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    Spectacle : Salomé Leclerc – Théâtre du Petit-Champlain, 2 octobre 2014

    Salomé LeclercComme elle en a fait du chemin en trois petites années, Salomé Leclerc! Je me souviens du spectacle auquel j’avais assisté alors qu’elle venait nous présenter Sous les arbres. J’étais assis à la même place, mais Salomé était plus loin derrière avec ses complices. J’avais été charmé par son folk riche et complexe, par sa voix bien sûr, mais aussi par cette façon qu’elle avait de laisser ses chansons évoluer. L’album n’avait que quelques semaines et pourtant, certaines chansons n’avaient déjà plus tout à fait la même enveloppe!

    Quand on sait à quel point 27 fois l’aurore marque un grand pas dans l’évolution de la jeune auteure-compositrice-interprète, on doit l’admettre : nos attentes n’étaient pas moins que stratosphériques en cette première de tournée!

    Alors, qu’en était-il?

    021014-200917Tout d’abord, il y a le fait que Salomé Leclerc était accompagnée d’un groupe complet (Benoit Rocheleau, Audrey-Michèle Simard, José Major et Philippe Brault). Elle n’avait plus le choix, elle devait occuper le devant de la scène. Ça tombe bien, parce qu’elle y est tout à fait à l’aise avec ses deux Gretsch qu’elle manie comme si c’étaient des poids-plume.

    Salomé a ouvert le spectacle avec une Caméléon transformée, mais encore tout à fait reconnaissable. Sans tarder, elle a suivi avec une En dedans magnifique qui représente bien l’esprit du nouvel album (et qui a tout l’espace pour évoluer au fil des prestations).

    Évoluer. Respirer. Qui a reconnu dès le début Partir ensemble, qui avait un petit côté pop rythmé (avec les frappes sur le tambour, j’ai pensé à Ellie Goulding)? Pas moi, en tout cas. Et cette énième version de Tourne encore? Toujours aussi bonne, quelle que soit son enrobage.

    Benoit RocheleauÉvoluer. Respirer. Les chansons de 27 fois l’aurore sont aussi vivantes que leur auteure. Sur L’icône du naufrage, on entendait beaucoup mieux la guitare de Salomé, ce qui ajoutait un brin de chaleur à une chanson originalement glaciale. Pour Attendre la fin, je me suis fermé les yeux. Cette chanson nous touche, nous frappe, nous envoûte déjà sur disque. En spectacle, elle prend est plus grande que nature, plus grande que le Petit-Champlain.

    Au rappel, Salomé Leclerc a offert une version chaleureuse de La vie d’factrie de Clémence DesRochers. Pas besoin de vous dire que le public a apprécié. Puis en clôture, Devant les canons s’est étirée en un long jam qui nous a permis d’apprécier le talent de tous les musiciens présents.

    Seule déception : il restait encore beaucoup de place dans la salle. On aurait bien aimé qu’une plus grande foule vienne découvrir ce que Salomé avait dans le ventre, mais bon, le spectacle était en avant, et il était plus que bon.

    On va retourner la voir dans son terrain de jeu bientôt, sûr et certain.

    Les attentes? Allègrement dépassées. Quelqu’un est surpris?

     

    Photos

    Salome Leclerc – Photo : Jacques Boivin
    Salomé Leclerc au Théâtre Petit Champlain le 3 octobre 2014 Photo : ecoutedonc.ca/archives

    Jacques Boivin

    3 octobre 2014
    Spectacles
    Salomé Leclerc, Théâtre du Petit-Champlain
  • Critique : Salomé Leclerc – « 27 fois l’aurore »

    Critique : Salomé Leclerc – « 27 fois l’aurore »
    Salomé Leclerc 27 fois l'aurore (Audiogram)
    Salomé Leclerc
    27 fois l’aurore (Audiogram)

