou est-ce la salle qui lui sied mieux que le Petit Impérial quelques mois plus tôt? Rapidement, ses ballades envoûtantes et sa voix encline aux mélodies accrocheuses ont conquis l’auditoire. À voir les regards approbateurs autour, on a la confirmation que Helena Deland a bien saisi l’occasion de faire découvrir sa musique. Les musiciens, quant à eux, la soutiennent efficacement, ajoutant une certaine lourdeur à la proposition de la jeune chanteuse originaire de Québec. Ce rôle parfois ingrat de première partie de la soirée s’est avéré rempli à merveille par Deland; il faut dire qu’elle semblait médusée de se tenir debout sur cette scène où elle avait, selon ses dires, vu nombre de concerts. Elle a joué quelques pièces de son premier EP, Drawing Room, et à l’écoute des nouvelles chansons, la suite risque d’être fort intéressante.
Émilie Kahn, la harpiste derrière le projet Émilie & Ogden, suivait sur les planches de l’Impérial. Elle a principalement défendu son excellent premier disque, 10 000, emplissant la salle de ses mélodies oniriques et délicates. Elle est soutenue par deux excellents musiciens, Dominic Lalonde (guitare et basse) et Francis Ledoux (batterie), qui officiait à nouveau sur scène puisqu’il accompagnait également Deland. Ce soutien se fait tout en finesse, laissant toute la place aux pincements de son gracieux instrument. Elle a aussi profité de l’occasion pour jouer une nouvelle chanson où elle construisait tranquillement un moment musical envoûtant à l’aide de boucles savamment superposées. Tout ça dans une ambiance feutrée qui commandait une écoute exemplaire, ce à quoi la foule s’est pliée sans difficulté tant la jeune chanteuse montréalaise a su être convaincante.
Un orchestre de cinq musiciens composé d’un trio de cordes (Fany Fresard, Lana Tomlin et Marianne Houle), de François Zaïdan à la basse et aux autres instruments et de Charles Duquette à la batterie s’est présenté sur scène sous le rythme frénétique de la pièce Insomnie, tirée du tout dernier disque de la très attendue Klô Pelgag. Cette dernière a fait son apparition sous une salve d’applaudissements, avec un accoutrement digne d’elle-même; un costume qui permet d’ajouter et d’enlever des peluches à l’aide de velcro, tout ça sous une gigantesque cage thoracique.
S’il y a beaucoup d’artifices sur scène et un désir d’y aller d’interventions délibérément décalées entre les chansons, ce n’est assurément pas pour camoufler un manque de préparation musicale. Dès les premières notes, Klô Pelgag a montré une maîtrise totale de son instrument de prédilection : sa voix. Elle l’utilise d’une manière fort originale, y allant de puissantes inflexions que confère aux mélodies une exquise singularité. Le trio de cordes fait un travail d’accompagnement essentiel. Plusieurs gros coups de cœur ont ponctué le début du spectacle; pensons à la pièce Le sexe des étoiles ou à la plus vieille La fièvre des fleurs avec sa mélodie très cabaret. D’ailleurs, ces pièces issues de L’alchimie des monstres obtenaient des réactions particulièrement bruyantes de la part des spectateurs. La chanteuse nous a aussi expliqué la genèse de la pièce Au musée Grévin, écrite après avoir vu une publicité dudit musée avec des répliques de George Clooney, Céline Dion et… Guylaine Tremblay. Ce « clash » était suffisant pour inspirer cette pièce habilement soutenue par le trio de cordes.
Le spectacle a défilé à un rythme fou, se terminant par un gros trio de chansons : la somptueuse Samedi soir à la violence, Nicaragua et Les ferrofluides-fleurs, classique instantané s’il en est un. La troupe est revenue pour interpréter la pièce Au bonheur d’Edelweiss avant de ré-imaginer une reprise de Zombie des Cranberries avec les membres des premières parties. C’est le batteur Charles Duquette, en bedaine, qui interpréta ce classique, se sacrifiant volontairement pour le plaisir amusé de la foule. Et du plaisir, il y en a eu en cette magnifique soirée musicale. Un énorme programme qui dépassa sans aucun doute les attentes du plus réticent mélomane.
