Plus les jours avançaient, plus notre expérience festivalière se transformait en parcours du combattant. Cumulant plus de belles découvertes que d’heures de sommeil, Ludvig Germain Auclair et moi-même avons pour une dernière fois couru de scène en scène dans le décor bucolique d’une Tadoussac ensoleillée. Compte-rendu d’une journée de clôture forte en émotions.
Spectacle surprise – Scène Hydro-Québec
On était heureux de retrouver Le Couleur à 13h ainsi que La Bronze à 15h dans le cadre des prestations surprises, étant donné que leur spectacle matinal aux Dunes avait été annulé. Encore une fois, nombreux sont ceux qui furent au rendez-vous.
Les membres de Le Couleur se sont d’abord frayé un chemin à travers leur panoplie d’instruments (percussions diverses, claviers, synthés…). Cela n’en prend pas moins pour rendre vivante leur disco-pop éclectique et accrocheuse. Pigeant dans les années 60 à 80 sur le plan des sonorités et des styles, les deux percussionnistes, le claviériste/bassiste et la chanteuse créent une musique qui – en plus d’être recherchée et vivante – fait irrésistiblement succomber à la fièvre de la danse. La preuve, c’est que vers la fin de leur set même les spectateurs les plus timides s’étaient levés pour nous montrer leurs meilleurs moves – qu’ils les aient appris tout récemment ou directement dans les années disco. Chapeau au groupe qui a livré une performance énergique : on se serait cru dans un club italien au paroxysme d’une soirée bien avancée.
La Bronze a pris la relève vers 15h. Véritable boule d’énergie, la chanteuse Nadia Essadiqi own la scène avec sa personnalité assumée et son attitude chaleureuse. Sa musique, assurée par les excellents musiciens Clément Leduc (claviers) et Francis Brisebois (a.k.a. Funklion, à la guitare), est aussi percutante qu’accrocheuse. On a pu entendre des titres des deux disques du groupe, au son desquels le public tapait des mains ou se laissait aller à hocher la tête. Visiblement, ça le démangeait de danser une fois de plus, puisque tous se sont levés à la demande du groupe pour Rois de Nous, pièce titre de son dernier album.
Il serait scandaleux de passer sous silence la contribution Simon Lévesque au son. Débarqué directement de Montréal avec Le Couleur, il a permis aux deux groupes de livrer un groove de qualité en maniant habilement les platines.
Wallace – Chapiteau Desjardins
Originaire de Sète, petite ville du sud de la France, Wallace a su mettre de la joie dans les cœurs de ceux qui s’étaient présentés à leur spectacle de 19h. Le trio amalgamait la chanson française et le manouche – mais aussi l’électro et le rock. En plus d’être original, ce mélange complétait bien l’univers à la fois éclectique et senti du chanteur : on changeait de style comme on passait des baleines aux souvenirs de vagabonds.
Daniel Bélanger – Scène Québécor
Ce n’est pas sans difficulté que je peux parler du spectacle de Daniel Bélanger, puisque ce moment a tenu du rêve du début à la fin. En pigeant généreusement dans le répertoire précédant Paloma, son dernier opus, Bélanger a fait plaisir à un public qui était déjà conquis. Lui aussi, il semblait heureux d’être présent parmi nous : son enthousiasme transparaissant derrière le ton candide de ses interventions.
Plusieurs moments forts se sont détachés du lot. Les pièces Fous n’importe où ou encore Parapluie sont à compter parmi celles qui se sont démarquées, mais le paroxysme de la soirée a malgré tout pris forme pendant Rêver mieux, alors que le public mêlait sa voix à celle, inimitable, de l’auteur-compositeur-interprète.
Pendant que la musique nous transportait ailleurs, les musiciens faisaient des pieds et des mains – littéralement – pour insuffler la vie à cette chimère majestueuse. Il était d’ailleurs impressionnant de voir le percussionniste et multi-instrumentiste Alain Quirino à l’œuvre, et ce tout particulièrement lorsqu’il maniait le Theremin pendant Intouchable et immortel. Acolyte de Daniel Bélanger depuis maintenant près de 15 ans, il a su rendre honneur à sa réputation de virtuose.
Gab Paquet – Le Gibard [OFF]
Trop tard, nous avons appris que pendant qu’on perdait la tête avec Daniel Bélanger, Gab Paquet enflammait le Gibard. On n’est même pas arrivés à temps pour la dernière goutte de ce suave élixir ! Qu’à cela ne tienne, nous sommes retournés faire la fête avec Les Hôtesses d’Hilaire qui clôturaient officieusement la soirée à l’auberge de jeunesse de Tadoussac.
Les Hôtesses d’Hilaire – Site Belle Gueule
On n’a vraiment pas regretté notre décision, parce que c’est une expérience complètement différente de la veille qui nous attendait auprès du groupe acadien.Les Hôtesses d’Hilaireavaient prévu le coup : nouvelle robe, nouvelles interventions tout aussi naturelles et efficaces avec le public, nouveau set. On a même pu entendre C’est Glen qui l’a dit, que le groupe semble garder pour les occasions spéciales.
Le public, lui aussi, vibrait différemment de la veille au son du rock prog psychédélique du groupe. C’était peut-être le manque de sommeil, mais au lieu de s’agiter dans tous les sens il se tenait plus calme – non sans quelques soubresauts – et écoutait activement. L’ambiance permettait de bien se concentrer sur la qualité de la musique des Hôtesses d’Hilaire, ce qui est parfois plus difficile quand on se pitche partout.
Les musiciens se sont d’ailleurs surpassés en ce dernier spectacle (le troisième en trois jours, faut-il le rappeler ?). MDMA ainsi que Hilaire à boire ont été le terrain de jeu dans lequel ils se sont déchaînés dans des parties instrumentales largement improvisées et parfaitement calibrées pour prolonger la tension jusqu’aux finales extatiques. Sérieusement, et terminons notre ultime compte-rendu tadoussacien là-dessus, si tous les hommes savaient faire l’amour comme les Hôtesses savent jammer, il n’y aurait plus aucune femme insatisfaite au lit.
Dernière journée de la première présentation de Saint-Roch Expérience, le nouveau bébé de 3E, la filiale du Festival d’été de Québec. S’il faisait un temps magnifique en après-midi, ce qui était parfait pour la portion Cuisinez Saint-Roch du festival, la pluie s’est malheureusement manifestée en fin d’après-midi, ce qui a quelque peu vidé le centre-ville. Les artistes n’ont pas semblés trop affectés par la pluie (sauf Perreau, qui a profité de sa balance de son pour jouer les stand-up comics devant la vingtaine de guerriers qui attendaient sa prestation… avec Yann, un citron, ça sert à faire de la limonade). Ouf!
Jacques Boivin – Anthony Roussel, Loïc April et La Bronze
L’après-midi a commencé avec Anthony Roussel, auteur-compositeur-interprète originaire de Québec. Accompagné, entre autres, d’Antoine Lachance (On a créé UN MONSTRE), le jeune chansonnier a su plaire au parterre avec ses morceaux qui, même s’ils ne brillent pas par leur originalité, sont finement taillés. La voix un brin rauque de Roussel plaisait bien à ce parterre principalement constitué… d’enfants qui dansaient joyeusement pendant que les parents regardaient la scène derrière, un grand sourire aux lèvres.
