Radio Radio : ce groupe qui perd un membre par album (environ). Pas cette fois-ci : Jacques « Jacobus » Doucet s’éloigne du projet, mais sans s’en séparer. Une réunion avec Maleco et Alexandre Bilodeau (aka Arthur Comeau) aux Francos et hop! Jacobus est de retour, mais pas tout à fait. Le retour de Jacques Jacobus se veut une synthèse de l’artiste, une démonstration de la dualité qui l’habite entre le Jacques Alphonse Doucet actuel et le Jacobus de son passé.
C’est un peu le problème global de cet album : ce mélange, ce désir de vouloir montrer deux facettes. Ce désir fait en sorte que l’appréciation de l’album dépend beaucoup de l’auditeur : veut-il retrouver le bon vieux Radio Radio, ou peut-il découvrir le passé et être plongé dans l’univers de Jacobus? J’ose croire que c’est ce que voulait créer Jacques Jacobus dans son premier opus.
Je vais avouer que, d’emblée, Arthur Comeau me manquait. Il est responsable en grande partie du charme des premiers albums de Radio Radio. Un son que l’on entendait nulle part ailleurs dans la francophonie (et au-delà). Avec À la longue, on installe les bases du projet et on clarifie les thèmes, le ton. Tel qu’indiqué plus haut, l’appréciation des premiers titres de l’albums dépend beaucoup de ce que l’on veut rechercher du projet. De mon point de vue personnel, le désir de plaire à tout prix et de ne pas brusquer les auditeurs domine et altère la qualité des pistes. Malgré que Ma vie s’t’un movie est une recette efficace, on ne change pas la donne (s/o à Luc Langevin sur Magie contemporaine, tho).
Par contre, Robot mécanique est un point tournant pour moi : l’auditeur s’est rendu là et maintenant, il devra accepter ce qui s’en vient. Un beat plus qu’intéressant de Bilodeau. Un titre qui semble écrit autour dudit beat, où Jacobus le ride à la perfection. Les pistes suivantes suscitent un intérêt avec des thématiques plus définies, comme So Lovely, qui explore l’ouverture d’esprit, l’acceptation des différences. Le concept de la dualité est exploité à son maximum sur Dr. Jacobus & Mr. Doucet, où chaque couplet est une confrontation entre les deux personnalités de Jacques Alphonse Doucet, une sorte de confrontation entre l’ignorance et la conscience : deux concepts très opposés dans la communauté hip-hop et qui semblent s’opposer aussi chez lui.
Comme je l’ai mentionné plus haut, c’est un album qui s’apprécie selon vos attentes. Si vous vouliez une extension du projet Radio Radio, vous serez comblés par les diverses sonorités qu’Arthur Comeau vous aura concoctées puisqu’elles ne vous dépaysent pas trop, avec des beats très créatif, dansant. Une version accessible de ses projets solo et de ce qu’offre son label TIDE School. Jacques Jacobus semble, à travers ses textes, être conscient de cet intéressant clash, de ce conflit de personnalité, et fait un effort afin de définir sa propre identité. Ce n’est pas parfait mais c’est honnête, et le tout rend légitime Jacques Jacobus comme artiste solo et surtout, pour moi, comme un rappeur de qualité.
Cinquième album pour la formation d’origine néo-écossaise, toujours sous l’étiquette Bonsound, Light The Sky est un tournant significatif autant sur le plan musical que linguistique. Jacques Doucet et Gabriel Malenfant optent cette fois-ci pour un style pop-électro, le tout en anglais uniquement. Avec Alex Mchanon à la réalisation (Plaster, Cargo Culte), Radio Radio s’est associé à divers artistes tels que Dj Champion, Sash’U, et J.u.D. afin d’explorer différentes rythmiques et mélodies.
Tonight’s the night, la toute première piste de l’album donne définitivement le ton que notre oreille, encore habituée au dialecte chiac et au hip-hop funky, devra savourer. On commence en force avec une pièce haute en rythmes électroniques et au refrain dangereusement accrocheur. On pousse les harmonies vocales à un niveau supérieur, ce qui va tracer une silhouette pop, plus souvent utilisé lors des refrains, sans toutefois délaisser leur rap efficace habituel.