Malgré ses murs bétonnés et son obscurité, le Sous-sol du Cercle est souvent le théâtre de moments magiques. C’était le cas mercredi dernier, tandis que les trois formations de la soirée se succédaient sous les projecteurs du pas-de-scène devant un public initié et chaleureux. Compte-rendu d’une soirée savoureuse et intime.
Alexandre Martel
Alexandre Martel (Mauves, Anatole) a commencé la soirée en douceur, et ce «dans [son] plus simple appareil» : pas de maquillage ni de cheveux dans la face pour venir s’interposer entre lui et nous. Il n’avait avec lui que sa guitare, sur laquelle il affirme avoir écrit toutes les chansons de sa vie. L’artiste nous a d’ailleurs invités à redécouvrir des pièces tirées de ses autres projets musicaux. Ainsi dénudées, elles mettaient à l’avant la poésie des textes de Martel ainsi que la complexité de leur mélodie. La voix du chanteur prenait des accents jazz et son instrument passait du folk au blues en passant (eh oui) par le country. Rien de mieux pour nous mettre dans le mood de la soirée et pour nous faire rêver à un matin de printemps fleurant le café.
Abrdeen
Heureux mélange que la soirée de mercredi dernier. Après cette performance solo, les cinq musiciens d’Abrdeen venaient nous présenter leur rock garage langoureux. D’une simplicité efficace, les mélodies des guitares se superposaient en dentelle sur un rythme downtempo et soutenaient la voix suave et traînante de Meggie Carrier. Dès les premières pièces, leur musique s’est irrésistiblement propagée, roulant dans la salle par épaisses volutes. La cadence s’est quelque peu accélérée vers la moitié du set, laissant place à des notes plus groovy, dark ou intenses, indiquant qu’on avait largement dépassé le stade des préliminaires. La finale est ensuite tombée tout en douceur, nous laissant le temps de revenir sur terre. Entre deux chansons, on nous a annoncé que le simple Secret Handshake serait lancé au Knock-Out le 31 mars prochain et que les pièces entendues mercredi soir se retrouveraient bientôt sur un maxi présenté le 13 avril au Cercle (mais en haut cette fois).
Whitney K
Alors que le public connaissait visiblement les deux groupes précédents, Whitney K restait une surprise pour la plupart. On a pu être agréablement surpris par le trio montréalais et leur musique à la fois typique et inclassable. La voix nonchalante du chanteur doublée de celles de ses acolytes ainsi que les lignes d’instruments élaborées et le côté hillbilly (blues/country) de l’ensemble laissaient parfois place à des dérapages contrôlés qui chargeaient l’atmosphère de dissonances et de distorsions intéressantes. Cette performance plus intense a su plonger le public dans l’espace, en nous ramenant encore une fois à nous même en douceur pour la finale grâce à un rappel solo du chanteur. Le groupe tout comme le public se sont montrés satisfaits, les premiers surpris par notre belle attitude et les seconds applaudissant chaleureusement.
Dans l’ensemble, la soirée s’est déroulée sous le signe de la proximité. Les interactions public-artistes donnaient l’impression de se retrouver entre amis, ce qui est à l’image de la grande famille qu’est la scène locale de Québec.
Une grosse fin de semaine nous attend (et on espère vous voir!). Voici nos suggestions :
Jeudi 2 mars
Klô Pelgag est de retour à l’Impérial Bell pour présenter les chansons de son excellent album L’étoile thoracique. La jeune auteure-compositrice-interprète, toujours adorablement flyée sur scène, devrait nous faire passer une soirée forte en émotions. Les premières parties sont assurées par d’autres jeunes femmes fort talentueuses : Emilie & Ogden et Helena Deland. Au moment d’écrire ces lignes, il ne restait plus beaucoup de billets, mais ça vaut la peine de tenter votre coup à la billetterie de l’Impérial. Spectacle à 20 h. (Billets)
Il y a aussi Sonia Brochet et Jerrycan au Tam-Tam Café à 19 h 30!
