Jeudi soir dernier la tournée FuzzQC nous ramenait un groupe chouchou de la scène locale; les hautement efficaces Ponctuation. Dès le départ, le groupe nous balance un jam instrumental qui servira finalement d’introduction à une excellente nouvelle composition. Le genre qu’on espère voir apparaître sur la liste des chansons du prochain disque… si seulement on connaissait son nom! Les frères Maxime et Guillaume Chiasson sont cette fois accompagnés pas Nicholas Jenkins à la basse. Ils ont enchainé plusieurs anciennes pièces à un rythme effréné, dont l’abrasive Poésie Automatique, la très garage Ciao Bye Ciao ainsi qu’une « nouvelle vieille » L’idole qui semble-t-il n’avait toujours pas été présentée en concert. Vers la fin de leur (trop?) bref, mais très efficace passage ils nous ont servi une deuxième véritable primeur qui laisse présager une excellente suite (pour 2017 on l’espère!) à La réalité nous suffit paru il y a presque 2 ans. Ce sera sans doute un pas de plus vers la consécration pour ce groupe qui a su développer un son fort pertinent et distinctif dans cet océan de groupes rock.
En ouverture Machines Géantes défendait les pièces de son dernier EP intitulé Mauve. Si mélodiquement c’est un peu convenu, le chanteur Rémi Letendre ne lésinait pas en énergie pour faire réagir les spectateurs présents. Certaines pièces sortent du lot comme l’Horloge servit en fin de programme, mais globalement ça reste un peu homogène.
The Hazytones poursuivait la soirée avec un programme tout à fait dans la lignée du thème de la soirée. La recette fuzzée fonctionnait à merveille et leur rock-stoner aux accents psychédéliques était une excellente façon de donner une appréciable dose de décibels aux spectateurs. Leur premier album éponyme est paru l’automne dernier et il saura ravir les amateurs de riffs pesants.
Ce fut donc une agréable soirée de rock et surtout une belle mise en bouche pour le suite de l’aventure Ponctuation…
Le spectacle affichait complet depuis déjà un moment et la salle, silencieuse, attendait avec impatience les jeunes femmes qu’elle était venu voir le 3 décembre 2016. Pour les faire languir encore un moment, Maude Audet, jeune auteure-compositrice-interprète, était présente pour ouvrir le bal.
Avec sa voix très douce, son folk lent et parfois mélancolique, elle a su capter l’attention de la foule assez rapidement. Elle m’a également surprise lorsqu’elle a changé sa guitare acoustique pour une électrique, son qui clashait avec sa voix, mais somme toute intéressant à découvrir. Maude nous aura livré environ six pièces, dont une reprise d’une chanson anglophone traduite.
Dans le décor enchanteur rappelant une forêt, thème qui teinte l’album 4488 de l’amour, mais également Le poids des confettis, Mélanie et Stéphanie Boulay se sont présentées en toute simplicité devant un public vendu d’avance. On sentait que les gens étaient impatients de les entendre chanter car, il faut l’avouer, leur popularité ne cesse de grandir depuis 2013. J’ai eu la chance d’assister à l’un des premiers spectacles suivant le lancement de 4488 de l’amour et la scénographie est complètement différente. On voit qu’un grand travail a été fait de ce côté-là.
Elles ont débuté avec la chanson Les couteaux à beurre, pièce où Mélanie dévoile son talent pour siffler. Le vidéoclip venait tout juste de sortir, mettant entre autres en vedette Myriam-Sophie Deslauriers et Elliot Maginot. S’en est suivi Cul-de-sac et Maison, chanson qui a vraisemblablement inspiré le décor rempli de petites cabanes suspendues. Je ne remarque pas ça souvent, mais l’éclairage, réalisé par Mathieu Denoncourt, m’a impressionné plusieurs fois durant la soirée, mettant vraiment les mélodies et les artistes en valeur.
Fidèles à leurs habitudes, elles ont passé la soirée à se taquiner, se lancer des pointes, comme deux sœurs le font inévitablement. Devant un public plus âgé que l’on pourrait s’attendre, elles ont déclenché les rires des gens assez facilement. Il faut dire que les interventions entre les chansons charment beaucoup le public et permettent de bien distinguer les personnalités des deux jeunes femmes. Elles visitaient Trois-Rivières pour la première fois depuis le lancement de 4488 de l’amour et on le devinait par l’enthousiasme de la foule.
