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    [FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC] Compte rendu, jour 9 (scène BELL)

    Nota : Aujourd’hui, plutôt que de vous offrir un compte rendu à quatre ou à six mains, on va séparer ça en quelques articles parce que t’sé, écrire et traiter des photos en même temps, c’est pas toujours facile. L’article de Marion au Parc de la Francophonie suivra un peu plus tard. Alice nous a aussi préparé un compte rendu de la soirée de jeudi sur les Plaines, que nous vous présenterons un peu plus tard aussi. Et puis, bien entendu, on vous offrira un bref aperçu de cette 10e journée du Festival d’été, dont la fin approche très (trop?) rapidement.

    Qu’est-ce qu’on peut dire quand on va vécu un moment de perfection? Un orgasme musical? Une soirée où il faut recalibrer notre Échelle Patrick Watson de la communion parce que ce même Patrick Watson a allègrement pété le 10/10? Sur les Plaines, en plus?

    Soyons honnêtes, j’avais d’énormes craintes à propos de cette soirée, qui était un pari des plus risqués. Proposer les Plaines à un artiste qui a fait de la proximité sa marque de commerce? Un artiste québécois, mais anglophone, qui jouit d’une immense indie cred, mais qui ne joue jamais à la radio et dont les grands médias ne parlent pour ainsi dire jamais? Un spectacle qui demandait une écoute quasi-religieuse? Avouons-le, c’était un méchant gros risque, celui qui peut miner une carrière pour très longtemps.

    Au loin, Patrick Watson, sa bande et des éclairages féériques - Photo : Jacques Boivin
    Au loin, Patrick Watson, sa bande et des éclairages féériques – Photo : Jacques Boivin

    Pourtant, hier soir, Patrick Watson et ses complices, aidés de Brigitte Poupart à la mise en scène, ont désamorcé toutes mes craintes une par une en offrant une des prestations les plus magiques auxquelles j’ai eu la chance d’assister au cours des 42 premières années de ma vie, et ils l’ont fait tout en restant eux-mêmes! Oui, il y avait beaucoup de monde sur scène (une chorale en plus du trio de choristes de feu, des cordes, des cuivres en masse, ainsi que Mishka, Robbie, Frank, Joe et Pat), mais un peu comme lorsque Watson avait joué avec l’OSQ, tout ce monde-là ne faisait qu’ajouter une (magnifique) couche de vernis à une oeuvre qui était déjà superbe. En plus, j’ai pu le vérifier, le son était absolument parfait à peu près partout sur les Plaines. P-A-R-F-A-I-T!

    Pour la partie régulière du spectacle, je savais pas mal à quoi m’attendre : j’ai déjà vu le show de la présente tournée à deux reprises (une fois à l’Anglicane, l’autre à Trois-Rivières), ce n’est donc pas comme si je me préparais à faire une grande découverte. Ça ne m’a pas empêché d’être très surpris lorsque j’ai vu la chorale arriver au tout début du spectacle, menée par une Erika Angell (Thus Owls) qui chantait comme seule la Suédoise peut le faire. Évidemment, tout ce beau monde vêtu de blanc cachait la vedette de la soirée, déjà assise derrière son piano, prête à se lancer dans la pièce-titre de son plus récent album, Love Songs for Robots. Patrick, qui semble avoir oublié sa sempiternelle casquette lorsqu’il l’a enlevée à Trois-Rivières, est encore à contre-jour, ce qui doit faire jurer quelques photographes dans le pit, mais hé, de loin, c’est tellement beau (j’étais tellement collé sur la scène les deux premières fois… parce que justement, j’essayais de prendre des photos de ce contre-jour)! Watson a tout de suite enchaîné avec Good Morning, Mr. Wolf, une de mes chansons préférées du dernier album. Dieu que le piano de Watson et la pedal steel de Joe Grass (qui s’est tapé les deux spectacles ce soir avec le même entrain et la même grosse face de bébé trop heureux de jouer avec ses jouets… CHAPEAU!) se marient bien ensemble! Oui, Simon Angell était excellent, mais Joe complète tellement bien Patrick et sa joie de vivre est tellement contagieuse, ça nous rapproche encore plus de la communion parfaite! C’est ni meilleur, ni pire, c’est juste une expérience différente. Et un show de Patrick Watson, C’EST une expérience.

