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  • Critique : Monogrenade – « Composite »

    Critique : Monogrenade – « Composite »

    Un de mes coups de coeur de ces dernières années, c’est Tantale, le premier album complet de Monogrenade paru en 2011, sur lequel on pouvait entendre un groupe talentueux et prometteur qui joue une musique atmosphérique, mais entraînante, qui marie brillamment l’électronique et les instruments plus classiques. Bref, du beau travail, et nous avions hâte d’entendre la suite.

    Monogrenade - Composite

    La suite, vous pourrez l’entendre sur Composite, le deuxième album fort attendu, et réussi, de Jean-Michel Pigeon et sa bande.

    Musicalement, Composite est une suite logique à Tantale. On se replonge dans la même pop atmosphérique qui marie brillamment l’électronique et les instruments classiques (notons les coups de main de Pietro Amato et son cor français, ainsi que des cordes sidérales des Mommies on the Run), mais en même temps, on ne peut qu’apprécier l’expérience acquise par le groupe ces dernières années. Cette expérience s’est traduite en assurance et ça paraît. Ça commence en force, avec un duo Portal/Composite où un mur de synthés laisse place à ce qui semble être une ballade piano-voix, mais est en réalité une chanson pop arrangée avec une richesse qui peut évoquer un Patrick Watson un peu plus technique et un peu moins soul. La dernière minute de la pièce, qui fait la part belle aux cordes, donne quelques frissons.

    À l’écoute de L’aimant, je peux comprendre certains critiques qui se plaignent de la voix de Pigeon, qui semble parfois calquée sur celle de Louis-Jean Cormier (ce qui peut être agaçant quand Karkwa est manifestement une influence musicale). Heureusement, on a eu la bonne idée de ne pas trop en mettre au mixage. On entend la voix de Pigeon juste assez bien pour que ceux qui y accordent toute l’importance du monde puissent bien comprendre les paroles tout en permettant à ceux qui préfèrent se concentrer sur la musique de le faire.

    Cercles et Pentagones suit et c’est très bon. Il y a un petit côté New Order à cette chanson et le crescendo à la deuxième partie de la pièce est tout simplement délectable. Cette explosion, à la fin… Wow, un vrai feu d’artifice musical. Labyrinthe, de son côté, est une chanson typiquement indie rock mauditement bien faite où on a su tirer le meilleur parti de la voix d’ange de Marie-Pierre Arthur.

    Après une J’attends convenue, mais fort sympa, Monogrenade sombre dans l’électropop orchestrale sur Métropolis, une chanson lourde et froide qu’on aurait peut-être voulu plus longue, comme c’est le cas avec Phaéton, qui aurait mérité une construction en plus de trois courtes minutes.

    Je ne serais pas surpris d’entendre un jour un remix de Tes Yeux, qui a quelques accents disco pop fort agréables. On tape joyeusement du pied, là. L’album se termine sur Le fantôme, une pièce qui montre ce que les gens de Monogrenade sont capables de faire quand on leur laisse le temps de construire une chanson. Pas pour rien qu’orchestral rime avec magistral…

    Sur Composite, la plupart des qualités de Monogrenade sont aussi ses défauts et vice-versa. Le groupe est capable de jouer des chansons de 7-8 minutes et de faire « monter la sève », mais il se contente souvent d’une parcelle au lieu d’occuper le terrain au complet. Oui, il y a quelques lacunes, notamment sur le plan des paroles, la musique vient souvent tout faire oublier. Oui, ça a parfois l’air calqué sur Karkwa et Patrick Watson, mais sur une étagère, c’est exactement là, entre Karkwa et Patrick Watson, que la pochette l’album va se trouver.

    Malgré ses petits défauts, Composite est un excellent album tout à fait dans l’air du temps, qui laisse à Monogrenade un bel espace où évoluer. En vente chez votre disquaire préféré dès le 4 février.

