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  • Festival d’été de Québec 2012, jour 2 : Compte-rendu

    Très drôle, Festival d’été, très drôle. Quelqu’un dans l’organisation a eu pitié de mes pieds endoloris et décidé que l’Impérial serait disposé en formule cabaret, hier soir. J’ai donc dû m’assoir toute la soirée. Imaginez qui a mal au derrière. 😉

    Alors, hier soir, j’ai vu un grand total de quatre prestations et franchement, une chance que j’ai passé les trois dernières assis, parce que les artistes que j’ai vus ce soir étaient tous aussi renversants qu’ils étaient vrais et généreux.

    Comme la journée d’aujourd’hui est passablement remplie, allons-y sans plus tarder avec un compte-rendu des prestations vues hier :

    Moriarty : Roots américaine avec un accent français

    [singlepic id=53 w=320 h=240 float=left]Lorsque je suis arrivé au Cercle, il y avait déjà plus d’une cinquantaine de personnes qui faisaient la file pour entrer. Pas besoin de vous dire que ça n’a pris que quelques minutes pour que l’endroit se remplisse à ras bord. De toute évidence, de nombreux Français qui connaissaient Moriarty avaient investi l’endroit.

    Moriarty, c’est un groupe dont les membres sont originaires de la France, de la Suisse et des États-Unis et dont le folk est teinté des divers courants roots américains (country, bluegrass, blues, etc.)… Leur dernier album, The Missing Room, est paru en 2011.

    À part les Français qui étaient déjà fans, je crois que nous étions très nombreux dans ce Cercle bondé à se demander ce que Moriarty nous réservait. Ça n’a pas été long : après une chanson chantée et jouée tous autour d’un seul micro (ce qu’ils affectionnent particulièrement), le public était conquis. La musique du groupe est particulièrement entraînante, même quand le rythme est ralenti.

    La chanteuse du groupe, Rosemary Standley, a sûrement beaucoup à voir avec cela. Air coquin, complicité incroyable avec ses partenaires, vaste registre de voix, même si elle se tient dans les aigües, disons qu’on comprend pourquoi ses hommes l’aiment tant. 😉

    On a beaucoup aimé Jimmy (qui semble un classique du groupe) et Julie Gold’s Candy Cane Tale. On va beaucoup aimer les revoir. Novembre.

    +10 pour l’usage de la guimbarde.

    Excellent

    Sophie Hunger : Jamais Bob Dylan n’a eu une aussi belle voix

    [singlepic id=54 w=320 h=240 float=right]Vite, on quitte le Cercle à la course pour essayer d’avoir une bonne place à l’Impérial. Tiens, c’est la formule cabaret, ce soir… capacité réduite de moitié! Oh, chic, une table complètement libre à l’avant, c’est ma chance! Je prends place et en réserve une pour mon ami Jean-François, qui est arrivé 5 minutes avant la fermeture des portes, la salle étant pleine.

    L’artiste n’était pas là pour nous présenter son matériel, mais pour visiter le répertoire de Bob Dylan. Ce qu’elle a fait dès son arrivée sur scène. Mais quelle visite de répertoire! La chanteuse campait carrément le personnage de Bob Dylan, s’exprimait dans un anglais des plus américains, et elle chantait et jouait comme son idole. Mon ami, qui ne connaissait pas Dylan, a bien apprécié l’entrée en matière. De mon côté, j’ai trouvé l’interprétation parfois un peu trop juste… mais je me demande encore si c’est un reproche.

    Hunger est revenue à la fin du spectacle, habillée de manière plus féminine et s’exprimant cette fois-ci en français. En rappel, elle nous a offert une pièce qui figurera sur son prochain album, qu’elle aura enregistré en partie à Montréal avec des musiciens d’ici (qui? quelqu’un lui a demandé?).

    Sophie Hunger sera de retour cet automne.
    Excellent

    Piers Faccini : Gros, gros coup de coeur.

    [singlepic id=55 w=320 h=240 float=left]Prenez un gars qui réside en France, mais qui est de mère anglaise et de père italien. Faites-le chanter en anglais. Faites-lui préférer un folk atmosphérique que ne renierait pas Patrick Watson. Laissez-le ajouter des accents orientaux ou africains à sa musique. Vous obtiendrez Piers Faccini, que je ne connaissais pas du tout avant cette prestation, mais qui vient de gagner au moins un fan hier soir.

    Dès le début, son entrée à travers la foule, a capella, a su nous captiver. Nos regards étaient figés sur l’auteur-compositeur-interprète, qui était accompagné d’un excellent batteur. À deux, ils ont réussi à remplir l’espace scénique et à nous envoûter.

    Faccini a un registre superbe sur le plan vocal. On sentait parfois des pointes de Thom Yorke et de Patrick Watson dans les « ooooh » et les « aaaaaah ». Ses chansons se sont succédées et chacune nous faisait succomber un peu plus.