Fidèles à eux-mêmes, le duo ne se limite pas qu’à un seul style sur cet album. On y amalgame une multitude sons, de genres et d’instruments. Sweather Weather, une pièce orchestrale rappelant le rapper allemand Peter Fox, Living a Dream au tempo plus lent et aux impressions de Jack Ü, Speed Up the Volume à la guitare basse slappée de Justice ou encore Light The Sky qui rappelle étrangement Pursuit of Happiness de Kid Cudi. Mention spéciale à Cause I’m a Hoe qui nous plonge littéralement dans l’époque surf rock où on retrouve un son de guitare à la Dick Dale ainsi qu’un caractère yéyé.
La question de la mode et du party y sont évoqués avec une pincée d’humour, mais on retrouve des thèmes plus engagés tels que l’individualisme (Busy) et le rapport des gens à la musique (Then came the music).
Somme toute, un album dansant et énergisant du début à la fin. Certains seront déçus de ne pas retrouver leur franglais qui caractérisait leurs dernières productions, d’autres seront agréablement surpris d’y trouver une démarche artistique plus approfondie.
Du 26 au 28 février 2016 à Baie-Saint-Paul aura lieu la deuxième édition de l’Hivernal de Baie-Saint-Paul. L’équipe derrière le Festif! est chargée de son organisation.
Comme l’an dernier, le sous-sol de l’église sera utilisé comme salle de spectacles. Le 26 et février, il sera la scène du guitariste chevronné Steve Hill. Sa première partie sera assurée par Les Deuxluxes, notre duo de rockers au coeur tendre préféré.
Le 27 février, le duo Radio Radio lancera son nouveau disque (en anglais) Light the Sky avec en première partie Debbie Tebbs. Pour ceux qui souhaitent voir qu’un seul spectacle, le billet est à 20 $ tandis que le passeport pour plusieurs concerts est 35$. De cette façon, vous pourrez profiter pleinement de l’atmosphère de l’Hivernal.
Des activités ont lieu partout sur le site de l’Hivernal: patin, randonnée en raquettes et un tournoi de ballon-balai.
Voici notre dernière galerie de photos du Festif 2015. Vous y verrez Antoine Corriveau, Louis-Philippe Gingras, Pierre Kwenders, Dylan Perron et Elixir de Gumbo, Dany Placard, Mara Tremblay, Radio Radio, Alex Nevsky, Les trois accords, Chocolat et We Are Wolves. Ainsi que Dear Criminals.
La programmation du samedi au Festif promettait déjà. Même le soleil, qui s’était fait très, très timide les deux premiers jours, s’est pointé le bout du nez! Évidemment, les organisateurs ne pouvaient pas s’empêcher d’en ajouter une couche et nous ont offert non pas une, ni deux, mais trois prestations impromptues! Qu’un ou l’autre des membres de notre équipe a pu attraper au vol. Compte rendu (partiel, on vous fera un dernier texte avec tout ce qu’on n’a pas eu l’occasion de vous dire en plus!).
Antoine Corriveau
« La douleur qui passe n’existe pas
Les gens se cassent dans leurs bras
Dis-moi, dis-moi, dis-moi qu’est-ce qui te va? »
-Antoine Corriveau, Qu’est-ce qui te va
(Par Jacques Boivin) Quand c’est la sixième fois qu’on voit un même artiste en à peine plus d’un an (et qu’on vous en parle), qu’est-ce qu’on peut ajouter? Qu’en formation complète, sur un quai au bord du fleuve, avec un beau soleil qui fait rougir les bras et chauffer les coeurs, avec une centaine de festivaliers qui savourent religieusement chaque syllabe prononcée par le talentueux auteur-compositeur-interprète, qui nous a présenté les pièces de son sublime album Les ombres longues, en plus de piger à quelques reprises dans les chansons de son premier opus, St-Maurice/Logan, c’était magique? Fou de voir combien les gens connaissent de mieux en mieux Antoine, de voir les lèvres bouger un peu partout pendant que Corriveau chante.
Je ne sais pas si c’était le cadre bucolique ou la fatigue accumulée (3 festivals en un mois, ça fesse), mais les chansons de Corriveau, plus particulièrement leur interprétation, m’ont particulièrement touché. Ces moments de douceur avec des artistes sur leur lancée pour commencer les journées en beauté, c’est fantastique.
