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  • [SPECTACLE] Anatole émerveille le District St-Joseph

    [SPECTACLE] Anatole émerveille le District St-Joseph

    Personne n’était prêt à ça. Même pas moi, fan d’Anatole de la première heure. C’est en formule 5@7 apéro-découverte que le Festival d’Été de Québec et le District St-Joseph ont programmé Anatole, Alexandre Martel de son vrai nom, pour une soirée haute en émotion.

    AnatoleC’est donc vers 17h45 que les quatre musiciens du groupe se sont présentés, tous vêtus de blanc, sur la scène du District. Pas très loin suivait Anatole, mystérieux sous sa cape. L’artiste, qui vient tout juste de sortir son excellent premier album, débute donc l’éclectique prestation. Le public voit le phénomène sans trop savoir comment réagir, ce qui est compréhensible. Se dévoilant de plus en plus lors du spectacle, le premier extrait, et pièce titre, L.A/Tu es des nôtres, fait réagir plusieurs membres de la foule. Les gens embarquent avec le squelette qu’est Anatole, littéralement parlant.

    Le concept pop-disco-sensuel bat son plein, car Anatole se dévêtit de plus en plus, quittant régulièrement la scène pour se rapprocher des spectateurs. Le contact avec les gens est super à regarder. Certains sont perplexes, d’autres gênés d’apprécier le concept, chacun a sa version d’Anatole. Ne se gênant pas pour se coller et toucher à ses admirateurs, les moments de malaises sont nombreux, au grand plaisir des fans de l’artiste.

    Étant multitâche, Anatole ne se gêne pas pour chanter en allant se commander un cocktail, et pourquoi pas tiens, le siroter tout en chantant couché (!) sur le bar. Nous avons eu droit à plusieurs titres de l’album ainsi qu’au simple Grosse Massue, qui fut un des plus beaux moments de la soirée. Faisant le morceau sous une forme de chanson à répondre, le public était très engagé. Certains ont été choqués du comportement explicitement sexuelle du chanteur, faisant des gestes très osés avec son micro et son corps, mais la plupart ont adoré le moment. Même Daniel Gélinas, grand patron du Festival d’Été de Québec, riait aux éclats lors de l’interprétation de la pièce. Anatole nous quitte ensuite sur l’excellente pièce Discollins, interprétée avec brio.

    Avant de parler du rappel, il faut que je souligne le fait qu’Anatole est une bête de scène. Tout le spectacle est très théâtral, et il décroche très peu de son personnage. Même les musiciens sont impliqués dans le processus. Dans son costume de squelette, Alexandre Martel danse et assume sa folie à 100%.

    AnatoleLe point culminant du personnage est donc durant le rappel, lors d’une deuxième interprétation, avec boule disco, de L.A/Tu es des nôtres. Anatole nous revient… en sous-vêtement! Il est tout simplement vêtu de sa cape et de son sous-vêtement. L’ambiance est très bonne et il demande au public de se lever. Ce dernier répond à l’appel et danse avec le groupe pour une dernière fois.

    Je dois avouer qu’il est difficile d’exprimer en mots toute la folie du spectacle d’Anatole. Je vous invite à le vivre le 21 avril prochain au Sous-Sol du Cercle avec Yokofeu et le 13 juillet au Festival d’Été de Québec. La tournée Discollins se poursuit avec des dates à Montréal, St-Hyacinthe, Sherbrooke et St-Casimir. Tous les détails sur le bandcamp d’Anatole.

    Photos: Marion Desjardins / Llamaryon

    Anatole – Photo : Marion Desjardins

    Matthieu Paquet-Chabot

    9 avril 2016
    Apéros FEQ, Festival d’été de Québec, Région : Québec, Spectacles
    Anatole, Apéros FEQ, District Saint-Joseph
  • [SPECTACLE] Saam, Ego Death et Los en programme triple au Pantoum

    [SPECTACLE] Saam, Ego Death et Los en programme triple au Pantoum

    Hier soir je me rendais au Pantoum pour la première fois depuis un bon moment, à l’exception de ma visite dans la seconde partie du complexe musical lors du lancement VIP d’Anatole. J’allais donc gravir les marches en redoutant le capharnaüm des bottes et de manteaux qui semble-t-il est, depuis belle lurette, chose du passé. À la place, on trouve un sympathique vestiaire à mi-chemin pendant l’ascension et l’entrée de la salle est donc beaucoup plus dégagée qu’elle a pu être les années précédentes. La saison hivernale rendait habituellement mes visites au Pantoum à moitié périlleuses, ce qui fait que j’attendais une occasion en or pour retourner voir un concert sur place, mais aussi un concert qui ne commencerait pas trop tard, pour faire plaisir à mes vieux os.