Vendredi 3 mars
On espère que vous avez votre billet pour Valaire au Cercle! Les maîtres de la danse funky feront briller la boule disco de la salle de la rue Saint-Joseph avec leurs chansons groovy à souhait. Khali, qui avait assuré leur première partie l’automne dernier, est également de retour. Profitez-en pour aller magasiner au Village des Valaire! Mais ça, c’est juste si vous avez déjà votre billet… Voyez-vous, c’est complet depuis déjà quelques jours. On va vous dire ce que vous avez manqué, mais ça risque de ressembler au proverbial fer dans la proverbiale plaie… Portes : 20 h.
Du côté de L’Anti Bar et spectacles, on aura la chance de voir la formation d’origine bordelaise (pas contrôlée) Odezenne. Au menu : un heureux mélange de chanson française, de hip-hop, de pop et d’électro pas piqué des vers. La première partie est assurée par nul autres que Jacques Jacobus (Radio Radio). Portes : 19 h. (Billets)
Samedi 4 mars
Pour terminer la Ligue Rock VI en beauté au Cercle, les organisateurs ont préparé un coup d’éclat : nul autre que le légendraire Pagliaro! Cette machine de rock and roll va déverser sur le plancher du Cercle un torrent de classiques que vos grands-parents, vos parents et vous connaissez par coeur. De Louise à Les bombes, name it, elles devraient être là! En première partie, ça va rocker assez solide aussi : Floating Widget et Francis Faubert (accompagné de Mat Vézio, dont on vous reparlera la semaine prochaine). Il reste des billets, la bière va couler à flots, ça devrait être assez agréable comme soirée. Portes : 19 h. (Billets)
Du côté de L’Anti, Sam Patch, projet solo de Tim Kingsbury (Arcade Fire) promet une maudite belle soirée sous le signe du rock indé. Reste à savoir si on va recevoir la visite de quelques-uns de ses collaborateurs… À surveiller! Portes : 19 h. (Billets)
Du côté de Lévis, deux choix intéressants :
Si vous avez manqué Avec pas d’Casque, voilà une autre chance de vous reprendre, car le groupe est à L’Anglicane de Lévis. On les aime d’amour, ceux-là, vous le savez bien! Première partie : Tous Azimuts. 20 h. (Billets)
Tamara Weber-Filion, quant à elle, est au Vieux Bureau de poste. 20 h. (Billets)
Et il faut qu’on vous le mentionne : Antoine Corriveau va présenter ses chansons qui vous brassent en dedans à la Grange du Presbytère de Stoneham. 20 h. (Billets)
Dimanche 5 mars
La formation AUTOMAT présente les chansons de son album Pandora au Théâtre Petit-Champlain. 20 h. (Billets)
Pour une rare fois, j’étais accompagné à la troisième et dernière soirée de qualifications du Cabaret Festif! de la relève. En effet, mon rhume a décidé de venir avec moi afin de couvrir le spectacle et de me faciliter la vie. Trés généreux de sa part, certes, mais ça m’a rendu un peu grognon en début de soirée. Je n’étais pas assez grognon pour ne pas apprécier la soirée qui s’offrait devant moi : Lumière, Doloréanne, Mélanie Venditti et Émile Gruff allaient chauffer la soirée. La salle était pleine et nos trois juges de la soirée étaient: Étienne Galarneau, de CISM à Montréal (il a fait danser Luc Picard sur du Muzion, le savais-tu?), le directeur de l’AMPLI de Québec Éric Lefrançois et de la juge résidente Émilie Rioux, de CHYZ.
Le groupe Lumière a brisé la glace et a connu son lot de problèmes techniques qui ont, évidemment, nuit à la performance. Pourtant, le style de Lumière est rafraîchissant dans le paysage musical actuel avec des »sections » (2 personnes, je ne pense pas que l »on appelle ça une section mais bon) cordes et bois, qui ajoutaient une texture plus organique aux pièces qui, souvent, étaient construites avec de belles montées aux allures symphoniques. Comme mentionnée plus haut, des problèmes techniques ont un peu déconcerté le chanteur de la troupe, mais l’ensemble à bien réagi aux divers problèmes en s’adaptant et en gardant son calme. Par contre, ce qui est malheureux, c’est que je n’ai pas pu apprécier et analyser pleinement la performance du groupe, dérangé par une conversation extrêmement importante d’un groupe de personne tout près de moi. Une conversation si importante que celle-ci devait avoir lieu pendant les 20 minutes alloués au groupe afin que celui-ci puisse se mettre en valeur. Cependant, le groupe a livré une performance assez solide pour qu’il passe en grande finale, le 18 mars prochain, puisqu’il a remporté le tant convoité prix du jury.