    [bandcamp width=100% height=120 album=1903229635 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small t=2]

    Monogrenade, « Composite » (Bonsound)
    8/10

    Jacques Boivin

    29 janvier 2014
    Albums
    8/10, Albums, Composite, janvier 2013, Monogrenade
  • Critique : Warpaint – « Warpaint »

    Critique : Warpaint – « Warpaint »

    Je ne savais pas trop à quoi m’attendre lorsque j’ai appuyé sur Play à ma première écoute de Warpaint, le deuxième album du quatuor californien du même nom.

    warpaint warpaint

    Les filles du groupe ont fait appel à des réalisateurs réputés, Flood et Nigel Godrich, et ont travaillé pendant trois ans sur cet album de dream pop ultra atmosphérique, qui rappelle de nombreux autres groupes du genre (The XX), et qui se permet même une petite incursion dans les sonorités trip-hop qui ont tant marqué la fin des années 1990.

    Le résultat? Disons-le tout de suite, ce n’est pas l’album qui vous mettra dans un état d’esprit pour aller faire le douche dans les clubs. La richesse de l’album se trouve ailleurs. Dans ses arrangements minimalistes tout en demeurant complexes. Warpaint est un album d’atmosphères, d’ambiances, et sur ce plan, il est réussi.

    Quelques moments forts : Love is to Die, Hi (qui rappelle énormément Massive Attack), Disco//very (le poids lourd de l’album, l’exception dansante qui confirme la règle atmosphérique), Son (la ballade obligatoire en fin d’album, qui a le mérite de ne pas être insignifiante).

    [youtube http://youtu.be/OnuFYYJHaY0&w=480]

    Warpaint, « Warpaint » (Rough Trade)
    7/10

    Jacques Boivin

    22 janvier 2014
    Non classé
  • Critique : Cœur de Pirate – « Trauma – Chansons de la série télé »

    trauma coeur de pirateL’enregistrement d’une bande originale destinée à un film ou à une série télé, ce n’est pas toujours facile. Il faut se plier aux diktats des producteurs, des réalisateurs et des auteurs. Si, en plus, il s’agit d’enregistrer des reprises, il faut s’assurer de libérer les droits associés aux chansons tout en respectant les conditions associées. Ajoutez cela le fait que d’autres artistes vous ont précédé avec panache, et vous voilà avec toute la pression du monde.

    Béatrice Martin, que vous connaissez également sous le nom de Cœur de pirate, se préparait justement à entrer en studio lorsque Fabienne Larouche lui a demandé de s’occuper de la BO de la cinquième saison de Trauma. Évidemment, l’artiste a dit oui et nous voilà, quelques mois plus tard, avec le résultat.

    Tout d’abord, disons-le tout de suite, c’est joli. J’ai toujours trouvé que la voix de Béatrice Martin était plus riche et complexe dans la langue de Zooey Deschanel que dans celle de Vanessa Paradis. Bien sûr, tout n’est pas parfait, on pourrait reprocher à la chanteuse le fait qu’elle mâche ses mots en anglais, ce qui peut être suffisant pour en faire décrocher quelques-uns.

    Côté musique, nous sommes gâtés : les chansons qui ont été reprises ont reçu un traitement sobre et souvent minimaliste. Certaines sont plus réussies que d’autres : Summer Wine (originalement de Nancy Sinatra et Lee Hazelwood) s’apprécie fort bien et Coeur de Pirate interprète merveilleusement Amy Winehouse. Et Lucille, de Kenny Rogers? Déshabillée au point de ne constituer qu’un piano-voix, c’est une toute autre chanson, où Martin est juste parfaite.

    D’un autre côté, Last Kiss, avec le reverb dans le piton, on s’en serait peut-être passé.

    La plus grande difficulté avec ce genre d’album, c’est de trouver un rythme, un ordre des pièces qui nous donnera envie d’écouter les pièces plutôt que de mettre l’album en musique de fond pendant qu’on épluche des patates. Dans le cas d’une série, où toutes les chansons ont souvent le même rôle (marquer le moment le plus dramatique de l’épisode) et une intensité semblable, la chose est encore plus difficile. Sur ce plan, mission accomplie, avec le matériel en mains, on ne s’ennuie pas.