    Pour le rappel, belle surprise : une reprise toute personnelle de Con Toda Palabra, de Lhasa. Une de ses plus belles chansons qui grandit grâce à la touche italienne de Faccini. L’auteur-compositeur-interprète a aussi dit qu’il serait de retour cet automne, lui aussi. Mais ne soyez pas surpris si vous le voyez mardi, lors de la carte blanche à Patrick Watson. Ce sont des potes.

    Excellent

    Adam Cohen : (enfin) Confortable dans ses grosses chaussures!

    [singlepic id=56 w=320 h=240 float=right]Les attentes étaient immenses pour Adam Cohen et ses deux complices, et elles ont été plus que comblées. L’auteur-compositeur-interprète américain a enfin trouvé sa voie et assume pleinement son bagage génétique : le talent lui sort par les oreilles, il a une voix magnifique et une grande culture. Pourquoi ne pas en profiter?

    C’est ce qu’il a fait hier soir avec ses deux complices dans un Impérial conquis d’avance. Les pièces du dernier album, l’excellent Like a Man, étaient entrecoupées de chansons du paternel, dont une So Long, Marianne chantée avec la foule qui a touché droit au coeur.

    Ce qu’Adam Cohen a réussi, c’est de demeurer lui-même en assumant le lourd héritage qu’il doit porter. Et de communiquer toute la soirée avec la foule dans un français impeccable.

    Cohen sera de retour… cet automne!

    Excellent

    Réflexions, trucs et conseils

    Si vous allez voir un spectacle couru, ARRIVEZ TÔT. Rien ne sert de vous plaindre de la grandeur de la salle quand vous arrivez à 22 heures pour un spectacle qui commençait à 21 h 50. Surtout lorsqu’il y a deux premières parties et que les portes ouvrent à 20 heures.

    Je vais aussi répéter mon conseil d’hier : BUVEZ BEAUCOUP D’EAU, surtout quand la foule est compacte. Vous manquez d’eau? QUITTEZ VOTRE PLACE. C’est mieux qu’un tour à l’hôpital. Et en 2012, plus d’excuses possibles : les sacs-gourdes de type CAMELBAK sont accessibles partout et j’en ai vu dans des boutiques de plein-air comme MEC à moins de 40 $. Le mien m’a coûté 50 $ et contient une gourde de trois litres. C’est assez pour toute une soirée sur les Plaines sans remplissage.

    Ce soir, on va voir…

    Orgone : J’ai manqué le spectacle qu’ils ont donné à Bonnaroo. Gros funk, ça va groover. 15 h 30, scène Hydro-Québec (pl. d’Youville)

    Eight and a Half : Prenez deux anciens Stills, ajouter un ancien Broken Social Scene, mélangez. Indé planante à prévoir. Ça va groover, mais en introspection. 😉 19 heures, scène Loto-Québec (parc de la Francophonie)

    Ron Sexsmith : Sexsmith ne réinventera pas la roue, son folk-rock non plus. C’est tout ce qu’il y a de plus canadien. Mais vous savez ce qu’ils disent là-bas… if it ain’t broke, don’t fix it. Et Sexsmith est un excellent mélodiste. On va se laisser emporter. Ça va hocher de la tête. 20 h 5, scène Loto-Québec.

    City & Colour : Dallas Green attire les foules. Je l’ai manqué à Bonnaroo. Je suis mieux d’arriver tôt… L’ancien leader d’Alexisonfire a déjà plusieurs disques sous la cravate sous le nom City & Colour et son public lui est fidèle. Normal. Avez-vous entendu les chansons? Ça va chanter ses émotions. 21 h 30, scène Loto-Québec.

    On va s’essayer…

    Yuksek : Grosse électro-pop des années 1980… en 2012! J’ai l’impression que l’Impérial va être plein de jeunes cools et branchés qui voudront danser jusqu’à s’épuiser. On va quand même prendre une chance. Vers 23 h 15, à l’Impérial.

    OU

    Kid Koala : Dj set du célèbre DJ. À voir au moins une fois dans sa vie. 23 h 30, au Cercle.

    On aurait aussi aimé voir :

    Lionel Richie sur les Plaines (21 h 30), pour la légende. Et aussi parce que j’ai manqué sa visite surprise à ‘Roo. Soul Rebels et Deltron 3030 à la place d’Youville (18 h 30, 21 h 30). Les premiers pour leurs cuivres efficaces, les seconds parce que leur hip-hop va transformer l’endroit en immense piste de danse. Geneviève Toupin et Émilie Proulx, à 18 heures, au Cercle, parce que j’adore leur folk.

    On va laisser faire :

    RIEN. Une belle soirée vous attend, quel que soit votre choix! 🙂

    Jacques Boivin

    7 juillet 2012
    Festival d’été de Québec, Festivals, Spectacles
  • Festival d’été de Québec – Jour 1 : Compte-rendu

    J’ai mal aux pieds. J’ai fichetrement mal aux pieds. Ouch. Les coupables? Marième, Sidi Touré et surtout, SURTOUT, Radio Radio. Çaaaaaa faaaaaaaaaiiiiiit maaaaaaaal! Pourtant, je m’étais préparé d’avance! Je m’étais réchauffé, mes pieds avaient été à l’air libre une bonne partie de la journée (bonjour, chers collègues!), j’allais pouvoir tougher la run, comme on dit. Je pense que ça m’aurait pris des deck shoes.

