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  • Critique : Ariane Moffatt « MA »

    Ariane Moffatt
    MA
    (Mo’Fat/Audiogram)
    27 février 2012

    MA, quatrième album de nouvelles compositions de l’auteure-compositrice-interprète-bidouilleuse electro-pop la plus connue au Québec, était attendu, c’est le moins qu’on puisse dire.

    Est-ce que dame Ariane satisfait à ces attentes? Ça dépend… si ce qui vous plaît chez elle, c’est son côté Poussières d’ange, désolé, eh ben vous allez être déçus. Si, pour vous, Ariane Moffatt c’est Jeudi 17 mai ou Farine Five Roses, procurez-vous ce disque à tout prix.

    Album bilingue, fignolé presque à 100 % par Ariane Moffatt en solo (par là, je veux dire qu’elle a écrit les paroles, composé les musiques, joué les instruments, joué aux réalisatrices et aux productrices presque toute seule – soyons francs, on peut difficilement avoir plus indé que ce disque), MA est un des meilleurs albums que j’ai entendus ces derniers mois. Et vous savez que de bons albums, il en est passé entre mes deux oreilles.

    Je me demande tout de même pourquoi elle a osé écrire la moitié des chansons de l’album en anglais. Surtout qu’elle arrive à faire groover notre langue comme personne d’autre n’est arrivé à le faire auparavant. Mon corps est un bijou sur le plan de la langue. Ça prend un talent fou pour arriver à avoir un débit aussi fluide avec une langue qui est faite pour être parlée et écrite, mais qui a tant de mal à être chantée. Le refrain de La pluie et le beau temps va s’incruster dans la tête d’à peu près tout le monde comme le pire des vers d’oreille… « On ne parle jamais trop de la température / La pluie et le beau temps, c’est pas banal ». Tout ça dans une ambiance urbaine, électronique, jeune qui ne se trouve généralement qu’en anglais.

    En même temps, il faut admettre que ces chansons en anglais sont des chansons fichtrement bien foutues qui n’ont ab-so-lu-ment rien à envier à qui que ce soit sur la scène indie. Oui, en anglais, on a l’impression que c’est moins original, surtout si on est, par exemple, fan de Goldfrapp, qui joue dans des registres semblables quoique plus éthérés. On reconnaît quand même la griffe d’Ariane sur ces chansons.

    Sur le plan musical, eh ben voilà. C’est de l’électro-pop au goût du jour, savamment arrangé et orchestré, pimenté de toutes sortes d’instruments et d’effets que je ne nommerai pas, parce que je n’ai pas que ça à faire. Hotel Amour, qui commence tout doucement avec ses synthés et finit avec beaucoup de rythme et des arrangements des plus complexes, constitue un excellent exemple.

    Le plus admirable, c’est qu’il n’y a, à vrai dire, aucune redondance d’une chanson à l’autre. Chacune a son rythme, son son, son histoire, ses mots, sa chaleur ou sa froideur. Et ça, c’est une grande qualité.

    Bon, voilà, il y a longtemps qu’un album ne m’a pas fait autant parler… vous aurez compris que j’ai beaucoup apprécié. Que j’y aille avec mon coeur ou avec ma tête, je dois concéder qu’Ariane Moffatt nous donne, avec MA, un grand album, probablement le plus grand album pop québécois de la présente génération. Conformément à ma politique, je ne lui donnerai pas une note de 10. Pas tout de suite. On va attendre un peu voir si, avec du recul, cet album est aussi génial qu’à ses 3-4 premières écoutes.

    Maintenant, ne reste plus qu’à souhaiter que cet album influence toute une nouvelle génération d’artistes qui, comme Ariane Moffatt, auront envie de repousser encore plus loin les limites de la pop au Québec.

    [vimeo=http://vimeo.com/37378034 w=320]

    Jacques Boivin

    27 février 2012
    Albums
    9/10, ariane moffatt, Critique, février 2012, ma
  • Critique : Marie-Pierre Arthur « Aux alentours »

    Marie-Pierre Arthur
    Aux alentours
    (Bonsound)
    7 février 2012

    Il y a des albums qui, comme Aux alentours, font du bien. Le deuxième album de Marie-Pierre Arthur, aux sonorités franchement indie folk, est tout simplement une réussite sur toute la ligne.