    Oh, que je l’attendais, celui-là. Je l’attendais à peu près autant que j’attendais le dernier St. Vincent ce printemps, ou Metals, de Feist, il y a quelques années. Salomé Leclerc m’avait lentement séduit avec Sous les arbres, un album qui ne m’avait pas particulièrement impressionné à la première écoute, mais qui est devenu un de mes albums préférés de 2011. Salomé avait déjà réussi, en un album tout en douceur, à laisser sa marque en se bâtissant un son bien à elle, un univers qu’on reconnaîtrait dès les premières notes de ses chansons. On sentait déjà le besoin d’expérimenter, de promener ce son dans d’autres univers que le folk, qu’elle maîtrisait déjà fort bien.

    Ça tombe bien, 27 fois l’aurore, qui paraît mardi prochain (le 23 septembre), nous promène dans ces autres grands espaces tout en demeurant fidèle à cette sonorité si distinctive, qui nous permet de retrouver sans difficulté Salomé, qu’elle soit seule derrière sa guitare (et la batterie) ou entourée de boucles et de batteries électroniques, gracieuseté du coréalisateur Philippe Brault.

    En ouverture, Arlon permet cette transition en douceur, car la guitare lourde et la voix rauque de la jeune auteure-compositrice-interprète dominent. Comme toujours, Leclerc propose des textes soignés. Cependant, on remarque la présence de synthétiseurs, qui ajoutent des couleurs à une palette déjà riche.

    En dedans est un peu plus enjouée musicalement, les guitares se mélangent parfaitement aux choeurs et au rythme particulier de la batterie. Puis, au milieu de la chanson, les fioritures électro viennent se joindre à la fête, et elles sont bientôt rejointes par des cuivres (Benoit Rocheleau au trombone et au cornet). Tout s’assemble si parfaitement, si naturellement, après deux pièces, on nage déjà en plein bonheur.

    On reconnaît déjà là le travail de pro de Philippe Brault (qui est résolument en FEU ces temps-ci), qui aura su aider la talentueuse artiste dans ses expérimentations. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : Leclerc aurait pu se contenter de présenter ses chansons comme elle l’avait fait sur Sous les arbres, et ça aurait probablement donné d’excellents résultats. Mais avec Brault derrière les pitons, elle a pu choisir un enrobage complètement différent pour la magnifique L’icône du naufrage, où les guitares laissent la place aux synthés et aux ordinateurs, tout en restant parfaitement elle-même.

    Sur Un bout de fil, malgré le bruit de plus en plus envahissant, l’auditeur reste accroché aux touches du piano et boit les paroles de Leclerc, qui semble toute nue derrière ce voile. Le coeur bat très fort après cette chanson toute en douceur, mais très, très intense sur le plan des émotions. Y’a beaucoup d’écoutes de James Blake derrière!

    Le batteur José Major se joint à Leclerc et à Brault sur quelques chansons, dont l’entraînante Le bon moment, qui devrait plaire aux fans de la première heure qui auront peur de foncer tête baissée dans le reste du projet. Si j’avais à trouver une seule faiblesse à l’album, ce serait cette pièce, qui a un petit rythme à la Cochez oui, cochez non… pas qu’elle soit mauvaise, mais tout ce rythme entre deux superbes chansons très douces est étrange. Elle aurait peut-être été plus à sa place avec Arlon et En dedans.

    Vers le sud est comme un rêve, un voyage dans un univers feutré, qui nous ramène là où nous étions sur Un bout de fil. Mélange parfait de guitare et de claviers.

    Quant à Les chemins de l’ombre, éthérée elle aussi, un brin irréelle itou, ce mélange d’acoustique, d’électronique et de rythmique fonctionne parfaitement. L’esprit de James Blake se trouve encore bien ancré ici, mais cette fois-ci, il n’est pas seul. On sent quelques pincées de Thom Yorke çà et là dans la chanson.

