Il n’en a pas toujours l’air quand il tape sur sa batterie avec d’autres artistes, mais Mat Vezio est un tendre. Difficile de ne pas l’être quand on est le créateur d’Avant la mort des fleurs cueillies, un des beaux albums de chamber pop de 2017 rempli de chansons qui te brassent doucement le dedans.
Vezio était à Québec jeudi dernier pour lancer la deuxième vague des Apéros FEQ au District Saint-Joseph. Jouant devant un public épars, mais attentif, l’auteur-compositeur-interprète et multi-instrumentiste semblait en pleine forme derrière sa batterie et sa guitare, tandis qu’Antoine Corriveau, qui l’accompagnait à la guitare (tant qu’à jouer le lendemain, aussi bien rentabiliser le voyage), avait la mine (et la posture) fort détendue.
Si les chansons de Vezio n’étaient pas enrobées de ces magnifiques arrangements et choeurs qu’on retrouve sur l’album, elles avaient un peu plus de mordant, probablement en raison de la présence des deux deux guitares. Les chansons plus costaudes de l’album comme Adèle se distinguent justement dans cette prestation pourtant lancée tout en douceur avec les Au nord, Fukushima et La mort est une comédienne qui vous ignore.
Vezio aurait très bien pu se débrouiller tout seul sur la scène, ses chansons sont aussi belles dépouillées (Ce jour-là, notamment, ainsi que Les appeaux, qu’il a chantée tout seul parce que tu sais, Laura Sauvage n’était pas là) que toutes emballées (atmosphérique Ton cinéma). Mais il faut quand même admettre que la présence de Corriveau à ses côtés est un gros plus. Ne serait-ce que par les ambiances qu’il réussit à installer avec sa guitare. Et par son gros rire contagieux qu’on pouvait entendre à presque toutes les interventions (parfois « malhabiles » – les guillemets sont importants) de Vezio.
Somme toute, une prestation complètement différente de celle qu’on avait vue en mai dernier (on s’en souvient encore…), où Vezio était également accompagné de deux choristes en plus de Corriveau. Quelque chose d’un peu moins chambre, un peu plus rock, mais qui s’apprécie aussi bien.
En attendant son retour, on écoutera à nouveau son excellent disque.
Les Apéros FEQ se poursuivent au District Saint-Joseph ce jeudi, 18 heures, avec une prestation de Gaspard Eden. Les fans d’Ego Death et les amateurs de rock à saveur grungy (et crunchy) vont être gâtés!
L’auteur-compositeur-interprète Arriola présente aujourd’hui un nouveau vidéoclip pour la chanson Tout est à sa place, une chanson tirée d’un nouvel EP qui paraîtra au printemps prochain. Une jolie pièce électro-pop minimaliste qui évoque à la fois la nostalgie, la vulnérabilité et l’espoir.
Pour cette nouvelle chanson, Arriola s’est entouré de Charles-Emmanuel L’Espérance (claviers) et Jonathan Gagné (claviers, batterie et percussions). Quant au clip, réalisé par le frangin Sylvio, celui-ci réunit tous les musiciens avec qui Martin a joué depuis une vingtaine d’années.
Une belle lueur d’espoir alors que l’hiver s’installe lentement…
C’est dans une ambiance pour le moins intime que Laura Sauvage est venue présenter les chansons de son excellent nouvel album The Beautiful (ainsi que ses autres tounes) le 5 novembre dernier au Cercle. Accompagnée de ses trois musiciens (Nicolas Beaudoin à la guitare, Dany Placard à la basse et Jonathan Bigras à la batterie), la jeune Acadienne a commencé sa prestation « en douceur » avec Rubberskin, un extrait de son premier album Extraordinormal. Pendant l’heure qui a suivi, les mélodies de Laura, les riffs de Beaudoin, le groove de Placard et la batterie (très énergique) de Bigras n’ont eu aucun mal à faire hocher les têtes des quelques dizaines de spectateurs présents.
Laura et sa bande avaient visiblement du plaisir sur scène, s’échangeant des sourires et des regards complices tout au long de cette prestation rock aux sonorités un brin vintage. Un plaisir contagieux grâce à une exécution sobre, mais fort sympathique qui mettait en valeur le talent d’auteure-compositrice-interprète de la jeune femme et le jeu du groupe. On s’est promené d’un album à l’autre (en passant par le EP), sans nous balancer toutes les nouvelles d’une claque, un choix judicieux!