    Album fortement inspiré par les années 1970 (les premiers accords de Pour une fois semblent introduire… My Sweet Lord), Aux alentours est un album léger, lumineux, bien écrit à quatre mains (Gaële collabore encore une fois aux textes) et bien interprété.

    Il faut d’ailleurs souligner l’excellent travail des musiciens qui accompagnent l’auteure-compositrice-interprète et qui lui confèrent ce son à la fois si familier tout en étant particulier. François Lafontaine, son chum et aussi claviériste de Karkwa, l’a aidée à la composition. Les guitares d’Olivier Langevin et la batterie de Robbie Kuster apportent un petit côté trash à l’ensemble, et on retrouve aussi, parmi les collaborateurs, Louis-Jean Cormier, Julien Sagot et José Major.

    À souligner plus particulièrement, même si les dix pièces sont toutes excellentes : les 4-5 premières chansons sont absolument béton et forment une séquence qu’on ne peut tout simplement pas arrêter. All Right, avec son côté gospel, a une joie de vivre contagieuse. En fait, cet album est l’album d’une jeune mère heureuse, et ça paraît.

    Alors? Il n’y a qu’une chose à ajouter : procurez-vous cet album. Il sera encore près du lecteur à pareille date l’an prochain. Parce qu’autant de bonheur sur une galette de plastique, on peut difficilement s’en priver.

    [bandcamp width=100% height=120 album=1338568002 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small]

    Jacques Boivin

    26 février 2012
    Albums
    2012, 9/10, Albums, aux alentours, février, marie-pierre arthur
  • Critique : The Maccabees « Given to the Wild »

    Ces cinq séduisants jeunes hommes droit sortis de la capitale anglaise, qui ont eu la chance en 2007 de partir en tournée sous l’égide de Bloc Party et qui ont candidement avoué qu’ils ignoraient au départ ce que le nom de leur groupe signifiait (les snoreaux auraient mis le doigt sur un mot au hasard dans la Bible), nous offre, avec Given to the Wild, un troisième album aérien, mais moins texturé que le précédent.

    Il serait injuste de ne pas reconnaître le talent des musiciens, car il est bien là; ce qui est dommage, c’est qu’on le sent contenu et balisé par ce qui existe déjà. L’auditeur averti a vite l’impression d’être bombardé d’influences qu’il connaît bien et qu’il peut facilement identifier. Il s’agit d’un album au son très (trop?) peaufiné qui, selon certains, manque d’authenticité et qui, hélas, ne contribuera pas à mettre une bonne fois pour toute le groupe sous les projecteurs de la scène internationale.

    [youtube=http://www.youtube.com/watch?v=7HaW5alLnC0&w=320]

    On a la voix qu’on a, on n’y peut rien; c’est l’argument que pourrait avancer Weeks (le chanteur) en réponse à ses détracteurs, qui lui reproche de n’être qu’un pâle reflet d’autres interprètes masculins désormais bien connus de la scène pop-rock indé (en particulier Win Butler d’Arcade Fire, pour ne pas le nommer). N’empêche que la comparaison saute aux oreilles lorsqu’on fait ne serait-ce qu’une écoute distraite du disque, et que les mélodies, les arrangements et l’ambiance recherchée viennent renforcer cette idée de déjà-entendu.

    Il reste que, fort de ses inspirations musicales dont on devine les sonorités, le quintet nous offre des riffs bien harmonisés et sautillants ponctués de mélodies sensuelles qui se marient à merveille avec la voix haut perchée de Weeks et auxquelles les âmes sensibles pourront difficilement résister (j’ai craqué pour Pelican, et le vidéoclip est sympa!). Point agaçant, les ritournelles (courtes phrases répétées) qui se trouvent dans beaucoup de chansons, et des paroles plutôt passe-partout que certains oublieront vite.

    Il est clair que Given to the Wild n’est ni l’album de l’année ni un jalon dans l’histoire de la musique. J’estime tout de même qu’il permet à l’esprit de vagabonder au retour d’une grosse journée de travail et qu’il s’insère tout naturellement dans votre walkman aux côtés d’AF, de Bon Iver et de Coldplay.