Rue festive
(Par Marie-Laure Tremblay) Le soleil était magnifique samedi sur Baie-St-Paul, il en a profité pour nous laisser sa marque (outch!) tout en apportant le sourire et les gens sur la rue festive. On a pu assister à une des prestations de l’Orchestre d’hommes-orchestres, qui a su émerveiller la foule à bord du Tintamarre caravane et avec leur humour décalé, leurs chansons voltiges et leur mini-théâtre de bouche. Aussi, L’Ours, l’Écureuil, le Dauphin nous ont diverti avec du cirque de rue joliment exécuté.
Louis-Philippe Gingras
(Par Jacques Boivin) Ah! Une prestation impromptue à l’Accommodation! La scène? Le comptoir de la caisse enregistreuse! L’artiste? Nul autre que Louis-Philippe Gingras et ses chansons qui accompagnent si bien une période de réflexion devant les réfrigérateurs à bière! L’auteur de Traverser l’parc a profité de l’occasion (et de l’écoute pas toujours parfaite, because le lieu) pour essayer de nouvelles chansons, dont une qu’il dit avoir écrite le jour même et qu’il avait cachée dans un Lucky Luke. Moment particulièrement amusant où Gingras a imité le son de la guitare, de la batterie et quoi encore! au plus grand plaisir des fans.
Pierre Kwenders
(Par Matthieu Paquet-Chabot) Nous arrivons donc sur place pour Pierre Kwenders à 14h30. N’ayant qu’un seul album à son actif, le Montréalo-congolais ensoleillé le public avec les rythmes endiablé de Le Dernier Empereur Bantou. Le chanteur était en grande forme accompagné d’un guitariste et d’un claviériste/DJ. Nous avons eu droit en début de concert à l’apparition « surprise » de Jacobus, membre du duo Radio Radio. Mardi Gras a su faire lever la foule pour une petite escale dansante. Somme toute, ce fut un super moment avec cet artiste de la relève.
Dylan Perron
(Par Marie-Laure Tremblay) Nous avons réussi à attraper au vol quelques prestations surprises, dont celle de Dylan Perron et Elixir de Gumbo avec son bluegrass entrainant sur lequel on a swingé à l’Espace bouffe. Les musiciens ont connu quelques problèmes sur le plan de la sono, ce qui ne les a pas arrêté : ils ont tout simplement remédié à la situation en grimpant sur une table.
Dany Placard
(Par Matthieu Paquet-Chabot) Retour à la scène Hydro-Québec où notre barbu préféré Dany Placard s’amène sur la scène avec trois musiciens. La dernière fois que j’ai vu Placard en concert, un orage a forcé le déplacement du concert à l’intérieur, ce qui s’est transformé en concert acoustique. C’était super de voir Placard rocker un scène. Sa musique très crue a su attirer une belle foule sur la scène de la rue Festive. Se concentrant sur son dernier album Santa Maria, le chanteur discute avec la foule entre les chansons. Sa voix est au sommet de sa forme. Alternant entre guitare acoustique et guitare électrique, nous passons un super moment dans ce concert bipolaire. Alternant entre électrique et acoustique, nous assistons à deux concerts en un. En prime, des solos d’harmonica sont proposés. Chapeau Placard pour nous avoir donné un si beau concert.
Mara Tremblay
(Texte et photos : Marie-Laure Tremblay) Ma plus belle surprise, une Mara en solo (avec Sonny au son) qui a livré une partie de son répertoire au milieu de la rue Saint-Jean-Baptiste. Dans un concert intime mémorable où elle a entonné plusieurs de ses balades poignantes au piano droit et quelques hit à la guitare avec plein plein de tremolo, elle a fait vibrer une foule visiblement conquise. On serait resté assis sur le trottoir pendant une bonne heure encore à chanter Les Aurores avec elle, gestes à l’appui, les yeux en cœur.
What Cheer? Brigade
(Par Marie-Laure Tremblay) On s’est fait attraper par une des performances de What Cheer? Brigade, celle derrière l’église samedi, ils avaient encore de l’énergie à revendre et une foule de convertis qui se déhanchaient au rythme de la musique. Ils ont été partout, partout, partout tout au long du festival, au cœur de l’action et ont surement fait plein d’adeptes. Une très belle découverte! Vous voulez mettre de l’ambiance? Invitez What Cheer Brigade!