    Et ça finit plutôt bien, avec une combinaison The Great Escape (Patrick Watson) et Flume (Bon Iver) que Béatrice Martin n’a pas hésité à mettre à sa main. Attachant.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=DnqbNnnzbUA&w=480]

    Ma note :
    offset_7

    Cœur de Pirate, « Trauma – Chansons de la série télé » (Grosse boîte)

    Jacques Boivin

    15 janvier 2014
    Albums
    7/10, Albums, Coeur de pirate, Grosse boîte, janvier 2014, Trauma
  • Critique : Bruce Springsteen – « High Hopes »

    High_Hopes_album_Bruce_SpringsteenÇa fait des années que je rêve de voir le Boss en spectacle et il se pourrait que 2014 soit la bonne, car le géant du New Jersey a une nouvelle galette à promouvoir. Et qui dit galette dit tournée mondiale. Tant mieux, paraît que le Boss en spectacle, c’est une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie.

    Cela dit, après avoir écouté High Hopes, le 18e album studio de Springsteen, on se dit que malheureusement, la fierté du New Jersey aurait peut-être dû attendre d’avoir autre chose à nos proposer que des chansons composées depuis longtemps, mais qui n’ont jamais été enregistrées, ou d’autres vieilles chansons remises au goût du jour.

    Pour Springsteen, « au goût du jour », ça veut dire beurrer épais. Les chansons sont très rarement arrangées simplement. Ça prend du bruit. Ça prend 2-3 ensembles de percussions, de l’orgue, du violon, de la guitare, tout ça à un volume pas trop élevé pour éviter de masquer la voix (toujours en feu) du Boss. Malheureusement, quand tout semble branché sur le 220, on a l’impression de se retrouver devant un mélange un peu trop homogène, qui manque d’imagination.

    C’est dommage, parce que le propos de Springsteen, qui, lui, ne manque pas de pertinence, se trouve noyé dans ce sirop surproduit qui convient mieux à un gros party devant des dizaines de milliers de personnes que dans un casque d’écoute. Même si elle a été écrite au tournant du siècle, la pièce American Skin (41 Shots) est encore d’actualité, suffit de penser à l’affaire Trayvon Martin.

    Quant à Tom Morello (Rage Against the Machine), venu remplacer Steven Van Zandt, il faut avouer qu’il fait un travail honnête, même si sa guitare aux sonorités très nineties peut parfois être déroutante. Reste que sur la reprise de Ghost of Tom Joad, Morello y met toute la gomme, au plus grand plaisir des fans du Boss.

    En résumé, High Hopes n’est pas l’éclair de génie qu’on n’attend plus de Springsteen depuis des années. C’est un autre album surproduit, surjoué, qui tape un peu trop sur les nerfs pour être excellent, mais qui renferme assez de bons moments pour mériter au moins un ou deux écoutes.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=rOPDhoZH91g&w=480]

    Ma note : offset_6

    Jacques Boivin

    13 janvier 2014
    Albums
    6/10, Albums, bruce springsteen, high hopes, janvier 2014
  • Morceau du moment : Robert Charlebois, « Fu Man Chu » (1972)

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=I2JSjz8S5-U]

    OK, ça date un peu, mais faut l’admettre, c’est de la méchante bonne musique. Charlebois était en état de grâce sur Fu Man Chu (l’album).

    Jacques Boivin

    10 janvier 2014
    Albums
  • Mes chansons préférées de 2013

    Pardonnez-moi d’avoir pris tout ce temps, j’avais quelques petits problèmes à régler avant de passer à cette liste que vous attendez avec impatience (mettons).

    Voici donc mes 80 chansons préférées de l’année qui se termine, classées en ordre alphabétique :

    [8tracks width= »300″ height= »250″ playops= » » url= »http://8tracks.com/mixes/3032499″]

    6-5000, par Born Ruffians

    Il y a un petit côté vieil indie rock des années 1990 qui ne me déplaît pas chez ces Ontariens. 6-5000 est une bonne chanson rock au tempo variable.

    A New Life, par Jim James

    La première fois que j’ai entendu A New Life, j’ai eu le coup de foudre. Cette déclaration d’amour, qui commence tout en douceur, gagne en intensité jusqu’à son explosion. Le chanteur de My Morning Jacket y respire un bonheur contagieux. Rien ne peut mal aller après avoir entendu A New Life.

    Afterlife, par Arcade Fire

    Si Reflektor a un petit côté sombre, Afterlife porte de son côté un message d’espoir, que ce soit dans les paroles (Can we just work it out?) ou dans sa musique irrésistiblement festive. Une grande chanson.