    Tatiana Picard

    17 février 2012
    Albums
  • Critique: Air «Le Voyage dans la Lune»

    Voyage dans la LuneComme on restaure une toile, Air s’applique à l’œuvre cinématographique de Georges Méliès Le Voyage dans La Lune datant de 1902. Un quasi-théâtre filmé, muet, de quelques dizaines de minutes qui témoignent d’un voyage aller-retour pour la lune. Ce court métrage est en fait considéré comme étant la première pellicule attitré au genre science-fiction.

    Parade est en quelque sorte la pièce qui célèbre ce grand voyage. J’adore le piano est les harmonies qui ressemblent à une voix de sirène. Soudainement, je suis projeté dans l’Iliade d’Homère….non, c’est une Moon Fever, probablement ce à quoi ressemble l’apesanteur. Ensuite, je me sens englouti dans un tourbillon interstellaire grâce à Sonic Armada, une sorte de perte de contrôle. Je suis embrouillé; Who Am I Now?

    [youtube=http://www.youtube.com/watch?v=gA_MqOVKYr0&w=320]

    Sans s’attarder au fait que cet album est en réalité une trame sonore, les pièces de Voyage dans La Lune sont présentées comme des photographies, collées une à une. Déjà dès Seven Stars, la deuxième pièce, on sent qu’une aventure approche. On y entend les étoiles briller dans un battement d’excitation, un décompte et voilà, Air nous projette dans un univers énigmatique.

    Pink Floyd n’aurait pas pu faire mieux!

    Allison Van Rassel

    13 février 2012
    Albums
    Air, Albums, Allison Van Rassel, Critique, Georges Méliès, trame sonore, Voyage dans la Lune
  • Critique: aKido «Undark»

    Critique: aKido «Undark»

    Kim Gaboury, alias aKido, sait me faire voyager d’un album à l’autre, sans même que je n’ai à quitter mes écouteurs et je peux facilement imaginer le monde dans lequel il voudrait que je m’immisce avec sa musique. J’ai tant d’images…

    Undark est son 4e album depuis 2004 et le deuxième qu’il offre tout à fait gratuitement via son site web akidomusic.com. Avec Gamechanger paru en août 2010, il est le premier artiste au Québec à offrir sa musique gratuitement. Le site de Pitchfork, une source estimable d’information et découvertes pour mélomanes, lui avait alors offert une place sur leur page d’accueil. Une belle visibilité certes, mais surtout une belle reconnaissance pour son travail.

    À la première écoute de son dernier album, Undark met en vedette un peu plus de voix qu’à l’habitude et une masculine cette fois-ci, celle de l’auteur-compositeur francophone Alexandre Désilet. (Si je me souviens bien, la dernière voix masculine mise sur la musique d’akido était celle de Pierre Falardeau sur la pièce Les Humains.) C’est surprenant d’entendre Alexandre en anglais, lui qui donne dans la si belle poésie francophone avec ses albums La Garde et Escalader L’ivresse. Mais, l’un n’empêche définitivement pas l’autre.

    La plus belle chose à propos de la musique d’aKido, c’est sa diversité. Dans sa niche électronique, il passe par l’ambient sur Relight, flirt avec le postrock sur Kiss of Death, franchit la house avec New Year’s Eve et crée da la dream-pop par excellence sur Thirteen.

    Kim Gaboury du Cartier Notre-Dame-des-Laurentides à Québec est un artiste qui sait se renouveler. Fort d’une nomination au Indepedant Music Awards et à l’ADISQ, espérons qu’aKido fera briller Undark sur scène tel les Radium Girls! badoum tishh!

    -Allison Van Rassel

    Allison Van Rassel

    10 février 2012
    Albums
    ADISQ, Akido, Alexandre Désilet, Allison Van Rassel, Escalader l’ivresse, Gamechanger, Independant Music Awards, indietronic, La Garde, Pierre Falardeau, Radium Girls, Undark
  • Critique : The Asteroids Galaxy Tour « Out of Frequency »

    Tiens, un album pour réchauffer vos froides journées de février. The Asteroids Galaxy Tour, c’est un groupe pop danois créé en 2006 par Lars Iversen et Mette Lindberg et composé de six musiciens. Le groupe a connu un certain succès en Europe grâce, entre autres, à l’utilisation de ses chansons dans quelques publicités.