    Saam
    SAAM (Photo: Marion Desjardins)

    C’est un programme triple avec deux bands de Québec et un de Montréal qui m’a donné l’occasion que j’escomptais et la soirée fût très agréable. C’est la formation rock délurée et légèrement psychédélique montréalaise SAAM qui ouvrait la soirée. La bassiste de Ponctuation Laurence Gauthier-Brown accompagnait le groupe pour l’occasion, alors que le bassiste habituel était en voyage en France. Le groupe promet un nouvel extrait en plein coeur de l’été et une parution longue durée pour la fin août peut-être, et les pièces qui ont été interprétées hier vont, pour notre plus grand bonheur, en partie figurer sur la galette à venir. La performance s’est déroulée sans faux pas, les compositions sont originales, les paroles étaient parfois difficiles à comprendre mais le chant éclectique et théâtral du chanteur-compositeur avait quelque chose de très divertissant qui complétait bien les compositions pop-psychédéliques de son crû. Une demie douzaine de chansons se sont succédées et les gens réunis sur place ont eu l’air d’apprécier cette entrée en matière fort à propos. Le titre fort efficace Cheville Blanche, tiré d’un court EP de deux pièces qui porte le nom de l’autre titre, « Vacance », était un moment fort de la performance et le EP est disponible gratuitement sur le bandcamp de l’artiste, si vous voulez un support audio pour mieux comprendre la proposition artistique de Saam.

    Ego Death
    Ego Death (Photo: Marion Desjardins)

     Après une brève entracte arrive Ego Death, le projet de Joey Proteau (feu-Modern Primitive) mais à géométrie variable pendant le concert. En effet, l’auteur-compositeur-interprète originaire de Québec était parfois accompagné de Kevin Robitaille (Los) à la batterie, Symon Marcoux (feu-X-Ray Zebras) à la basse,  Maxine Maillet (Los, EP4) au clavier et Marie-Pier Gagné au violoncelle, mais aussi, pas mal toujours accompagné de son frère Jesse à la guitare et à la voix, qui venait admirablement bien compléter les harmonies vocales familiales. Les compositions très délicates mais mémorables qui figurent sur le EP « Grief » ont été pas mal toutes interprétées devant une assistance respectueuse et docile qui écoutait la performance avec un calme olympien. Une ovation chaleureuse et bien sentie faisait suite à tous les morceaux présentés et avec raison, la justesse de l’interprétation était très impressionnante. Une reprise d’Elliot Smith s’est glissée dans le set aussi, venant compléter le corpus avec d’autres sonorités. Les compositions au caractère très intimiste résultent d’un travail d’introspection créative qui a culminé avec la parution du EP l’automne dernier et il faut dire qu’avec un style de musique aussi dépouillé à la base, les mélodies de guitare et les vocaux feutrés en étaient l’apanage, il faut absolument que la précision soit au rendez-vous, parce que toute bourde si petite soit-elle a la chance de faire chavirer un moment magique et de nous ramener à la réalité. Toutefois, on peut déclarer que le spectacle était un succès car on aurait eu bien du mal à trouver des taches au dossier vocal des frères Proteau. En écoutant les pièces réunies sur « Grief », on peut craindre que leurs versions live perdent un peu en justesse mais le tout était vraiment impeccable et bien senti. Chapeau bas!

    Le fait que Ego Death vienne après la performance plus mouvementée de Saam me paraissait étrange au début, mais l’alternance était au final fort intéressante pour le déroulement de la soirée, en plus de laisser la chance à la formation suivante de relever le niveau d’énergie dans l’assistance qui émergeait à peine d’un moment de contemplation béate.

    Los
    LOS (Photo: Marion Desjardins)