En première partie, Mauves, qu’on a déjà vu à quelques reprises, a déjà été un peu moins sage. Faut dire qu’Alexandre (et Cédric) Martel avait eu un samedi fort occupé la veille avec son autre projet (Anatole, pour ne pas le nommer). C’est pas grave, les chansons, elles, demeurent bonnes, surtout celles de Coco (paru il y a déjà un an!).
Le Cercle – lab vivant célèbre aujourd’hui son dixième anniversaire, et il le fait en grandes pompes! La petite salle de la rue Saint-Joseph propose quelques activités :
En après-midi (de 14 à 18 heures), on dévoilera la murale réalisée par Phelipe Soldevila avec un BBQ-cocktail! C’est GRATUIT!
En soirée, toutes les salles du Cercle sont mises à contribution pour une soirée toute festive. Dès 18 heures, les amateurs de jazz iront au restaurant, qui présentera 5 for Trio, Texture et Fleur de nuit. Dès 20 heures, ce sera la fête dans la salle de spectacles avec Lou Phelps, High Klassified et nul autre que Karim Ouellet! Enfin, dès 22 heures, le sous-sol accueillera Fred Everything, M.I.M. et plusieurs autres! Les billets ne sont que 10 $ à la porte (vous pouvez aussi les acheter sur lepointdevente.com).
On a de nombreux souvenirs du Cercle. Normal, tant de bons shows y ont été présentés! On vous présente quelques-uns de ces souvenirs ci-dessous :
Dans le cadre d’une mini-tournée québécoise, l’auteur-compositeur-interprète italo-britannique Piers Faccini est venu nous rendre visite au Cercle le 1er novembre dernier, question de nous faire voyager avec les chansons de son I Dreamed an Island. Voyager en brisant les murs et en mélangeant les influences (très méditerranéennes) de Faccini. Pendant un peu plus d’une heure, le public présent a écouté sagement les propositions qui lui étaient faites, et il ne s’est pas fait prier pour accompagner Faccini sur quelques chansons, notamment Bring Down the Wall.
En première partie, c’est accompagnée d’Alexandre Pomerleau que Laura Lefebvre nous a présenté ses jolies chansons à saveur folk.
Les mélomanes de Québec seront gâtés ces prochains jours alors que de nombreux concerts seront présentés un peu partout. C’est l’Halloween – déjà une occasion de faire la fête, mais l’offre de spectacles va beaucoup plus loin! On pour vous aider à naviguer à travers tout ça, on a fait une petite sélection :
Jeudi 26 octobre
Tout d’abord, il nous faut parler des Apéros FEQ qui sont de retour après une pause d’une semaine. Le groupe de la semaine : Zen Bamboo, un groupe de Saint-Lambert (pas celui du 83, mais plutôt celui du 450) qui propose un rock indé assumé. Avec sa prestation, la formation saura-t-elle convaincre le jury? Pour le savoir, il faudra aller constater par vous-mêmes. Dès 18 heures – GRATUIT
Quand il n’est pas en train de composer de la musique de film, l’auteur-compositeur-interprète Martin Léon compose ses chansons, qu’il interprète devant un public captif. Il viendra nous raconter les origines des chansons qui composent Les atomes. 20 heures – COMPLET
Les amateurs de folk rock à la Half Moon Run et cie ont rendez-vous au Cercle, qui présente le spectacle de Will Driving West, qui est à la veille de lancer son quatrième album. La formation sera précédée en première partie par Equse, un groupe originaire de Rimouski qui joue pas mal dans les mêmes eaux éclatées. Portes : 20 h / Spectacle : 21 h. BILLETS
Charles-Auguste lance son EP en trio au Fou-Bar. 20 h 30. CONTRIBUTION VOLONTAIRE
Vendredi 27 octobre
Les Chercheurs d’or lancent leur nouvel album Apollo (qui mérite une bonne écoute, on vous le dit d’avance) au Bar le Détour du Grand Théâtre de Québec. Pour le lancement, on nous a promis une prestation complète avec sept musiciens sur scène. Ça devrait être de toute beauté. 17 heures. GRATUIT
On a bien envie d’aller à la Librairie Saint-Jean-Baptiste voir de quoi a l’air Alexandra Lost, le nouveau projet d’inspiration eighties de Jane Ehrhardt et Simon Paradis. La première partie sera assurée par Megabat, de la synth-pop australienne menée par Harley Young. On va se shaker le popotin entouré de livres. Yeah! 20 heures. CONTRIBUTION VOLONTAIRE
Martin Léon présente le même spectacle que la veille, cette-fois de l’autre côté du fleuve, à L’Anglicane. 20 heures. COMPLET