    Another is Waiting, par The Avett Brothers

    Du folk-pop convenu, mais mauditement bien réussi. Les frères Avett savent écrire des chansons simples, mais rassembleuses.

    Another Century, par Mark Berube

    La plus rock des chansons de son dernier album, Russian Dolls. Berube y met tout son grand talent d’auteur-compositeur-interprète. Ça bouge, les arrangements sont géniaux et il y a toujours quelque chose d’inattendu au tournant.

    Armée de montgolfières, par Jason Bajada

    Après s’être fait remarquer en anglais, Jason Bajada décide de chanter dans la langue de Molière. Cette première incursion a donné d’excellents résultats, dont cette chanson pop à la structure simple, mais aux textures complexes.

    Avocado, Baby, par Los Campesinos!

    Ils sont de retour et ils sont plus intenses que jamais! Dans Avocado, Baby, Gareth Campesinos! a l’air de souffrir comme jamais, malgré les choeurs, la musique déjantée et la frénésie en nombreuses couches qui caractérise si bien ce groupe.

    Azamane Tillade, par Bombino

    On peut venir du Niger, faire de la musique traditionnelle touareg et rocker comme personne. Voilà ce que Bombino fait dans Azamane Tillade. La réalisation de Dan Auerbach ne gâche rien, bien au contraire. À la première écoute de cette chanson, on ne peut être qu’impressionné. Ensuite, on se laisse simplement entraîner.

    Bad Habit, par Foals

    Dans les premières mesures, on se sent plongé dans une chanson pop qui rappelle les années 1980. La voix aiguë de Yannis Philippakis a tôt fait de nous ramener en 2013. C’est très mélodieux, atmosphérique. De la pop indé intelligente.

    Bombs Away, par Eels

    Après une année de découvertes de toutes sortes, il y a quelque chose de réconfortant dans le fait de retrouver l’univers étrange d’E et de son groupe. La beauté de l’écriture de E, c’est le fait qu’il ne se contente pas d’écrire des chansons. Il raconte des histoires, installe des univers, constitue des ambiances. Bombs Away montre ce que l’Américain est capable de faire quand il est en forme.

    Jacques Boivin

    26 décembre 2013
    2013
  • Mes 50 albums préférés de 2013

    Comme je le fais chaque année, quelques avertissements pour débuter :

    J’ai écouté en moyenne 3 nouveaux disques par semaine cette année, mais j’ai décidé de ne pas aller plus loin. Les disques (y compris les « plus anciens », vous savez, ceux qui sont sortis il y a plus de trois semaines) n’ont pas de date de péremption et j’ai décidé de continuer à écouter mes disques préférés quand ça me tentait. Il faut choisir ses causes.

    C’est pour ça que je ne vous offre pas un « best of 2013 ». Naaaan. Avec tout ce que j’ai raté (j’ai la liste, y’a sûrement 5-6 albums là-dedans qui pourraient facilement se glisser dans mon top 20), je ne peux pas trop jouer les Jos Connaissant.

    Tout ce que je sais, c’est que 2013 m’a semblé une année faste côté musique, sauf peut-être pour les hipsters constamment blasés. À un point tel qu’avant de commencer le décompte lui-même, je vais y aller de quelques mentions honorables :

    Daniel Bélanger – Chic de ville : Après avoir flâné dans l’électronique, l’atmosphérique et les albums concept, Daniel Bélanger fait un retour dans la simplicité des mots et de la musique en couchant ses paroles sur un fond de rockabilly pas du tout désagréable.

    Iron And Wine – Ghost on Ghost : La nouvelle offrande de Sam Beam demeure profondément ancrée dans l’indie folk lumineuse et allumée.

    Gaëtan Roussel – Orpailleur : Oui, Ginger était supérieur. Mais Orpailleur est loin d’être dénué d’intérêt. Un grower, comme on dit. Et Roussel continue de s’éloigner le plus qu’il peut de Louise Attaque.

    Lee Harvey Osmond – The Folk Sinner : Je suis un peu passé à côté de celui-là. Un très bon album folk. La voix de Tom Wilson est magistrale et les quelques collaborations de Margo Timmins, des Cowboy Junkies (remember them?) sont sublimes. On aurait aimé prendre le temps de l’écouter comme il faut. Avec le temps des fêtes, ce ne sont pas les occasions qui manquent.