Après, un rapide déplacement vers le côté jardin de la salle pour focaliser sur la
performance de Doloréanne, jeune groupe de Québec qui a donné de l’énergie à la salle avec sa recette de pop rock. Parfois cliché dans la redondance des thématiques et des mélodies, mais jamais malhonnête. Le mot « recette », ici, n’est nullement utilisé de façon péjorative : ce qui est bon est bon. La « recette » ici est très bien maîtrisée et on sent la touche personnelle du groupe qui nous donne le goût d’en avoir plus. Ils ont du plaisir sur scène et ils le font transparaître. Une charmante naïveté se dégageait de la performance, une sorte d’insouciance, qui faisait en sorte que le public pouvait facilement et rapidement se sentir interpellé, surtout grâce au charisme du chanteur, qui s’appropriait la scène sans problème. Doloréanne a un potentiel fédérateur à ne pas ignorer et je ne serais pas surpris d’entendre une des chansons interprétés, lors de cette soirée, très bientôt à la radio.
Mélanie Venditi c’est ensuite amenée sur scène, avec le chandail officiel du Festif, avec son groupe afin de nous offrir son « rock aquatique » (ce sont ses mots et non pas les miens) énergique et ultra-efficace. La présence, une fois de plus, d’un violon (j’ai un faible pour les instrument à cordes) ainsi que l’importance qu’on lui donne dans les diverses mélodies ajoute une touche particulière et donne une autre texture aux pièces. Le clavier est une pièce principale qui tient souvent les chansons ensembles dans l’oeuvre de Mélanie Venditi ce qui donne un son fort intéressant. La chanteuse semblait un peu timide dans les échanges avec le public, mais le tout la rendait plus attachante et sincère. Bref, son offre était très variée dans les thèmes et les sonorités; un exploit en quatres chansons.
C’est la machine bien huilée d’Émile Gruff qui conclue la soirée. « Bien huilé » est le terme approprié puisqu’Émile Gruff s’empare de la scène et met rapidement le public dans sa poche avec son humour. Ses musiciens et lui se connaissent bien et le spectacle s’en retrouve extrêmement bonifié. De plus, Gruff n’hésite pas à ce mettre en scène et les transitions entre les pièces ont des allures de sketchs bien rodés. La plume d’Émile Gruff correspond avec le personnage qu’il a créé : simple et drôle. Il n’hésite pas à jouer sur la ligne entre le personnage et le réel afin de justifier son propos. Avec son groupe, tout est sous contrôle et chacun connait son rôle (et apparemment ses lignes) par cœur ce qui nous donne une prestation extrêmement énergique. Grâce à tout ça, Émile Gruff a remporté le prix du public.
La soirée c’est conclue ainsi, certes, mais le concours ne s’arrête pas là. Le 18 mars prochain, c’est la grande finale avec MCC, Miss Sassoeur et les Sassys ainsi que Lumière. Le 4ème et dernier participant sera déterminé lors du vote du public. C’est A Leverage for Mountains, Jerome St-Kant et Émile Gruff qui devront passer par là, du 6 au 10 mars prochain, afin de voir s’ils auront la chance de vivre la finale.
Bon, vous et moi, on a tous hâte au 8 mars prochain alors que sera dévoilée la liste des nombreux artistes qui se produiront au Festival d’été de Québec. On sait déjà que Muse, Metallica et… Michel Louvain seront de la partie – et qu’on aimerait beaucoup que Louvain chante une petite chanson avec notre chanteur de charme local Gab Paquet.