Mon moment coup de cœur de la soirée fut quand elles ont interprété la chanson La moitié de toi qui dors, provenant de leur plus récent album, Lendemains, qui est paru comme un cadeau inattendu offert aux fans du duo. Pour se faire plaisir, elles chantent également Pour que tu m’aimes encore de Céline Dion vers la fin du spectacle. Par contre, cette fois-ci, quelques improvisations ont eu lieu, tel que J’irais où tu iras, chanté par le multi-instrumentiste Gabriel Gratton ainsi qu’une reprise du film Grease. Le plaisir qu’ils ont à jouer ensemble devient également rapidement contagieux pour la foule.
Après avoir interprété Fais-moi un show d’boucane, elles sont parties en arrière-scène pour mieux revenir avec des porte-voix. Provenant du fond de la salle, elles l’ont traversé en chantant la pièce Ceux qui ordonnent de manière unique. Le spectacle s’est terminé avec Langue de bois, chanson provenant du 2e album.
J’ai été impressionnée par l’envergure du spectacle que Mélanie et Stéphanie proposent maintenant. Connues avant tout pour leur livraison très brute, sans artifice, qu’elles se plaisaient à décrire lors de la sortie de l’album Le poids des confettis, elles ont beaucoup évoluées depuis. Leur musique reste tout de même très personnelle, authentique et campée dans un country-folk-pop québécois qui n’a pas fini de plaire aux gens.
Samedi soir dernier, La Taverne de Saint-Casimir était bien remplie pour le spectacle du récent album de Matt Holubowski, Solitudes. La diversité des gens présents dans la salle m’a surpris, c’est à croire que Matt à un public très large et intergénérationnel.
Bien qu’il soit accompagné de fabuleux musiciens en spectacle, Matt est entré sur scène seul, avec sa guitare acoustique et seulement une faisceau de lumière sur lui en guise d’artifice. Il interprètera le premier extrait The Warden & The Hangman de son nouvel album Solitudes sorti en septembre dernier.
Les musiciens sont entrés sur scène sans grand éclat au fil de la chanson. C’est à ce moment que j’ai aperçu Marianne Houle derrière son violoncelle. Cette musicienne qui performe également avec Antoine Corriveau et Sarah Toussaint-Léveillée est d’un talent incroyable. Elle ajoute un son planant aux tonalités acoustiques qui se mélange bien à la voix chaude et unique de Matt.
Il a enchaîné avec Exhale/Inhale accompagné d’un Ukulélé comme instrument ce qui a ajouté une touche plus festive à la chanson. Il en fera même la remarque : « On m’a dit que ça allait être festif à soir, on n’est pas habitué de jouer dans des bars, en plus y vendent de la bonne bière !». En effet, la salle de spectacle de La Taverne nous permet de goûter aux délicieux produits de la microbrasserie Les Grands Bois, fabriqués sur place.
À la guitare électrique, Simon Angell que l’on a pu apprécier aux côtés du talentueux Patrick Watson, a été mon coup de cœur du spectacle. Par moment, le son lent mais intense qu’il livre nous rappelle d’ailleurs l’ambiance que l’on retrouve sur l’album Adventures in your own backyard de Patrick Watson.
Matt Holubowski lui laissait souvent la place pour des solos électriques très intéressants que l’on ne retrouve pas sur Solitudes. Ce fut principalement le cas sur la pièce La Mer/Mon père, sur laquelle j’ai fermé mes yeux à plusieurs reprises pour bien apprécier l’émotion de la pièce.
Je vous recommande fortement d’aller voir un spectacle de Matt Holubowski pour mieux comprendre ses créations musicales. Il nous livre ses chansons de façon généreuse en nous partageant le contexte de composition avant de la jouer. Comme il l’a fait pour la chanson Old man que l’on retrouve sur son premier album, Ogden, Old man. «C’est une chanson qui explique comment je me sentais à 22 ans».
Matt dégage une vieille âme et une sensibilité derrière ses créations folk de l’album Solitudes et c’est pourquoi l’album est excellent. Je dirais tout de même qu’il occasionne encore plus d’émotions en spectacle. Se laissant emporter par moments avec ses musiciens, mais également en ajoutant une légère agressivité dans sa douce voix, ce qui a charmé les spectateurs.
Après avoir joué The King et Opprobium, nous avons eu l’exclusivité d’une chanson qui n’est pas sur l’album, mais que Matt espère ajouter à son prochain. Écrite dans le camp de chasse d’un ami de la région, la pièce Fuite d’eau, qui nous répète les mots «Je ne suis pas imperméable», nous donne envie d’être en forêt, accompagnés d’êtres chers et de savourer des moments de simplicité.
Il a terminé le spectacle avec la pièce l’Imposteur, qu’il a décrite comme sa chanson la plus personnelle, ainsi que Wild Drums où je me suis laissée séduire par son accompagnement à l’harmonica.