Après une pause de près d’une heure (c’est un peu long, les amis, va falloir travailler là-dessus pour l’an prochain), Loïc April apparaît sur la grande scène avec ses musiciens. L’indie rock teinté de shoegaze rappelle parfois Bernhari (sans la surdose de reverb qui caractérise parfois le genre) et il est livré avec une énergie qui a tôt fait de ramener les tout petits sur la « piste de danse ». Prime de 20 points pour avoir sorti Pedro the Lion (que je n’avais pas entendu depuis des années) des boules à mites.
Après une brève interruption (qui nous a fait manquer nos chevelus Mauves) afin d’animer notre émission de radio, nous retournons à la grande scène, cette fois sous la pluie. Nadia Essadiqi, que les mélomanes connaissent mieux sous le nom La Bronze, termine son soundcheck. Votre pas très humble serviteur est un brin nerveux : est-ce qu’il sera seul pour cette prestation? Eh ben non! Dès les premières notes, alors que Nadia tapoche joyeusement sur ses tambours, les gens répondent à l’appel! Bien sûr, il n’y a pas foule, mais dans les circonstances, une cinquantaine de sourires (tous visibles), ça remplace mille personnes indifférentes qui attendent la tête d’affiche, n’est-ce pas?
Comme toujours, La Bronze respire la joie de vivre (avec son chandail Montreal Beach) et même lorsque ses chansons sont un peu plus tristes, son interprétation demeure lumineuse comme un gros câlin. En fait, Nadia, c’est ça. Du rythme, des mélodies uniques, et une attitude « gros câlin » qui détonne.
Marie-Thérèse Traversy – Aliocha et Yann Perreau
Aliocha
Ayant véritablement apprécié le EP de ce nouveau venu dans l’industrie musicale, j’étais curieuse d’entendre les versions live de ses compositions. Verdict : Aliocha a offert une courte prestation fort convaincante, sa première à Québec, devant un public plutôt réceptif à sa proposition artistique.
C’est avec la pièce Into the Wild qu’il nous a fait entrer dans son univers aux mélodies folk-rock-vintage résolument accrocheuses, où l’influence de Dylan est indéniable. Il y a, dans la voix d’Aliocha, de légers chevrotements qui rendent son timbre tout à fait charmant et distinctif. Accompagné de ses trois musiciens (dont son frère Volodia à la batterie), l’artiste a également interprété la pièce-titre, Sorry Eyes, qui délie instantanément les corps, avant de dédier la nostalgique Sarah à un de ses amis, présent dans la salle, pour souligner son anniversaire.
En fin de parcours, le multi-instrumentiste s’est installé aux claviers puis, s’est présenté pour la première fois de la soirée. «Je m’appelle Aliocha. J’ai pris pour acquis que vous le saviez. C’est certain que personne ne le sait, c’est mon premier EP!», a-t-il lancé avec modestie avant de pianoter sur Let Me Laugh, en solitaire sur scène. C’est en interprétant cette brève composition que le talent d’acteur d’Aliocha refait particulièrement surface, alors qu’il vit pleinement l’émotion rattachée à chacune des lignes.
Bref, je n’ai pas entendu un acteur wannabe chanteur. Le potentiel est réel et j’ai bien hâte de voir comment l’expérience fera évoluer ce jeune talent prometteur.
Si vous voulez en apprendre plus sur Aliocha, je me suis entretenue avec lui dans les studios de CKRL 89.1, tout juste avant son concert. L’entrevue est disponible ici (sur notre balado!) vers 1 : 07 : 00.
Yann Perreau
Plutôt que de poursuivre la soirée au sec dans le confortable District, j’ai décidé de braver la pluie pour me diriger vers la scène extérieure, rue St-Joseph. Parce que Perreau ne déçoit jamais et que chacun de ses concerts apporte son lot de folie et de moments imprévisibles.
De quelques courageux éparpillés, nous sommes vite passés à un rassemblement assez dense. Sous les gouttes d’eau fuyant du ciel, la bête de scène s’est promenée allègrement parmi son répertoire tantôt dansant, tantôt touchant, en visitant notamment les albums Un serpent sous les fleurs et Le Fantastique des astres.
Voici quelques trucs que vous avez manqués si vous n’y étiez pas :
«Mary Poppins» Perreau (pour reprendre la comparaison de Jacques)
Yann, agenouillé, qui hurle tel un animal sur Mon amour est un loup.
Une spectatrice, complètement investie, qui lui répond en hurlant de plus belle.
Un moment de tendresse entre Yann et le gars de la sécurité, alors que le chanteur lui susurrait les «c’est si bon» de Faut pas se fier aux apparences à l’oreille, tout en lui caressant la poitrine.
La détresse dans le regard du gars de la sécurité.
Des gens complètement trempés, mais clairement heureux.
Olivier Provencher Saint-Pierre – Blind Guardian
Ça faisait depuis 2010 que Blind Guardian n’avait pas joué dans la Vieille Capitale. Le groupe allemand, contrairement à quelques autres groupes de chasseurs de dragons (tousse, tousse, Sonata Arctica, tousse, tousse), ont clairement su créer la rareté auprès des fans de Québec, en témoignait le théâtre Impérial plein à son maximum (voire plus !). Avec un répertoire majoritairement tiré de l’album Imaginations from the other side, le groupe a sans doute ravi les fans les plus aguerris. Hansi Kürsh, tout en voix, a livré une performance absolument impeccable qui n’avait rien à envier à ses plus jeunes années. Un spectacle plus que généreux de la part de Blind Guardian, offert à un public conquis d’avance. Si vous étiez parmi les rares absents, vous avez sans doute raté l’événement – ou devrais-je dire « l’expérience » ? – métal de l’année à Québec.
Simon Belley – Mark Clennon et ABAKOS
La voix de Yann Perreau en écho, je m’engouffre dans un Anti tristement vide (on pouvais compter les gens présent sur nos deux mains, hormis le staff) pour le spectacle d’Abakos, projet de Pierre Kwenders et Ngabonziza Kiroko, de Dear Denizen. Mark Clennon, chanteur torontois (selon son SoundCloud, mais ajoutons qu’il a grandi en Jamaïque) assurait la première partie du duo en ce samedi 17 septembre pluvieux qui se prêtait à l’ambiance musicale offerte par les artistes pour la dernière soirée de St-Roch Expérience.
En effet, Mark Clennon flirte avec le R&B mélancolique et des rythmes électroniques très rythmées et dansants, par moment. D’emblée, les premières notes poussées m’ont rapidement fait penser à The Weeknd, circa House of Balloons. Une voix qui se module sans efforts aux divers rythmes réalisés par Joey Sherrett du trio rap montréalais The Posterz (quelque chose que j’ai appris au fil de mes recherches) et qui est toujours en émotion. J’ai senti tout au long de sa prestation que, vocalement, nous n’avons touché que la pointe de l’iceberg. Une belle découverte qui cadre parfaitement avec l’ambiance générale (déjà suggérée par la présence d’Abakos) de cette soirée. Malgré une minuscule foule, Mark Clennon n’as pas semblé trop affecté et restait énergique, prenant le tout avec légèreté et sourire. Une vibe qui sera présente au cours de toute la soirée, rendant le tout agréable malgré tout.