    Vous comprendrez que j’ai passé une excellente soirée en agréable compagnie et que je pouvais difficilement trouver mieux pour ouvrir le Festival d’été de Québec que ces trois artistes/groupes. Bon. Allons-y, je suis exténué. Et mes pieds me tuent. 😉

    Commençons par un petit compte-rendu :

    Marième : la reine d’en bas de la côte

    [singlepic id=50 w=320 h=240 float=left]Dix-huit heures pile. Nous n’étions encore que quelques centaines, quelques gouttes de pluie tombaient même si nos bons amis météorologues nous avaient annoncé du beau temps. Le band de Marième entre, la plupart des membres porte un t-shirt jaune. On reconnaît ses bons vieux potes du collectif CEA. Puis c’est au tour de Marième elle-même d’entrer sur scène. L’artiste à qui vient l’honneur d’ouvrir le bal du 45e Festival d’été porte une jolie robe couleur blé qui épouse la forme de son ventre bien rond. Elle nous explique qu’elle est venue avec ses jumeaux aujourd’hui.

    C’est accompagnée de six musiciens et choristes qu’elle chante sa relecture très classique de Laisse tomber les filles. Puis, miracle : alors qu’elle commence à chanter le refrain de Le soleil emmène au soleil, ce classique de Jean-Pierre Ferland, Galarneau lui-même ose se pointer, comme par magie. Le Festival n’est pas commencé depuis 30 minutes que déjà on a un moment mémorable à raconter!

    Pour la deuxième partie de sa prestation, Marième a laissé plus de place à ses amis et collaborateurs et les pièces reggae se sont succédées, faisant bouger la foule qui grossissait lentement mais sûrement.

    On va souhaiter à la future maman une belle fin de grossesse et beaucoup de soleil.

    Excellent

    Sidi Touré : Mali Blues

    [singlepic id=51 w=320 h=240 float=right]Après le reggae ensoleillé de Marième, le folk-blues envoûtant aux accents africains de Sidi Touré détonnait un peu et en a étonné plusieurs par sa qualité. Pendant une heure et demie, le Malien au sang royal nous a charmés malgré les problèmes qu’un de ses musiciens avait à garder son instrument traditionnel accordé. Je sais que certaines personnes ont trouvé la prestation trop longue ou mal placée (j’avoue qu’entre deux trucs très urbains, ça détonne un peu), mais de mon côté, j’avais envie de danser et les passages de transe de Touré étaient une belle occasion de le faire.

    Le Malien a été extrêmement généreux, prenant le temps de nous expliquer le sens de chacune des chansons qu’il a jouées. Je ne sais pas pourquoi, mais on dirait que les plus mythiques étaient celles qui avaient le thème le plus simple.

    Revenez nous voir, vous êtes le bienvenu.

     Excellent

    Radio Radio : Y’avait plus de place dans mon Jaccuzzi.

    [singlepic id=52 w=320 h=240 float=left]Pendant le spectacle de Sidi Touré, la scène Hydro-Québec s’est remplie petit à petit. Ce qui devait arriver arriva : l’enceinte était trop pleine et ça a débordé d’un peu partout. Tout ça pourquoi? Pour un trio de joyeux Acadiens qui rappent en chiac, Radio Radio.

    Passons outre les petits pépins techniques qui ont dérangé un peu tout le monde pendant le premiers tiers du spectacle et concentrons-nous sur ce que Radio Radio a fait de bon : leurs chansons s’apprennent rapidement, le beat, qu’il soit de tendance hip-hop ou disco, donne énormément le goût de danser jusqu’à ce que mort s’en suive. Les gars nous ont joué bon nombre de leurs pièces de leurs deux plus récents albums (Havre de grâce, beaucoup plus intéressant live, et Belmundo Regal, une vraie bombe!) en plus du grand classiques de Cliché Hot (Jaccuzzi).

    Nous dansions tant bien que mal (il semblerait qu’à certains endroits, on manquait de place). Et nous participions avec joie aux interactions du groupe avec le public. J’ai même pu chanter (vite dit, ça) un moment donné dans le micro… que ma blonde a reçu directement sur le front. La pauvre. Maintenant, elle sait ce que c’est que d’être proche de l’action.

    Quelques high five et 2 ou 3 ampoules plus tard, Radio Radio pouvait dire : mission accomplie.

     Excellent

    Réflexions, trucs et conseils

    N’oubliez pas de bien vous hydrater. Avec de l’eau, pas avec de la bière. Évidemment, le Festival d’été n’en est pas encore aux postes de remplissage de gourdes, alors il vous faudra peut-être en acheter. Même si le kiosque est loin, faites-le. ÇA VAUT LA PEINE.