     Ce qui était annoncé comme le clou de la soirée, c’était la performance de la formation de Québec LOS, une formation qui a beaucoup changé ces derniers temps, délaissant le rock garage accrocheur et mordant des deux premières parutions pour un rock alternatif sophistiqué que leur dernier 7″ laissait augurer. Le line-up actuel est composé des membres fondateurs Kenny Turgeon à la guitare-voix et aux compositions et de Kevin Robitaille à la batterie, fidèles à eux-mêmes. Le groupe, désormais un quintet, était complété par Maxine et Symon qui avaient également accompagné Ego Death un moment, ainsi que par Jean-Daniel Lajoie (ex frère d’armes de Joey dans feu-Modern Primitive). La foule était déjà un peu plus clairsemée pour voir la performance de Los, qui ont présenté essentiellement des titres de leur nouveau répertoire, dont la consécration est prévue pour l’automne avec la parution de leur premier long-jeu. Ironiquement, les moments qui semblent le plus avoir été appréciés et insufflé d’énergie à la foule, c’est le titre « Jelly Spoon » qui les a procurés. C’était l’occasion de se rappeler du génial 7″ Romances sur lequel figure la pièce qui, avec la chanson titre de leur autre 7″ Peace in general, étaient les seules provenant de leur ancienne vie. Les nouvelles compositions semblent de qualité mais on peine à trouver un angle d’approche ou une clé pour les décoder, l’aspect global des pièces semblant parfois relayé au second plan derrière une recherche sonore tout de même intéressante. Le mordant catchy de leur premier répertoire se fait plus rare, comme celui de la géniale « Nature Boy », reprise par Beat Sexü sur Open House QC mais délaissée par Los au profit des pièces qui cadrent mieux avec l’esthétique indie-alternative qui est visée dorénavant. Si les gars ont l’air de savoir où ils vont, le trip a des allures de recherche personnelle et curieusement, alors qu’on semble vouloir se diriger vers des contrées plus facilement commercialisables et accessibles, le degré de raffinement atteint des niveaux qui font que plusieurs semblent peiner à comprendre où tout ça se dirige, comme en témoignaient à quelques reprises les applaudissements timides ou confus entre les pièces. Au niveau technique, la performance était somme toute impeccable mais cela ne semble pas tout à fait avoir suffi pour donner à l’assistance le goût d’embarquer à fond de train, hormis un slam aux allures ironiques qui a pris les mélomanes à bras-le-corps vers la fin du concert. Alors que l’assistance réclamait timidement un rappel, je descendais tranquillement les marches en me disant que j’avais hâte d’entendre la version endisquée des morceaux présentés ce soir, qui pourront peut-être me faire apprécier avec un oeil nouveau, ou une oreille nouvelle, les pièces du corpus 2.0 de Los. La parution, fort attendue, sera une gracieuseté de Sexy Sloth, et devrait voir le jour à l’automne, le pendant visuel restant à élaborer pour accompagner les pièces dont l’enregistrement vient d’être achevé.

    C’est bien beau les mots, mais ça aide toujours d’avoir un support audio visuel pour mieux comprendre ce dont il est question. Allez donc faire un tour sur les pages bandcamp des artistes et écoutez ça en regardant la somptueuse galerie photo préparée par notre LLamaryon nationale!

    https://saamsaam.bandcamp.com/releases

    https://ego-death.bandcamp.com/releases

    https://lostheband.bandcamp.com/

    François-Samuel Fortin

    9 avril 2016
    Région : Québec, Spectacles
    alternatif, anglo, Ego Death, folk, franco, Indie, LOS, Montréal, pantoum, quebec, rock, saam
  • [QUOI FAIRE] Mauricie: Suggestions de l’équipe du 7 au 9 avril 2016

    [QUOI FAIRE] Mauricie: Suggestions de l’équipe du 7 au 9 avril 2016

    Encore une grosse fin de semaine en Mauricie !

    7 avril:

    • Philip Sayce au Ti-Petac

    8 avril:

    • Les Portageux et David Robert au Nord-Ouest Café (à 17h)
    • Foreign Diplomats et Hein Cooper au Ti-Petac
    • Tina-Ève à la Salle Louis-Philippe Poisson
    • Galaxie au Cabaret de l’Amphithéâtre Cogeco
    • Street Meat au Zénob

    9 avril:

    • Les Cowboys Fringants à la Salle J.Anthonio Thompson
    • Dumas au Magasin Général LeBrun
    • Suuns et Pang attack à La Taverne de St-Casimir
    • Rosie Valland, Pandaléon et Cosmophone au Ti-Petac
    • Isabelle Blais et Pierre-Luc Brillant au Zénob

    Karina Tardif

    7 avril 2016
    Région : Mauricie, Spectacles
    Cabaret de l’Amphithéâtre Cogeco, Cosmophone, David Robert, Dumas, Foreign Diplomats, Galaxie, Hein Cooper, Isabelle Blais et Pierre-Luc Brillant, J.Anthonio Thompson, La Taverne de St-Casimir, Les Cowboys fringants, Les Portageux, Louis-Philippe Poisson, Magasin Général LeBrun, Mauricie, Nord-Ouest Café, Pandaléon, Pang attack, Philip Sayce, Rosie Valland, Spectacles, Street Meat, suuns, Ti-Petac, Tina-Ève, Trois-Rivières, Zénob
  • [SPECTACLE] St Germain à l’Impérial le 5 avril 2016

    [SPECTACLE] St Germain à l’Impérial le 5 avril 2016
    St-Germain
    Ludovic Navarre AKA St Germain (photo: Catherine Bélanger)