La pièce de résistance : Abakos. Le duo, vêtu d’habit de pilote (militaire là, pas pilote commercial), nous offre un crescendo qui culmine avec « New Constellation ». Empruntant les mêmes influences que Clennon et en y ajoutant une pincé de SBTRKT, on obtient un cocktail efficace qui allie le visuel et l’auditif. Le duo en est à son quatrième concert (ou cinquième, même pour eux cela ne semblais pas clair!) et il précise lentement les paramètres de leur performance. D’ailleurs, mention spéciale à leur musicien, dont le nom ne me semblait pas très clair mais qui, en l’espace de quelques secondes, passait de son drum machine à son looper, tout en scratchant au besoin. Il jouait aussi de la guitare, ainsi que du clavier. Bref, un homme aux multiples talents. Une des forces d’Abakos (et de Kwenders, par le fait même) est que le duo flirte facilement avec les genres, sans pour autant perdre l’essence véritable du projet, c’est pour ça que les catégoriser devient un peu futile puisqu’ils jouent sur plusieurs plateaux : parfois planants, parfois dansants, quelque fois mélancoliques, souvent optimistes. Kiroko et Kwenders, comme leur prédécesseur, semblaient apprécier leur soirée malgré la foule, se permettant quelques blagues au passage afin de conserver la légèreté ambiante.
Bref, une soirée qui était sous le signe de la découverte, personnellement. En effet, j’avais omis toute recherche sur les artistes avant de me pointer, histoire d’être déstabilisé. Un état d’esprit adéquat pour ce genre de soirée intimiste par la force des choses. Triste pour les artistes qui, par contre, ne peuvent que ressortir grandis de cette expérience (j’ose espérer).
Mot de la fin
Voilà, notre couverture de la première édition de Saint-Roch Expérience se termine ainsi. On a pu voir une vingtaine d’artistes, pour la plupart émergents, dans de nombreux styles musicaux. Si la participation n’a pas toujours été parfaite (effet de nouveauté? proximité avec Envol et Macadam?), la qualité des spectacles, elle, était très haute.
Louis Bellavance a affirmé aux médias qu’il envisageait d’ajouter des scènes extérieures (payantes) dès l’an prochain et de devenir un mini FEQ. Il faudra toutefois faire attention. Il a beau faire beaucoup plus chaud en septembre que dans mon jeune temps, les soirées sont de plus en plus fraîches et la pluie est beaucoup plus désagréable qu’en juillet. On n’a qu’à penser aux Francofolies qui ont lieu en juin, alors que l’été ne s’est pas encore tout à fait installé : lorsque le temps est maussade, les assistances sont catastrophiques.
Néanmoins, on a adoré notre première expérience. Ce festival est taillé sur mesure pour des mélomanes affamés comme nous et nous a fait courir d’une salle à l’autre toute la fin de semaine. Parions que vous ferez de même dès l’an prochain.
Les formations montréalaises LA BRONZE et BEAT MARKET prendront les planches du Cercle d’assaut le 31 mars prochain. Le mélange semble d’abord à moitié inusité, parce que le ton de chaque artiste se distingue assez nettement même si ils partagent une dimension électronique.
LA BRONZE, c’est le projet indie-electro-pop mené de main de maître par la flamboyante Nadia Essadiqi, également commédienne à ses heures, qui allie dans ce projet danse, musique et voix dans ses aspects tant créatifs que scéniques. Ses textes ciselés avec délicatesse et force regorgent d’images poignantes et les vidéoclips qui présentent les extraits en font tout autant. Des émotions fortes et authentiques sont véhiculées autant par les textes que les images qui les prolongent pour en porter le sens.
Quant à BEAT MARKET, ils font de l’électro instrumental dont l’efficacité repose davantage sur la répétition et la progression, que l’on pourrait qualifier de neo-disco comme celle que proposent les diverses incarnations de la french touch, avec une dimension tout de même assez américaine ajoutée à leur son pour donner quelque chose de très catchy et dansant. C’est pas le genre de musique que le cerveau apprécie autant que le corps, sans que cela signifie pour autant que ça s’adresse à des débiles. On porte une attention soignée aux détails et la production à elle seule vaut déjà le détour. Ils viendront présenter les pièces de l’excellent Sun Machine, paru l’an dernier sur l’étiquette Lisbon Lux.
L’aspect créatif n’est peut-être pas aussi bien servi chez Beat Market que chez La Bronze, mais ils compensent par l’aspect festif. Gageons que la soirée sera plus dansante que celles que La Bronze a l’habitude de nous proposer et plus artistique que ce que Beat Market a l’habitude de faire.
Si vous voulez avoir un avant-goût de ce que les artistes ont à offrir, rendez-vous sur la page de l’évènement par ici: https://www.facebook.com/events/917677101660748
Quant aux billets, ils sont accessibles ci-dessous :
Hier soir, le Palais Montcalm a accueilli un public plus que disparate. À mon arrivée, quinquagénaires, jeunes chics ou extravagants et moins jeunes étaient disséminés dans la petite salle du deuxième étage. Heureusement, on n’avait pas mis de chaises! La salle n’était pas encore à moitié pleine lorsqu’Anatoleest monté sur scène.
Comme à son habitude, le squelette dandy a bien préparé son entrée. Cette fois en formule trio, le groupe a présenté une mise en scène adaptée, des pièces réarrangées et un tout nouveau look. Alors qu’Anatole nous balançaient leur musique pop planante sortie tout droit des méandres des années 80, le chanteur Alexandre Martel se déhanchait comme à son habitude… et peut-être même plus encore. Osé, troublant, décadent, il s’est notamment allumé une cigarette sur scène (je vous rappelle qu’on est au…Palais Montcalm !) et , de mèche avec le serveur, il s’est allongé de tout son long sur le bar pour se faire sensuellement asperger de bière. Évidemment, Anatole n’est pas pour tout le monde, surtout lorsqu’on ne comprend pas que c’est un concept (et non, Martel ne porte pas toujours du maquillage et n’a pas toujours la fâcheuse tendance de se renverser de la bière dessus). Mais si vous aimez l’excentrique, la bonne musique, la danse et l’énergie, c’est vraisemblablement pour vous.
Même sans mise en scène, La Bronzea su faire une entrée tout aussi remarquée que le groupe qui ouvrait pour elle. Au son d’un solo de guitare blues, elle est montée sur scène et s’est attaqué tout de suite à la batterie et au chant. La première chanson était frappante, énergique, comme son interprète. Ce qui plait vraisemblablement chez Nadia Essadiqi, c’est son authenticité et sa générosité avec le public. Entre deux chansons, elle discutait à la bonne franquette avec son public, qui lui en a conté des bonnes (pour en savoir davantage, il fallait être là). Elle riait avec la salle, la faisant chanter, taper des mains, danser : un véritable spectacle interactif. Sa musique aussi ne laisse pas indifférent. Accompagnée de synthétiseurs, de batterie et de guitare (joués par de très bons musiciens), La Bronze nous a chanté, avec un genre de chanter-parler qui lui est propre, une réalité qui, même si mise en images, est directe, limite crue. Sa musique revêt les mêmes airs avec ses influences Hip-Hop (et même Trip-Hop) enrubannées de pop-rock.
Hier soir, on a eu droit à trois nouvelles chansons, dont deux qui n’avaient jamais été jouées devant public encore. Plus mélodiques un peu que les autres, parfois plus «thug», elles donnent hâte à l’arrivée de son prochain album, sur lequel ils devraient travailler dès cet hiver selon ce qu’elle nous a dit. Le groupe a entamé son rappel avec une pièce acoustique jouée au milieu de la salle. Pour bien terminer la soirée, Anatole est allé rejoindre la Bronze sur scène et ont participé à leur dernière chanson, tandis que tout le monde en avant dansait joyeusement.