Une nouvelle série de spectacles s’amorce au Café Wazo du Cégep de Sainte-Foy : le Franco Chaud. Pour sa première édition, on a eu la bonne idée d’inviter Mathieu Bérubé et Chassepareil. Portes : 18 h 30 / show : 19 h. 3 $ à la porte
Le rappeur Loud sera à la salle multi du Complexe Méduse. Entrée : 19 heures. BILLETS
Samedi 28 octobre
Qui dit fin de semaine d’Halloween dit ROCK et c’est ce qu’on va avoir au Cercle, dans le cadre du Rock City Horror Party 2017, alors qu’on pourra assister à une soirée qui déménage avec Les Breastfeeders et Xavier Caféïne (ainsi que Sweet Tooth et Chucky Macdonald). Portes : 20 heures / show : 21 heures. BILLETS
Aurore et Fria Moeras seront au Bar Jules et Jim, sur la rue Cartier. 21 heures. GRATUIT
La légende raconte que Jael Bird Joseph, découvert à l’émission La Voix en 2013, est un excellent auteur-compositeur-interprète. On pourra le constater par nous-mêmes au Vieux Bureau de poste de Saint-Romuald. 20 heures. BILLETS
Dimanche 29 octobre
Qui dit fin de semaine d’Halloween dit également SHOW AU PANTOUM et cette année ne fera pas exception puisque la petite salle du centre-ville accueille Choses Sauvages et Pure Carrière pour ce qui devrait être une Halloween magique. 20 heures. 10 $ À LA PORTE. BYOB
Lundi 30 octobre
Une belle soirée folk-pop en perspective alors que l’Australien Hein Cooper et la Française Pomme viennent nous rendre visite. Le premier achève son deuxième album, la deuxième va vous étonner avec les chansons pleines de sensibilité de son premier long-jeu. À voir, même si c’est un lundi soir. Portes : 19 heures / show : 20 heures. BILLETS
Mardi 31 octobre
Qui dit Halloween dit ROCKY HORROR PICTURE SHOW! Et cette année, ça se passe au Cinéma Cartier! En première partie de ce film-culte, nul autre que le célèbre usurpateur Anatole! 21 h 30. BILLETS
Mercredi 1er novembre
C’est le grand retour de l’Européen Piers Faccini et de ses magnifiques chansons au Cercle. La première partie sera assurée par Laura Lefebvre (qui s’est fait un pas pire lot de nouveaux fans en première partie de Philippe B samedi dernier). Soirée émouvante en perspective! Portes : 19 heures / show : 20 heures. BILLETS
ecoutedonc.ca se munit ENFIN d’un babillard pour annoncer les différents concerts qui auront lieu à Québec et en Mauricie. Vous voulez qu’on inscrive votre événement? Écrivez-nous à babillard@test.ecoutedonc.ca. Vous devez nous fournir : titre de l’événement, lieu, description (la plus détaillée possible), lien vers la billetterie (le cas échéant), lien vers l’événement Facebook et image (s’il s’agit d’une oeuvre ou d’une photo, veuillez nous mentionner son auteur – sinon nous ne publierons pas l’image).
L’équipe du Festif! a annoncé mercredi la tenue de la 8e édition de son volet concours, le Cabaret Festif! de la relève, qui se déroulera cet hiver à Baie-Saint-Paul les 27 janvier, 17 février, 10 mars et 31 mars prochains. Les soirées de qualification se dérouleront cette année dans l’ancien Cabaret du Café des artistes de l’Auberge Otis. La finale, elle, est toujours tenue à la Salle multi du Germain Charlevoix.
Un nombre incroyable d’artistes que nous suivons de près ici, à ecoutedonc.ca, ont participé au Cabaret, notamment Philippe Brach, Émile Bilodeau, Lydia Képinski, Miss Sassoeur et les Sassys, Samuele, Gab Paquet, Simon Kearney, Anthony Roussel, Michel Robichaud, Émile Gruff, et plusieurs autres.
Parlant d’Émile Bilodeau, c’est lui qui sera porte-parole de l’événement cette année!
Pour les participants, une pléthore de prix sont offerts, dont le grand prix du jury (une place dans la programmation de la prochaine édition du Festif!, une bourse de 7 000 $, une grande tournée médiatique dans la région de Québec, 1 000 $ de promo à CKRL, une émission de radio de 90 minutes sur les ondes de CHYZ en plus d’heures de studio et d’une formation sur la promo radio), le prix du public (bourse de 2 000 $, une place dans la programmation et 1 000 $ de promo à CKIA), ainsi que de nombreux prix offerts par divers diffuseurs et intervenants de partout au Québec (Festival international de la chanson de Granby, Le Pantoum, Coup de coeur francophone, Le Zaricot et plusieurs autres).