Mais un cinquantième anniversaire, ça se fête, et l’organisation du FEQ a annoncé lundi quelques activités spéciales qui entoureront le festival : une exposition géante et trois spectacles d’art de la rue, qui seront présentés en début et en fin de soirée.
Mentionnons tout d’abord l’exposition Les 50 étés du FEQ, qui prendra d’assaut le Parc de l’Amérique-Française. On nous promet une exposition fascinante réalisée avec l’aide d’une muséologue. Pour ce faire, on a fouillé dans les archives pour y dénicher les moments marquants des 49 premières éditions. Photos, articles de journaux, affiches, ça devrait être coloré.
L’exposition sera gratuite et accessible à tous de la fin juin à la fin juillet.
Toujours au Parc de l’Amérique-Française (du 7 au 16 juillet), le fantastique Orchestre d’hommes orchestres, qui transforment les objets du quotidien en instruments de musique, nous fera plonger dans son univers débridé. Le spectacle, qui porte le titre Ensemble_Together.ca et qui est présenté dans les cadre des célébrations du 150e anniversaire du Canada, multipliera les clins d’oeil aux valeurs et à l’histoire du plusse beau pays du monde. On va vouloir voir chaque prestation qu’on promet unique!
On pourra également voir, pendant la première fin de semaine du Festival, d’impressionnantes marionnettes géantes des Plasticiens Volants, de France. On nous promet des hybrides entre marionnettes et cerfs-volants qui voleront au-dessus de nos têtes et paraderont parmi le public dans une mise en scène théâtrale et musicale unique sur la Grande-Allée, et qui se terminera au Coeur du FEQ. Du 7 au 9 juillet vers 23 heures.
On sent qu’on va veiller tard…
Enfin, la compagnie Transe Express va aller à la rencontre du public et présenter des spectacles ambulants qu’on promet monumentaux. On parle de dizaines d’artistes comédiens, voltigeurs, carillonneurs, danseurs, percussionnistes, chanteurs, violonistes et autres. Sur une trame sonore intitulée Lâcher de violons, on pourra voir de nombreux clins d’oeil aux grands moments musicaux qui ont marqué l’existence du Festival d’été. Encore là, le spectacle rayonnera de la Grande-Allée jusqu’au Coeur du FEQ du 13 au 15 juillet prochains vers 23 heures. De quoi animer les retours à la maison après un spectacle enlevant sur les Plaines ou au Parc de la Francophonie.
On vous revient la semaine prochaine avec la programmation musicale. On vous avoue toutefois qu’on est bien contents de voir que les arts de la rue prennent du galon cette année!
Les amateurs de décibels étaient conviés à une programmation très relevée pour cette deuxième soirée de la Ligue Rock VI présentée au Cercle. Vers 21 h 30 , le trio (!!) Deux Pouilles en Cavale se sont armés de leurs instruments et ont balancé à la foule leurs brûlots rock en pleine figure. Présentant un rock champ gauche à mille lieues du rock fédérateur qui fait courir les foules sur les Plaines, ils ont enchainé les pièces souvent brèves, mais comptant parfois autant d’idées qu’une vieille chanson prog. La comparaison s’arrête là; les deux chanteurs, Nicolas Gosselin (aussi à la guitare) et Pascal Rousseau (aussi à la batterie), s’échangent le travail au micro, enchaînant aussi de nombreux passages instrumentaux. Les paroles trempent dans l’absurde, mais la performance est rodée au quart de tour. Ça garroche au possible, et c’est une des propositions les plus originales que j’ai vues sur la scène rock québécoise. Le trio sort constamment l’auditeur de sa zone de confort et l’empêche de deviner la mélodie de refrain, qui souvent ne vient jamais.
L’originalité était également au rendez-vous avec Lesbo Vrouven, le groupe du héros local Sam Murdock qui est arrivé sur scène solidement enrhumé; ou était-ce une bronchitomononi? Bref on lui avait conseillé des suppositoires qu’il n’avait pas trouvés… il y avait seulement des Fisherman’s Friend au dépanneur, et Sam n’était pas trop certain de comment les utiliser. Il a annoncé d’emblée que ce serait peut-être le meilleur ou le pire show de Lesbo Vrouven à vie.