    Festival international d'ete de Quebec 2015 Photo: Renaud Philippe www.longsho.com www.renaudphilippe.com
    Patrick Watson et Robert Charlebois – Photo: Renaud Philippe

    Robbie, Mishka et Frank n’étaient pas en reste! Lafontaine (qui en était à sa je ne sais plus combientième présence au FEQ cette année) avait son sourire cabotin des grands jours. Robbie Kuster tapait partout avec bonheur et Mishka Stein avait sa GoPro sur le manche de sa basse, un peu à la Dire Straits. D’ailleurs, des caméras étaient installées un peu partout au plus grand plaisir des fans qui étaient loin. Ça ajoutait un élément visuel spécial, on avait vraiment l’impression d’être avec les gars.

    En plus des cordes, des cuivres et de la chorale, les trois choristes des grandes occasions, Erika Angell (Thus Owls), Lisa Iwanycki-Moore (Blood and Glass) et Marie-Pierre Arthur, étaient là pour accompagner Watson. On savait déjà qu’Angell complétait très bien Watson (Into Giants), mais oh boy, Marie-Pierre? C’est un match parfait conclu au paradis. Fallait les entendre tout mélanger sur un espèce de mashup entre In Circles (Watson) et Le silence (Arthur). C’était tellement magnifique qu’une larme ou deux ont été versées.

    Puis est venue Adventures in Your Own Backyard. Je suis redevenu un petit garçon qui jouait aux cowboys et aux Indiens dans la cour. Et je suis visiblement un parmi tant d’autres, car Philippe Papineau, du Devoir, a illustré parfaitement cette chanson :

    Il n’y avait au début qu’une toute petite guitare grattée gentiment, puis une voix d’ange derrière est apparue, et le batteur Robbie Kuster qui frappait l’anneau de ses tambours pour imiter le cheval qui galope. Ensuite la guitare « morriconienne » a fait soulever le vent, et puis le choeur a soufflé encore plus fort. Et il manquait encore les cuivres, les cordes, bref, c’était toute la cavalerie qui nous faisait avancer à toute allure dans le désert. On pouvait presque voir les vallées désertiques et entendre les coups de fusil.

    Mais le clou de la soirée, c’était l’arrivée de Robert Charlebois sur Je te laisserai des mots, une rare pièce en français de Watson. Bon, on l’avait appris la veille, mais la magie était quand même entière. Tout de suite après, sans transition, la troupe avait enchaîné avec Lindberg, avec Watson dans le rôle de Louise Forestier. Quelle belle folie se dégageait de la scène! Tout autour de moi, les gens souriaient, bien sûr! Comment faire autrement! Deux générations d’artistes de grand talent, qui ont marqué (et marquent encore) notre histoire musicale! Deux grands compléments sur tous les plans, même linguistique!

    Après une Places You Will Go toujours aussi efficace (et votre humble serviteur qui affiche un sourire béat qui ne veut pas se décrocher), Watson demande qu’on éteigne toutes les lumières. Ce qui est fait. Il lance The Great Escape, seul au Piano, pendant que des ballons s’envolent. Je l’avoue, j’ai pleuré de joie. Et je ne suis visiblement pas le seul. Finir un rêve par une telle apothéose, ça devrait être interdit.

    Patrick Watson a conquis les Plaines. Ainsi que le coeur d’un paquet de monde de Québec. J’ai l’impression que les billets pour son prochain spectacle vont s’envoler rapidement… Surtout, il vient de montrer qu’il faisait maintenant partie des grands. Des grands qui savent garder une dimension humaine.

    La grande scène de Bonnaroo 2016, mon Patrick? 🙂

    ♥♥♥♥♥

    Sur l’échelle Patrick Watson de la communion, ce spectacle se mérite un 12/10.

    The Barr Brothers

    BarrEn première partie, Brad Barr et ses complices ont offert une prestation sans faille, comme on peut s’attendre de ce groupe plein d’affinités avec Patrick Watson. Que ce soit sur Oscilla ou sur Half Crazy (et sa finale teintée de blues), les frères Barr, Joe Grass et Sara Pagé (divine, une fois de plus, à la harpe) ont conquis le coeur des nombreux curieux présents. Juste au moment où mon ami me lance qu’ils ont beaucoup d’affinités avec Pink Floyd (en effet), les vlà-t’y pas qui se lancent dans une magnifique (et complète) Shine on You, Crazy Diamond. Avec de la harpe. Et de la pedal steel. Joie, bonheur, plénitude. Quelle belle façon de nous préparer pour Patrick Watson! David Gilmour serait tellement fier de ces gars (et de cette fille) là!