Également partenaire de l’événement, ecoutedonc.ca remettra un prix à l’un des finalistes du concours (entrevue, couverture, prestation rémunérée).
On l’a dit à plus d’une reprise, le Cabaret, c’est plus qu’un concours, c’est l’occasion de fraterniser, de jouer devant un public attentif (oui, monsieur, ça existe encore!) et de se faire connaître à l’échelle du Québec. Vous avez un projet musical? Vous aimeriez participer? Les inscriptions sont ouvertes aux auteurs-compositeurs-interprètes du 1er au 22 novembre au www.lefestif.ca/cabaret. L’annonce des 12 candidats sera faite le 9 janvier prochain.
Mardi soir, les organisateurs du GAMIQ (Gala de l’alternative musicale indépendante québécoise) ont annoncé les finalistes de leur douxième gala qui aura lieu le 26 novembre prochain. La liste est longue, alors on ne perdra pas de temps à tout vous présenter, à l’exception de trois petits points :
Alaclair Ensemble domine la liste!
ecoutedonc.ca est finaliste dans la catégorie média numérique de l’année avec d’autres beaux médias (Le Canal auditif, Feu à volonté, CHOQ.ca et Livetoune)! Vous pouvez votez pour nous si le coeur vous en dit (mais on ne vous en voudra pas trop si vous votez pour un de nos quatre homologues, y sont tous bons).
Tant qu’à faire dans la plogue sans scrupules… CKRL et CFOU, qui diffusent notre émission, sont aussi en nomination dans la catégorie radio de l’année.
Alors voici sans plus tarder la liste de beaux artistes finalistes…
PRIX DU PUBLIC
Alaclair Ensemble
Avec pas d’casque
Burning The Oppressor
Caravane
Chassepareil
Chocolat
Dead Obies
Floating Widget
Guy Brière
Harfang Karen St-Laurent Trio
L’Oumigmag
La Carabine
Matt Hulobowski
Orloge Simard
Quebec Redneck Bluegrass Project
The Blaze Velluto Collection
The Bright Road
The Johans
Tintamare
ALBUM FOLK
Avec Pas d’Casque – Effets spéciaux
Leif Vollebeck – Twin Solitude
Les Hay Babies – 4e Dimension
Louis-Philippe Gingras – Troisième rangée
Samuele – Les filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent
EP FOLK
Ada Lea – EP
Aliocha – Sorry Eyes
Helena Deland – Drawing Room
Meteor Ranchero – Incomplet
Noé Talbot – Déballer le présent (extra)
ALBUM POP
Gab Paquet – Santa Barbara
Groenland – A wider space
KROY – Scavenger
Le Couleur – P.O.P
Peter Peter – Noir Éden
EP POP
Emilie & Ogden – 10 000 (solo)
Jeffrey Piton – Après le déluge, après le froid
Karim Ouellet – Aikido
Lydia Képinski – EP
Van Carton – La Saison
ALBUM ELECTRO
Das Mörtal – Always Loved
Ouri – Superficial
Suuns – Hold/Still
Valaire – Oobopopop
Xarah Dion – Fugitive
EP ELECTRO
Dear Criminals – Seven songs for Nelly
Gold Zebra – Un amour d’été (OST)
HWYS – Beaches
Millimetrik – Sour Mash EP
Of Course – Naufrage un Jeudredi
ALBUM RAP
Alaclair Ensemble – Les frères cueilleurs
C-Drik – Liqueur forte
KNLO – Long jeu
Lary Kidd – Contrôle
Nomadic Massive – The Big Band Theory
EP RAP
Dead Obies – Air Max
L’Amalgame X Of course – Le Prix du Funk
La Brigade des Moeurs – La Brigade des Moeurs
Le Nouveau Rappeur – Cristobal Huait
Yes Mccan – PS. Merci pour le love
ALBUM ROCK
Barry Paquin Roberge – Voyage massage
Chocolat – Rencontrer Looloo
Les Dales Hawerchuk – Désavantage numérique
Les Deuxluxes – Springtime Devil
O Linea – O Linea
EP ROCK
Floating Widget – The Sounds of Earth
Jesse Mac Cormack – After the Glow
On a créé UN MONSTRE – Insectarium
Rodney the Walrus – Code Morse II
zouz – EP1
ALBUM INDIE-ROCK
Antoine Corriveau – Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter
Blood and Glass – Punk shadows
Catherine Leduc – Un bras de distance avec le soleil
Corridor – Supermercado
Lesbo Vrouven – Grifff Pifff
EP INDIE ROCK
Abrdeen – Endless Nights and Dreamlike Mornings
Adam Strangler – Key West
Cédrik St-Onge – Les yeux comme deux boussoles
L’Indice – Cycles Un
Mélanie Venditti – EP
ALBUM OU EP FOLK-BLUEGRASS
Canailles – Backflips
Élixir de gumbo – Le beau piège
Le Winston Band – Bolton Boogie
Quebec Redneck Bluegrass Project – Royale Réguine
Raphaël Dénommé – Raphaël Dénommé EP
ALBUM OU EP POST-ROCK/POST-PUNK
Co/ntry – Cell phone 1
Duchess says – Sciences Nouvelles
Le monde dans le feu – Le miracle de la température
Oromocto Diamond – Atlantis
We Are Wolves – Wrong
ALBUM OU EP PUNK
Boids – Demo bag
Cirrhose et Cendrier – Hey le Trognon!
