Pour sa deuxième édition, l’équipe de 3 E, qui organise Saint-Roch Expérience, a fait de nombreuses modifications à sa formule, qui se voudra beaucoup plus accessible (gratuité, diversité des lieux).
Et si, comme nous, vous aimez nos artistes de Québec, vous serez servis!
Le festival se déroulera les 16 et 17 septembre, mais le gros du volet musical nous sera servi le samedi 16, et ce, dès 15 heures!
La formule : en même temps, toutes les demi-heures, trois artistes nous offriront des prestations d’une trentaine de minutes. Et les lieux peuvent parfois être surprenants!
Par exemple, des prestations auront lieu à l’Intermarché, à l’Exoshop, chez Coyote Records, à la place publique Fresk, sur la terrasse du Deux 22 et à l’édifice CSQ en plus de lieux plus conventionnels comme le District Saint-Joseph, le sous-sol du Cercle et la Korrigane.
Les artistes à l’affiche dans le cadre de ces prestations? Anatole, Laurence Castera, Medora, Gab Paquet, Laura Lefebvre, The Seasons, Caravane, Ego Death, Harfang et Val Thomas.
En plus, St-Roch Expérience nous convie à un grand spectacle gratuit à l’Impérial Bell (21 h), dirigé par Simon Pedneault. On pourra y voir Gabrielle Shonk, Koriass, Pascale Picard, Tire le Coyote, The Seasons et plusieurs autres!
Le dimanche 17, on pourra également voir un concert du rappeur MHD à l’Impérial Bell. Les billets pour ce spectacle sont en vente ici.
Pour en savoir plus sur la programmation de Saint-Roch Expérience (notamment sur le volet bouffe et arts), consultez le site Web!
Une fois n’est pas coutume, nous sommes allés voir une légende, mercredi soir. Et un chanteur de charme sur sa montée. Et un rockeur qui a fait claquer quelques dentiers. Et des joyeux drilles qui mélangent le jazz et le hip-hop.
Laurence Castera – Scène Fibe
Bonne nouvelle pour Laurence Castera, le soleil allait être de la partie! Il n’aura fallu que quelques notes du Beauceron et de ses trois musiciens pour que le public prenne d’assaut la petite scène Fibe. Des curieux, des fans aussi, quelques jeunes, d’autres moins jeunes, une crowd qui avait l’oreille attentive, et une pop-rock à la fois mélancolique et atmosphérique. Si certains peuvent reprocher à Castera un certain manque d’originalité (le genre se prête peu aux grandes expérimentations, après tout), l’exécution, elle, est parfaite. Une voix magnifique, des mélodies accrocheuses, un bassiste qui vole presque le show avec son jeu très groovy, une interaction authentique avec le public; si on se fie à la réaction des spectateurs, la route s’annonce très belle pour Laurence! (Jacques Boivin)
Francis Faubert – Scène Hydro-Québec
Je sais pas ce qui a été le plus étrange hier. Julie Payette comme gouverneur général du Canada ou Francis Faubert en ouverture pour Michel Louvain. C’est devant un parterre disons, attentif, que le rocker de Montebello a lancé Volcan, chanson loud, tant au niveau du son que des mots. Mais bon joueur, l’ancien vainqueur des Francouvertes a su trouver une vibe plus douce pour ne pas trop brusquer son auditoire, tout en restant fidèle à son rock garage. En plus de se donner des allures de guitar hero, le type sait écrire. « Toujours pris entre la rage et l’écorche », dit-il à sa Moman. Flanqué de son loyal Mat Vézio au drum, Faubert avait, oui, l’air d’un chien dans un jeu de quilles. Mais du chien, c’est ce qui faut quand on prétend faire du rock. Chapeau. (Christian St-Pierre)
Leif Vollebekk – Scène Loto-Québec
Devant un Parc de la Francophonie rempli, Leif Vollebekk est venu présenter son dernier album Twin Solitudes. Visiblement surpris de voir l’ampleur de la foule, Vollebekk a livré la marchandise et a fait planer plus d’un spectateur. Un contraste marqué entre ce spectacle et celui du Cercle en avril dernier : la foule semblait être plus réceptive et respectueuse. Dans un décor minimaliste, Leif Vollebekk a alterné entre la guitare et le Moog pour faire Into The Ether, All Night Sedans, Michigan, puis Telluride, Vancouver Time et Elegy. Sans nul doute, une découverte pour plus d’un festivalier.(Marie-Ève Duchesne)
Gab Paquet – Scène Hydro-Québec
On va régler une affaire en partant. Gab Paquet, je suis fan. Mais le défi était de taille. Comment ouvrir pour une légende de laquelle on se réclame, sans paraître en faire la caricature? Surtout lorsque le public présent en très grand nombre (la plus grosse foule cette année et par un mile) est farouchement fidèle à son idole depuis 60 ans. Mais la fougue, la générosité, l’humour et, oui, le charme de Paquet ont saisi les spectateurs qui n’ont pas tout de suite compris ce qui était en train de leur arriver. À mi-chemin, le crooner ´80 a entonné Casio, pad et moustache et il s’est passé quelque chose. Les gens ont réalisé le savant mélange de sérieux et d’auto-dérision et tous ont été conquis. Papa, maman, bébé, amour a terminé le travail et tous ces gens assis se sont levés pour danser. Mention très honorable à la Gab Nation qui s’était massée pour appuyer leur héros du pad qui était tout feu tout flamme et qui a, comme à son habitude, donné tout ce qu’il a de meilleur. (Christian St-Pierre)