    Sinon, il se vend des sacs-gourdes qui se traînent comme un sac à dos. Le mien a une capacité de trois litres. C’est beaucoup? Je suis passé à travers ce soir… sans compter les Molson sèches que j’ai bues…

    Ce soir, on va voir…

    Moriarty : Le country-folk du groupe français semble tout approprié pour démarrer une soirée sous l’enseigne de la folk. 18 heures, au Cercle.

    Sophie Hunger : L’auteure-compositeure-interprète suisse nous présente un spectacle-hommage à Bob Dylan. Si ses reprises sont aussi touchantes que celle qu’elle a fait pour Le vent l’emportera, de Noir désir, cette prestation sera magique. 20 heures, à l’Impérial.

    Piers Faccini : Sa folk-pop a des influences de toutes sortes. Québec a hâte de l’entendre. 21 h 30, à l’Impérial.

    Adam Cohen : Sa dernière venue à Québec avait fait plaisir aux spectateurs présents. Adam Cohen assume beaucoup mieux le nom qu’il porte et l’héritage énorme qui vient avec. Un beau moment en perspective. 23 h 15, à l’Impérial.

    On aurait aussi aimé voir…

    La pop inclassable de Rich Aucoin au Cercle. On va peut-être aller y faire un petit tour, si jamais Adam Cohen se couche tôt. Ines Talbi à la scène Loto-Québec (parc de la Francophonie) et sa pop résolument moderne. Tire le Coyote à place d’Youville, avec un sandwich, en pleine heure du lunch. Angélique Kidjo en soirée, au même endroit. C’est quand même un monument!

    Euh… on va laisser faire!

    Je sais que la grosse pop absurde de LMFAO plaît à tout le monde de 7 à 77 ans, mais non merci. L’offre est beaucoup plus intéressante à l’Impérial.

    BON JOUR 2!

    Jacques Boivin

    6 juillet 2012
    Festival d’été de Québec, Festivals, Spectacles
  • Festival d’été de Québec 2012 : C’est parti!

    Et voilà, c’est parti! Quand Marième foulera les planches de la scène Hydro-Québec de la place d’Youville à 18 heures, la 45e présentation du Festival d’été de Québec sera en marche. Qui sera sur place? Vous, dites-vous? Tant mieux, parce que ce soir, ça va danser. Ça va bouger. Ça va fêter. Ce soir, on donne le ton!

    Voici comment on va procéder à ecoutedonc.ca :

    Ce soir, au retour à la maison, je vais rédiger un compte-rendu des spectacles de la soirée (et vous montrer quelques photos/vidéos prises avec mon petit appareil photo à 100 $… et avec mon iPhone). Pour chaque spectacle, j’accorderai une cote :

    Excellent

    Correct, sans plus

    Décevant

    Et si jamais c’était trop mauvais pour tomber dans une de ces trois cotes, on avisera. Mais je serais bien surpris, mon programme est plutôt rempli de trucs prometteurs.

    Après avoir donné ces compte-rendus, je vais procéder à des commentaires plus généraux sur le Festival. Et vous donner quelques trucs, à vous, chers festivaliers moins chevronnés, pour que vous puissiez passer un agréable moment.

    Enfin, on fera un rapide tour d’horizon du programme du lendemain.

    Ça vous va? OK, GO!

    Réflexions, trucs et conseils

    Bien que ce soit là qu’on trouve les plus gros noms, les meilleurs spectacles ne sont pas toujours à la scène Bell des Plaines d’Abraham. Faites le tour des scènes, vous élargirez vos horizons et vous ferez de belles découvertes!

    Vous n’avez pas pu mettre la main sur les précieux sésames? Bonne nouvelle! Les spectacles présentés à la place d’Youville sont gratuits! Et vous pouvez assister à ceux présentés au Cercle et à l’Impérial en achetant un billet à la porte. Dans ce cas, arrivez tôt, les places sont *très* limitées.

    Ce soir, on va voir…

    Marième : L’artiste de Québec, membre du collectif CEA, nous proposera ses mélodies ensoleillées et ses reprises de classiques québécois et français à saveur pop et r n’ b (son Le Soleil emmène au soleil, de Ferland, est chaud et doux… comme les rayons qui nous attendent). 18 heures, scène Hydro-Québec

    Sidi Touré : L’auteur-compositeur-interprète malien viendra nous faire découvrir son folk-blues teinté de rythmes d’Afrique. Tout ça en profitant des derniers rayons de soleil de la journée. Ça devrait nous tenir en forme pour le dessert… 19 h 30, scène Hydro-Québec

    Radio Radio : Est-ce que ces rappeurs acadiens qui chantent en chiac ont besoin de présentation? Leur dernier album, Havre de grâce, m’a semblé avoir été composé sur le pilote automatique et m’a un peu déçu. Paraîtrait qu’après un lent départ, leur spectacle est bien rodé et le party risque de pogner. Si vous ne voulez pas danser, tenez-vous à distance. 21 h 30, scène Hydro-Québec

    On aurait aussi aimé voir…

    Le folk celte du groupe québécois Bodh’aktan à la scène Loto-Québec du parc de la Francophonie (19 heures), qui semble déborder d’énergie, et  l’électro pop-rock de Propofol, Midnight Romeo et !!! à l’Impérial (à partir de 20 heures).