    Jérôme Minière – Danse avec Herri Copter : Album électro sans prétention aucune, avec quelques collaborations intéressantes. On est loin de Le vrai, le faux, mais on ne s’ennuie jamais.

    The Strumbellas – We Still Move on Dancefloors : Si vous ne vous sentez pas trop agressés par le fait que cet album n’est qu’une collection de tout ce qui a été à la mode dans la dernière année, si ça ne vous dérange pas d’entendre Mumford & Sons, The Lumineers, Of Monsters and Men et autres Avett Brothers passés au blender, vous allez apprécier cet album pas mauvais du tout, mais un peu trop convenu à mon goût.

    Foxygen – We are the 21st Century Ambassadors of Peace and Magic : Avec cet album, Foxygen prend la place que MGMT n’est pas capable de prendre en pop psychédélique. Ça manque encore un peu de subtilité, mais au moins les jeunes savent où ils s’en vont.

    Misteur Valaire – Bellevue : Le plus récent album d’un groupe qui refuse de vieillir et qui continue à faire de la grosse musique de party pour jeunes sur le bord de la vingtaine. Extrêmement efficace.

    Lorde – Pure Heroine : Premier album réussi pour la jeune Néo-Zélandaise de 16 ans. On lui souhaite de gagner en maturité sans perdre le reste.

    Dawes – Stories Don’t End : Un autre grower, que j’apprécie beaucoup plus qu’à la première écoute. Un album facile à digérer dès le départ, mais rempli de petits bijoux Just Beneath the Surface, comme Tylor Goldsmith le dit si bien.

    Edward Sharpe and the Magnetic Zeros – Edward Sharpe and the Magnetic Zeros : Un troisième album en dents de scie pour la troupe d’Alex Ebert. On aurait envie de leur dire qu’il n’est pas nécessaire de sortir un album complet chaque année et qu’ils peuvent attendre d’avoir assez de bon matériel ou faire paraître des EP. Il y a quelques perles sur cet album, dont Please! et This Life, qui font pleurer tellement ce sont de jolies chansons.

    Chantal Archambault – Les élans : Si vous aimez votre folk teinté de country, ce très bon petit album vous réchauffera le coeur. Bien écrit, bien réalisé, bien interprété, bien apprécié.

    Grouplove – Spreading Rumours : Mes attentes étaient si élevées! Et Ways to Go était si joyeuse et remplie d’énergie! Que s’est-il passé? Une de mes grandes déceptions de 2013. Pourtant, l’album est loin d’être mauvais, c’est juste que la douce folie qui caractérise ce groupe semble s’être un brin estompée.

    Tegan & Sara – Heartthrob : Les jumelles Quin ont plongé dans la grosse pop et ont offert leur album le plus ambitieux à ce jour. C’est une bonne chose pour la musique pop.

    Mes 50 albums préférés de 2013? Ça commence à la page suivante!

    Jacques Boivin

    10 décembre 2013
    2013
  • Mes 20 spectacles préférées de 2013

    Pour l’auteur de ces lignes, 2013 a encore été une bonne année côté spectacles. En fait, ce fut une très grosse année pour Québec. Je vais d’ailleurs consacrer un article complet à ce sujet dans les prochains jours, le temps de terminer la compilation de mes deux principaux palmarès.

    Mais bon, tout ça pour dire que même si j’ai vu quelques prestations de moins qu’en 2012, ce fut quand même une année faste. Ce sont pas moins de 64 prestations (à ne pas confondre avec spectacles – il peut y avoir plus d’une prestation dans un show, on n’a qu’à penser aux premières parties, qui peuvent parfois être meilleures que la tête d’affiche) qui ont été enregistrées par mes yeux et mes oreilles et ce, à Québec, à Montréal et à Saratoga Springs (près d’Albany, NY). Des petits shows gratuits, des shows d’aréna, des shows extérieurs. Des aller-retour à Montréal pour voir des noms qu’on ne peut rêver de voir qu’au Festival d’été à Québec. Une saucette à Pop Montréal, qui est le festival le plus cool ces temps-ci. Onze soirs sur onze au FEQ. Des nouveaux venus. Trois légendes en 10 jours (Wonder, Dylan, McCartney). Plein de beaux souvenirs.