    Ce n’est pas tous les soirs qu’un vétéran de la scène électro française rend visite à la vieille ville de Québec, mais quand ça arrive, ça se peut qu’on les voit faire les choses en grand! C’est dans le cadre d’une soirée satellite du FEQ que Ludovic Navarre, mieux connu sous son nom de scène St Germain, est monté sur scène accompagné d’une mini armée de sept musiciens qui remplaçaient, doublaient ou épaulaient la musique souvent échantillonée que l’on peut entendre sur ses albums. C’est une foule plutôt hétéroclite et formée d’individus d’âges variés qui peuplait l’Impérial ce soir là et les sonorités métissées entre l’électro un peu house, l’acid jazz et les musiques africaines semblaient contenter un peu tout le monde. Le plus récent opus de l’artiste français, un album homonyme, fait d’ailleurs la part belle aux rythmes et instruments traditionnels africains et d’ailleurs deux instruments difficiles à identifier accompagnaient les plus traditionnelles guitare, basse, batterie ainsi que le saxophone, parfois ténor, soprano, ou parfois troqué pour une flûte, et les claviers. Cet album tout frais devait occuper l’essentiel du corpus présenté pendant la soirée, selon mes attentes, et je me suis demandé un bref moment si les succès de ses plus vieux albums allaient se retrouver dans le set.

    La musique s’imposait d’emblée comme colorée et dansante, parfois comme un hybride entre le house et l’afrobeat, souvent assez hypnotisante, comme c’est la plupart du temps une composante de ces deux types de musique. L’assistance semblait déjà ravie quand « Rose Rouge », la pièce qui est probablement la plus connue et la plus appréciée de l’artiste, a commencé, en début de concert. De longs jams permettaient au band de s’amuser et au public de s’émerveiller de ce que les pièces habituellement électroniques se voient converties en musique à base d’instruments. L’effet est réussi et les nostalgiques semblent gagnés à la cause, moi y compris. La pièce suivante, tirée du plus récent album, commence assez bien, mais elle tombe un peu dans le contemplatif et l’ambiance en prend un peu pour son rhume pendant quelques minutes, avant de reprendre de la vigueur à la fin de la pièce.

    L’alternance entre le nouveau et le vieux matériel se fait sans heurt, comme avec la nouvelle « Hanky-Panky », la cohérence étant généralement au rendez-vous et la même instrumentation est employée de part et d’autre pour reproduire les compositions, facilitant le tout. Les nouvelles pièces tombent un peu plus facilement dans le convenu, mais le genre auquel appartient St Germain a peu évolué depuis la parution de Boulevard en 1995 et de son chef d’oeuvre Tourist en 2000, et a souvent sombré dans la redite. Si le premier album a moins bien vieilli, il a d’ailleurs été laissé de côté dans le concert de ce soir, le second a définitivement un charme intemporel et c’était une belle occasion de s’en rappeler, car trois de ses titres les plus connus ont eu droit à une place de choix dans le déroulement de la soirée, dont « So Flute » qui se trouvait en milieu de concert et qui voyait son emblématique boucle de flûte reproduite en direct par celui qui s’occupait généralement des saxophones ténor ou soprano.

    Des solos se glissaient un peu partout dans le set, conformément à la tradition des concerts jazz, mais l’électro restait assez dominant en général, sauf par exemple pendant le relativement spectaculaire solo de congas qui a précédé la présentation du groupe à la foule. Le groupe a éventuellement quitté la scène après ce qui semblait être un moment assez bref, mais qui s’est avéré tourner autour d’une heure trente, le temps passait assez vite avec les longues pièces et les jams hypnotisants qui les habitaient. Le rappel s’est fait attendre puis est commencé en douceur, d’abord à deux puis à quatre musiciens, avant de voir le groupe reprendre place intégralement.

    Le concert a finalement pris fin presque 45 minutes après sa « fin » initiale, un second rappel ayant présenté au public encore présent sur place la première pièce de l’album intitulé St Germain, « Real Blues », puis une adaptation d’un autre classique tiré quant à lui de Tourist, soit « Sure Thing ». Les applaudissements, cris et sifflements de la foule permettent de conclure que les gens ont passé un bon moment et que St Germain n’a pas déçu, grâce à son habile amalgame de nouveau et d’ancien matériel et à son énergique troupe de musiciens.

    Regardez les photos de Catherine Bélanger pour avoir une petite idée de ceux qui donnaient vie à la musique du compositeur.