Si musicalement c’est légèrement plus traditionnel que Deux Pouilles – et encore – la performance était absolument déjantée. Lesbo Vrouven offre une proposition efficace musicalement et très dansante, et les interventions hilarantes de Sam Murdock confèrent à l’ensemble de la performance un divertissement pur. Ils ont semble-t-il dû changer leur setlist et enlever la reprise du Temps des cathédrales en raison de l’impossibilité d’atteindre les notes hautes (exemple en prime). Nous avons plutôt eu droit à Chase is Better than the Catch de Motorhead (ça aurait pu être autre chose aussi, je ne connais rien au groupe de Lemmy Kilmister). Sam a aussi grimpé au balcon et demandé à deux musiciens des Pouilles en cavale de jammer sur un des morceaux. Fallait voir leur expression interloquée pour comprendre que tout ça n’avait pas été planifié. Le groupe a terminé cette première partie d’anthologie en jouant la première pièce du nouvel album Griff Pifff, l’entrainante Coloris. Impossible de dire si c’était leur meilleur ou leur pire, mais ça donne le goût d’y retourner pour vérifier! Rarement avait-on vu deux groupes mettre aussi bien la table pour le plat de résistance de la soirée : Les Breastfeeders.
Dès les premières secondes de J’pourrais pas vivre avec toi, on a compris qu’on aurait droit à une prestation frénétique et sans répit. Puisque le groupe n’a rien de nouveau à défendre, nous avons eu droit à un florilège de grosses chansons provenant de leur trois solides albums. Les gens se sont déhanchés frénétiquement au son de ces pièces, dont 400 milles, Viens avec moi et Ne perds pas la tête. Fidèle à son habitude, Johnny Maldoror, incarné à merveille par l’acteur Martin Dubreuil, a martyrisé sans relâche sa tambourine, faisant même du bodysurfing en tandem avec une disquaire bien connue dans la ville. Il est super intéressant aussi de voir Luc Brien, d’ailleurs au sommet de sa forme vocale contrairement à Murdoch, échanger le micro avec la rafraîchissante Suzie McLelove. Deux voix complètement différentes qui nous permettent de passer d’un son garage-rétro à des textures plus sixties. On espère que les commentaires du chanteur sur de futures pièces s’avèreront vrais; pour l’instant, les noms des pièces en chantier mentionnés par Brien semblaient improvisés. Ils ont bien entendu terminé le programme principal par l’incroyable Ça Ira, qui a encouragé la foule des premières rangées à y aller de feux d’artifice houblonnés. Si tout le monde était solide, il faut mentionner le super travail de Ryan Battistuzzi venu à pied levé remplacer le guitariste précédent. S’il est plus connu pour son travail de réalisateur, il connaissait très bien les pièces du groupe et a fait, tout au long de la soirée, un magnifique travail de guitare soliste. Le groupe est revenu pour un court rappel afin de boucler cette soirée rock frôlant la perfection.
Prochain rendez-vous de la Ligue Rock VI samedi prochain avec la légende Michel Pagliaro, Francis Faubert et Floating Widget.
Arrivée devant la porte du District Saint-Joseph autour de 18h15, j’entends déjà des notes de guitares traverser les murs pour se rendre à mes oreilles. En entrant, on m’annonce que Simon Kearney en est déjà à sa deuxième pièce, au plus grand plaisir des spectateurs attentifs qui sont attablés ça et là.
Sur scène, le chanteur et guitariste est accompagné par ses deux acolytes habituels : Pépito et «G the king» respectivement à la basse et à la batterie. J’ai le plaisir de reconnaître Hey Man, tirée de La vie en mauve, album que le jeune (mais expérimenté) adepte du rock a sorti en septembre 2015.
Il nous déballe ensuite un lot de nouvelles chansons où percent parfois des pièces connues. Entre deux exécutions, Kearney nous raconte l’histoire de ses chansons, nous fait la jasette. On le sent à l’aise autant entre ses pièces que pendant, alors que le groupe lorettain s’adonne visiblement à jouer avec plaisir et intensité.