Les chansons du spectacle ont été livrées dans le même ordre que l’album, c’est pourquoi il a terminé avec les pièces Undone et Solitudes en rappel. Durant Undone Matt a laissé la scène à ses musiciens en ayant que sa voix comme instrument. Dès les premiers accords de Solitudes, un silence parfait s’installa dans la salle car les auditeurs se laissaient guider par les mélodies acoustiques d’une pièce que je qualifierais de magique. C’est également ce qualificatif que j’utiliserais si je devais décrire ce spectacle en un seul mot.
Je vous présente les photos prises par notre photographe Alex Deschênes qui décrivent assez bien l’ambiance du spectacle.
Deux groupes appartenant à la communauté musicale de Québec étaient en prestation vendredi soir au Café-bar le Zénob. Ils ont d’ailleurs tous les deux sorti un album cet hiver. Le groupe De la Reine en est à son tout premier opus et on peut dire qu’ils nous ont donné l’eau à la bouche lors de leur prestation en première partie des gars d’Harfang.
De la Reine
Faisant partie de la famille du Pantoum, le style de De la Reine colle bien avec les autres artistes de ce diffuseur musical, comme Anatole et Beat Sexü, par leurs influences new wave et trip hop directement sorties des années 80 et 90. Sans trop stagner dans cette époque, j’ai trouvé que chaque artiste apportait sa couleur. Ainsi, le groupe se crée une identité musicale unique qui se distingue avec un son innovateur digne des tendances de 2017, passant du progressif à l’électro. Je vous invite à écouter leur premier album ici.
La claviériste et chanteuse Odile Marmet-Rochefort s’inspire des tonalités indie folk avec un léger soul qui nous enchantent à coup sûr lorsqu’elles se mélangent à la trame de fond électro du synthétiseur et de la batterie électrique.
Avant de terminer avec un cover assez surprenant de Destiny Child, le succès Say my name, ils ont joué une pièce qui, à mon avis, se démarquait particulièrement. Le bassiste Vincent Lamontagne a délaissé son instrument pour le synthétiseur apportant ainsi une touche planante. Les percussions du batteur, et fondateur de Pantoum Jean-Étienne Collin Marcoux, était davantage mise de l’avant, ce qui nous a permis de bien apprécier son talent.
Harfang
D’un indie super calme et alternatif naît des inspirations folks par la présence non pas de une, mais de deux guitares acoustiques. Ce mélange de style apporte une cohésion intéressante au groupe nommé Harfang.
Pour avoir assisté il y a plus d’un an à un de leur spectacle en plateau double avec mes amis d’Aramis, je peux dire que leurs expertises professionnelles et musicales ont beaucoup évoluées.
Ils me rappellent parfois Half Moon Run par les bruits de rimshot ici et là du batteur Mathieu Rompé, mais également le style folk de Bon Iver dans la voix aigüe du chanteur Samuel Wagner amplifiée numériquement par moment.
C’était la deuxième prestation d’Harfang au Zénob et ils semblaient heureux de leur expérience dans ce petit bar intime de Trois-Rivières.
Ils sont en tournée cet hiver avec De la Reine et il sera possible de les revoir en Mauricie le 4 février prochain à La Taverne de Saint-Casimir. Pour plus d’information visitez l’événement Facebook ici. D’ici là leur nouvel album, Laugh away the sun est disponible sur bandcamp. Bonne écoute !
Voici les photos de leur lancement au Cercle à Québec jeudi dernier.
En arrivant sur Saint-Joseph une quinzaine de minutes avant l’heure du spectacle, j’ai pu constater que plusieurs personnes faisaient la file pour entrer au Cercle. C’était peut-être la première fois que j’étais contente d’attendre dans un line-up, parce que c’était la récompense d’un groupe local qui persévère dans ce qu’il fait malgré les nombreuses difficultés de la scène émergente. La salle a en effet affiché complet dès 21h15, l’heure à laquelle De la Reinemontait sur scène pour débuter la soirée.
De la Reine
Alors que je me frayais un chemin parmi la masse de spectateurs en sortant du vestiaire, les premières notes du groupe commencèrent à danser dans mes oreilles. De la Reine avait préparé une introduction musicale qui nous amenait lentement vers son monde. J’ai fini par me rendre tout en avant, car à chaque endroit où j’arrêtais pour écouter j’étais malheureusement dérangée par des verbomoteurs qui n’ont d’ailleurs pas démordu de toute la soirée. C’est donc la tête collée sur les amplis que j’ai pu apprécier mon début de soirée.