    François-Samuel Fortin

    6 avril 2016
    Festival d’été de Québec, Région : Québec, Spectacles
    acid jazz, blue note, électro, france, house, st germain, tourist
  • [SPECTACLE] Dans l’univers d’Elliot Maginot au Gambrinus (+ entrevue)

    [SPECTACLE] Dans l’univers d’Elliot Maginot au Gambrinus (+ entrevue)

    Ce n’était pas la première visite d’Elliot Maginot en Mauricie, et certainement pas, non plus, la dernière. En effet, le Gambrinus affichait complet le 23 février dernier pour une soirée en compagnie de l’auteur-compositeur-interprète et ses musiciens. J’ai eu la chance de m’entretenir avec lui avant sa performance, ce qui m’a permis d’en apprendre davantage sur les divers projets du jeune homme ainsi que sur ses nombreuses visites dans la région. Au début de sa carrière, Elliot Maginot avait joué au Zénob, salle qui peut recevoir tout au plus 100 personnes. Plus récemment, il a eu l’opportunité d’ouvrir pour Bobby Bazini au Festivoix de Trois-Rivières 2015 devant un public de 15 000 personnes. Comme il l’a fait remarquer : «On a tellement joué dans des setups différents, on a fait tout le spectre des publics possible ici. En plus, le Festivoix c’était notre premier spectacle de festival de grande envergure qu’on faisait avec Gabriel notre nouveau claviériste. On commence à avoir une crowd dans le coin ».

    Après s’être produit en France, en Australie et en Californie, Elliot Maginot était de retour pour quelques spectacles au Québec, pour ensuite repartir vers la France en avril pour une série de concert en première partie de Cœur de pirate (qui sera au Festivoix le 26 juin prochain). Ouvrir pour une artiste comme Cœur de pirate en France, ce n’est pas rien. Comme il m’expliquait : « Tu sais, les tournées, surtout quand tu commences à tourner à l’étranger souvent c’est assez dur, les petites salles et tout. Sauf que là, j’ai eu la chance énorme énorme d’ouvrir pour Cœur de pirate. C’était de grosses salles, la technique était incroyable. Il y avait un chef en résidence, c’était des repas 5 services pour le band. C’était comme pas la vraie vie là! C’était assez hot ».  Il a également eu l’opportunité d’aller jouer dans un festival qui s’appelle Culture Collide en Californie, événement/magazine et agence créative contemporaine qui lui a permis de se créer un réseau dans cette partie des États-Unis. On peut donc dire que les choses vont assez bien pour Elliot Maginot et pas seulement au Québec.

    Lors du spectacle, la première partie était assurée par Afrakite, jeune musicien (et batteur d’Elliot Maginot) qui présentait quelques pièces, dont l’excellente Grown apart qui a plusieurs vues sur Youtube. Son style folk acoustique et mélancolique était une bonne entrée en matière pour la soirée.

    Malgré l’espace restreint qu’offre le Gambrinus pour les artistes, cela n’a pas affecté la performance d’Elliot Maginot et son groupe. Le public, très calme et attentif, était pendu aux lèvres du jeune homme qui, d’après ses dires, avaient la voix mal en point, car il avait cessé de fumer dernièrement. Pour les amateurs de sa musique, la différence était à peine perceptible. Comme à son habitude, Elliot Maginot a su offrir une performance à la hauteur du succès de son album Young/Old/Eveything.In.Between, et a même dévoilé un avant-goût de son prochain album. Il est présentement dans l’écriture des nouvelles pièces, mais il est également très occupé côté spectacle entre la France (avec Cœur de pirate) et le Québec.

    Elliot Maginot sera de retour au Québec au mois de mai pour une série de spectacles qui sont déjà annoncés. En terminant, je lui ai demandé s’il y avait un endroit où il aimerait particulièrement jouer prochainement et l’Islande est la première place qui lui est venue à l’esprit: « C’est un pays vraiment  musical et on a quand même beaucoup de contacts là-bas. J’ai des amis qui sont déjà allés. Tu connais Emilie & Odgen ? Et bien elle est allée jouer là-bas il y a quelques mois. J’aimerais aussi aller en Afrique du Sud, mais c’est un marché beaucoup plus difficile à percer que l’Europe, l’Asie et l’Amérique, qui sont plus traditionnels». Il est donc possible de conclure qu’il n’y a pas grand-chose qui n’est pas réalisable pour Elliot Maginot !