L’entrevue à une question
Plusieurs ont été marqués par la reprise de La Bronze de la chanson Formidable de Stromae, qu’elle a traduite en arabe. Cela a d’ailleurs constitué un des moments forts de la soirée d’hier, puisque c’est une pièce qu’elle chante avec intensité et émotion. Nous voulions en savoir plus sur les origines de cette reprise :
«J’ai voulu faire cette reprise-là parce que c’est une chanson que j’adore et qui me touche profondément, pis j’avais le goût de le faire en arabe parce que c’est ma langue maternelle. En fait, même si j’suis née à Montréal, mes parents m’ont appris à parler arabe parce qu’ils sont d’origine marocaine, ce qui fait que c’est une langue très près de mon cœur. Et donc j’avais envie de faire ça par pur plaisir de la chose. J’ai eu cette idée pis j’me suis dit ‘hey, why not ?’».
Elle a d’ailleurs répondu la même chose lorsqu’on lui a demandé si elle aimerait travailler avec Karim Ouellet, avec qui elle a (selon moi) des affinités musicales : « Karim Ouellet ? j’l’aime ben, pis ouais, why not? » Donc Sky is the limit, lui a-t-on répondu. «Sky is the limit, exact». En espérant la voir atteindre bien des sommets.
Photos: Marion Desjardins/Llamaryon pour ecoutedonc.ca
Ce samedi, 20 heures, au Palais Montcalm, Nadia Essadiqi et ses camarades vous invitent à assister au spectacle de La Bronze, que les membres de l’équipe d’ecoutedonc.ca ont pu voir à quelques reprises au cours de la dernière année. La Bronze, c’est de la pop cool, sensuelle, un brin féline, rythmée à souhait et parfaitement ludique. On a même parfois l’impression d’avoir une version happy et dansante du trip-hop! Une bibitte originale sur nos scènes québécoises, qui prend petit à petit sa place… à plein de places!
D’ailleurs, à son dernier passage (Festival d’été), Nadia s’est fait plein de nouveaux fans! Présentée juste avant Lights dans un Impérial Bell bien chaud, elle avait mis la barre bien haut pour l’Ontarienne avec une prestation énergique au cours de laquelle La Bronze avait la bougeotte! Là-haut, sur la galerie de la presse, on avait bien aimé.
Ça valait la peine de piquer un brin de jasette avec l’auteure-compositrice-interprète-comédienne-dramaturge pour en savoir plus sur le spectacle qui s’en vient.
Tout d’abord, je lui fais remarquer que son album aura un an la semaine prochaine (le 17). « C’est vrai », me répond-elle d’un air surpris, « t’as raison! » Que pense-t-elle de l’accueil qu’elle a reçu et du chemin parcouru avec l’album depuis? « J’avais pas vraiment d’attentes, mais il s’est passé tellement de belles choses depuis! On a fait des super shows, on a rencontré de super belles personnes, mon album a bien vécu, je suis vraiment ravie. »
Ceux qui suivent le fil Facebook de l’artiste savent que La Bronze s’était terrée dans le bois, loin de tout, pour faire un petit camp d’écriture, question de préparer un prochain album qui semble vouloir arriver plus tôt que tard. « On planche là-dessus », me répond Nadia, « on devrait enregistrer ça cet hiver. » Un album probablement dans la même veine, mais qu’elle espère une coche au-dessus du premier.
On parle un peu de sa dernière présence, des réactions positives que sa dernière présence au FEQ a suscitées. C’est quoi, le plan de match, quand on fait face à des gens qui ne nous connaissent pas et qu’on les gagne un par un? Sans hésiter, Nadia me répond qu’il n’y a pas de plan de match, qu’elle veut juste donner le meilleur show possible en donnant le meilleur d’elle-même et en nous faisant passer un bon moment.
https://youtu.be/55-BtrxXXfM
Parlons de son spectacle de samedi : est-ce qu’elle a déjà vu la première partie, Anatole (ce vil personnage à cause de qui nous avons presque été obligés de déclarer la guerre totale à Google)? « J’ai déjà vu des vidéos et j’ai beaucoup aimé ce que j’ai vu. Je le trouve vraiment éclaté, il a une belle vibe, puis j’ai très hâte de le voir live. » Nous, on le sait, ça sent le coup de foudre musical entre le squelette dandy le L.A.moilou et la charismatique Nadia.
Pour ce qui est de sa propre prestation, si vous aimez l’album de La Bronze, vous serez servis : « On va jouer presque l’intégralité de mon album pis on va faire plusieurs surprises. » Chanceux, vous pourrez entendre des exclusivités et des nouvelles chansons qui n’ont jamais été jouées devant public!
Parlant de chansons qu’elle fait en spectacle, on a eu l’occasion d’entendre La Bronze une version toute personnelle de Formidable (réarrangée et traduite en arabe), de Stromae, qui n’est pas passée inaperçue lors de son passage au FEQ. Est-ce qu’on va pouvoir réentendre cette chanson-là un jour? « Complètement, c’est dans les plans, ça va sortir sous peu! »
En attendant, il ne vous reste qu’à mettre vos souliers les plus confortables pour danser et aller chanter/danser avec La Bronze ce samedi. Bien entendu, nous serons là, des fois que vous manqueriez le show. Mais tenez-vous vraiment à vous contenter d’un résumé et de jolies photos alors que vous pouvez aussi avoir le spectacle dans une salle qui permettra aux artistes de la soirée de se promener comme bon leur semble?
C’est après sa prestation au Festival d’Été de Québec que la sublime chanteuse Nadia Essadiqi, aussi connu sous le nom de La Bronze, révéla qu’elle sera de retour à Québec le 12 septembre prochain au Palais Montcalm de la place d’Youville. Ce concert s’inscrit dans les derniers milles de la tournée de l’album éponyme paru en 2014. En effet, un deuxième opus est en préparation et devrait paraître sous peu.
À la croisée du jeu et de la chanson, Nadia Essadiqi est une femme accomplie à un si jeune âge. Vous l’avez peut-être aperçue dans la série Quart De Vie présent par Tou.tv (Société Radio-Canada). En 2014, la chanteuse décide de lancer son premier album éponyme de douze pièces mixant la pop et quelques touches de rock.
En 2015, La Bronze lance une nouvelle pièce intitulée l’Anarchie des Jours Heureux, qui fut utilisée comme générique d’une populaire émission jeunesse sur les ondes de Vrak Tv. Ayant le vent dans les voiles, La Bronze multiplie les apparitions dans les festivals de la province, dont les Francofolies, Artefact et le Festival d’Été de Québec.
Revenons sur le concert de septembre qui débutera sous les coups de 20h00 avec l’excellent groupe de Québec Anatole! Alexandre Martel, de la formation Mauves, et Simon Paradis viendront présenté leur album à paraître à l’automne 2015 au spectateurs du Palais Montcalm. Ce sera sans aucun doute une performance très théâtrale tintée de rock et d’électro. C’est à ne pas manquez!