    Parlant de Thom Yorke, la ligne de basse, la batterie, la guitare et la quincaillerie d’Attendre la fin font énormément penser à du Radiohead. Du BON Radiohead. Du NOUVEAU Radiohead. On s’imagine sans peine un Yorke dansant frénétiquement sur les parties rythmées de la chanson pour reprendre son souffle quelques instants avant de rentrer en transe. Le texte est d’une grande simplicité, mais ça ne l’empêche pas d’être d’une grande beauté. Vos oreilles auront un orgasme de quatre minutes.

    Salomé Leclerc ne se gênera pas pour nous donner le motton une autre fois sur Et si cette fois était la bonne, où la voix de Leclerc est féérique comme dans un rêve, comme un espoir qui finit par se noyer dans les cuivres de Rocheleau, que j’ai trouvés d’une tristesse inouie. Non, cette fois n’est toujours pas la bonne, nous dit Salomé. Et ça fait mal. En silence. Autre moment parfait.

    Sur Devant les canons, on appréciera cette phrase magnifique : « La poésie n’est pas dans la leçon / Mon assise, debout devant les canons ». Si les guitares de Leclerc, les cuivres de Rocheleau, la basse et les claviers de Brault et la batterie de Major ne vous ont pas encore donné la chair de poule, attendez que Salomé se mette au refrain. Magistral.

    L’album se termine avec J’espère aussi que tu y seras, une autre chanson qui semble inspirée de James Blake. C’est encore sombre, mais elle permet de décanter après l’intensité des trois chansons qui ont précédé.

    Salomé Leclerc aurait pu la jouer facile et éviter en deux pirouettes tous les pièges du deuxième album. Elle aurait pu nous offrir un autre Sous les arbres et nous l’aurions acclamée. Elle a plutôt choisi de foncer tête baissée dans un projet difficile, plein d’embûches, mais dans lequel elle n’avait pas de limites. Elle aurait pu se planter royalement. Au contraire, elle relève le défi avec brio et gagne son pari. Mon seul (tout petit) reproche, c’est le drôle de placement d’une des chansons, chose que je peux moi-même corriger avec une liste de lecture. Mais à mon avis, ça serait manquer de respect à cette oeuvre magnifique, tant sur le plan musical que textuel. Malgré son univers très sombre, très automnal, 27 fois l’aurore de Salomé Leclerc est à ce jour l’album le plus intéressant que j’ai écouté cette année.

    Incontournable.

    [vimeo http://vimeo.com/103143200]

    [usr 9]

    Jacques Boivin

    19 septembre 2014
    Albums
    27 fois l’aurore, 9/10, Salomé Leclerc
  • Festival d’été de Québec 2014 – Aperçu du 3 juillet

    Festival d’été de Québec 2014 – Aperçu du 3 juillet

    C’est la première journée d’un long rallye qui commence! Êtes-vous prêts? Avez-vous terminé vos itinéraires ou vous laisserez-vous tenter par nos suggestions? Cette année, la pire solution, c’est toujours de rester à la maison!

    Bon festival à tous, on se reparle en fin de soirée!

    Itinéraire d’ecoutedonc.ca

    Sans plus tarder, voici mon itinéraire de la journée :

    antoine corriveau18 h 00 – Antoine Corriveau – Le Cercle

    Pour commencer cette présentation du Festival d’été de Québec, un morceau de choix : Antoine Corriveau, le gars qui a lancé le meilleur album québécois jusqu’à maintenant cette année. Son album Les ombres longues, paru chez Coyote Records en mars dernier, est un mélange superbe de folk et de rock atmosphérique. Les paroles sont magnifiques, la musique fait voyager. Les failles sont rares, voire quasi inexistantes. Un album rempli d’émotions, les siennes et les vôtres.

    La prestation live promet.

    Si vous voulez commencer votre festival par une découverte, vous devez être au Cercle jeudi. Vous tomberez sous le charme vous aussi.