    ♥♥♥♥♥

    Evelyne Lavoie

    Evelyne Lavoie - Photo : Jacques Boivin
    Evelyne Lavoie – Photo : Jacques Boivin

    Sur les douze coups de midi, Evelyne Lavoie se présente sur la scène Hydro-Québec, prête à montrer à tous les curieux présents tout ce qu’elle a dans le ventre! Elle commence toute seule, mais après une chanson en solo, la voilà accompagnée de Catherine Lefrançois et Steve Bernard. Le folk-pop plein d’images, inspiré de livres pour enfants (ah, la joie d’être parents), a su convaincre la foule qui s’était déplacée. On en veut plus!

    ♥♥♥♥

    Pierre-Hervé Goulet

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    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin

    On a l’habitude de voir le jeune auteur-compositeur-interprète jouer seul avec sa guitare. Pour cette prestation au Festival d’été, Goulet s’est payé un peu de luxe : un groupe complet avec des percussions, du saxophone, de la harpe et j’en passe! Goulet, que j’ai déjà comparé à un Renaud avec de la voix, semblait lui-même ravi des nouvelles textures qui accompagnaient ses chansons. Nous aussi. À un point tel qu’on se dit que ce gars-là, avec un peu plus de moyens, pourrait avoir une carrière incroyable. SÉRIEUX! Signez-le, quelqu’un, faites de quoi!

    ♥♥♥♥

    Jacques Boivin

    18 juillet 2015
    Festival d’été de Québec, Festivals
    Blood and Glass, Evelyne Lavoie, Festival d’été de Québec, marie-pierre arthur, patrick watson, Pierre-Hervé Goulet, Robert Charlebois, The Barr Brothers, Thus Owls
  • Le bout du monde nous attend à Gaspé!

    Le bout du monde nous attend à Gaspé!

    TourneeCe qui est le fun quand on fait une tournée de festivals, c’est qu’on se rend compte que la musique est célébrée partout. Même à l’autre bout du monde. Même à Gaspé.

    Pour sa douzième présentation qui se déroulera du 5 au 9 août prochains, le Festival musique du bout du monde propose une programmation toute étoile qui donne le goût de passer un beau week-end sur le bord de la mer, la tête pleine de chansons.

    FMBDMQue ce soit pour Dumas (le 5 août), pour le trio le plus sexy en ville – Alex Nevsky, Karim Ouellet et Claude Bégin (le 6), pour une soirée de métissage pas piquée des vers avec Pierre Kwenders et Loco Locass (le 7) ou pour voir des grandes dames chanter – Betty Bonifassi et Angélique Kidjo (le 8), il faut avouer que la tête de l’affiche est plus qu’intéressante.

    Ajoutez Joseph Edgar, Marie-Pierre Arthur, Les Deuxluxes, Dylan Perron et Elixir de Gumbo, The Steady Swagger et Dans l’shed, et vous avez là une maudite belle fin de semaine.

    Pas assez? Que diriez-vous d’aller voir le soleil se lever avec la magnifique Martha Wainwright au Cap Bon-Ami du Parc Forillon?

    Le FMBDM offre peut-être moins de choix déchirants que d’autres festivals de son envergure, mais à 55 $ pour le laissez-passer, on ne s’en plaindra pas : le menu est parfait.

    Pour plus de détails à propos du Festival musique du bout du monde, allez voir leur site Web.

    Jacques Boivin

    14 mai 2015
    Festivals
    Alex Nevsky, Angélique Kidjo, Betty Bonifassi, Claude Bégin, Dans l’shed, Dumas, Dylan Perron et Elixir de gumbo, Festival musique du bout du monde, Gaspé, Joseph Edgar, Karim Ouellet, Les Deuxluxes, Loco Locass, marie-pierre arthur, Martha Wainwright, Pierre Kwenders, The Steady Swagger
  • Le Festif annonce une programmation de feu pour sa sixième édition

    Le Festif annonce une programmation de feu pour sa sixième édition

    Je ne sais pas où vous serez du 23 au 26 juillet prochains, mais pour ecoutedonc.ca, cette année, ça se passe au Festif de Baie-Saint-Paul (sorry Wayhome, maybe another year… particularly if you move your festival later in the summer!).

    Pour sa sixième présentation, les organisateurs du Festif ont mis le paquet :

    Affiche officielle

    Vous pensiez qu’on niaisait, mercredi, avec notre petit teaser un brin agace? Ben non! Il y a tout ce qu’on avait dit qu’il y aurait!