Revenons maintenant sur le mini-concert qu’a donné La Bronze et ses deux acolytes sur la terrasse de l’entreprise LePointdeVente.com plus tôt aujourd’hui. C’était un BBQ présenté par Shoeclack Radio avec un superbe vue sur la ville de Québec. Quoi de mieux pour une heure de diner qu’un BBQ avec trois pièces de La Bronze? C’est donc sous un soleil radieux que Nadia Essadiqi débute avec une réflexion philosophique sur la couleur bleu des popsicles qu’elle aperçue dans les mains d’une spectatrice. « C’est quoi le fruit bleu de tonpopsicles? Parce que des framboises bleues, ça existent pas! ». Les premières notes de Jeunesse Féline sont ensuite entendues. Avec ses deux musiciens, La Bronze danse avec un sourire évocateurs tout en chantant le fameux refrain : « Nous sommes la jeunesse féline. Oh! Oh oh oh oh oh!« . Le public, composé d’une vingtaine de privilégié, tape des mains avec les musiciens. Entre les chansons, nous avons droit à quelques blagues qui ont eu un bel effet sur le public. La magnifique pièce, avec un nom des plus original, Ouvre-moi ton plexus bébé suit. Ayant maintenant prise place au piano, le concert prend une tournure un peu plus intime, moins dansant, pour laisser place à la musique. Improvisant un moment a capella, La Bronze et ses musiciens ont beaucoup de plaisir. C’était un moment improvisé unique et très agréable. Pour conclure le mini-concert, Nadia Essadiqi annonce que la prochaine chanson « la rapproche de son bestfriend psychique Stromae dans leur langue d’origine« . Elle lance donc la chanson dans une langue qui m’est inconnu. Le moment était tout simplement magnifique d’entendre la chanteuse dans sa langue d’origine. C’était un agréable moment qui se répétera en salle cette fois le 12 septembre prochain.
Huitième journée du FEQ. Il y en avait pour tous les goûts. Du rap sur les Plaines. Du folk au Pigeonnier et au Petit Impérial. De la pop féminine à l’Impérial. Du world à Place d’Youville et un truc indéfinissable, mais ô combien délicieux, au Cercle.
Le Couleur
Quand je suis arrivé à l’Impérial, la prestation était déjà bien entamée. Laurence Giroux-Do avait déjà conquis le parterre de l’Impérial (qui n’était pas encore trop rempli) et avec ses musiciens, elle faisait danser la foule avec entrain. La synthpop aux accents disco du groupe fonctionne à merveille, surtout dans des moments forts comme Voyage amoureux ou la finale endiablée de Club italien. Délicieux. Accent français. En français!
♥♥♥
La Bronze
Mais voyons, toé, c’est quoi cette petite boule d’énergie adorable-là? Nadia Essadiqi entre en scène avec une énergie et une présence scénique déroutantes! Y’a pas que son attitude qui est unique, La Bronze a un son qui lui est propre, une pop aux accents rock, très rythmée (Nadia ne se gêne pas pour taper du tambour à chaque occasion), une voix à la fois douce et puissante, capable de nous chatouiller comme de nous faire vibrer, des textes qu’on peut écouter tout en dansant, des interventions rigolotes qui n’enlèvent rien à la musique. ET C’EST EXCELLENT! Facile de faire de la pop, ça l’est beaucoup moins d’en faire de l’originale qui se démarque. Ça, La Bronze le fait avec brio. Et sa reprise de Formidable, de Stromae? Droit au coeur.
♥♥♥♥
Lights
Elle a été sacrée découverte de l’année en 2009 aux prix Juno et franchement, Valerie Anne Poxleitner semble enfermée dans cette période. D’un côté, la réaction du public à l’arrivée de Lights est sans équivoque : elle était fort attendue et les fans avaient hâte de danser avec la jeune femme. Public très enthousiaste, donc. On comprend un peu pourquoi pendant les premières chansons, où Lights propose une synthpop fort vitaminée, entourée de son band fort professionnel (mais plutôt effacé). C’est après que ça se gâte pour votre serviteur : les chansons se suivent et se ressemblent. Et elles ressemblent beaucoup à ce qu’on pouvait entendre à la fin des années 2000 du côté pop. On pense trop facilement à Emily Haines et à Metric. C’est un peu dommage, parce que Lights maîtrise tout le reste : la voix, la mélodie, la présence scénique, tout y est. En même temps, on ne peut pas le nier, on a tapé du pied pendant l’ensemble de la prestation, même si on a manqué le rappel pour pouvoir avoir une bonne place pour ce qui allait suivre.
♥♥♥
Lemon Bucket Orkestra
AH! Comme si j’allais les manquer une fois de plus! L’ambiance était déjà à la fête 20 minutes avant le début du spectacle! De fort jolies jeunes demoiselles avaient transformé le parterre du Cercle en piste de danse et se laissaient transporter par les airs balkaniques du DJ. À 23 h 30, la formation monte sur scène. OUF, ÇA FAIT DE LA PLACE SUR LE PARTERRE! Voyez-vous, Lemon Bucket, ce sont quinze personnes sur scène. QUINZE! Et un seul mot suffit pour décrire leur musique : DÉJANTÉE. Plus sérieusement, il règne un très joyeux bordel sur la scène quand le groupe joue ses pièces métissées qui mélangent klezmer, fanfare, folk, punk et on ne sait combien d’autres éléments! Tuba, trompettes, saxo, trombone, violons, tambours, accordéons, guitares, difficile de faire plus déjanté. Y’a même une danseuse du ventre! L’ambiance au Cercle était survoltée et on n’a aucun mal à comprendre pourquoi. Le tout s’est terminé sur le parterre (plutôt qu’à l’extérieur, comme la dernière fois, un geste qui a coûté 900 $ d’amende), dans une folie indescriptible.
Une folie trop rare.
♥♥♥♥
Bernard Adamus
(par Julien Baby-Cormier) C’est devant un beau parc de la francophonie rempli que Bernard Adamus a pu présenter avec ses superbes musiciens (Philippe Legault au sousaphone est spécialement impressionnant) un spectacle qui avait presque l’allure d’un best-of tant ses deux premiers albums sont remplis de classiques. Outre une version très estivale de Brun, Adamus a enchainé ses classiques dans leurs atours originaux. Il a aussi entonné sa nouvelle (et légèrement impertinente) chanson Hola les Lolos et surtout une surprenante et réussie version de Faire des enfants de Leloup. Coup de circuit. Gros coup de coeur pour son rappel qui débute par une puissante Rue Ontario avant de nous prendre par le coeur avec Le Scotch goûte le vent et 2176; cette dernière jouée en solo devant une foule en extase qui aura sans aucun doute passé une superbe soirée. Terminer cette soirée avec deux ballades était un habile pari alors que l’ensemble du concert a été performé le pied au plancher. Même avec une voix légèrement cassée, Bernard aura prouvé la pertinence de lui offrir le Pigeonnier. On attend la suite avec impatience; son nouveau disque devant atterrir sur nos tables tournantes fin septembre.
♥♥♥♥
Samian
(par Alice Beaubien) « Je suis un représentant des premières nations » a déclaré plusieurs fois le métis algonquin. Malgré une petite foule, on a pu apprécier un hip-hop propre avec pas mal de scratchs, typique des années 90 et une belle aisance de la part de son DJ. Avant qu’il entonne son « Rap & Roll » sur « Les miens », il rappelle les difficultés des jeunes autochtones et le fait qu’il soit fier d’être maintenant cité dans les livres d’histoire. L’artiste engagé a livré une belle prestation sans grosse folie. Belle voix également de sa choriste, un peu timide, Esmeralda.