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=4HyVOmpukLQ&w=480]

     

    Royal Canoe19 h 15 – Royal Canoe – Scène Loto-Québec (Parc de la francophonie)

    J’ai eu la chance de voir le groupe manitobain à Bonnaroo il y a à peine trois semaines et j’ai été agréablement surpris. Leur pop lumineuse, pleine de claviers et de guitares, ainsi que leurs refrains accrocheurs, devrait plaire à de nombreux fans d’indie pop. Comme début de soirée indie au Pigeonnier, on ne pouvait pas demander mieux. Perso, j’ai hâte de les voir autrement que dans une tente qui peut à peine contenir 200 personnes. L’énergie dégagée par le groupe n’en sera que décuplée.

    [youtube http://youtu.be/wo_kKUyeZ4s&w=480]

     

    Groenland20 h 15 – Groenland – Scène Loto-Québec

    Groenland, c’est le groupe qui a lancé le meilleur album québécois de 2013. Si vous suivez ce blogue depuis un bout, vous savez que j’aime beaucoup ce groupe pop plein de soleil, et la voix forte et chaude de Sabrina Halde vient ajouter quelques couches de soul à une musique joyeuse, à l’instrumentation riche et complexe, qui vitamine nos esprits.

    Les rendez-vous du groupe à Québec sont fort courus – les deux derniers spectacles au Cercle se sont déroulés à guichets fermés, vous êtes mieux d’arriver tôt.

    En passant, la joueuse de banjo à droite de Sabrina dans le clip ci-dessous ne fait pas partie du groupe. On voudrait pas créer de fausses attentes…

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=Xt43qdba3ks&w=480]

     

    Local-Natives-General-3-Bryan-Sheffiedl-hi-res121 h 30 – Local Natives – Scène Loto-Québec

    La première chanson de leur plus récent album Hummingbird, l’envoûtante You and I, annonce clairement les couleurs de ce groupe californien : après la lumière de Royal Canoe et de Groenland, on tombe dans la douce mélancolie. Douce, car même si on retrouve une belle intensité dans les chansons des Local Natives, elle ne vient jamais nous arracher le coeur. Et puis, le groupe a ses moments lumineux aussi.

    Percussions et harmonies seront au rendez-vous. Ça devrait être magique dans le cadre enchanteur du Pigeonnier.

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=3_P9RBpiom8&w=480]

     

    July Talk23 h 30 – July Talk – Le Cercle

    Quoi de mieux pour finir la soirée que ce groupe rock qui confirme la règle selon laquelle les contraires s’attirent? Elle a une voix fine et subtile, lui a plutôt une voix rauque et grave. Leur musique passe joyeusement de l’indie pop au gros blues rock. C’est un groupe que je ne connais pas, mais j’ai l’impression qu’on va bien s’entendre une fois que les douze coups de minuit auront sonné.

    Se faufiler ne sera pas facile!

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=iU5qp-cAtOU&w=480]

     

    Si je pouvais me cloner…

    Je l’ai souvent dit, mais cette année, le Festival est une succession de choix difficiles et de conflits d’horaires. D’autres artistes m’auraient également intéressé ce soir, mais malheureusement, je n’ai pas encore trouvé le moyen de me séparer en deux.

    Salomé Leclerc – Scène Bell, 19 h 30

    Ah, la belle Salomé. Son premier album était de toute beauté, son deuxième, qui sera lancé en septembre, promet d’être plus rock. Ceux qui seront sur les Plaines auront sûrement la chance d’en entendre quelques-unes, en plus d’avoir droit à de nouvelles versions de plus vieilles chansons.

    Félix, je me souviens – Scène Bell, 21 h 00

    J’ai eu peur quand ce spectacle a été annoncé. Peur qu’il soit un brin ma tante, peur qu’il fasse plus de tort à l’oeuvre du grand poète qu’autre chose. Puis, on a annoncé les participants : Diane Dufresne, Catherine Major, Radio Radio (!), Marie-Josée Lord, Joseph Rouleau, Misteur Valaire (!!), Groovy Aardvark (« C’était un p’tit bonheur que j’avais ramassé! »), Michel Rivard, Yann Perreau, Karim Ouellet (!!!), Louis-Jean Cormier, Yves Duteil et Grand corps malade (!!!!).