Clavicule Slingshot – Phénix Rôtis
Fuck Toute – Fuck toute
Mute – Remember death
ALBUM OU EP METAL
Apes – Lightless
Krokmitën – Heta
La Corriveau – Black Sorrow
Never more than less – Peace, War, Whatever
Obey the Brave – Mad Season
ALBUM OU EP EXPÉRIMENTAL
Atsuko Chiba – The Memory Empire
Héliodrome – Le Jardin des espèces Julien Sagot – Bleu Jane
Les Martyrs de Marde – Extinction de foi
Téhu – EP Boulevard
ALBUM OU EP WORLD
Afrikana Soul Sister – Afrikana Soul Sister
Di Astronauts – Lova Notes and Outta Space Poems
DJU – Fracas des racines
Gadji Gadjo – Regards
The Brooks – Pain & Bliss
ALBUM OU EP JAZZ
L’Oumigmag – Territoires
Parc X trio – Dream
SHPIK – Fabulation
Trio Jonathan Turgeon – Les rêves errants
West Trainz – Train Songs
VIDÉOCLIP DE L’ANNÉE
Alaclair Ensemble – C’était ça que c’tait
Antoine Corriveau et Fanny Bloom – Constellations
Athena – Acide
Bad Nylon – Rappa
Canailles – Rendez-vous galant
Chocolat – Ah ouin
Das Mörtal – Midnight Rendez-Vous (feat. French Fox)
Dead Obies – Waiting
Dear Criminals – Nelly
Degueu ça pu – Je fais le bacon
Élixir de Gumbo – Gang de rue
Gazoline – L’amour véritable est aux rebelles
Geoffroy – Sleeping on my own
KNLO – Justeçayinque
KROY – Learn
Le Couleur – Premier Contact
Matt Holubowski – Exhale/Inhale
Mauves – Longtemps
Mundy’s Bay – Glow
Rouge Pompier – Mercredi
Saratoga – Je t’attends dehors
Simon Kinsgbury – Comme douze
Valaire – GOLDEN RULE Do The Oobopopop (feat. Alan Prater)
VioleTT Pi – Betsey Johnson
We are Wolves – Wicked Games
POCHETTE D’ALBUM DE L’ANNÉE
Atsuko Chiba – The Memory Empire
Avec pas d’casque – Effets spéciaux
Chocolat – Rencontrer Looloo
Héliodrome – Le Jardin des espèces
Julien Sagot – Bleu Jane
Mardi Noir – L’Oeil de la tempête
Mauve – Coco
Nomadic Massive – The Big Band Theory
Of Course – Naufrage un jeudredi
Ripé – Rock Ripé
CHANSON DE L’ANNÉE
Alaclair Ensembe – Ça que c’tait
Beyries – Wondering
Corridor – Coup d’épée
Lydia Képinski – Apprendre à mentir
Matt Holubowski – Exhale/Inhale
SPECTACLE DE L’ANNÉE
Alexandre Desilets – Windigo
Black Tiger Sex Machine
Chocolat
Dear Criminals L’osstidtour – Alaclair Ensemble, Koriass, Brown
ARTISTE DE L’ANNÉE
Alaclair Ensemble
Antoine Corriveau
Dear Criminals
Émile Bilodeau
Louis-Philippe Gingras
RÉVÉLATION DE L’ANNÉE
Beyries
Blood and Glass
Lydia Képinski
Zen Bamboo
zouz
MÉDIA NUMÉRIQUE DE L’ANNÉE
Choq.ca Ecoutedonc.ca
Feu à volonté
Le Canal auditif
Livetoune
SALLE DE SPECTACLE DE L’ANNÉE
Bar Le Ritz PDB
Le Cercle
Le Divan Orange
Le Mouton Noir
L’Esco
Ah, Agrirock! J’avais souvent entendu parler (toujours en bien) de toi, il fallait bien que j’aille constater par moi-même ce qui te rend si charmant!