    • Des vedettes établies? Les Trois accords, Alex Nevsky, Radio Radio, Bernard Adamus, Galaxie, Marie-Pierre Arthur, Mara Tremblay, ce sont des noms qu’on est content de voir sur l’affiche d’un tel festival.
    • Une légende? Au Québec, présentement, on ne fait pas plus légendaire que Robert Charlebois.
    • Une soirée qui fera danser Tout Baie-Saint-Paul? The Planet Smashers et Reel Big Fish vont nous faire danser, sauter, crier, nous énerver pendant toute une soirée. Oui Manon, viens danser le ska!
    • Un centre-ville super animé? Le samedi, la rue St-Jean-Baptiste sera piétonne et les amuseurs, dont le fameux Orchestre d’hommes-orchestres, se l’approprieront.
    • Plein de découvertes? Heat! Odeur de Swing! Dylan Perron et Elixir de Gumbo! Et plein d’autres, ça dépend juste de votre degré de connaissance de la scène musicale québécoise!

    Des shows jusqu’à très tard dans la nuit? Fanny Bloom, The Franklin Electric, Loud Lary Ajust, We Are Wolves, Mononc’ Serge, Qualité Motel… ces crinqués jouent tous une fois les douze coups de minuit bien sonnés!

    On ne vous a pas parlé des surprises, hein? Comme cette prestation surprise donnée par Louis-Jean Cormier l’an dernier devant une poignée de chanceux autour du feu à La ferme? Paraît qu’il y aurait quelques lieux secrets du genre cette année.

    Vous voyez bien qu’on était sérieux!

    Vous voulez plus de détails? Passez à la page suivante!

     

    Jacques Boivin

    23 avril 2015
    Festivals, Le Festif, Nouvelles
    Alex Nevsky, Antoine Corriveau, Bernard Adamus, Chocolat, Claude Bégin, Dany Placard, Dear Criminals, Dylan Perron et Elixir de gumbo, Eman & Vlooper, Émile Bilodeau, EnVedette, Eric Larochelle, Fanny Bloom, Galaxie, Groenland, Guillaume Beauregard, heat, l’écureuil, L’orchestre d’hommes-orchestres, L’ours, le dauphin, Le Festif!, Les Trois Accords, Loud Lary Ajust, Louis-Philippe Gingras, Mara Tremblay, marie-pierre arthur, Milk & Bone, Mononc’ Serge, Odeur de Swing, Philippe B, Piero Vélo, Pierre Kwenders, Prieur et Landry, Qualité Motel, Radio Radio, Reel Big Fish, Robert Charlebois, Spicy Circus, Sweet Grass, The Franklin Electric, The Planet Smashers, The Seasons, We Are Wolves, What Cheer Brigade
  • [PHOTOS] Fire/Works, Antoine Corriveau et Marie-Pierre Arthur, 27 février 2015

    [PHOTOS] Fire/Works, Antoine Corriveau et Marie-Pierre Arthur, 27 février 2015

    Chose promise, chose due : voici les photos du spectacle de vendredi. Y’en a beaucoup? C’est juste parce que j’étais pas capable de choisir. L’énergie de Marie-Pierre Arthur, sa complicité avec ses musiciens, les regards tendrement intenses de Frank Lafontaine, tout ça, c’était du bonbon pour un photographe.

    Photos : ecoutedonc.ca/Jacques Boivin

    Fire/Works. Crédit photo: Jacques Boivin
    Fire/Works. Crédit photo: Jacques Boivin
    Fire/Works. Crédit photo: Jacques Boivin
    Fire/Works. Crédit photo: Jacques Boivin
    Fire/Works. Crédit photo: Jacques Boivin
    Fire/Works. Crédit photo: Jacques Boivin
    Fire/Works. Crédit photo: Jacques Boivin
    Fire/Works. Crédit photo: Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    1 mars 2015
    Spectacles
    Antoine Corriveau, Coyote Records, EnVedette, Fire/Works, Impérial Bell, marie-pierre arthur, Nuits FEQ, Simone Records
  • [SPECTACLE] NuitsFEQ – Fire/Works, Antoine Corriveau et Marie-Pierre Arthur, Impérial Bell, 27 février 2015

    [SPECTACLE] NuitsFEQ – Fire/Works, Antoine Corriveau et Marie-Pierre Arthur, Impérial Bell, 27 février 2015
    Marie-Pierre Arthur
    Marie-Pierre Arthur

    Wow. Sérieux, là. Quelle soirée. Je viens d’arriver et ouf, j’essaie tant bien que mal de me mettre en mode rédaction. Voyez-vous, ce spectacle de Marie-Pierre Arthur, c’était de la bombe. J’ai vu des spectacles émouvants. J’ai vu des spectacles époustouflants. J’ai vu des shows endiablés. Mais ce soir, j’ai eu du plaisir comme j’en ai rarement eu. Et il semble que je n’étais pas le seul. J’étais entouré de visages ravis, de hanches qui se laissaient aller et de mains qui battaient la mesure.