    Bon, je me serais probablement passé de Duteil (qui n’est quand même pas un deux de pique, loin de là), mais il y a beaucoup de potentiel sur scène. Oui, Radio Radio ou Misteur Valaire qui reprend Félix, ça peut être excellent comme ça peut être catastrophique, mais hey, on sort des sentiers battus, et ça, ça vaut la peine d’être vu.

    Ce que j’ai vu à la répétition hier avec Yan Perreau et les gars de Misteur Valaire est TRÈS prometteur. Misteur Valaire fait swinger les mots du poète comme ils n’ont jamais swingé. Bravo pour l’audace! Là-haut, Félix doit être touché.

    Safia Nolin, Philémon Cimon et Pierre Lapointe – Impérial, à partir de 20 h 00

    Le folk de Safia Nolin est rempli d’émotion et lorsqu’on se donne la peine de l’écouter, ces émotions se transmettent facilement à nous. Quant à Philémon Cimon, ne vous fiez pas à sa petite voix légère, ses chansons sont des poids lourds en termes de poésie et plusieurs pièces de son plus récent album (L’été).

    De son côté, Pierre Lapointe vient présenter son spectcle Punkt!, un spectacle haut en couleur où Lapointe lâche son fou. J’ai vu le spectacle et c’était excellent. N’arrivez pas trop tard, les fans de Lapointe sont nombreux à Québec!

    Mononc’ Serge – Petit impérial, 23 h 30

    Ben oui, Mononc’ fait trois spectacles au Petit impérial pendant le festival. Mais ces trois spectacles promettent d’être très différents. Pour ce premier soir, il a invité Pépé (qui viendra sûrement avec sa guitare). Serge Robert se cachera-t-il de la bonne bière? Vous le saurez en allant voir son spectacle!

     

    Pendant ce temps, au OFF…

    Vous vous sentez plus aventureux? Vous apprécierez l’humour de Sèxe illégal et la musique d’Anatole, le nouveau projet d’Alexandre Martel (Mauves) et Simon Paradis. À la salle d’essai du complexe Méduse, à partir de 21 h 30. (Infos)

     

    Quels que soient vos choix, bonne soirée et profitez bien des spectacles offerts! On se reparle en fin de soirée.

    Ces suggestions ne représentent qu’une partie de la programmation offerte par le Festival d’été de Québec. Pour en savoir plus (par exemple, savoir ce qui est présenté à la scène Hydro-Québec de Place d’Youville, consultez le site du Festival d’été.

    Jacques Boivin

    3 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
    2014, Antoine Corriveau, Félix Leclerc, Festival d’été de Québec, Groenland, July Talk, Local Natives, Mononc’ Serge, philémon cimon, Pierre Lapointe, Royal Canoe, Safia Nolin, Salomé Leclerc
  • Critique express : Salomé Leclerc – « Arlon / Vers le sud »

    Critique express : Salomé Leclerc – « Arlon / Vers le sud »

    On l’attendait ce printemps, mais les fans de Salomé Leclerc (j’en suis, vous le savez) devront attendre jusqu’à la fin du mois de septembre pour entendre 27 fois l’aurore, le deuxième album de la talentueuse auteure-compositrice-interprète. Question de nous mettre l’eau à la bouche, Leclerc nous a offert le 30 avril dernier deux chansons que vous pourrez trouver en vinyle chez votre disquaire ou en format numérique un peu partout : Arlon et Vers le sud.