CO/NTRY – Impérial Bell
Le duo CO/NTRY ne fait pas dans la subtilité. Le chanteur et guitariste Beaver Sheppard semblait habillé en pyjama (ou une sorte de tenue hippie, dur à dire) alors que David Whitten s’est présenté en petite culotte noire ornée de brillants. Classe. On se noie rapidement dans les gros rythmes glam et new-wave des années 80 avec des inflexions vocales plutôt propres au monde indie-rock. Si la performance est très divertissante, ça reste de la musique qui n’est pas faite pour tout le monde et malgré un côté irrévérencieux réussi, je ne sais pas quand j’aurai à nouveau envie de revivre une telle expérience. (Julien Baby-Cormier)
Matt Holubowski – Scène Hydro-Québec
Il y avait foule pour Matt Holubowksi, le Parc de la Francophonie affichait d’ailleurs complet. Si pour plusieurs Leif Vollebekk a été une découverte, Matt Holubowski, lui, n’a pas besoin de présentation. Les chansons du Prix Espoir FEQ 2017 ont été chaudement applaudies par les fans. Déjà habitué par les tournées pour son album Solitudes, le chanteur s’est permis de faire de plus longues improvisations dans ses chansons. La guitare de Simon Angell et l’ajout de deux violons ont embelli les chansons comme The Folly of the Pretending ou Sweet Surreal qui ont été fort appréciées par la foule. L’énergie d’Holubowski et de sa troupe a su bien protéger les festivaliers du son venant des Plaines. Il a même réservé au public une nouvelle chanson. Au final, c’était un énorme coup de coeur pour moi et les spectateurs présents. (Marie-Ève Duchesne)
BadBadNotGood – Impérial Bell
Après un passage remarqué aux Signaux de nuit l’an dernier (après le très oubliable concert des Red Hot Chili Peppers) le quatuor de Toronto était de retour en ville pour nous présenter son jazz trempé dans une ambiance rock. Beau coup du FEQ de leur confier la scène de l’Impérial puisqu’ils ont attiré une foule nombreuse et rapidement conquise. Les pièces principalement issues des deux derniers albums III et IV, avaient tendance à être allongées de jams parfois dissonants, mais toujours incroyablement satisfaisants. Les pièces IV, Confessions et Triangle, furent particulièrement jouissives alors que d’autres morceaux tels And That, Too ou Speaking Gently font dans un registre un peu plus subtil tout en mettant en valeur l’incroyable talent de chaque musicien. J’ai eu un gros coup de coeur en général sur les lignes de basse complexes et franchement accrocheuse.
Belle surprise que cette brève, mais entrainante reprise du thème de James Bond en rappel. Les jeunes musiciens ont terminé leur soirée en force avec leur bombe CS60 pendant laquelle ils ont fait accroupir l’ensemble de la foule pour la voir sauter synchro dans un des moments les plus explosifs de la chanson. Une belle façon de passer un mercredi soir. (Julien Baby-Cormier)
Michel Louvain – Scène Hydro-Québec
Je pourrais écrire uniquement son nom et ça suffirait, tellement l’homme est un monument de notre culture collective. Si nous vouons un grand respect, avec raison, à Gilles Vigneault pour être encore aussi électrisant sur scène à un âge vénérable, il faut aussi lever notre chapeau à celui qui est venu fêter 60 ans de carrière hier soir. Six décennies à faire rêver les dames et à faire honneur au meilleur du matériel qui peuple notre imaginaire : Aznavour, Elvis, Trenet, Anka. Tout ça, évidemment, en plus de son propre répertoire, comme les immortelles La dame en bleu, Sylvie (à Quebec sous les remparts!!!) et Buenas Noches Mi Amor qui a tout lancé il y a six décennies. C’est accompagné d’une belle équipe de stars que le maestro a célébré : Patrick et Ludovick Bourgeois, Brigitte Boisjoli, Paul Daraîche, Mario Pelchat et même Roch Voisine avec sa Hélène étaient sur place. Plaisir coupable s’il en est un, c’est un voyage au cœur de mon enfance avec les chansons qui font encore vibrer mes tantes. Une légende nous a fait une cadeau pour son propre anniversaire, merci M. Louvain! (Christian St-Pierre)
Après avoir vu se succéder une trentaine de jeunes (et moins) jeunes artistes talentueux sur la scène du District Saint-Joseph depuis septembre dernier, les organisateurs du Festival d’été de Québec nous invitaient à l’Impérial Bell ce jeudi pour assister à la grande finale des Apéros FEQ. L’enjeu était quand même de taille : même si les finalistes étaient tous assurés de se produire au Festival, le gagnant ou la gagnante repartait avec un chèque de 10 000 $ et s’assurait d’une prestation sur la Scène Bell! C’est pas mal mieux qu’une claque sur la gueule… voire une petite tape sur l’épaule!