    Accompagnée de son band toute-étoile, Marie-Pierre Arthur a livré une prestation principalement fondée sur les pièces de son dernier album Si l’aurore. Et elle aimait ça. Elle souriait constamment, la Marie-Pierre. À la foule. À l’homme de sa vie, qui brûlait les notes de son clavier avec toute la Frank Touch dont il était capable. À ses autres musiciens (Joe Grass et Guillaume Doiron à la guitare et Sam Joly à la batterie) et à sa choriste, Erika Angell, qui accompagnait notre héroïne avec sa voix magnifique. La chimie entre les membres du groupe, qui prenaient vraiment leur pied à jouer ensemble, était palpable (et contagieuse). Et la communion avec la foule… comment dire? On sentait qu’on faisait partie du band, de la famille. Et l’énergie allait dans les deux sens. Marie-Pierre était visiblement émue par l’accueil qu’on lui avait réservé.

    Fire/Works
    Fire/Works

    Sur le plan des chansons, avouons-le, on dirait que Si l’aurore a vraiment libéré Marie-Pierre Arthur. Ça groove, ça groove, suffit de la voir caresser sa basse pour se rendre compte à quel point elle a du plaisir à jouer ces chansons, qui sont plus que solidement interprétées. Les chansons des deux premiers albums ont eu droit à un petit coup de plumeau pour se rapprocher musicalement des nouvelles. Si tu savais était SUR-VOL-TÉE.

    Magique. Divin. Mais pour du rock, c’était tout, sauf soft.

    En première partie, Fire/Works a livré une prestation solide et sympathique composée de pièces de leur petit dernier Shenanigans. C’est juste dommage que les personnes présentes aient préféré papoter plutôt que d’écouter le show qu’ils ont devant eux. Heureusement, lorsqu’est venu le temps d’Elephant, les gars ont mis les grandes gueules dans leur petite poche. On en aurait pris beaucoup plus que ce petit 4-5 chansons.

    Antoine Corriveau
    Antoine Corriveau

    Le groupe était suivi d’Antoine Corriveau, qui a impressionné les personnes présentes avec une prestation sans tache, comme toujours. Non, il ne saute pas partout (au contraire, il est bien vissé sur sa chaise avec son grand chapeau), mais il impose le respect, Corriveau. On l’écoute attentivement. On hoche la tête en approbation. Les spectateurs qui m’entouraient ont vraiment été emballés par sa prestation. Faut dire que le folk-rock sombre, mais intense, de l’auteur-compositeur-interprète se transpose particulièrement bien sur scène, et les pièces du deuxième album, Les ombres longues, sont autant d’occasions de s’envoler. Julie Blanche, qui lance son premier album mardi, est venue rejoindre le trio pour une dernière petite chanson. Belle façon de souligner que Corriveau et Blanche seront au Petit impérial le 11 avril prochain dans une magnifique formule double plateau.

    Bon, allez. Les photos vont suivre plus tard, le blogueur a des valises à préparer.

    Mais sérieux. Quel fun!

    Jacques Boivin

    28 février 2015
    Spectacles
    Antoine Corriveau, Fire/Works, marie-pierre arthur, Nuits FEQ
  • [ALBUM] Marie-Pierre Arthur – « Si l’aurore »

    [ALBUM] Marie-Pierre Arthur – « Si l’aurore »
    Marie-Pierre Arthur Si l'aurore (Simone Records)
    Marie-Pierre Arthur
    Si l’aurore (Simone Records)

    Après deux albums aux sonorités folk, Marie-Pierre Arthur s’est payé un voyage vers la fin des années 1970 et le début des années 1980 sur Si l’aurore, un album qui regorge de soul, de groove et de synthétiseurs, un album qui donne le gout de taper du pied tout en donnant de petits coups de hanches. On en a eu un premier avant-goût avec la pièce Rien à faire, qui rappelait à plusieurs les Fleetwood Mac période Rumours, mais j’ai aussi entendu parler de ressemblances avec Diane Tell et Daniel Balavoine. Ne vous inquiétez pas, oui, Marie-Pierre Arthur s’amuse avec des sonorités qui me rappellent mon enfance, mais avec son amoureux François Lafontaine, elle a composé des grooves bien ancrés en 2015. D’ailleurs, cet album claviers ressemble à un cadeau d’Arthur à son chum tellement les claviers et les synthés sont omniprésents. Quand on connaît un peu Lafontaine, celui-ci devait être aux anges.