    Salomé LeclercSi ces deux chansons sont le moindrement représentatives de ce que 27 fois l’aurore nous réserve, il va y avoir des flammèches! Tout d’abord, sur Arlon, il y a ces synthés, subtils mais omniprésents, qui se marient à la guitare et à la voix (toujours unique) de Leclerc. Ça demeure du Salomé Leclerc, mais on sent ici toute la volonté de repousser les limites du terrain de jeu. Quant à Vers le sud, c’est une chanson plus douce, introspective, un espèce de synthé-voix fort agréable, qui demeure du Leclerc dans l’esprit tout en lui permettant de sortir de cette petite boîte folk dans lequel elle aurait pu demeurer enfermée.

    Quiconque suit le parcours de Salomé Leclerc depuis un bout de temps sait que cette jeune femme choisit rarement la facilité. Elle a pris tout son temps avant de faire paraître Sous les arbres, qu’elle a enregistré en France avec Emily Loizeau derrière la console. Il semble que 27 fois l’aurore sera un nouveau voyage, complètement différent du premier, au cours duquel Leclerc nous fera entendre (et voir dans nos têtes) de nouveaux paysages. Si elle nous donne raison, 27 fois l’aurore sera un des albums marquants de 2014 au Québec.

    On aura la chance de voir Salomé Leclerc sur les Plaines en première partie du spectacle hommage à Félix le 3 juillet prochain, en ouverture du Festival d’été. Pour ceux qui ne pourront pas y être ou qui auront choisi un autre parcours, le lancement de l’album aura lieu au Théâtre du Petit-Champlain le 2 octobre.

    Quant aux Montréalais, eh ben, vous avez rendez-vous avec Leclerc le 17 juin dans le cadre des Francofolies.

    [vimeo http://vimeo.com/92256466]

    Salomé Leclerc – « Arlon/Vers le sud » (Audiogram)

    Jacques Boivin

    13 mai 2014
    Albums
    Arlon/Vers le sud, Salomé Leclerc
  • Critique : Salomé Leclerc « Sous les arbres »

    Disons-le sans détour : Il y a beaucoup de PJ Harvey et de Cat Power dans les chansons de Salomé Leclerc. Ce ne sont pas les seules influences qu’on retrouve sur Sous les arbres, le premier album de l’auteure-compositrice-interprète de 25 ans, mais elles sont très frappantes (l’ouverture, la très jolie Partir ensemble, est un exemple probant). Dommage qu’on ait senti le besoin d’enrober ces influences d’un vernis propret qui fait perdre en sincérité tous les gains en accessibilité.

    Enregistré en France et réalisé par l’artiste française Emily Loizeau, Sous les arbres est un album folk mélancolique très conventionnel qui ne réinvente pas la roue, mais qui a le mérite d’être en français. D’ailleurs, la plume de Leclerc, sans être des plus mémorables, est tout à fait adéquate. La jeune femme sait écrire, elle maîtrise sa langue et elle a tout le temps devant elle pour peaufiner son art. Quant à la musique, il n’y a absolument rien à redire : les arrangements (de Leclerc elle-même) sont superbes et font la part belle à l’artiste, les mélodies, quoique parfois un peu trop grises, retiennent notre attention.

    Quelques chansons sortent du lot : la pièce titre, Sous les arbres, qui est mélancolique à souhait, Love, naïve, Love, véritable cri du coeur, et Tourne encore, qui est probablement la chanson la plus légère et pop de l’album.

    En résumé, Sous les arbres est un premier jalon pour Salomé Leclerc. Après quatre années à peaufiner son art, elle nous offre une oeuvre aboutie qui rend justice à son grand talent. Les attentes seront très, très élevées pour son deuxième album.

    En attendant, savourons celui-ci. Richard Séguin va ENFIN avoir de la concurrence dans la catégorie folk au gala de l’ADISQ 2012! 😉

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=Kt6TRmesFxk]

    Salomé Leclerc « Sous les arbres » (Audiogram)

    On donne :

     (7/10)

    Jacques Boivin

    20 septembre 2011
    Albums
    2011, 7/10, Critique, Salomé Leclerc, septembre, Sous les arbres
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