Radio Radio
(Par Matthieu Paquet-Chabot) En grande forme, le duo acadien s’est amené sur scène avec un batteur, un guitariste et une trompettiste. Ouvrant en grande pompe avec 50 Shades of Beige, tirée de leur plus récent album Ej Feel Zoo, le duo nous propose un concert bien rodé. Tous les mouvements sont appris et non pas improvisés. Malgré ce petit défaut, Radio Radio était très en forme hier soir. Tous les succès du groupe ont été interprétés et la foule était en délire. Levant les bras dans les airs à de nombreuses reprises, le public était très dansant et festif hier soir.
9 Piece Luggage Set, Jaccuzzi, Galope, Cliché Hot, Dekshoo et plusieurs autres pièces étaient du rendez-vous de plus d’une heure. Plusieurs chansons à répondre ont été interprétées, dont Lève Tes Mains et Gong Hotel qui ont reçu une super réponse de la foule. La bombe Ej Feel Zoo est lancée en milieu de concert. La foule connaissait les paroles par cœur et dansait comme jamais. Le duo semblait heureux de la réponse de la foule et le courant a changé sur scène. Le petit air je-m’en-foutisme s’est transformé en party.
En fin de concert, le duo lance Enfant Spécial en invitant tous les enfants de la foule à se présenter sur scène pour danser avec Pierre Kwenders et eux. Super moment qui nous rappelle que le Festif! est une festival humain et créé par des passionnées qui rassemble une foule familiale.
Alex Nevsky
(Par Jacques Boivin) L’histoire d’amour entre Alex Nevsky et le public québécois s’est poursuivi samedi alors que le jeune homme s’est fait tantôt charmeur, tantôt cabotin, et qu’il a offert, flanqué de son équipe de musiciens de feu, un programme de chansons parmi les plus entraînantes de son répertoire. Il nous a offert sa reprise d’Help Myself de Gaëtan Roussel (toujours aussi bonne, cette chanson, et Nevsky l’habite parfaitement. Bien sûr, les interactions avec la foule ont été nombreuses, il a invité un spectateur à monter sur la scène pour lancer une chanson à répondre. Celui-ci s’est lancé dans une série de Boum-A-Chick-A-Boums entraînante que les autres spectateurs ont répété de bon coeur et en grand nombre. On a aussi eu droit au traditionnel combat des musiciens qui oppose le guitariste et le bassiste (qui l’a emporté haut la main). La base ce soir? Queen!
The Seasons, qui jouait un peu plus tôt en journée, est venu rejoindre Nevsky sur scène. Évidemment, en finale, Nevsky se lance dans On leur a fait croire et Les Coloriés. Les fans sont comblés, Nevsky a encore réussi à nous charmer!
Les trois accords
(Par Jacques Boivin) La troupe de Drummondville était particulièrement en forme. Et par « en forme », je veux dire rodé au quart de tour. Leurs chansons absurdes rejoignent des générations entières (on me racontait que Vraiment beau rassemblait des petits-enfants et des grands parents) et ils n’ont pas été chiches, lançant Grand champion et Hawaiienne pendant que j’étais encore à l’avant. Programme vraiment bien monté, Simon Proulx et sa voix d’ado sonnaient comme une tonne de briques, les fans chantaient les chansons par coeur. On peut ralentir le rythme avec une Saskatchewan où les gens chantent bras dessus, bras dessous, le sourire fendu jusqu’aux oreilles.
À la fin du spectacle, tous les artistes de la soirée sont montés sur scène pour une dernière chanson qui s’entendait de partout à Baie-Saint-Paul. Même Philippe Fehmiu, festivalier d’expérience, était sur scène pour jouer du gazou!
Qu’on aime un peu ou beaucoup la power-pop absurde des Trois accords sur disque, il faut reconnaître que sur scène, ils sont dans une classe à part. L’apothéose pour le grand public.
Les couche-tard en avaient encore à se mettre sous la dent. On vous raconte dans le prochain compte-rendu!
Je ne sais pas où vous serez du 23 au 26 juillet prochains, mais pour ecoutedonc.ca, cette année, ça se passe au Festif de Baie-Saint-Paul (sorry Wayhome, maybe another year… particularly if you move your festival later in the summer!).
Pour sa sixième présentation, les organisateurs du Festif ont mis le paquet :
Vous pensiez qu’on niaisait, mercredi, avec notre petit teaser un brin agace? Ben non! Il y a tout ce qu’on avait dit qu’il y aurait!