    Avant d’aller plus loin avec mon top 20, quelques spectacles dignes de mention qui ont manqué le palmarès de peu :

    OLYMPUS DIGITAL CAMERAPaul McCartney – 23 juillet 2013, Plaines d’Abraham – On dira ce qu’on voudra, mais même à 71 ans, le Beatle a encore le tour. C’était un excellent show, mais rien qui ne dépassait 2008 ou le show que j’ai vu en 2010 au Centre Bell. Il avait quand même renouvelé une bonne partie de son matériel tout en conservant les favoris du public. Paul sait plaire à son public. En passant, son nouvel album, New, est loin d’être piqué des vers!

    SAM_1758Karim Ouellet – 6 juillet 2013, Parc de la Francophonie – Le charismatique renard de la pop franco s’est fait une belle gang de nouveaux fans ce soir-là. Débordant de charisme, à l’aise sur la scène, charmeur et blagueur, on a droit à tout le contraire du petit gars sage et timide qu’il semble être dans la vraie vie.

    IMG_0789The Black Keys – 6 juillet 2013, Plaines d’Abraham – Il semblerait que les premières parties étaient excellentes, dont celle de Father John Misty. Mais bon, je tenais à voir Karim Ouellet. Nous sommes arrivés juste à temps pour l’excellente prestation du duo Auerbach-Carney, quoique l’effet de surprise de 2011 n’y était plus et que le point de vue était plutôt ordinaire… Musicalement parlant, on a eu droit à un tonnerre de blues-rock joué à la perfection. Les gars ne sont pas du genre à s’asseoir sur leurs lauriers, même s’ils sont en vacances, ils sont sûrement en train de nous concocter trois albums et quatre tournées pour la prochaine année. Le pire, c’est qu’on va être là, fidèles au rendez-vous.

    OLYMPUS DIGITAL CAMERAMachinegun Suzie/Gros Mené/Jon Spencer Blues Explosion – 10 juillet 2013, Impérial de Québec – Tout d’abord, un groupe de filles qui rockent solide et qui réchauffent une foule qui va passer la soirée à pisser la sueur. Ensuite, des gars du Lac qui rockent encore plus solide, un blues rock sale, qui égratigne. Enfin, le champion lui-même, qui rocke comme si on était encore en 1969! Une soirée programmée à la perfection.

    Bon. Finies les mentions honorables. Passons à mes 20 spectacles préférés de 2013 :

    Jacques Boivin

    5 décembre 2013
    2013
  • Spectacle : Groenland, 29 novembre 2013

    imageÉtablir une excellente relation avec tes fans et conquérir de nouveaux coeurs, ce n’est pas si difficile si on a les outils nécessaires. Remarquez bien, je n’ai pas parlé de succès planétaire, juste d’une excellente relation groupe-fans.

    Je disais donc que ce n’était pas si difficile si on disposait des outils nécessaires. Ça prend du talent, des bonnes chansons, un amour manifeste du métier et un peu de charisme. Du charisme, la chanteuse de Groenland, Sabrina Halde, en déborde. Ça lui sort par les oreilles, comme on dit. Qu’elle chante, qu’elle sautille, qu’elle pousse des petits cris enthousiastes, son énergie est d’une contagion telle qu’elle vous infecte une salle en trois ou quatre mesures.  Tout ça conjugué à un naturel what you see is what you get, pas étonnant que la petite foule présente dans un Cercle rempli à ras bord ait été ravie.

    imageBon. C’est bien beau, tout ça, mais un groupe, c’est pas juste la chanteuse et le reste du groupe ne donne pas sa place. Les autres membres ne sont pas aussi débordants d’enthousiasme, mais les voir jouer leurs pièces avec amour et passion, c’est aussi contagieux!