    Voici les photos d’Adrien Le Toux:

    Elliot Maginot en entrevue. Crédit photo: Adrien Le Toux
    Guitariste d’Elliot Maginot. Crédit photo: Adrien Le Toux
    Elliot Maginot. Crédit photo: Adrien Le Toux
    Elliot Maginot. Crédit photo: Adrien Le Toux

    Caroline Filion

    6 avril 2016
    Région : Mauricie, Spectacles
    Elliot Maginot, folk, Gambrinus, Indica Records, Mauricie, Spectacle, Trois-Rivières
  • [SPECTACLE] Émilie-Claire Barlow Cabaret de l’Amphithéâtre Cogeco 30 mars 2016

    [SPECTACLE] Émilie-Claire Barlow Cabaret de l’Amphithéâtre Cogeco 30 mars 2016

    Le 30 mars dernier avait lieu le baptême officiel du Cabaret de l’Amphithéâtre Cogeco avec le spectacle d’Émilie-Claire Barlow surnommée « le joyau du Jazz Canadien ». C’est devant une salle comble, incluant le maire de Trois-Rivières, monsieur Yves Lévesque et les députés de la région, qu’a jouée Émilie-Claire Barlow, entourée de cinq excellents musiciens, dont Reg Shwager à la guitare, Jon Maharaj à la contrebasse et Fabio Ragnelli à la batterie. Elle nous a offert quelques pièces de son dernier album Clear Day ainsi que d’autres, pigées dans ses précédents albums Seule Ce Soir(2012), The Beat Goes On(2010), Haven’t We Met? (2009)) au grand plaisir des spectateurs qui ne se sont pas gênés pour lui exprimer leur appréciation.

    C’est d’une voix angélique quasi divine, remplie d’émotions, de profondeur et d’intimité qu’Émilie-Claire a entamé la soirée avec Feelin’ Groovy, Midnight Sun, Clear Day, Raindrops Keep Falling On My Head, un medley; La Belle Dame, Aguas De Março, Mineiro De Coraçäo, Sweet Thing, Ces Bottes Sont Faites Pour Marcher, O Barquinho, It’s Just Talk, La Liorona, Des Croissants De Soleil, All I Do Is Dream Of You, Si J’étais Un Homme et The Beat Goes On. Puis un rappel bien senti  et elle termine avec T’es Pas Un Autre et Comme Je Crie, Comme Je Chante.

    Un son d’une qualité exceptionnelle, des éclairages fabuleux, une véritable ambiance de cabaret bref, tout pour passer une excellente soirée. Émilie-Claire Barlow a su définitivement charmer son public.

    Voici mes photos:

    Émilie-Claire Barlow crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Émilie-Claire Barlow crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Émilie-Claire Barlow crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Émilie-Claire Barlow crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Émilie-Claire Barlow crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Émilie-Claire Barlow crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Émilie-Claire Barlow crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Émilie-Claire Barlow crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Émilie-Claire Barlow crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Émilie-Claire Barlow crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Émilie-Claire Barlow crédit photo: Jean-François Desputeaux

    Jean-François Desputeaux

    6 avril 2016
    Région : Mauricie, Spectacles
    Amphithéâtre Cogeco, Émilie Claire Barlow, jazz, Mauricie, Trois-Rivières
  • [SPECTACLE] Steve Hill au Cabaret de l’Amphithéâtre Cogeco 31 mars 2016

    [SPECTACLE] Steve Hill au Cabaret de l’Amphithéâtre Cogeco 31 mars 2016

     

    Jeudi le 31 mars, le trifluvien d’origine Steve Hill a mis le feu au Cabaret de l’Amphithéâtre Cogeco avec son blues rock des plus intenses. La salle était remplie à pleine capacité d’admirateurs, d’amateurs de blues et de quelques curieux qui en ont eu pour leur argent. Steve Hill s’est présenté devant son micro en jouant quelques accords de guitare puis s’est exclamé : « ça fait plaisir de revenir chez nous, à la maison, devant une salle pleine » et nous a « garroché en pleine face » ses chansons pigées des deux premiers albums de la série Solo Recordings et du 3e qui vient tout juste de sortir et qu’il considère comme étant son meilleur parmi ses neuf albums.

    On a tous tapé du pied très fort pendant ce spectacle. Le son était parfait et les éclairages donnaient une texture à ses chansons. La musique et le talent de Steve Hill nous ont carrément éblouis. Je l’ai vu plusieurs fois en spectacle, mais celui-ci était « une coche au-dessus ». C’est tout un art de jouer de la guitare, de chanter et de jouer les percussions avec les pieds en même temps. Ce n’est pas pour rien qu’avec l’album Solo Recordings volume 2 Steve a reçu le prix Juno de l’Album Blues de l’Année 2015. Également, trois Maple Blues Awards dont le Spectacle Électrique de l’Année, Guitariste de l’Année et Artiste de l’Année 2015.

    En conclusion j’ai « tripé » fort de revoir ce grand artiste qui maîtrise son art, enfin reconnu, nous livrer son blues rock qui vient de ses tripes.