    Aux textes, Arthur continue d’y aller à quatre mains avec Gaële, sa fidèle collaboratrice. On parle de l’âge adulte. De cette période où on se sent un peu perdu après avoir atteint quelques objectifs de vie. Qu’est-ce qu’on fait après avoir eu l’enfant qu’on voulait avoir? Il y a des amis qui s’entredéchirent. Tout ça, c’est un peu triste, mais Arthur réussit à équilibrer ces paroles avec sa musique, riche et envoutante.

    Tant qu’à se payer un retour à une époque où un solo de saxophone bien baveux était un strict minimum dans une pièce de soft rock, Arthur et Lafontaine ont décidé d’y mettre la gomme. Par ailleurs, notons la présence du saxophoniste Yannick Rieu sur Comme avant. On vous avertit tout de suite, parce que ce solo de sax, accompagné d’un mur de claviers et d’une batterie déchaînée, kicke des culs et botte des derrières. É-be-lou-is-fuckin’-sant. Même s’il est un peu moins fort sur les autres chansons, l’esprit fin 70 début 80 demeure omniprésent. Certaines chansons comme La toile sont des bijoux de pop-rock un peu matante (mais ô combien assumée). Sur Papillons de nuit, c’est le choeur qui semble sorti d’une de ces chansons de pop française grandiloquente de la fin des années 1970. Et cette finale de la mort sur Dis-moi… Menoumme.

    En plus de François Lafontaine, le guitariste Joe Grass et le batteur Samuel Joly forment avec Arthur (à la basse, qui n’est plus sa vieille Höffner) un noyau auquel s’ajoute la collaboration d’amis de longue date comme Olivier Langevin, José Major, Robbie Kuster et Louis-Jean Cormier. La réalisation de Lafontaine est archi-soignée. Quand je dis que j’ai l’impression qu’il a dû avoir du fun, on n’a qu’à écouter la richesse des synthétiseurs, qui sonnent exactement comme on les entendait à l’époque. Une partie de moi veut entendre ce disque sur une bonne vieille table tournante pour y retrouver une chaleur que je trouvais sur les disques de ma mère (que je trouvais donc nazes à l’époque).

    Bien entendu, cet album ne fera pas l’unanimité. Certains s’ennuieront de la Marie-Pierre d’avant, plus folk, plus simple, plus prévisible. Le changement peut être déroutant, on l’avoue, surtout si on n’a pas connu la période qui a inspiré Arthur et Lafontaine.

    Si l’aurore était un pari des plus risqués. D’autres ont essayé de s’inspirer de cette période et leurs tentatives se sont soldées par des échecs. De son côté, Marie-Pierre Arthur a foncé tête première dans cette matière brute qu’on a malheureusement trop peu exploitée. Pour exploiter tout ce groove en douceur comme le fait si bien Arthur, ça prenait bien une bassiste.

    Le résultat de tout ce travail est cet album rempli d’amour, d’énergie, de sensualité, qu’on vous invite à prendre en bloc, du début à la fin.

    Marie-Pierre Arthur est la tête d’affiche de la deuxième soirée des NuitsFEQ de l’hiver 2015 le 27 février prochain à l’Impérial Bell. Elle sera précédée d’Antoine Corriveau et de Fire/Works. Une magnifique soirée en perspective. Pour plus de renseignements et acheter vos billets : imperialbell.com

    Jacques Boivin

    17 février 2015
    Albums
    88/100, EnVedette, marie-pierre arthur, Si l’aurore, Simone Records
  • Albums à surveiller cet hiver

    Albums à surveiller cet hiver

    (Photo : Laura Marling, photo de presse)

    Joyeux 2015, chers amis!

    On va se souhaiter une autre année bien remplie. En tout cas, si on regarde les calendriers de lancement de nos artistes et groupes préférés, si on ajoute les calendriers de tournée de tout ce beau monde-là et si on va voir quelques spectacles et festivals, nous n’aurons pas le temps de nous ennuyer. D’ailleurs, ça commence dès cette semaine avec Dan Mangan.