    Sur le plan musical, la prestation offerte par le groupe hier soir était tout simplement magistrale. Ce spectacle est parfaitement rodé, les pièces s’enchaînent naturellement, les temps morts sont très rares et les fans ont du plaisir. Faut dire que le matériel, qui provenait du seul album du groupe (l’excellentissime The Chase, pour lequel je n’ai malheureusement pas eu le temps de faire une critique, mais dont on reparlera lorsque je parlerai de mes albums préférés de 2013), frise lui-même la perfection.  La plus grande force de ce collectif, c’est de prendre les meilleurs éléments de la pop et de la folk indé des cinq à dix dernières années et d’en faire un mélange unique et redoutablement efficace. Supehero en est un excellent exemple : ukelele, refrains fédérateurs, cordes à profusion, mélodie lumineuse. On y reconnaît des tonnes d’influences, mais en même temps, ça sonne comme du Groenland et c’est fichtrement bon.

    imageEn boni, nous avons eu droit à une chanson 100 % acoustique en solo de Sabrina, qui est allée rendre visite aux spectateurs sur le balcon. Maudits chanceux. Et au rappel, une petite pièce de l’excellent James Blake (non, ce n’est pas James Blunt) qui explose dans les mains des membres du groupe, comme si elle n’attendait que quelques vrais instruments.

    En passant, si les nouvelles pièces jouées témoignent de ce que Groenland risque de nous proposer pour son deuxième album, ça promet. Ce groupe-là évolue déjà et devrait tirer son épingle du jeu même si la pop indé à saveur folk perd des plumes dans un marché sursaturé.

    Bravo, Groenland. Signé : un fan comblé.

    Safia Nolin

    imageL’auteure-compositrice-interprète de Québec Safia Nolin avait la tâche d’ouvrir le bal. Son folk intense, qui n’est pas sans rappeler celui d’un Dallas Green en moins country, était un bon match pour Groenland.

    L’artiste était visiblement nerveuse. Et malgré un mal de gorge un peu déstabilisant, elle a su gagner un public très difficile (heille gang, je ne le répèterai jamais assez, mais ça vous tenterait pas de fermer vos gueules quand quelqu’un joue sur la scène?). J’aimerais bien la revoir dans un contexte plus adapté.

    Jacques Boivin

    30 novembre 2013
    Spectacles
    29 novembre 2013, Groenland, Le Cercle, Spectacles
  • Critique : Lover Lover – « There is a Place »

    Lover Lover There is a PlaceSi on réussissait à prendre les claviers des Eurythmics et à les mélanger au adult rock des Fleetwood Mac fin 1970, début 1980, on aurait probablement un hybride extrêmement intéressant. Imaginons que cet hybride sort tout droit de la tête d’une pâtissière parisienne nommée Eleanor Bodenham et qu’elle a conçu cet album à Los Angeles et à Londres avec des gars nommés Martin Craft et Nick Littlemore (d’Empire of the Sun). On se trouve un joli nom basé sur une toune de Cohen (Lover Lover). On enregistre l’album lentement, mais sûrement, mais à la toute fin, les deux gars décident de se retirer.

    Les gars sont peut-être partis, mais l’album est prêt et il vient tout juste d’apparaître chez nos pushers préférés. There is a Place, que ça s’appelle. C’est tout simplement irrésistible. Un parfait mélange de synthés et de personnalité. Des tonalités chaudes, comme la voix de Bodenham, qui se rapproche un peu de celle de Stevie Nicks dans les graves sans tomber dans l’excès (allô, Lissie!).

    Parmi les chansons à signaler, on retrouve Young Free, une pièce uptempo simple, mais accrocheuse, Embers, qui représente parfaitement ce mélange d’Eurythmics et de Fleetwood Mac dont je parlais au début, Freebirds, planante et atmosphérique, Hush, la pièce indie pop qui nous rappelle que nous sommes presque en 2014, et The Fire, tout simplement magique.

    On se serait toutefois passé des deux pièces sirupeuses qui terminent l’album (Love on a Wire et Home). Des finales piano-voix-synthé éthéré, y’en a treize à la douzaine, et celle de Lover Lover manque un brin d’originalité.

    Même si on reste un peu sur notre appétit, il faut admettre que le premier (et peut-être dernier) album de Lover Lover est un petit bijou de pop indé. Ça s’écoute légèrement, c’est sans prétention, et l’album est un mélange original d’influences eighties, ce qui est rare quand on examine toutes les références aux années 1980 qu’on a vues passer ces dernières années.

    [vimeo http://vimeo.com/79619547]

    Ma note : offset_8

    Jacques Boivin

    22 novembre 2013
    Albums
    8/10, Albums, Lover Lover, novembre 2013, There is a Place
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