Des vedettes établies? Les Trois accords, Alex Nevsky, Radio Radio, Bernard Adamus, Galaxie, Marie-Pierre Arthur, Mara Tremblay, ce sont des noms qu’on est content de voir sur l’affiche d’un tel festival.
Une légende? Au Québec, présentement, on ne fait pas plus légendaire que Robert Charlebois.
Une soirée qui fera danser Tout Baie-Saint-Paul? The Planet Smashers et Reel Big Fish vont nous faire danser, sauter, crier, nous énerver pendant toute une soirée. Oui Manon, viens danser le ska!
Un centre-ville super animé? Le samedi, la rue St-Jean-Baptiste sera piétonne et les amuseurs, dont le fameux Orchestre d’hommes-orchestres, se l’approprieront.
Plein de découvertes? Heat! Odeur de Swing! Dylan Perron et Elixir de Gumbo! Et plein d’autres, ça dépend juste de votre degré de connaissance de la scène musicale québécoise!
Des shows jusqu’à très tard dans la nuit? Fanny Bloom, The Franklin Electric, Loud Lary Ajust, We Are Wolves, Mononc’ Serge, Qualité Motel… ces crinqués jouent tous une fois les douze coups de minuit bien sonnés!
On ne vous a pas parlé des surprises, hein? Comme cette prestation surprise donnée par Louis-Jean Cormier l’an dernier devant une poignée de chanceux autour du feu à La ferme? Paraît qu’il y aurait quelques lieux secrets du genre cette année.
Vous voyez bien qu’on était sérieux!
Vous voulez plus de détails? Passez à la page suivante!
Il y a plusieurs excellents groupes qui seront de passage à Québec et à Montréal au mois de mars. Survol d’un mois de spectacles qui risquent de réchauffer ce dernier mois de l’hiver.
RADIO RADIO + PIERRE KWENDERS
Le duo acadien présente pour une troisième fois EjFeelZoo à Québec, cette fois ci, au Cercle. Le duo est à son meilleur en 2015, très énergique sur scène. Avec un nouvel album en préparation, Radio Radio pourrait nous présenter de nouvelles pièces (who knows?). De plus, la première partie est à ne pas manquer. Le seul et unique Pierre Kwenders, chanteur d’origine congolaise, et sa musique du monde, saura enflammer le public du Cercle.
C’est quand? Le 5 mars 2014, 21h00, le Cercle… mais malheureusement c’est complet.
FANNY BLOOM + LE COULEUR
La sublime Fanny Bloom s’amène au Cercle avec son groupe pour nous interpréter les nouvelles pistes de son album Pan. À la fois tendre et énergique, l’ex membre de La Patère Rose saura réchauffer votre samedi soir. En prime, le groupe Le Couleur, qui vient de lancer leur EP Dolce Désir, EP qui a attiré l’attention de nos voisins du Sud. Voyez ce groupe avant que tout le continent ne se les arrache.
C’est quand? Le 7 mars 2014, 20h00, le Cercle.
MONTREAL ROCKS 5EME ANNIVERSAIRE PRÉSENTE :
THE DAMN TRUTH + ELEPHANT STONE + INVITÉS
C’est au nouveau Théâtre Fairmount, ancien Cabaret du mile-end à Montréal, que Jay Walker soulignera le 5è anniversaire de son émission de radio maintenant devenu un classique des mélomanes le dimanche soir. Une belle initiative pour un petit prix (10$). Du rock, une nouvelle salle (qui semble TRÈS belle) et un Jay Walker plus qu’heureux.
C’est quand ? Le 14 mars 2014, 20h00, Théâtre Fairmount
GALAXIE + FURHATS + LUBIK
Quelques semaines après la sortie de leur album Zulu, Galaxie remonte sur les planches de l’Impérial Bell dans le cadre des nuits FEQ. C’est le dernier spectacle de la saison d’hiver de cette série de spectacles commanditée par l’organisation du Festival d’été de Québec. L’équipe d’Écoute donc ça à très hâte de voir Zulu, album qui s’est mérité une note de 90% sur notre blogue, sur scène pour une première fois dans la Capitale-Nationale. En prime, Furhats et Lubik, d’excellents groupes de la relève du rock québécois.