♥♥♥
De La Soul
(par Alice Beaubien) B-A-V-E-U-X cette expression est la meilleure pour définir la prestation de De La Soul hier soir. « Who’s got between 16 and 21? Well, you will have a lesson of Hip Hop» «Who are these people? -en désignant la zone avant-scène, ou celle du casino – The cool people? And overthere The party people?! I’don’t understand that’s shit» s’exclamaient Dave ou Maseo à la foule. Les coquins ont balancé leur vibration avec brio, alternant toutes les influences musicales (funk, soul, rap, rock) du Hip-Hop. Ça lève, ça shake, ça brasse en titi. Ils repartent avec une petite déception dans les yeux, on voyait que la foule ne les satisfaisait qu’à 80 %. Gros bémol : l’entrée en scène, au FEQ on commence à l’heure, pis un DJ qui peine à démarrer son set-up avec l’entrée tardive des MCs, c’est un peu la loose.
#AliceSeLâcheAvecLesExpressionsFamilières
♥♥♥♥
IAM
(par Alice Beaubien) Bien que Française, je connais très mal IAM, à l’heure de leur apogée j’apprenais les multiplications… Séance de rattrapage donc en compagnie de mes demi-frères trentenaires qui entonnaient avec joie les paroles des rappeurs marseillais. Cependant, le changement de rythme entre les deux parties était pesant, le rap d’IAM est lourd et engagé contrairement à la folie du groupe précédent, il fallait attendre trois chansons avant d’être vraiment dedans. Cette erreur rappelle celle de l’année dernière avec les DEAD OBIES en première partie et en seconde Manu Militari au parc de la Francophonie, pas le même beat et la même énergie. Les vieux rappeurs sont assez statiques aussi sur scène, ils ne vont pas de long en large de la scène comme a pu le faire papi Jagger la veille. Saïd fait quelques moves de danse, mais sans plus on aurait pu deviner de la colle sous leur semelle. L’éclairage n’a pas mis non plus les quatre membres en valeur. Des fans m’ont affirmé qu’ils avaient chanté pas mal de titres phares, les flows sont pas mal, le beat aussi. Chapeau pour la mise en scène de « L’empire du côté obscur », avec une voix de Dark Vador qui annonce la chanson et la petite bataille de sabres lasers. Vers la fin, on a eu la joie de voir les membres se vêtir avec des lunettes de soleil et faire des pas pour Danse le MIA et impossible de partir sans chanter Petit frère titre culte du groupe avant de repartir en s’exclamant « On revient quand vous voulez ! ».
Ça y est, dans quelques heures, Québec sera Festival d’été jusqu’en fin de soirée le 19 juillet. Vos itinéraires sont planifiés depuis longtemps, vous allez voir les gros shows des gros groupes sur les grosses Plaines ou, au contraire, vous allez profiter du tout-gratuit de la Place d’Youville.
Cependant, ce n’est pas tout le monde qui a envie d’aller se perdre dans les foules immenses et de jouer du coude pour avoir un meilleur point de vue, et ce n’est pas tout le monde qui a envie de danser sur de l’électro jusqu’à minuit (n’oubliez pas la règle numéro un, les amis : HYDRATATION). Peut-être êtes-vous rendus comme moi, très curieux, mais un peu pépères (et vous n’avez pas la chance de vous asseoir dans la zone médias, vous!), et vous regardez la programmation en ne sachant pas trop où vous garrocher.
On a une solution pour vous. Il s’agit de notre itinéraire facultatif.
Vous avez sûrement vu ces panneaux à proximité des chantiers routiers, notamment près de la 73. On propose léger détour qui risque de faire gagner beaucoup de temps aux automobilistes (comme aller prendre Robert-Bourassa plutôt qu’Henri IV!). Ici, on va faire de même. Vous proposer des choix que vous apprécierez sans étouffer.
On commence!
9 juillet
À 18 heures, le duo Navert (composé d’Annie-Claude Navert et Guillaume Chartrain) sera au Petit Impérial pour proposer ses chansons pop teintées de bonnes couches de synthés.
Comme vous êtes déjà en basse-ville et que vous avez déjà les oreilles habituées à la pop électro, pourquoi ne pas faire quelques pas vers l’est pour vous rendre ensuite à l’Impérial Bell où se produiront tour à tour les magnifiques Milk & Bone, Foxtrott et Yelle. Bon, vous avez sûrement entendu parler de Milk & Bone, ce duo formé de Laurence Lafond-Beaulne et de Camille Poliquin jouit d’un buzz incroyable depuis la parution de son premier album, Little Mourning, et ce buzz dépasse nos petites frontières. Si Milk & Bone propose une électropop éthérée, la Montréalaise Foxtrott, de son côté, est beaucoup plus dansante et rythmée. Quant à Yelle, on a déjà pu voir ce qu’elle avait dans le ventre il y a quelques années, alors qu’elle avait presque volé la vedette à Marie-Mai. Cette fois, ce sera en tant qu’une des têtes d’affiche de la soirée qu’elle va nous faire danser!
S’il vous reste un peu d’énergie après cette soirée dansante, la formation Chocolat, menée par un certain Jimmy Hunt, vous épuisera avec son rock un brin psychédélique et plutôt malpropre. À 23 h 30, au Cercle. On vous recommande d’arriver tôt parce que les gens se sont pas mal passé le mot.
10 juillet
On ne peut pas ne pas vous recommander d’aller voir Julie Blanche au Petit Impérial à 18 heures. Tout d’abord, vous allez pouvoir écouter le spectacle assis confortablement en sirotant une petite bière. Ensuite, la voix tendre de Julie fait du bien. Ses chansons, qu’a écrites Antoine Corriveau et que Julie a arrangées à son goût, sont magnifiques. Et le timbre du cor de Pietro Amato se marie tellement bien à tout ça… Z’allez me remercier!
Connaissez-vous Julien Sagot? Oui, oui, le membre de Karkwa! Saviez-vous qu’il avait déjà deux albums derrière la cravate et que le dernier, Valse 333, est un petit bijou? Vous aimeriez vous en convaincre? Voilà votre chance. Il est à l’Impérial Bell à 19 h 40. Il sera suivi de Jérôme Minière, qui interprètera ses plus récentes pièces (Une île, son nouvel album, est un grower qui demande quelques écoutes, mais qui est ô combien satisfaisant), ainsi que d’Arthur H, qui est depuis longtemps sorti de l’ombre de son Higelin de papa et qui fera résonner sa voix grave sur les murs du temple du téléphone.
Pour finir la soirée, pourquoi pas un peu de rock garage par des filles originaires d’Atlanta? C’est ce que proposera The Coathangers au Cercle en fin de soirée.
11 juillet
Le 11 juillet est une bonne journée pour les agoraphobes : tout le monde et son voisin sera sur les Plaines pour voir les Foo Fighters et le Trône de Grohl. 😉
Mais bon, si, comme moi, le rock des Foo ne vous branche pas, c’est une maudite bonne nouvelle. On devrait pouvoir respirer sur les autres scènes! Tout d’abord, à midi sur la scène Hydro-Québec, vous aurez le plaisir de voir le Mehdi Cayenne Club et son rock juste assez piquant et déjanté. Ça bouge, c’est sympathique et ça va amener le soleil dans votre coeur toute la journée!