    Voici mes photos:

    Steve Hill. Crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Steve Hill. Crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Steve Hill. Crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Steve Hill. Crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Steve Hill. Crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Steve Hill. Crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Steve Hill. Crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Steve Hill. Crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Steve Hill. Crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Steve Hill. Crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Steve Hill. Crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Steve Hill. Crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Steve Hill. Crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Steve Hill. Crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Steve Hill. Crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Steve Hill. Crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Steve Hill. Crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Steve Hill. Crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Steve Hill. Crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Steve Hill. Crédit photo: Jean-François Desputeaux

    Jean-François Desputeaux

    6 avril 2016
    Région : Mauricie, Spectacles
    blues, Cabaret de l’Amphithéâtre, Cogeco, Mauricie, rock, Steve Hill, Trois-Rivières
  • [ANNONCE] Le MammiFest s’en vient!

    [ANNONCE] Le MammiFest s’en vient!
    Royal Canoe - Photo : Jacques Boivin
    Royal Canoe – Photo : Jacques Boivin

    La collaboration entre les acteurs indépendants de la scène musicale québécoise aura encore porté fruit : le tout premier MammiFest, coproduit par Boîte Beluga et Le Pantoum, se déroulera le 7 mai prochain à la salle Multi du complexe Méduse et mettra en vedette Organ Mood et Royal Canoe, qui seront précédées de quelques-uns des noms de l’heure sur la scène locale, dont Harfang, Medora, De La Reine et Floes!

    Ce sera un premier spectacle pour Floes (un projet électro de Samuel Wagner, Simon Tam et Pier-Philippe Thériault). De leur côté, nos amis de De La Reine (Jean-Étienne Collin Marcoux, Odile Marmet-Rochefort, et Vincent Lamontagne) en profiteront pour étrenner leur cassette. On peut aussi s’attendre à beaucoup de nouveau matériel de la part d’Harfang.

    Les billets sont en vente dès maintenant au coût de 12 $ (une AUBAINE!), et vous pouvez vous les procurer CI-DESSOUS :

    Jacques Boivin

    5 avril 2016
    Festivals, Région : Québec, Spectacles
  • [Spectacle] Philippe B à la salle Louis-Philippe-Poisson

     

     

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    C’est à la salle Louis-Philippe Poisson que le charmant Philippe B s’est produit lors de son passage à Trois-Rivières. L’artiste, accompagné de ses deux choristes, a donné une prestation toute en classe et en intimité. Il semblait heureux de présenter les plus belles pièces de son répertoire à la cinquantaine de trifluviens présents.

    Musicalement parlant, Philippe B s’est dérouillé et dégêné au fil de la soirée y allant de chansons plus connues vers des succès moins populaires. Ses choristes, aussi musiciennes, étaient présentes pour supporter l’auteur-compositeur-interprète, bien qu’on aurait aimé entendre encore plus le trio vocal.

    À son habitude, de par ses trop forts spots de lumière, la salle Louis-Philippe Poisson pouvait être un peu aveuglante lors de certaines pièces, celles au piano plus particulièrement. Entre ses pièces, l’artiste y allait de farfelus monologues où les anecdotes partaient en tous sens, nous laissant parfois l’impression de délirer dans l’univers de Philippe B. Somme toute, ce fut une autre belle soirée avec un artiste qui gagne à être connu.

     

    Photos : @Chrls_f_DSC4165c _DSC4160c_DSC4157c_DSC4144c _DSC4134c _DSC4130c _DSC4125c

    Gabriele Lavallée

    3 avril 2016
    Spectacles
  • [SPECTACLE] Rob Moir + Hein Cooper + Foreign Diplomats, L’Anti, 30 mars 2016

    [SPECTACLE] Rob Moir + Hein Cooper + Foreign Diplomats, L’Anti, 30 mars 2016

    Je vais garder un excellent souvenir de mon premier spectacle à l’Anti. Un triple plateau éclectique et harmonieux qui m’a fait passer par toute une gamme de belles émotions.

    Rob Moir

    N’ayant jamais entendu parler du chansonnier torontois, je n’avais aucune attente face à sa prestation. Lorsqu’il est monté sur scène, guitare au cou, j’ai été agréablement surprise par sa musique folk-crue assumée et sa confiance sur scène.

    Rob MoirVenu livrer quelques compositions de son plus récent album Adventure Handbook et de ses précédents opus, Moir a brisé la glace avec une pièce de pirates fort convaincante, Lost and Found Like you, tirée de Places To Die. Je m’imaginais bien écouter cette musique sur la route, les fenêtres baissées, visage au vent. Après avoir interprété une chanson inspirée d’une anecdote de covoiturage, il a, selon ses dires, présenté une partie plus «heavy métal» de son répertoire. À mon avis, c’était plutôt du soft-métal qui rentrait tout de même au poste!