    Pour commencer l’année du bon pied, ecoutedonc.ca vous invite à surveiller les albums de la liste ci-dessous, qui seront tous libérés cet hiver. Pendant que nous y sommes, dites donc, quels albums attendez-vous avec impatience? Faites-nous en part dans les commentaires.

    ***

    13 janvier

    Dan Mangan + Blacksmith
    Club Meds (Arts & Crafts)

    Un album qui surprend à la première écoute (surtout si on n’a pas écouté les extraits lancés à la fin de l’année dernière) tellement il est différent des propositions précédentes de l’auteur-compositeur-interprète de la Colombie-Britannique. Un album plus rock que folk, plus atmosphérique que dans les dents, qui devrait plaire aux amateurs d’indie pop canadienne.

    [youtube http://youtu.be/3dAWPsrraBk&w=360]

    ***

    20 janvier

    Belle & Sebastian
    Girls in Peacetime Want to Dance (Matador)

    Oh, un nouvel album de mon groupe écossais préféré! Stuart Murdoch et sa bande ne nous avaient pas offert de matériel original depuis Write About Love en 2010. Certains s’attendaient à un gros changement de son de la part du collectif, mais il semble que l’album est plutôt signé sous le signe de la continuité. On a beaucoup hâte ici.

    [youtube http://youtu.be/3vS1Hf3CVGs&w=360]

    ***

    The Decemberists
    What a Terrible World, What a Beautiful World (Capitol)

    The King is Dead a connu un grand succès commercial, mais les critiques avaient été durs à l’endroit du groupe. Sur ce nouvel album, le groupe américain garde le cap, mais il a aussi pensé aux fans de la première heure.

    [youtube http://youtu.be/98XFrVREkm8&w=360]

    ***

    27 janvier

    Tire le coyote
    Panorama (La tribu)

    Le premier extrait, Ma révolution tranquille, est un blues à la sauce coyote du marchand d’émotions Tire le coyote. L’auteur-compositeur-interprète figure sur de nombreuses listes d’artistes à surveiller cette année au Québec. Ceux qui ont déjà entendu ses magnifiques chansons remplies d’humour et d’amour ne sont pas surpris. On a bien hâte d’entendre.

    [youtube http://youtu.be/n8_W02dYkUo&w=360]

    ***

    The Lone Bellow
    Then Came the Morning (Descendant)

    Le trio de Brooklyn a fait tourner quelques têtes avec son excellent premier album. Celui-ci promet la même intensité de la part de Zach Williams et de ses acolytes, mais dans une enveloppe un peu plus middle of the road. Les premiers extraits étaient solides, on a hâte d’entendre la suite.

    [youtube http://youtu.be/rq4maPzyeCM&w=360]

    ***

    3 février

    Jean Leloup
    À Paradis City (Grosse boîte)

    Mais que nous manigance Leloup? Willie, le premier extrait de ce nouvel album, ne donne pas beaucoup d’indices. C’est le genre de chanson qu’on commence en se disant bof et qu’on termine dans l’enthousiasme. Si la suite est comme ça, on a du bon stock pour le prochain voyage.

    [youtube http://youtu.be/DBWRQAIRQQo&w=360]

    ***

    10 février

     Father John Misty
    I Love You, Honeybear (Sub Pop)

    Que ce soit avec Fleet Foxes ou en solo, alors qu’il pratique un genre qui s’y adonne bien, il est étonnant de constater que Father John Misty n’a jamais écrit à proprement parler de chanson d’amour. Avec le grand cynisme qu’on lui connaît, se dit-on… Eh ben voilà, un album d’amour au grand complet! Concept. Autour d’une histoire inventée.

    [youtube http://youtu.be/A6NuYJ0RzRg&w=360]

    ***

    17 février

    Marie-Pierre Arthur
    Si l’aurore (Simone Records)

    Oh qu’on a hâte de l’entendre, celui-là. Si Aux alentours ne nous a pas trahis, cette jeune femme devrait proposer une bombe comme troisième album. Ce qu’on en a entendu jusqu’à maintenant est prometteur. François Lafontaine est aux commandes derrière la console. Va y avoir du clavier. Le premier simple semble avoir été fortement influencé par Fleetwood Mac. En sera-t-il ainsi pour la suite?

    [bandcamp width=360 height=42 track=3743866342 size=small bgcol=333333 linkcol=e99708]

    ***

    24 février

    Galaxie
    Zulu

    Olivier Langevin a vendu son âme pour le rock. Zulu, nouvel album de son band Galaxie, devrait déchausser. En tout cas, ça promet.