Ensuite, si vous êtes curieux de voir le genre de foule qu’attireront les Foo sans trop vous aventurer sur les Plaines, vous aurez la chance de sentir un peu en allant voir Caravane sur la scène NRJ à 17 h 45. Non seulement vous aurez un excellent spectacle d’un des meilleurs groupes rock au Québec à l’heure actuelle, mais en plus, vous serez juste à côté pour…
… Antoine Corriveau, qui sera à la scène Loto-Québec du Parc de la Francophonie dès 19 heures. OK, Corriveau n’est pas une découverte pour les lecteurs assidus d’ecoutedonc.ca, mais voilà l’occasion d’emmener votre mère entendre le folk-rock d’Antoine juste pour la convaincre qu’on fait encore de la maudite bonne musique ici. Maintenant, tout ce qu’on lui souhaite, c’est de succéder à Salomé Leclerc comme prix Espoir FEQ. On vous dit ça vendredi. 😉
Corriveau sera suivi de Luc De Larochellière, qui viendra présenter ses vieilles comme ses nouvelles chansons. Pour plein de monde né dans les années 1990, Luc, c’est le gars qui a sorti un album avec Andrea Lindsay. Mais ce grand gaillard a composé quelques hymnes de la fin des années 1980 et du début des années 1990 comme Amère América, Chinatown Blues, La route est longue, Sauvez mon âme et plusieurs autres. Bien hâte de voir.
Tant qu’à être là, pourquoi pas ne profiter de l’occasion pour voir le spectacle Légendes d’un peuple? Alexandre Belliard et ses amis Patrice Michaud, Vincent Vallières, Mara Tremblay, Yann Perreau, Jorane, Stéphane Archambault, Marie-Hélène Fortin, Alexandre Désilets, Eric Goulet et Salomé Leclerc vont vous faire passer un moment inoubliable (entrecoupé des riffs de Grohl, au loin). Toujours au parc de la Francophonie, à 21 h 30.
Pour finir la soirée, pourquoi pas l’indie pop de Weaves au Cercle, à 23 h 30? Écouter Weaves, c’est un peu comme écouter Alabama Shakes sur l’acide. C’est-tu assez déjanté, ça?
12 juillet
Vous ne pouvez pas manquer la prestation d’Héra Ménard à midi à la scène Hydro-Québec. Sa pop teintée de country-folk devrait tenir les nuages loin de Québec une journée de plus.
À 18 h, on retourne à la scène Hydro-Québec pour une autre prestation enflammée de nos amis Les Deuxluxes. Étienne Barry et Anna Frances Meyer ne font pas dans la dentelle, non monsieur. Ça va rocker avec une bonne dose de vintage, des cheveux au vent, pis du gros rouge à lèvres qui tache le linge. En somme, la patinoire de la Place d’Youville va devenir le plus grand dancefloor à Québec!
Vite, on descend à toute vitesse pour attraper un autre groupe qu’on aime bien, Ponctuation, qui sera à l’Impérial Bell à 19 h 45. Les frères Chiasson vous feront voyager avec leur psychédélisme assumé et mauditement bien construit. Un des shows à voir absolument cette année (si vous les manquez, vous pourrez vous reprendre un peu plus tard).
À 20 h 30, on change complètement de rythme et on va juste à côté, au Petit Impérial, pour y entendre la très talentueuse Ariel Pocock, qu’on a eu la chance de voir au Festivoix de Trois-Rivières la semaine dernière. Du jazz très bien fait, fort intéressant, des compositions solides et des standards aux arrangements soignés. Dépaysement total!
Enfin, à 23 h 30, The Feather, du Belge Thomas Medard, devrait plaire à tous ces fans de pop indé qui adorent Patrick Watson, Folly and The Hunter et autres groupes aux mélodies rêveuses. Une façon de terminer la première fin de semaine en beauté.
13 juillet
Si vous travaillez en haute-ville ou dans le Vieux, apportez votre lunch et allez voir Kensico à la scène Hydro-Québec dès midi. Du folk-rock solide pour amateurs de guitare.
À 17 h 45, les amateurs de folk-pop sympathique et authentique accompagné d’une petite touche d’atmosphérique ont rendez-vous avec Pierre-Luc Lessard. Lessard, ce sont des chansons simples, d’une efficacité redoutable, dont quelques vers d’oreille très difficiles à déloger. Et ce jeune homme est fort solide sur les planches!
Ensuite, je vous suggèrerais le trio Operators, Owen Pallett et Future Islands, mais bon, vu qu’il y aura foule, allons voir… Ah, pis non. Écoutez. Vous m’aurez écouté, vous serez juste à côté pour voir Pierre-Luc Lessard et le parc de la Francophonie ne sera pas surchargé à 18 h 30. C’est une des meilleures soirées du Festival, maudit! Operators, c’est Dan Boeckner (Wolf Parade) dans une orgie d’électropop qui donne une irrésistible envie de danser. De son côté, Owen Pallett risque de ralentir un brin le rythme, mais ses belles chansons sauront sûrement vous attendrir. Enfin, Future Islands, c’est une formation pop indé de Baltimore menée par Sam Herring, une bête de scène qui devrait en jeter plus d’un à terre avec sa voix soul hardcore qui n’a pas son pareil nulle part ailleurs. Le groupe existe depuis près de 10 ans, on les aime depuis quelques années déjà et y’a beaucoup de monde dans le train depuis qu’on a vu Future Islands chanter Seasons (Waiting on You) à Letterman. Si c’est tout ce que vous avez entendu d’eux, vous allez adorer la suite!
Vous êtes fatigué? On va aller se reposer en écoutant du bon folk-blues teinté de rock. Celui de Hamish Anderson, un Australien qui promet beaucoup, beaucoup. Allez, il vous reste un peu d’énergie pour taper du pied et hocher la tête pendant les solos endiablés!
14 juillet
Si vous voulez allez fêter la France avec Patrick Bruel, allez-y fort, mais on a aussi un autre belle proposition pour vous à la scène Hydro-Québec!
Tout d’abord, à midi, Sousou & Maher Cissoko ont attiré notre attention avec leurs airs dépaysants sur un tapis de guitare et de kora. Voyage unique entre la Suède et le Sénégal. À 18 heures, c’est au tour de Pierre Kwenders de nous emmener en Afrique avec ses airs festifs. On sait que Kwenders a enregistré son album avec de nombreux collaborateurs. Y aura-t-il des invités spéciaux? On ne fait que poser la question. C’est ensuite au tour des Belges de La Chiva Gantiva de nous faire danser comme des fous sur des rythmes latins. On annonce très chaud mardi prochain à place d’Youville!
Vous voudrez ensuite rester pour voir Dakhabraka, mon coup de coeur de Bonnaroo l’année dernière :
Man. Ces quatre Ukrainiens (un gars, trois filles) ont fait exploser la tente dans laquelle ils ont offert leur prestation. Je ne crois pas qu’ils s’attendaient à un tel accueil, mais leur musique, mélange de traditionnel et de rythmes dansants, a eu raison des pieds des milliers de (nouveaux) fans présents. Ils ont beau jouer assis, ils occupent l’espace à la perfection.
Je les aurais bien vus dans un contexte aussi festif au FEQ, mais bon, leur passage à Québec n’aura lieu qu’en novembre.
Ma prestation préférée du festival jusqu’à maintenant.
Je vous ai avertis!
Vous en voulez plus encore? Allez, destination le Cercle (23 h 30) pour le rock vitaminé de The OBGM’s. Ces joyeux drilles définissent leur musique comme du Garage Party Rock et lorsqu’on écoute leurs chansons, on n’a aucun mal à les croire. S’il vous reste de quoi suer après ça, ben coudonc, j’abandonne.