    Les interventions humoristiques du poète, dans un français quelque peu bricolé (on salue l’effort), ont su divertir les quelques spectateurs présents en début de soirée. Il a d’ailleurs gagné le cœur des gens avec cette déclaration audacieuse : «J’aime Québec, c’est une parfaite province. Fu** Ontario!» Bref, il a fait bonne impression ce cher Rob!

    Hein Cooper

    Hein CooperSans grande surprise, la place était saturée d’oestrogènes. En effet, la gent féminine était au rendez-vous pour se faire bercer par la douce voix de Hein Cooper (et probablement pour se satisfaire la rétine par la même occasion). Mais détrompez-vous, l’Australien a beaucoup plus que du eye candy à offrir…

    Directement arrivé de son Australie natale quelques jours auparavant, l’auteur-compositeur-interprète s’excuse d’être encore un peu sous l’effet du décalage horaire. Cette soirée était l’occasion pour lui de jouer les compositions de son premier album complet, The Art of Escape, tout juste avant sa sortie canadienne.

    La dépouillée Dopamine a immédiatement plongé la salle dans une atmosphère enveloppante et apaisante. Sur scène, la proposition minimaliste, dépourvue d’artifices, est percutante par son authenticité. La sincérité de la démarche du musicien est une de ses plus grandes forces. Il réussit à nous ancrer dans le moment présent, à nous faire oublier tout le reste.

    Avec ses sonorités électros, The Real fait état de l’expérimentation musicale de Cooper, l’éloignant quelque peu de ses racines folks. Il y reviendra rapidement avec l’excellente Curse of my life, pièce empreinte de nostalgie, livrée avec une force tranquille.

    Hein s’est ensuite brillamment approprié Runaway de Kanye West. Une version guitare-voix poignante qui a complètement chassé l’originale de mon esprit. Autre coup de cœur pour son interprétation de Luna Sky, superposant des couches de sa voix pour créer une chorale imaginaire. Frissons, frissons.

    Hein CooperPour les trois pièces suivantes, il a invité ses bons amis de Foreign Diplomats à le rejoindre sur les planches. La chimie opérait naturellement entre les musiciens et leur complicité était palpable dès les premiers accords de Rusty. Les festivités se sont poursuivies avec All my desires et Overflow.

    En guise de finale, seul sur scène avec sa guitare, Hein Cooper a semblé suspendre le temps en interprétant la pièce-titre de son album. Un peu magique, tout simplement.

    Foreign Diplomats

    Une valeur sûre pour mettre le party ? Juste à inviter Élie, Thomas, Emmanuel, Antoine et Charles sur un stage. Cette soirée n’a pas fait exception à la règle. Le volcan FD était en pleine ébullition, comme à son habitude.

    Foreign DiplomatsMexico a donné tout un coup d’envoi à la soirée, suivie de Comfort Design (dont le super beau clip est sorti il y a quelques jours) et Lily’s Nice Shoes! Les cinq jeunes hommes sont complètement habités par la musique et ça déteint inévitablement sur la foule. Je me suis ensuite éclipsée, le temps d’une entrevue avec M. Cooper. À mon retour, c’était l’énigmatique et sombre Lies (of November) qui magnétisait les spectateurs.

    Les gars ont tout donné ce soir-là et ont visiblement eu beaucoup de plaisir. Le fougueux Thomas a même pris un petit bain de foule au grand plaisir des filles qui se trouvaient aux premières loges. Le sentiment festif s’est facilement propagé dans le public, qui semblait ravi de sa soirée. Comme personne ne voulait qu’elle se termine, les musiciens ont offert You Decide en rappel. Puis, comme une cerise sur le sundae, Hein Cooper s’est joint à eux pour boucler la boucle avec l’exaltante Queen + King.

    Pour mieux connaître le band, je vous suggère de lire l’entrevue que j’ai réalisée avec Élie et Thomas! Rob Moir sera de retour à l’Anti ce lundi 4 avril, alors qu’Hein Cooper et Foreign Diplomats partageront la scène à nouveau pour une série de spectacles ces prochains jours.

    Catch’em while you can!

    6 avril : Gatineau – Minotaure

    7 avril : Montréal – Théâtre Fairmount

    8 avril : Trois-Rivières – Ti-Petac

    9 avril : Sorel – Pub O’Callaghan

    15 avril : Sherbrooke – Petite Boîte Noire *sans Hein Cooper*

     

    Photos : Marion Desjardins/ Llamaryon

    Crédit photo: Marion Desjardins / Llamaryon
    Foreign Diplomats le 30 mars 2016. Crédit photo: Marion Desjardins / Llamaryon

    Marie-Thérèse Traversy

    3 avril 2016
    Région : Québec, Spectacles
    Foreign Diplomats, Hein Cooper, L’Anti Bar & Spectacles, L’Anti Bar et spectacles, Rob Moir
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