    Euh… on va laisser faire…

    Le spectacle Le français d’abord, un gros spectacle de variétés fait pour la télé.

    Jacques Boivin

    5 juillet 2012
    Festival d’été de Québec, Festivals, Spectacles
  • Trippant, Bonnaroo?

    Vous lui demanderez lorsqu’il se relèvera…

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=Z9i6AL9D900]

    Jacques Boivin

    3 juillet 2012
    Nouvelles
  • Festival d’été de Québec 2012 – Petit avant-goût…

    Ça y est, le festival le plus cool de l’Est du Canada est à nos portes. Ce jeudi (5 juillet), un air de fête envahira Québec et ne quittera la ville que 11 jours plus tard. Ce festival, qui en est à sa 45e présentation, a vraiment pris son envol au cours des dix dernières années et fait maintenant partie des grands festivals de ce monde, en compagnie des Coachella, Bonnaroo, Lollapalooza, Montreux, Glastonbury et autres.

    Contrairement à une grande partie des festivals que j’ai nommés, le FEQ ne se passe pas dans un coin isolé pendant trois ou quatre jours, façon Woodstock en Beauce (qui est une version microscopique de ces festivals). Il ne se déroule pas non plus dans un coin précis, comme Lollapalooza (Grant Park, à Chicago), Osheaga (Parc Jean-Drapeau à Montréal) ou le Bluesfest d’Ottawa (avec qui il partage un grand nombre d’artistes en raison du calendrier presque identique et de la proximité). C’est un festival tout à fait urbain, dont les scènes sont installées en plusieurs endroits de Québec, ainsi que dans quelques salles du centre-ville. On a aussi tendance à l’oublier depuis quelques années, mais c’est aussi un festival qui fait la part belle aux arts de la rue. Le Vieux-Québec n’est jamais aussi animé que pendant le Festival d’été.

    Vous êtes à Québec au cours des prochains jours et vous avez réussi à mettre la main sur un des précieux sésames qui vous ouvriront toutes grandes les portes des différentes scènes du Festival? Voici quelques suggestions pour la première fin de semaine :

    Jeudi 5 juillet

    On est à peine à la première journée du Festival et déjà, les choix se font déchirants. Y irez-vous pour les mots et la poésie, même si elle vole parfois très bas? Il vous faut alors aller au parc de la Francophonie, pour voir le groupe folk celto-breton Bodh’aktan, le rocker Papillon (qui a invité Lucien Francoeur à pousser quelques tounes d’Aut’Chose pour l’occasion) et l’impayable Mononc’ Serge, plus trash que jamais… va-t-il signer son autographe sur vos boules?

    À place d’Youville, la chanteuse pop Marième ouvrira le bal, suivie de Sidi Touré, qui tentera de nous charmer avec son folk-blues aux accents maliens, et surtout de Radio Radio, qui tentera de faire lever tous ceux qui sont cargués dans leurs chaises, leur faire enlever leurs Dekshoes, et qui ne manquera pas de transformer l’endroit en immense jaccuzzi (y’a de la place en masse).

    Si vous aimez danser, l’Impérial sera un immense plancher de danse alors que s’exécuteront Propofol, Midnight Romeo et !!! (prononcer Chick Chick Chick).

    Le choix de Jacques : Marième, Sidi Touré et Radio Radio. L’ouverture à Place d’Youville est comme devenue une tradition que je continue cette année… 😉


    Vendredi 6 juillet

    Si LMFAO, c’est pas votre truc, vous avez l’embarras du choix.

    La scène Hydro-Québec de la place d’Youville accueillera Angélique Kidjo, une légende de la World.

    Pendant ce temps, à l’Impérial, un trio à ne manquer pour rien au monde : Sophie Hunger, auteure-compositrice-interprète qui viendra nous présenter son hommage à Bob Dylan, Piers Faccini, dont le folk-pop teinté de blues rappelle autant Nick Drake que Jack Johnson, et Adam Cohen, qui viendra prouver que le talent est aussi une question d’hérédité.

    En même temps qu’Adam Cohen, Rich Aucoin présentera au Cercle sa pop aux accents symphoniques (un genre de Sufjan Stevens moins pompeux, peut-être? à moins qu’on ne parle d’un MGMT qui sait où il s’en va… ah pis merde, il est UNIQUE!). Si vous aimez la pop indé, voilà votre chance de voir de très près un des piliers du genre dans quelques années.

    En début de soirée, si jamais la file à l’Impérial est plus courte que prévu, je vous suggère d’aller jeter un coup d’oeil à Moriarty au Cercle. Une folk aux accents country qui s’écoute en faisant de la poussière avec un vieux char sur une route de campagne.

    Le choix de Jacques : Ça se passe à l’Impérial, c’est clair! Si c’est possible, on va aller voir Moriarty en début de soirée.