Le Festival Agrirock célèbre l’arrivée de l’automne dans un torrent de décibels qui déferle sur le centre-ville de Saint-Hyacinthe. À partir de son quartier général, le très sympathique bar Le Zaricot, la musique s’invite dans de nombreux lieux (parfois inusités) visités par de non moins nombreux curieux. Rien de trop compliqué, rien de trop grandiose, juste une belle programmation remplie d’artistes qu’on aime découvrir et redécouvrir. Pas de choix déchirants (les shows se succèdent), pas de course contre la montre entre deux lieux (on marche bien davantage ailleurs, d’ailleurs), on peut consacrer tout notre temps à la musique.
Nous sommes donc allés, il y a quelques jours, assister aux deux tiers de la cinquième édition de ce festival qui vient de tomber dans la liste de mes coups de coeur. On a manqué la journée du jeudi (avec Bad Dylan, Georges Ouel, Robert Fusil et les chiens fous ainsi que Tintamare), travail oblige, mais on a manqué bien peu de choses du vendredi et du samedi. On vous présente ça sous forme de léger compte rendu accompagné de quelques photos!
Après avoir passé l’après-midi du vendredi à flâner dans le centre-ville (traduction : boire du cidre avec les guêpes au Zaricot), direction Fréquences le disquaire pour un petit tête à tête avec Antoine Corriveau. J’ai vu ce gars-là jouer dans presque toutes les formations possibles à toute heure du jour, mais jamais je ne l’avais vu seul avec sa guitare. Ça fait quand même un petit choc d’entendre toutes ces chansons, d’ordinaire si joliment arrangées, se retrouver toutes nues! S’il avait bien préparé quelques chansons pour l’occasion, au milieu de sa prestation, il a laissé le public choisir… Pauvre de lui, un spectateur lui demande de jouer Corridor, sa si magnifique reprise de la chanson de Laurence Jalbert. Corriveau s’essaie, mais il peine à trouver les bons accords (à sa défense, c’était la première fois que je l’entendais ailleurs qu’à la télé). Un Antoine à la bonne franquette, sans filet, qui s’essaie devant le public. On l’aime de même.
Direction l’entrée du Zaricot où les rappeurs de La Carabine s’exécutent. C’est énergique, les gars débitent leur flow avec entrain, la présence d’une batterie donne un rythme qui semble plaire aux spectateurs de la terrasse. On est peut-être un peu trop timides pour aller groover devant les gars malgré leurs invitations à le faire, ça ne veut pas dire que le public n’apprécie pas. Je vous avoue que j’aimerais bien les revoir dans un contexte différent (parce que j’avoue qu’entre Corriveau et Tire le coyote, j’étais peut-être pas trop dans un mood pour écouter du rap…).
On retourne chez Fréquences, cette fois pour une prestation qui avait été annoncée à peine quelques jours plus tôt, soit celle de Tire le coyote. Seul avec son fidèle Shampouing, on a pu entendre des versions acoustiques de quelques-unes de ses belles chansons tirées de Désherbage. Le magasin s’est rapidement rempli, même la gang de Matt Holubowski, qui jouait ailleurs en ville ce soir-là (dans un cadre autre que celui d’Agrirock) est passée faire un tour. Comme ce fut le cas avec Corriveau, le plaisir résidait dans l’interprétation toute nue de ces chansons si magnifiquement arrangées sur l’album, le tout présenté avec humour et simplicité, comme toujours. Gros pouce en l’air pour sa Jeu vidéo, adaptation fort réussie de Video Games d’une certaine Lana Del Rey.
On retourne au Zaricot, cette fois pour ne plus en sortir avant la fin de la soirée. On nous avait promis un traitement choc : Chocolat, Duchess Says et Les Breastfeeders.
Le premier groupe, celui mené par Jimmy Hunt, est toujours plaisant à voir et à entendre. On ne sait pas dans quel mood les musiciens seront (ça va de plutôt sage à complètement déchaîné), mais on sait que ça va être bon. Chocolat nous envoie des tonnes de briques au visage, une brique à la fois. Guillaume Éthier, qui jouait de la batterie avec le groupe pour une première fois, marquait le rythme avec énormément d’assurance. Les fans de Rencontrer Looloo et de Tss Tss en ont eu pour leur argent. Les guitares bien fuzzées nous ont fait bien voyager, à peu près autant que le saxophone de Christophe Lamarche-Ledoux. (En passant, on va pouvoir revoir Chocolat avec Cobrateens et Mauves au Pantoum le 25 novembre prochain… on vous le dit tout de suite, comme ça, vous pourrez mettre ça à votre agenda!)