    ***

    3 mars

    Julie Blanche
    Julie Blanche (Coyote Records)

    De grandes attentes pour cette jeune auteure-compositrice-interprète finaliste aux Francouvertes et qu’on a vue auprès d’Antoine Corriveau, qui a d’ailleurs participé activement à l’album. Si vous aimez l’univers de ce dernier, vous devriez être là l’aise dans l’univers de Julie Blanche.

    ***

    10 mars

     Ariane Moffatt
    22 h 22 (Simone Records)

    On sait peu de choses sur 22 h 22, à part le fait qu’il y aura un choeur magique et que certaines pièces auront beaucoup de groove. Mais bon, c’est Ariane. Souhaitons juste qu’elle chante en français.

    ***

    17 mars

    Milk & Bone
    (Bonsound)

    La paire a beaucoup fait parler d’elle avec uniquement deux extraits. Faut dire que ces deux chansons d’électropop minimaliste avaient de quoi faire jaser. Vous devriez souvent voir les noms de Laurence Lafond-Beaulne et Camille Poliquin cette année.

    [youtube http://youtu.be/BPb3j7Dkn5o&w=360]

    ***

    24 mars

    Laura Marling
    Short Movie (Ribbon Music)

    « It’s a short fuckin’ movie, man! » La jeune auteure-compositrice-interprète britannique lancera son cinquième album juste à temps pour les premiers jours du printemps. Ses quatre premiers disques étaient excellents. On ne peut que souhaiter une suite à cette série de succès.

    [youtube http://youtu.be/DdCdT_dcmUI&w=360]

    ***

    Louis-Jean Cormier
    à déterminer

    Le successeur du 13e étage devrait être lancé à la fin du mois de mars. On a eu la chance d’en entendre quelques extraits choisis lors de la série de concerts à l’OSQ et les fans devraient être servis, une fois de plus.

    ***

    Bien sûr, il ne s’agit que d’un avant-goût, des centaines d’albums seront lancés d’ici le 31 mars. C’est pour ça que nous aimerions que vous nous disiez quels albums VOUS attendez cet hiver. Allez-y, les commentaires sont juste en-dessous!

    Jacques Boivin

    12 janvier 2015
    Nouvelles
    ariane moffatt, Belle & Sebastian, Dan Mangan, Father John Misty, Galaxie, Jean Leloup, Julie Blanche, Laura Marling, Louis-Jean Cormier, marie-pierre arthur, Milk & Bone, The Decemberists, The Lone Bellow, Tire le coyote
  • Critique : Marie-Pierre Arthur « Aux alentours »

    Marie-Pierre Arthur
    Aux alentours
    (Bonsound)
    7 février 2012

    Il y a des albums qui, comme Aux alentours, font du bien. Le deuxième album de Marie-Pierre Arthur, aux sonorités franchement indie folk, est tout simplement une réussite sur toute la ligne.

    Album fortement inspiré par les années 1970 (les premiers accords de Pour une fois semblent introduire… My Sweet Lord), Aux alentours est un album léger, lumineux, bien écrit à quatre mains (Gaële collabore encore une fois aux textes) et bien interprété.

    Il faut d’ailleurs souligner l’excellent travail des musiciens qui accompagnent l’auteure-compositrice-interprète et qui lui confèrent ce son à la fois si familier tout en étant particulier. François Lafontaine, son chum et aussi claviériste de Karkwa, l’a aidée à la composition. Les guitares d’Olivier Langevin et la batterie de Robbie Kuster apportent un petit côté trash à l’ensemble, et on retrouve aussi, parmi les collaborateurs, Louis-Jean Cormier, Julien Sagot et José Major.

    À souligner plus particulièrement, même si les dix pièces sont toutes excellentes : les 4-5 premières chansons sont absolument béton et forment une séquence qu’on ne peut tout simplement pas arrêter. All Right, avec son côté gospel, a une joie de vivre contagieuse. En fait, cet album est l’album d’une jeune mère heureuse, et ça paraît.

    Alors? Il n’y a qu’une chose à ajouter : procurez-vous cet album. Il sera encore près du lecteur à pareille date l’an prochain. Parce qu’autant de bonheur sur une galette de plastique, on peut difficilement s’en priver.

    [bandcamp width=100% height=120 album=1338568002 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small]

    Jacques Boivin

    26 février 2012
    Albums
    2012, 9/10, Albums, aux alentours, février, marie-pierre arthur
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