15 juillet
On va aller voir ce que l’auteur-compositeur-interprète Couturier a dans les tripes à midi à la scène Hydro-Québec. On retourne sur la même scène à 18 heures pour la pop lumineuse d’Alfa Rococo, qui va nous interpréter de nombreuses pièces de son dernier album Nos coeurs ensemble. Ensuite, c’est peut-être le moment le plus difficile du festival : on veut se faufiler à travers la foule de festivaliers qui vont voir les Stones (ou Galaxie, c’est selon) sur les Plaines, parce que nous, on veut aller voir la belle soirée indie au parc de la Francophonie, qui ne devrait pas déborder. Tant mieux, on va pouvoir prendre nos aises et peut-être même nous étendre quelques minutes avant de planer avec The Wilderness of Manitoba, The Franklin Electric et Edward Sharpe and Magnetic Zeros. On a bien hâte de voir le premier, on va pouvoir mieux savourer les deuxièmes et on est bien curieux de voir de quoi a l’air la version 2015 de la troupe d’Alex Ebert.
Pour terminer la soirée, pourquoi pas du gros blues au Petit Impérial avec The Harpoonist and The Axe Murderer? C’est groovy à souhait pis nous autres, on aime ça les voix soul pis les solos d’harmonica!
16 juillet
Si vous passez par la scène NRJ à 17 heures 45, allez voir SimonKearney, qu’on aime bien ici à ecoutedonc.ca. Du rock solide, à la limite du psychédélique, offert par un gars qui a à peine le droit d’entrer dans les bars, en plus! Il est étonnant.
Vous vous souvenez de cette petite soirée électropop du jeudi précédent? Les programmateurs remettent ça avec cette fois-ci les talentueux Le Couleur (groovy et vachement sexy en même temps), La Bronze (sexy, groovy et ne te prend pas pour un imbécile!) et Lights (qui va sûrement vouloir se faire pardonner son absence en première partie de One Republic ce printemps). Une soirée parfaite pour danser et vous éclater avec quelques artistes qu’on aimerait voir exploser (de popularité, bien sûr) au cours des prochaines années.
En fin de soirée, profitez-en donc pour aller voir The Lemon Bucket Orchestra qui vous illuminera de sa folie dès 18 heures à la scène Hydro-Québec!
17 juillet
À midi, Evelyne Lavoie et Pierre-Hervé Goulet mériteront une oreille attentive de la part des mangeurs de sandwiches qui se masseront à place d’Youville pour les entendre chanter. Les deux offriront leurs (fort jolies) compositions.
On ne se pilera malheureusement pas sur les pieds pour The Barr Brothers et Patrick Watson. D’un côté, c’est triste parce que Patrick mérite vraiment d’être aimé par le plus grand nombre. De l’autre, il va avoir eu tout le budget nécessaire pour se payer une grande fête avec des invités, des effets spéciaux pis toutte! Et vous savez quoi? On va être confortables sur les Plaines. Aussi bien en profiter pour y aller… pourquoi pas en famille? Difficile de faire plus multigénérationnel que cette soirée-là!
En fin de soirée, si vous avez manqué Ponctuation, voilà votre chance de vous reprendre au Cercle!
18 juillet
À midi, les formations 5 for Trio et Harfang seront à surveiller à place d’Youville. Avec juste assez de soleil, on va planer en titi avec le rock à mi-chemin entre Patrick Watson et Radiohead de la formation de Québec.
À 18 heures, on va au Petit Impérial pour découvrir Equse, une formation rimouskoise qui navigue dans les mêmes eaux. Au même endroit, mais à 20 heures 30, ce sera au tour de l’Americana de The Bros Landreth. On finit encore la soirée avec le blues de Daddy Long Legs.
19 juillet
On reviendra sur la journée du 19 juillet. L’arrivée d’Alan Parsons Live Project change un peu nos plans et les mouvements de foule vont être étranges. On s’en reparle.
Comme vous le voyez, avec une telle programmation de feu, on a l’embarras du choix. Certaines soirées sont plus évidentes que d’autres, mais on espère avoir trouvé l’équilibre promis.
On fera un rappel de cet itinéraire dans nos coups d’oeil quotidiens, que nous publierons un peu avant midi tous les jours.
Un des festivals qu’on suit avec intérêt depuis quelques années (avec Le Festif!), c’est le festival Artefact de Valleyfield. Cette année, le festival aura lieu du 13 au 15 août et les organisateurs ont peut-être réussi à nous faire ajouter un festival de plus à notre calendrier de tournée grâce à une programmation du tonnerre : Babylones, Coco Meliès, Matt Holubowski, Simon Kearney, Caltâr-Bateau, YOKOFEU, Dead Obies, Galaxie, Philippe B, BELLFLOWER, La Bronze, Fanny Bloom et Misteur Valaire.
Beau mix d’artistes dits émergents et de valeurs sûres! Je me demande dans quel genre d’ambiance peut avoir un show de Galaxie où tout le monde a chillé sur Dead Obies juste avant. Le samedi soir va être complètement fou : La Bronze, suivie de Fanny Bloom, PUIS de Misteur Valaire? Les sentez-vous, les collaborations, vous? On sent ça d’ici! Un vrai samedi dansant!
Pour en savoir plus ou pour acheter des laissez-passer, vous pouvez aller sur le site Web du festival Artefact.
Les organisateurs ont même pensé à créer une compilation sur Bandcamp juste pour vous!
La semaine dernière, le soleil, première vraie journée de printemps et j’oserais même dire d’été ! Au volant de mon super bolide, la radio, les fenêtres ouvertes, on me fait entendre une nouvelle pièce parfaite pour cette ambiance. Dès le premier refrain je reconnais cette voix très typique de Nadia Essadiqi mais avec un air qui aurait beaucoup évolué si je me fie à La Bronze d’il y a deux ans. Arrivée à la maison je consulte ce qu’il y a de nouveau sur leur page pour me rendre compte qu’il s’agit bel et bien de leur nouvel album. Comble de la coïncidence, la chanteuse m’avait écrit pour me dire qu’ils seraient à Québec vendredi dans notre bien adoré Pantoum.
Un peu à la course, comme à mon habitude, gravissant les marches du Pantoum, j’arrive dans la salle encore bien silencieuse, une vingtaine de personnes assises au sol. On retarde un peu le spectacle, les Canadiens jouent. Émeraude débute et nous fait lever tout ce beau monde, il s’agit de ma première écoute pour ma part. J’aime bien ce que j’entends, les pièces s’enchaînent avec délicatesse et entrain. Les spectateurs eux n’en sont pas à leur première fois, ils connaissent les paroles, Marie-Renée en est impressionnée, tout comme moi.
La Bronze
Un Père Noël sur la scène, un clavier, batterie très simpliste mais qui va plus tard bien nous étonner. Le groupe arrive sur scène, un peu plus de gens s’agglutinent à l’avant, l’aisance et l’énergie contagieuse de Nadia n’épargnent personne. On a devant nous une formation qui a beaucoup progressé depuis leur premier album, une voix plus juste et des pièces très différentes les unes des autres, j’ai eu un coup de coeur pour celle à la Stromae ! Les trois membres s’échangent d’instruments, on est déjà rendu à la dernière pièce, l’auditoire en voulait décidément plus ! Je suis repartie souriante, chandail de La Bronze et la plus belle affiche en main tel une vraie groupie très satisfaite de sa soirée !
Photos: Marion Desjardins/Llamaryon pour ecoutedonc.ca