Le groupe a livré une performance énergique, un véritable spectacle qui renouvelait les pièces de l’album. Tant pis pour ceux qui n’en ont pas profité, les autres spectateurs (que je pus apercevoir en avant) semblent avoir été conquis.
Harfang
J’ai pu me déplacer vers le premier rang juste à temps pour l’entrée de Harfang, qui fut acclamé par les spectateurs. Dès qu’il eut «cassé» sa première pièce, le groupe décupla d’intensité pour nous offrir un spectacle dynamique et bien rodé. Les musiciens avaient fait le choix judicieux de présenter les titres de Laugh Away The Sun dans le désordre et d’y insérer une ou deux chansons de leur maxi précédent. Résultat : leur prestation n’a été qu’un énorme crescendo vers le bloc final, lorsqu’ils ont joué l’une après l’autre Stockholm et Pleasure. Le public a d’ailleurs débordé d’enthousiasme en entendant ces simples qu’il semblait bien connaître. Disons que je n’étais pas la seule à connaître les paroles.
En écoutant l’album, on aurait pu se demander comment les chansons allaient être interprétées en spectacle. La réalisation ajoutait beaucoup d’effets issus du numérique, comme le groupe nous l’avait annoncé en entrevue (que vous pouvez lire ici). Ils ont d’ailleurs été fidèles à leur propos et ont su intégrer ces effets aux pièces, mais aussi aux jeux d’éclairage opérés par Kevin Savard.
Harfang a terminé la soirée en rappel avec UFO et Exposure, deux pièces tirées de Flood, nous laissant tout de même sur notre faim. Les musiciens, acclamés de plus belle à la fin de leur performance, semblaient être eux-mêmes dépassés par l’intensité des évènements. Ce n’est pas tous les jours en musique qu’on profite du fruit de son travail.
Tournée Harfang / De la Reine
Cette soirée marquait le début d’une tournée en compagnie De La Reine (visiblement une formule gagnante), qui se poursuivra jusqu’en mars.
JANVIER
26: Québec (Le Cercle)
27: Trois-Rivières (Le Zénob)
28: Gatineau (Le Petit Chicago)
FÉVRIER
2: Montréal (Le Divan Orange)
4: St-Casimir (La Taverne)
11: Ste-Anne-des-Monts (Le Malbord)
12: Québec (Showcase RIDEAU)
17: Chicoutimi (Le Sous-Bois)
18: La Malbaie (L’Auberge de jeunesse de la Malbaie)
La maison de disques Dare to Care (qu’on connaît aussi pour sa filiale Grosse Boîte) a organisé tout un party le 15 décembre dernier alors que se sont succédé Émile Bilodeau, Canailles et Bernard Adamus. Dès les premières notes du jeune auteur-compositeur-interprète, ça faisait la fête au parterre et ça chantait fort les paroles des chansons de Bilodeau! Le party s’est poursuivi avec Canailles (et sa scène pleine de musiciens festifs) et ça n’a pas été long avant que les moshpits et les trains ne se forment… Enfin, Bernard Adamus a mis le feu à l’Impérial Bell avec son excellent groupe de musiciens. Chansons tristes? Chansons gaies? Qu’importe, le public, lui, avait le coeur à la fête et l’a montré chaque fois qu’il en avait l’occasion.
Comme une image vaut mille mots, on a quelques photos pour vous…
Dimanche dernier le cercle était rempli pour de la grande visite: Austra accompagné de Lido Pimienta. Cette dernière a su réchauffer la foule avec ses rythmes afro-colombien entraînant mélangé à un chant très singulier. (Les membres d’Austra avaient d’ailleurs assisté à la première partie en dansant sur le côté de la scène: très sympathique !) L’assistance s’est par la suite compactée encore plus pour l’arrivée de la tête d’affiche. Pour ma part j’ai beaucoup écouté Feel it Break, j’étais donc très heureuse d’entendre les pièces de leur nouvel album mais aussi celles d’Olympia. Les spectateurs quant à eux semblaient être venus pour chacun des albums: l’énergie était autant à son maximum à la pièce Lose it qu’à Future Politics. Bref c’était une plus que belle façon de terminer cette fin de semaine, artistes et public parfaits !
Mercredi dernier, nous avons repris nos bonnes habitudes et avons pris l’apéro au District Saint-Joseph où recommençaient les Apéros FEQ organisés par le Festival d’été de Québec. On vous rappelle le concept : chaque mercredi, un artiste ou un groupe de la « relève » vient se mettre en vitrine pour avoir la chance de jouer sur une des scènes du Festival d’été.