C’est quand? Le 27 mars 2014, 20h00, Impérial Bell pour seulement 15$ (!)
WILL BUTLER + HEARING THINGS
C’est dans le 514 que nous devrons nous déplacer pour voir Will Butler, membre d’Arcade Fire, nous présenter son premier album solo Policy. Les deux spectacles sont malheureusement complet, mais quelques billets seront disponible à la porte selon les organisateurs. C’est une façon d’entendre l’excellent Will Butler et de découvrir la nouvelle salle Le Ritz P.D.B.
C’est quand? Les 28 et 29 mars 2014, 20h00, Le Ritz P.D.B (ancien Il Motore)
Il y a d’autres excellents concerts aussi… en bref :
BBQ + Les Marinellis, 5 mars, Sous-sol du cercle
Elliott Brood + Wilderness of Manitoba, 6 mars, Le Cercle
Heat + Cobrateens + Teenager, 7 mars, Sous-sol du cercle
Les Deuxluxes + Tania B. Lacasse, 12 mars, Sous-sol du cercle
KODE9 + Ikonika + Electrique DJ + Compaas, 13 mars, Le Cercle
Tops + Pascale, 19 mars, Sous-sol du cercle
The Wooden Sky + Invités, 19 mars, Le Cercle
Bodh’aktan + Caravane, 21 mars, Impérial Bell
The Rural Alberta Advantage + Narrative Crown, 22 mars, Le Petit Impérial
Elliot Maginot + Jesse Mac Cormack, 26 mars, Le Cercle
En route vers HEAVY avec Obey The Brave + Invités, 28 mars, Complexe Méduse
Quatrième album de nos sympathiques Acadiens (qui sont passés de quatre à trois… puis à deux membres sur scène, Arthur Comeau ayant quitté le groupe), Ej feel zoo marque un retour aux sources pour Radio Radio après un petit détour expérimental sur Havre de grâce.
Ce retour aux sources, qui rappelle les beats entraînants qu’on retrouve sur Cliché Hot, se veut plus rythmé et animal que mélodieux. Les gars avaient envie de retrouver l’ambiance (extrêmement festive) de leurs spectacles. L’envie de danser est irrésistible dès les premières notes de 50 Shades of Beige et il est présent jusqu’à Holiday, qui marque une petite pause avant de reprendre la danse avec Bachelor Party. La fête se poursuit jusqu’aux dernières notes de la pièce-titre, qui ferme l’album.
Au squelette rythmique électronique et aux synthés, Radio Radio a ajouté une dose presque parfaite d’instruments de toutes sortes à chacune des chansons de l’album. On peut entendre une panoplie d’instruments des contrées du Sud réchauffer quelques pièces au début. On entend encore beaucoup de violons. Les mélanges sont savants et sans être particulièrement uniques, les mélodies font leur travail en donnant une couleur à toute la mécanique.
Le seul problème se trouve dans les paroles, que ce soit les mots, leur musicalité ou leur rythme. Quand Radio Radio est arrivé dans le décor québécois, il s’agissait d’une bibitte, d’une curiosité. On trouvait ça cool, le chiac. Aujourd’hui, après quatre albums, on trouve que ça a pas mal tout le temps le même flow et que ça passe beaucoup de temps à répéter les mêmes mots. D’un côté, c’est aussi normal pour les gars de Radio Radio de rapper en chiac que pour moi d’écrire en français. C’est leur dialecte et s’ils y sont assez à l’aise pour écrire leurs chansons, tant mieux. De l’autre, ils sont pris dans un espèce de piège : après quatre album, ce qui les rendait uniques ne l’est plus. Le charme est rompu et il va falloir que les gars fassent quelque chose pour rafraîchir leur propos et le rendre intéressant à nouveau s’ils veulent durer et ne pas être condamnés à la lettre R dans la section World du Archambault.
Par contre, la pièce Holiday est absolument géniale. Elle a un petit côté douchebag qui ne se prend pas au sérieux et on rêve d’être en paid vacation pour aller voir les baleines.
En somme, excellent rythme, belles mélodies, effet sexy du chiac disparu. Petit pas en arrière pour en faire deux par en avant? Peut-être. Reste un excellent groupe de party qu’on ne se lasse pas de voir en spectacle.
Album tout à fait acceptable. Excellent pour tous ceux qui ont la bougeotte.