Jeudi, quatre artistes de grand talent devaient donner tout ce qu’ils avaient dans le ventre pour convaincre les juges et le public : Jérôme St-Kant, Val Thomas, Laurence Castera et Pierre-Hervé Goulet.
Mais avant de commencer la soirée, nous étions invités à la place du Parvis de l’Église Saint-Roch pour une courte prestation de ZAGATA en formule duo! Jesse Proteau, accompagné de son frère Joey (Ego Death), ont mis le paquet pour faire sortir le soleil de sa cachette. Ce dernier, attiré par les chansons électropop de ZAGATA et la voix puissante de Jesse, a illuminé la place de ses doux rayons. Plusieurs curieux se sont massés autour du duo et les habitués de la place n’ont pas hésité à manifester leur appréciation! On a pu entendre un léger aperçu d’un EP en français à paraître plus tard cette année : ça promet!
La soirée comme tel a commencé avec Jérôme St-Kant, notre extra-terrestre préféré! Plus à l’aise que jamais, St-Kant, qui était accompagné de Simon Kearney, Simon Lachance et Martin Plante, nous a balancé son slacker folk absurde et sa poésie pleine de douce folie avec un grand sourire. Il n’a pas perdu de temps dans ses discours, préférant laisser toute la place à ses chansons, qui étaient d’une grande efficacité. Mon choix de la soirée, mais on l’avoue, ça aurait peut-être moins bien marché sur l’immense scène des Plaines d’Abraham.
Val Thomas et son folk teinté de blues a suivi. Elle non plus ne semblait pas trop nerveuse. Entourée de musiciens solides sur lesquels elle a su bien s’appuyer, Val nous a présenté quelques-unes de ses magnifiques chansons. Capable de se montrer successivement féline et émotive, Val est promise à un bel avenir. On le répète, on va la surveiller de près, surtout à la sortie de son EP Chronicles From the Cave!
Je vous avoue que je n’avais pas trop eu le temps de prêter attention à Laurence Castera lorsque celui-ci a sorti son album. Si je ne l’ai pas fait, à voir le public qui était venu pour l’encourager, ils étaient nombreux à s’être déjà procuré l’album! En voilà un qui a déjà tout ce qu’il faut pour percer big time. Des chansons à saveur indie pop accrocheuses, une forte présence scénique et des musiciens qui n’ont pas peur de prendre leur place. S’il ne remporte pas le grand prix, on devrait quand même le voir grimper sur la scène Bell assez vite.
Pierre-Hervé Goulet, celui qui nous dit sans arrêt Faut qu’on bouge, fermait le bal. Lui, il était fébrile en montant sur scène! Faut dire qu’il avait vu les prestations de tous ceux qui l’avaient précédé… et il savait que la barre était haute. Néanmoins, Goulet, fichtrement bien appuyé, a foncé comme un taureau devant un drap rouge et nous a présenté ses chansons qui mélangent mélodies pop, rythmes world, guitares blues et textes réfléchis. Au parterre, ça s’est même mis à danser joyeusement, preuve que même s’il nous paraissait un peu nerveux, Goulet était particulièrement efficace!
Après ces quatre (courtes) prestations, le jury est allé délibérer pendant que le public passait au vote. Quelques minutes plus tard, suspense… on allait savoir qui allait repartir avec le gros chèque :
Pierre-Hervé Goulet! Félicitations au gagnant, qu’on pourra voir à deux reprises au Festival d’été de Québec…
Et félicitations aussi à tous les participants, qui ont montré au public qu’il s’en faisait, de la bonne musique, dans notre coin!
On connaît maintenant les quatre finalistes des ApérosFEQ, la vitrine-concours organisée par le Festival d’été de Québec et qui avait lieu les mercredis au District Saint-Joseph. Les ApérosFEQ étaient une maudite belle façon pour les artistes de montrer leurs talents et de présenter leurs projets au public. On est ben fiers d’avoir assisté à un grand nombre de ces prestations cette année et de découvrir avec vous ce qui se fait de mieux chez les artistes d’ici!
Mais les ApérosFEQ, c’était aussi un concours où les 32 31 participants s’affrontaient pour une place sur la scène Bell pendant le Festival d’été ainsi qu’une bourse de 10 000 $ (c’est pas rien, ça!). On va connaître le grand gagnant (ou la grande gagnante) de l’édition 2016-2017 ce jeudi 1er juin, 20 heures, à l’Impérial Bell. Les participants? Pierre-Hervé Goulet, Jérôme St-Kant, Laurence Castera et Val Thomas. Dans le cadre de l’événement, il y aura également une prestation de Zagata au parvis de l’église Saint-Roch dès 17 heures.
Comme c’était le cas pour l’ensemble des apéros, l’événement est gratuit!
Et comme c’était le cas pour un grand nombre de ces apéros, nous serons là!