Cette semaine, la scène locale était au menu : De la Reine est venue présenter les chansons de son mini-album aux juges et aux spectateurs. Le trio (accompagné d’un bassiste pour l’occasion) a passé près d’une heure à jouer les équilibristes sur le fil qui lie l’intensité et la douceur. La douceur, c’est bien sûr Odile Marmet-Rochefort. L’intensité, c’est les baguettes magiques de Jean-Étienne Collin-Marcoux. Entre les deux, les riffs groovy de Vincent Lamontagne.
Si vous aimez la pop bien faite, un brin jazzée, intelligente et sensuelle et que vous avez manqué cette prestation, vous pourrez vous reprendre au Cercle le 26 janvier prochain : De la Reine sera en première partie de Harfang. Le groupe sera également au Zénob (Trois-Rivières) le 27 et à La Petite Boîte Noire (Sherbrooke) le 25 février.
C’est dans le cadre des tournées de Route d’artistes, un réseau de concerts qui misent sur l’intimité, que David Marin est venu partager sa soirée et sa musique avec nous. Il faut dire que le choix était bon : la Librairie Saint-Jean Baptiste est le lieu tout désigné pour créer une atmosphère chaleureuse. Un peu plus d’une trentaine de personnes – et c’était complet – se sont donc rassemblées pour vivre ce spectacle qui prenait parfois les airs d’un party de famille.
Posé entre Le guide du trappeur et Le Kalevala, sur la «scène», David Marin a présenté ses chansons en formule solo. Il s’accompagnait tantôt à la guitare (même pas besoin de micro), tantôt au piano. Au total, on a pu écouter une vingtaine de ses chansons, principalement tirées de ses deux albums: A côté d’la track et Le choix de l’embarras. Sa musique, tantôt calme et tantôt endiablée, joue autant avec les dynamiques qu’avec les mots. Véritable parolier, David Marin compose en effet des textes qui déclinent souvent leur sens en plusieurs couches.
La formule solo était intéressante, car les versions réarrangées pour guitare et piano permettaient de redécouvrir les pièces sous une forme souvent complètement nouvelle. On a notamment pu entendre une Rest area style Elvis alors que la pièce originale est plus «stoner», aux dires de son compositeur.
Les arrangements au piano prenaient d’ailleurs souvent des airs de boogie-woogie, ce style afro-américain précurseur du rock and roll. Il est aussi pertinent de remarquer que même accompagnées d’un seul instrument, n’avaient presque rien à envier à leur formule full band.
En plus de nous présenter ces redécouvertes, David Marin a décidé de «casser» quelques nouvelles chansons avec nous. On a pu entendre trois nouveautés, dont C’est pas l’gros high, qui annoncent les couleurs d’un éventuel prochain album. Tout en restant dans le même style, David Marin arrive avec ces pièces à faire encore dans l’original, ce qui n’est pas rien.
Finalement, le compte-rendu de cette soirée ne serait pas complet si l’on faisait abstraction de l’ambiance que l’artiste a su installer tout au long de sa prestation. Discutant, rigolant avec le public, ses pièces étaient rythmées – et parfois même interrompues – par des anecdotes, des blagues et ses altercations avec un «jeune homme» de 10 ans qui n’avait pas la langue dans sa poche ce soir-là! Il n’est donc pas étonnant qu’à la fin de la soirée, après deux sets complets, on ait souhaité secrètement que ça continue encore un peu.
Il y a une semaine on pouvait encore dire que c’était le temps des fêtes. J’étais en route vers l’Anti avec la famille dans la neige, pour la dernière soirée de l’année 2016.
Le beau-frère les avaient vus accompagnés de Godendard il n’y a pas si longtemps. Il m’en avait assez parlé pour que je décide de ne pas manquer leur retour à Québec. À notre arrivée la salle est déjà remplie et des colliers hawaïens, chapeaux à paillettes et lunettes festives sont à notre disposition. Ça s’annonce plus que parfait ! La magie du 31 décembre opère, les groupes se mélangent et fête ensemble pendant la bonne heure qui précède les premières notes d’Orloge Simard.
En 2016, on en a vu des soirées mouvementés ! Celle-ci ne laissait pas sa place: orgue détruite à coups de masse, reprise de « L’Oiseau » juste avant le décompte, tout le monde avec un verre de mousseux à la main, la salle presque complète sur la scène et pluie d’alcool.
Étant prévoyante sur le taux d’alcoolémie de la soirée, j’ai décidé de relever un autre défi, soit d’apporter seulement un objectif à ce spectacle. Voilà donc en images ce à quoi cette soirée folle a ressemblé:
En bonus, cette petite photo prise le lendemain par le Bar l’Anti:Bonne année !