    Samedi 7 juillet

    Lionel Richie est dans une forme incroyable et il a encore la pèche, comme on dit. À voir sur les Plaines, à la scène Bell.

    Au parc de la Francophonie (scène Loto-Québec), Eight and a Half, Ron Sexsmith et City and Colour devraient facilement combler les amateurs d’indie folk.

    À la place d’Youville (scène Hydro-Québec), vous ne voudrez pas manquer Orgone et son funk coloré. En début de soirée, les Soul Rebels vous charmeront avec leur folie et leurs cuivres. Folie? Oh que oui! J’ai oublié de vous en parler dans mon compte-rendu de Bonnaroo : à la fin de la prestation des Alabama Shakes, les Soul Rebels ont parti une parade complètement déjantée qui s’est promenée dans Centeroo, jusqu’à une petite scène où ils ont donné une prestation surprise… à une heure et demie du matin! Pour terminer la soirée, le groupe hip-hop Deltron 3030, composé entre autres de notre Kid Koala national (le seul DJ capable de faire pleurer une table tournante de manière crédible) et de Dan the Automator (Gorillaz).

    Ça va encore danser à l’Impérial avec Foxtrott, Cubic Zirconia et Yuksek.

    Au Cercle, on notera en début de soirée la présence de Geneviève Toupin et Émilie Proulx, deux excellentes auteures-compositrices-interprètes. Mais surtout, Kid Koala viendra faire une prestation en fin de soirée. Il va faire CHAUD.

    Le choix de Jacques : En après-midi, Orgone est un must. En soirée, Eight and a Half, Ron Sexsmith et City and Colour sont mes gagnants. Si on a le temps, on ira faire un tour à Yuksek ou à Kid Koala. Toupin-Proulx m’intéresse aussi.


    Dimanche 8 juillet

    Misteur Valaire et Jean Leloup sur les Plaines. Si Leloup peut continuer à donner des shows comme ceux qu’il a donnés dernièrement, cette soirée sera complètement épique. Quant à Misteur Valaire, c’est un groupe qui aurait pu aisément être la tête d’affiche de la soirée. Il va faire chaud à la scène Bell! 🙂

    Les fans d’indie pop se dirigeront quant à eux à l’Impérial, où Kandle et Cults feront sans aucun doute le plein de nouveaux fans.

    Le choix de Jacques : Déchirant. Mais qui peut dire non à un spectacle de Misteur Valaire et Jean Leloup? Chanter « La vie est laide » en sautillant avec mes enfants, ça peut être tellement plaisant!


    Pour plus de renseignements sur les spectacles à l’affiche ou quoi que ce soit d’autre, consultez la page Web du Festival d’été de Québec au www.infofestival.com.

    Photos : Radio Radio – photo de presse; Adam Cohen – Le Soleil; City and Colour – site Web du groupe; Jean Leloup – 7 jours.

    Jacques Boivin

    3 juillet 2012
    Festival d’été de Québec, Festivals, Spectacles
  • Bonnaroo (2e partie) – Coup de chaleur

    Si vous n’avez pas lu la première partie de mon voyage à Bonnaroo, je vous suggère de commencer par le début en suivant ce lien.

    Samedi 9 juin 2012

    Après deux journées très agréables sur le plan de la météo, c’est le samedi que nous avons pu comprendre en quoi Bonnaroo avait la réputation d’être un festival meurtrier. Il faisait 30 degrés à l’ombre, le soleil était de plomb et la poussière commençait à lever après quelques jours de beau temps. Évidemment, c’est ce jour-là que j’oublie mon chapeau à la tente… heureusement, j’ai toute la crème solaire nécessaire… et trois litres d’eau sur mon dos!

    [singlepic id=30 w=320 h=240 float=left]Pendant que mes amis sont allés voir The Devil Makes Three, ma journée était supposée commencer par la prestation de Darondo, chanteur funk-soul qui fait l’objet d’un culte parmi les plus grands fans du genre. J’étais très curieux, surtout après avoir entendu quelques extraits de son album paru en 2011. Malheureusement, environ une heure avant le spectacle, on nous a appris une mauvaise nouvelle : Darondo ne serait pas là aujourd’hui. Triste.

    Je suis donc allé faire un tour à la Broo’ers Tent, le festival de la bière de Bonnaroo. Après un ou deux verres d’IPA (quand ils ne boivent pas ces trucs infects que sont la Bud, la Miller ou la Coors, les Américains boivent beaucoup d’India Pale Ale), j’ai entendu une musique qui m’était familière… C’était Dawes, que j’avais manqué le vendredi soir (en même temps que St. Vincent), qui jouait sur la petite Sonicstage pour un petit 30 minutes. Je me suis rendu vers la scène, où j’ai pu attraper quelques-unes de mes préférées de ce groupe qui fait du bon vieux rock aux accents country avec une sincérité qui remplace aisément tous les gadgets qu’on peut voir dans un spectacle à grand déploiement. Au fond, ce petit changement imprévu au programme m’a fait le plus grand bien (ci-dessous, un clip de la prestation de Dawes le vendredi soir, qui est beaucoup plus représentatif de ce que vous verrez d’eux en spectacle).