    Leur plus récent album, Out of Frequency, vient tout juste d’apparaître sur les tablettes des disquaires. Si vous êtes capables d’endurer Mette Lindberg, vous allez avoir beaucoup de plaisir.

    Out of Frequency mélange la pop et le soul de façon assez déconcertante. Ça donne des pièces au charme vieillot, remplis de cuivres, qui ne manquent pas de personnalité, ni de chaleur.

    La pièce Major personnifie bien ce mélange contagieux qui vous fera taper du pied et hocher de la tête. Quant à la pièce suivante, Heart Attack, elle aurait pu être interprétée par les B-52’s et ça aurait été juste et bon.

    L’album a du groove, beaucoup de rythme et il respire la joie de vivre. Il a toutefois quelques longueurs, certaines chansons semblant être là juste pour boucher des trous. Malgré ces longueurs, voilà un album fort sympathique qui saura faire rougir les bleus.

    Voilà le remède pour un mois de février gris!

    Jacques Boivin

     

    The Asteroids Galaxy Tour – « Out of Frequency » (B.A.R. Music)

    On accorde :

    (7/10)

    Jacques Boivin

    3 février 2012
    Albums
  • Critique : Nada Surf « The Stars are Indifferent from Astronomy »

    Je dois l’admettre, j’avais de grandes attentes envers la nouvelle proposition du trio new-yorkais. Un de leurs albums précédents, Lucky, était rempli de promesses. Peut-être même que mes attentes étaient démesurées, parce qu’après une première écoute, The Stars are Indifferent from Astronomy a fait de moi un homme déçu.

    Non, l’album n’est pas mauvais. Loin de moi l’idée d’avancer une telle chose. Il est juste bon, sans plus. Et ça, pour un groupe qui nous a habitués à l’excellence, ça ne pardonne pas.

    Après quelques albums plus pop que rock, les gars de Nada Surf ont senti le besoin de ressortir la guitare et d’augmenter le rythme. Les guitares de Matthew Caws sont plus lourdes, la basse de Daniel Lorca et la batterie de d’Ira Elliot sont plus rythmées. Caws a néanmoins conservé sa petite voix douce de jeune premier qui s’adapte mieux à des See These Bones. Les paroles de Caws semblent encore être un ramassis d’états d’esprit du moment mis en musique. Comme on commence à le savoir, on ne s’en formalisera pas.

    The Stars are Indifferent from Astronomy a un gros défaut : même s’il n’est pas mauvais du tout, cet album n’a rien de marquant. On va l’écouter à quelques reprises, puis il va prendre de l’espace sur le disque dur. On va mettre une ou deux pièces dans notre rotation plus forte, puis on va oublier le reste.

    Les grands fans du groupe vont tout de même apprécier.

    Nada Surf – « The Stars are Indifferent from Astronomy » (Barsuk)

    On accorde :

     (6/10)

    Jacques Boivin

    24 janvier 2012
    Albums
  • Critique : Kathleen Edwards « Voyageur »

    Si vous ne connaissiez pas Kathleen Edwards, il y a de bonnes chances que cette artiste talentueuse s’insère dans votre bibilothèque musicale cette année.

    Pour son quatrième album, l’auteure-compositrice-interprète d’origine ottavienne a demandé de l’aide à un certain Justin Vernon (Bon Iver), dont la touche ne passe vraiment pas inaperçue.

    Malgré cette collaboration remarquée, la proposition d’Edwards ne se contente pas de reprendre l’indie folk froid de Bon Iver. L’artiste a un univers bien à elle et il est vaste : elle passe allègrement de l’alt-country à la girlie-indie-pop canadienne, tout en faisant un petit détour par une pop atmosphérique complexe (qui doit sonner comme trois tonnes de briques en spectacle).

    Vos oreilles apprécieront particulièrement « Chameleon / Comedian », une chanson qui met bien en valeur le talent mélodique d’Edwards (ainsi que la touche magique de Vernon, dont les choeurs servent extrêmement bien la voix cristalline, mais haut-perchée, de l’auteure-compositrice-interprète), ainsi que « Change the Sheets », une bonne petite pièce guitar-bass-drum à laquelle on a ajouté une subtile couche de synthé.