La soirée se poursuit avec le post-punk déjanté de Duchess Says. On a pu entendre les chansons de Sciences nouvelles, le dernier album, ainsi que quelques plus vieux morceaux. On ne vous le cachera pas, la vraie vedette du groupe, c’est sa chanteuse, A-Claude, probablement la meilleure bête de scène qu’on a pu voir tout le week-end. Et les spectateurs le lui ont bien rendu : le job de photographe n’était pas de tout repos avec les mosh pits enthousiastes et spontanés! On se disait qu’après ça, les Maskoutains n’auraient plus d’énergie pour la suite…
On s’est trompé!
Notre vendredi soir s’est terminé avec Les Breastfeeders, qui étaient accompagnés d’un « nouveau » guitariste, un certain… Sunny Duval, qui a renoué (avec un plaisir manifeste) avec son ancien groupe! Si Les Breasts n’ont toujours pas de nouveau matériel à nous offrir (on en est encore à Dans la gueule des jours, paru en… 2011), c’est pas grave. On a droit à un show de greatest hits, comme le dit si bien Luc Brien! Pendant plus d’une heure, on danse, on sue, on regarde Johnny Maldoror se pitcher partout, on est juste heureux de retrouver Sunny en train de rocker comme un petit bum. Mais on a quand même hâte d’entendre du nouveau.
Après une bonne nuit de sommeil et un copieux déjeuner, il y avait Joëlle Saint-Pierre qui nous attendait avec son vibraphone et son clavier dans un café santé. Saint-Pierre a pris le temps d’expliquer son instrument (et la différence entre un xylophone et un vibraphone) aux curieux présents pour l’entendre jouer. Il y avait même un ado lui-même joueur de vibraphone qui observait attentivement son jeu. Saint-Pierre chantait ses chansons de sa douce voix qui se mariait magnifiquement bien avec les ondes émises par le vibraphone. Des chansons que vous pouvez entendre sur son fort joli album Et toi tu fais quoi.
Je suis passé rapidement voir Vedana qui s’exécutait au marché. Malheureusement, j’ai manqué une bonne partie de la prestation – j’avais laissé quelques éléments essentiels à ma chambre et à mon retour, le groupe avait déjà fini. Dommage, ça jazzait pas mal!
On s’en va ensuite au Bilboquet pour voir Les Louanges en formule Vincent Roberge solo. Une prestation qui m’a surpris par la vulnérabilité de Roberge, d’habitude trop cool (dans le bon sens). Cette fois, sans le groove de ses musiciens, on a eu droit au côté sensible de Vincent. Des sonorités moins jazzées, plus signer-songwriter qui lui vont très bien.
Pour voir le groupe suivant, on n’avait qu’à traverser la rue et entrer dans une galerie d’art où nous attendaient nos amis de De la Reine. On avait arrangé l’espace d’une drôle de façon : le groupe jouait à l’entrée, et les spectateurs étaient répartis entre l’arrière de la galerie, où on avait installé des sièges, et l’extérieur (on avait ouvert la porte de garage). Derrière le groupe, de belles toiles remplies de couleurs qui accompagnaient bien la musique pigmentée de De la Reine. Le trio de Québec nous a présenté ses chansons pop-rock-groovy-cool qu’on commence à bien connaître. Des morceaux efficacement interprétés grâce à la voix toujours parfaite d’Odile, du jeu de guitare de Vincent et des mains magiques de Jean-Étienne (qui alternent entre sa batterie et son clavier).
On avait déjà vu Louis-Philippe Gingras jouer dans un dépanneur, mais là, dans un restaurant spécialisé en shish taouk, on vous avoue qu’on est abasourdi! Difficile de mieux accompagner la poésie savoureuse des chansons du quotidien de Gingras qu’avec une belle odeur de patates à l’ail qui vient nous chatouiller les narines pendant que le troubadour nous chante Tigre géant, cet hymne grandiose à ce grand petit magasin! Gingras était en pleine forme devant un public aussi occupé à écouter qu’à savourer un bon petit début de souper.
Chose que j’aurais dû faire… j’ai eu faim toute la soirée, maudit!