Les nouveaux titres sont un bon augure pour la suite de la carrière de l’artiste. Alors que les textes nous transportent dans différents univers (comme celui d’un appartement duquel un homme regarde les filles ou encore celui d’un poulet amouraché d’un ange), la musique nous surprend.
La voix de Simon Kearney, qui s’est renouvelée en puissance et en versatilité, s’en va explorer plus souvent les graves avant d’aller chatouiller les aigües. Spirit en est un bon exemple. On se frotte aussi à des sonorités nouvelles, parfois un peu plus planantes, qui rappellent les The police de ce monde et où se cache un soupçon de Jimmy Hunt. Les mélodies sont accrocheuses sans être fades et laissent toujours la part belle aux impressionnants solos de guitare.
Kearney sera en spectacle avec sa bande à Montréal le 22 mars au Matahari Loft en compagnie de Mort Rose.
Il y a une foule de trucs qui se passent à Québec. Y’a des gros spectacles comme Half Moon Run pis Valaire, mais y’a aussi une tonne de petits trucs secrets. Jeudi dernier, je suis allée faire pleurer mon acouphène au rythme de trois groupes qui se sont bien cachés pour l’évènement (je me prend pour une poète).
Le duo Vergogne commence la soirée. Drum et guitare, un petit set qui réveille la foule bien compactée dans l’endroit MYSTIQUE. D’ailleurs, je leur souhaite de se faire connaitre un peu plus, j’ai vraiment aimé leur style (pis le fait que ce soit une rad chick au drum). Leur page facebook.
Ensuite au tour de Commuovere. Ils profitent de leur premier spectacle pour sortir leur EP (single). En tout cas, c’est ce que l’événement facebook dit : RELEASE DU EP, PREMIER SHOW, LOL (LOL étant ma partie préférée). Je tiens à mentionner ce que JC, guitariste du groupe, souligne au début de leur set : on note la présence de filles dans chaque groupe de la soirée. C’est beau et important de voir de plus en plus de femmes sur la scène musicale. La féministe en moi est bien contente. En tout les cas, on nous promet un set de 12 minutes de musique méchante, et c’était très méchant.
Finalement, La Luna, band de screamo/Loud/ELITE de Toronto (je base encore mes informations sur ce que Facebook dit, je suis un peu déçue qu’il n’y ait pas de LOL). Ça brassait en masse, juste assez pour la grosseur de la place, t’avais pas vraiment le choix de te faire brasser finalement. Un band qui, clairement, n’est pas stressé par la foule qui »mush » à six pouces d’eux, joue avec intensité et nous fait même l’honneur d’une rappel.
Wow ! Quelle belle soirée nous avons passée avec Tryo au Grand Théâtre vendredi soir dernier, le 24 février.
Pierre-Hervé Goulet
Pierre-Hervé Goulet a relevé le défi de faire lever la foule pour la première partie. C’est avec humour qu’il est entré sur scène, sachant que les gens ne connaîtraient peut-être pas sa musique. L’ambiance fut vite festive, et il a su mettre la barre haute pour ce qui nous attendait.
En terminant avec un remix d’un de ses chanteurs favoris, Eminem, il éleva l’ambiance à un point culminant.
Tryo
Tryo est ensuite apparu, en feu plus que jamais, et avec un accueil du tonnerre de la part des gens présents. Ils ont eu la gentillesse de faire plusieurs demandes spéciales criées par la foule, spécialement pour leur retour à Québec. C’est avec beaucoup de souvenirs qu’ils interprétèrent des chansons classiques de leurs anciens albums tel que Serre-moi, Désolé pour hier soir, Apocalypticodramatique et J’ai trouvé des amis. Ils ont même invité un de leurs spectateurs à monter sur scène et à jouer La Main verte à la guitare avec eux ! Ils ont aussi interprété avec beaucoup d’amour la chanson hommage à Paul Watson intitulée Watson. Après avoir fait lever la foule comme jamais, entremêlé de blagues coquines, d’anecdotes et de fous rires, les gars de Tryo nous ont réservé non pas un, mais deux rappels. Nous clamant leur amour pour le Québec et les Québécois, ils nous ont promis de revenir bien vite, et c’est avec joie que nous les accueillerons !