    Je parle de ces deux chansons en particulier, mais le reste de l’album vaut le détour, surtout si vous aimez le genre. La barre est déjà haute pour le reste de l’année!

    P.S. For The Record, en duo avec Norah Jones, vaut également le détour.

    Kathleen Edwards – « Voyageur » (MapleMusic Recordings)
    En vente le 17 janvier 2012

    On accorde :
     (8/10)

    Jacques Boivin

    10 janvier 2012
    Albums
  • D’autre vieux stock en attendant…

    Un moment donné, je vais me décider à baladodiffuser… 😉

    [8tracks url= »http://8tracks.com/ecoutedoncca/musique-a-ecouter-en-pyjama-avec-un-chocolat-chaud »]

    Jacques Boivin

    16 novembre 2011
    Albums
  • Critique : Feist « Metals »

    Vous avez ce rendez-vous avec une femme superbe, que vous avez déjà vue à quelques reprises. Les premiers rendez-vous étaient particulièrement réussis et vous avez trouvé un grand nombre d’atomes crochus avec la femme en question. Tout d’abord, elle était d’un naturel désarmant, ce qui est plutôt rare de nos jours. Vous avez apprécié sa douceur, qu’elle soit sérieuse ou qu’elle montre sa joie de vivre. Et quelle joie de vivre! Elle était fan des Bee Gees, aimait bien les marionnettes de Sesame Street et n’hésitait jamais à faire quelques pas de danse sur le tapis roulant de l’aéroport. Toutes les couleurs, les plus vives comme les plus neutres, lui allaient bien. On n’a même pas commencé à parler de sa passion!

    On comprendra donc que ce rendez-vous imminent, vous l’attendez depuis longtemps. Votre coeur commence à battre un peu plus vite, un peu plus fort. Votre souvenir des premiers rendez-vous est si positif, si intense, vous ne voulez pas être déçu. Surtout pas.

    Elle vous joue un tour. Elle arrive un petit peu plus tôt que prévu. Vous la voyez dans le judas de la porte. Elle est tout simplement magnifique. Elle s’est habillée d’une manière assez sobre, mais malgré tout, elle est d’un chic fou. Vous ouvrez et lui souriez timidement. Elle retourne votre sourire avec l’assurance de celle qui en a vu d’autres. Malgré tout, vous remarquez que quelque chose a changé chez la jeune femme. Un brin de mélancolie teinte son regard et ses propos, qui sont pourtant toujours lancés avec autant de passion et de vigueur. On sent chez elle une fragilité qu’elle cachait bien auparavant.

    Vous prenez vos affaires, et vous sortez. Vous marchez, main dans la main. Elle se dévoile, elle se raconte, elle se met à nu. Malgré cette mélancolie qui entoure ses paroles, impossible de faire semblant de ne pas voir sa chaleur. Elle est là, elle est tout près, vous pouvez sentir son souffle. Ce petit bout de perfection appuie sa tête sur votre épaule et vous êtes bouleversé.

    Malgré cette mise à nu, elle ne tombe pas dans l’indécence gratuite. Ce qu’elle veut, c’est votre coeur. Elle l’a depuis longtemps, mais là, elle va l’avoir pour un bon bout de temps.

    Vous la prenez dans vos bras et vous dansez, seuls, dans la pénombre, au milieu de nulle part. Bien que la nuit soit fraîche, vous ressentez cette flamme qui brille et réchauffe vos coeurs. Vous aimeriez que ce moment s’étire, qu’il ne se termine jamais. Heureusement, votre baladeur est muni d’une touche répétition. Vous allez en avoir besoin au cours des prochains jours.

    Écouter How Come You Never Go There :
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    Feist – « Metals » (Arts and Crafts)
    (en vente le 4 octobre prochain – en spectacle le 3 décembre au Métropolis de Montréal, le 5 décembre au Centre national des arts d’Ottawa et le 6 décembre au Grand théâtre de Québec)

    On donne :

    (9/10)

    Remarque : J’aimerais demander pardon à tous mes lecteurs qui préfèrent une critique claire et nette. Mais bon, vous comprendrez que je perds un peu mon sens critique quand il s’agit de Feist. Fallait que je dise les choses autrement. 🙂

    Jacques Boivin

    27 septembre 2011
    Albums
    9/10, Critique, Feist, Metals, Septembre 2011
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