On retourne au Zaricot pour un dernier droit pas piqué des vers et qui commence avec Lydia Képinski, qui me demande, pendant qu’elle s’installe, si je suis pas tanné de la voir. Ben Lydia, pour une fois qu’il ne pleut ou qu’il ne neige pas pendant que je te vois, maintenant que je sais qu’il n’y a pas de risque que la génératrice tombe en panne juste au moment où je peux pleinement profiter de ton show plutôt que de te prendre en photo, non, je ne suis pas tanné!
Fidèle à son habitude, Képinski se lance avec sa chanson inspirée des Mystérieuses cités d’or (que les spectateurs chantent avec entrain le moment venu). Oui, il y a bien eu quelques chansons de son EP (divine Brise-glace avec une finale pendant laquelle Blaise Borboël-Léonard se déchaîne au violon, et toujours trépidante Andromaque), mais on a aussi entendu sa reprise space des Temps fous, de Daniel Bélanger. J’ai même eu droit à Pie IX (que je ne me souviens pas d’avoir entendue à Québec)! Mais pas d’Apprendre à mentir, qui est probablement sa plus connue. En revanche, un gros direct au menton de Mélanie Joly et de nombreux sourires! Et quelques fans à l’avant qui connaissaient les chansons de Lydia par coeur (je te jure, y’avait pas juste moi).
Gros Soleil était mieux connu sous le nom de Les Truands. Le groupe originaire du coin avait visiblement de nombreux amis sur place, parce que ça communiquait beaucoup dans les deux sens, toujours dans la bonne humeur. La prestation a été divisée en deux : la première avec le matériel de Gros Soleil, la deuxième avec celui (et la formation) des Truands. Une heure pendant laquelle on a touché à pas mal toute la palette du rock. Un show qui a fait plaisir aux fans, qui se donnés à fond!
Pour le clou de la soirée au Zaricot, on nous a réservé une primeur : le grand retour de Keith Kouna en solo!
Un Keith Kouna qui aurait bien pu annuler son spectacle : un petit Kouna est venu au monde il y a à peines quelques heures et le chanteur avait très peu dormi ces derniers jours! Quoiqu’avec la prestation qu’il a donnée, on se dit qu’une chance que Kouna n’était pas en forme… Comme toujours, l’auteur-compositeur-interprète a communié avec son public pendant que ses (excellents) musiciens ajoutaient de la couleur à ses tableaux pas toujours jolis de la société dans laquelle on vit. Si on a eu droit à quelques morceaux choisis de son nouvel album (qui paraissait quelques jours plus tard), on a aussi eu droit à de nombreux classiques qui ont permis aux spectateurs de se défouler à fond. Parmi les nouvelles, il y a cette Vache, qui risque d’entrer dans vos têtes pour ne plus jamais en sortir.
Mais le vrai clou de la soirée, c’était Gab Paquet! D’ailleurs, vous me pardonnerez si je suis bref, c’est que voyez-vous, une fois de temps en temps, il est plus plaisant de participer au spectacle que de l’analyser. Surtout quand on peut danser comme s’il n’y avait pas de lendemain en criant les paroles des chansons comme 90 % des spectateurs présents. Cathartique. Et rempli d’amour.
Une fois le spectacle fini, direction le lit. C’était déjà la fin. Deux jours qui ont passé follement vite, même si l’ambiance d’Agrirock est plutôt relaxe. Aucun show en opposition, aucun choix déchirant. Une programmation linéaire, mais variée et équilibrée qui a donné une longue série de bons moments.
Chapeau à la petite gang d’organisateurs d’Agrirock qui font visiblement ça pour l’amour. De la musique, mais surtout de leur ville, qu’ils animent toute l’année durant!
Ça finit bien un gros été de festivals. En graffignant en douceur!
On peut dire que les astres étaient bien alignés le 27 septembre dernier : Olivier Bélisle (auteur-compositeur-interprète à l’imagination fertile) se produisait à la Librairie Saint-Jean-Baptiste (lieu idéal pour voir des prestations intimistes) dans le cadre de Route d’artistes (des tournées qui amènent les artistes jouer à quelques pouces de votre grosse face).
Pour un gars qui donnait son septième show en huit soirs, Bélisle n’avait pas l’air trop fatigué! L’auteur d’Une fois par jamais nous a joué ses chansons à personnages de sa douce voix un brin grave, chansons qu’il a présentées avec humour, notamment en nous lisant des extraits de livres qui se trouvaient sur les rayons de la bibliothèque derrière lui. C’est un peu ça, Route d’artistes et Olivier Bélisle : du monde qui sait nous mettre à l’aise pour qu’on passe un beau moment.