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=jdJ2I16BmkQ]
    Source : Bonnaroo


    [singlepic id=32 w=320 h=240 float=right]En après-midi, alors que le soleil montrait toute sa puissance à qui voulait bien souffrir, nous avons assisté à l’une des prestations les plus énergiques de la fin de semaine quand Flogging Molly est débarqué à That Tent. Nous n’avons pas pu nous protéger du soleil en nous massant sous la tente. À quelques mètres devant nous, des jeunes et moins jeunes se sont créé un moshpit… fort à propos quand on sait que Flogging Molly, c’est un groupe folk aux accents punk (à ne pas confondre avec les Dropkick Murphys, qui sont un groupe punk aux accents folk).

    La prestation? En voulez-vous de la folk celtique de party? En vlà! Autant la veille, au même endroit, la foule était silencieuse et respectueuse, autant cet après-midi là, tout le monde dansait, chantait, faisait des HEY! et dans la tente, tout le monde faisait de même, mais dix fois plus follement. Vraiment, le spectacle était beau à voir. Mais de l’extérieur où nous étions, il faisait un peu chaud.

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=lDo8pVSz3T8]
    Source : Bonnaroo 


    [singlepic id=33 w=320 h=240 float=left]Après un bon souper (à l’ombre, autant que possible), j’ai laissé mes amis aller voir Mogwai (paraît que j’ai manqué quelque chose…) et je suis allé attraper quelques mesures de Childish Gambino. Vous connaissez peut-être mieux ce rappeur sous son vrai nom : Donald Glover. Troy, dans la série télé Community!

    J’étais loin derrière et le son était pourri, mais les gens semblaient bien s’amuser à l’avant. Et il faut avouer que le débit et le vocabulaire de Glover sont assez savoureux. On est loin du gangsta rap, ici. Et c’est tant mieux.

    On se serait quand même passé de sa version de Rolling in the Deep… 😉

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=aDMf4QMuVfk]
    Source : Billboard


    [singlepic id=34 w=320 h=240 float=right]Après Childish Gambino, je suis allé voir un des plus grands groupes de hip-hop d’aujourd’hui, The Roots. Écoutez, je ne suis pas un grand fan du genre. Je suis plutôt indie, à saveur plus ou moins folk. Le hip-hop et moi, c’est vraiment comme le feu et l’eau. Pourtant, ce soir-là, il y a eu comme une connexion qui s’est faite.

    Était-ce l’hommage à MCA, des Beastie Boys? Était-ce l’interprétation de Sweet Child O’ Mine? Je ne crois pas. Je crois plutôt que les membres de The Roots étaient en pleine possession de leurs moyens et nous ont donné un spectacle rempli de vrai. Comme dans un « vrai band ». Comme dans de la « vraie *bonne* musique ». Ensuite, que les couplets soient chantés ou parlés, on s’en fout, non?

    Alors, qu’est-ce que j’ai fait? J’ai fait comme tout le monde. J’ai dansé. J’ai dépensé toute mon énergie à danser comme un zouf. White men can’t dance? On s’en câlice. 🙂

    Festival d’été de Québec, pourquoi ne pas inviter The Roots en 2013?

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=86Zb5CawM0A]
    Source : Billboard


    [singlepic id=36 w=320 h=240 float=left]Mes amis sont venus me rejoindre pour les têtes d’affiche de la soirée, les Red Hot Chili Peppers. J’ai peut-être commis une hérésie en dormant une partie du spectacle, mais je dois vous avouer que j’étais exténué, surtout après les quelques pas de danse effectués pendant The Roots.

    J’en ai quand même assez entendu pour savoir que les Red Hot, qui existent depuis 30 ans déjà, ont joué de prudence et balancé tous leurs hits un après l’autre. Les fans en ont vraiment eu pour leur argent, j’ai eu l’impression d’entendre Californication, tout le monde est heureux.

    Il n’en demeure pas moins que de voir en personne le jeu de basse de Flea, un des meilleurs bassistes au monde, est assez impressionnant.

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=HdTp9bzCEF4]
    Source : Bonnaroo


    Il restait un autre élément à notre liste de la journée et même si nous étions déjà morts de fatigue, il était de notre devoir de voir une légende du rock : ALICE COOPER.
    [singlepic id=44 w=320 h=240 float=left]Nous avons assisté au premier tiers du spectacle et franchement, nous avons eu droit à un Alice Cooper en feu, qui a donné, pour ceux qui sont restés, une prestation de deux heures pleine d’énergie.

    Le gars a beau pouvoir retirer des chèques de la Régie des rentes du Michigan depuis des années, il a beau ne plus avoir de voix et chanter tout croche, il donne encore tout un spectacle haut en couleur. Décors, costumes, mascottes, objets, tout y passe! Ses musiciens, plus que compétents, rendent justice à ses classiques (School’s Out, I’m 18), de même qu’aux pièces qu’il fait pour la première fois sur scène.

    En passant, nous avions déjà quitté les lieux pour retrouver nos tentes, mais Alice Cooper s’est totalement réapproprié la chanson Born this Way, de Lady Gaga. Et quand je dis qu’il se l’est réappropriée, je suis sérieux : sauf pour quelques passages (je ne crois pas que la mère d’Alice lui mettait du rouge à lèvres quand il était petit), on avait l’impression que la chanson avait été composée par Alice Cooper, pour Alice Cooper. Incroyable. Je vous laisse regarder.

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=ZWPAUimefCg]
    Source : Alice Cooper


    La rumeur courait qu’au lieu du spectacle prévu à deux heures du matin (un hommage à Van Halen, comme on fait à Woodstock en Beauce), on aurait peut-être la chance de voir le supergroupe Atoms for Peace. J’ai bien fait d’aller me coucher. Unchained (le groupe hommage) a impressionné les 200 personnes qui sont restées jusqu’à la fin de leur prestation. Mais y’a eu du monde déçu…

    Jacques Boivin

    1 juillet 2012
    Spectacles
  • Bonnaroo 2012 – le parfait bonheur

    Arche Bonnaroo

    J’aurais aimé vous en parler plus tôt, mais vous savez ce que c’est.

    On a à peine le temps de se reposer qu’il faut déjà retourner au boulot, aider le grand à passer à travers sa fin d’année scolaire, se préparer pour le prochain festival (le Festival d’été de Québec), chercher une gardienne pour les enfants le 21 juillet, quand Roger Waters va venir nous émerveiller sur les Plaines, trouver une place où coucher à Montréal pour Osheaga, et j’en passe.

    Après Osheaga, qui se tiendra à Montréal du 3 au 5 août, j’aurai pas mal fait le tour des principaux types de festivals musicaux et je compte rédiger un dossier sur les festivals en général. En attendant, voici un compte rendu de cette fin de semaine incroyable que j’ai passée à Grand Stage Park, près de Manchester, au Tennessee. Toutes les photos et vidéos sont de moi, sauf mention contraire.

    Quelques mots sur le voyage…

    Pelerins

    Je me suis rendu à Bonnaroo avec deux bons amis à moi, Jean-Philippe Grenier et Tatiana Picard (qui collabore également à ce blogue). J’aimerais en profiter pour les remercier parce que ce voyage n’aurait pas été un roadtrip aussi agréable sans eux. En fait, ça n’aurait pas été un roadtrip du tout… je ne conduis pas! 😉

    De Montréal, il faut compter environ 20 heures de route pour se rendre à Manchester (TN). Heureusement, la totalité du voyage se fait sur l’autoroute et il y a plus d’un itinéraire possible. S’il n’y a qu’un seul élément sur lequel j’aimerais insister, c’est celui-ci : prévoyez une nuit à l’hôtel. Vous ne le regretterez pas. C’est la dernière nuit de sommeil confortable que vous aurez avant quatre ou cinq jours.

    Bonnaroo Bound

    Si vous voulez bien manger pendant le voyage, prévoyez vos arrêts-repas à l’avance. Sur le bord des autoroutes, vous trouverez les fast-food habituels (ainsi que ceux qu’on ne trouve que là-bas). Heureusement, on croise quelques villes assez populeuses qui offrent un excellent choix de restaurants. J’ai mangé un Général Tao à tomber sur le derrière à Dayton, en Ohio. Avec une bière et le pourboire, j’ai payé moins de 10 $. J’avais trouvé le restaurant sur yelp, à Québec. Pour les curieux, l’endroit s’appelle CJ Chan.

    L’arrivée à Bonnaroo

    J’ai préparé ce voyage pendant quatre longs mois. J’ai tout lu et son contraire sur tout ce qui concerne ce festival. La principale mise en garde que j’ai retenue, c’était celle concernant l’attente avant d’entrer sur le site du Festival. Certaines personnes ont déjà attendu six ou sept heures avant même d’entrer sur le site… il leur restait encore à faire la file jusqu’au lieu où ils allaient pouvoir hisser leur tente.

    File d'attente

    Sur ce plan, nous avons été plutôt chanceux. Plutôt que de suivre les indications, nous avons quitté l’autoroute à la première sortie de Manchester pour faire le plein d’essence. Nous avons ensuite suivi les locaux, qui ont roulé jusqu’à une des entrées secondaires du site. Après environ 30 minutes à avancer lentement, mais sûrement, tout en écoutant l’excellente radio Bonnarro, nous sommes passés par le « poste de péage », où on nous a mis nos bracelets. Ils auraient pu nous fouiller… pfff! Après une autre demi-heure de file indienne, nous sommes arrivés à notre campement, situé à environ 20 minutes de marche de Centeroo, le point névralgique du festival (on y entre par l’arche ci-dessus). Ceux qui ont sagement suivi les consignes ont probablement réussi à obtenir un emplacement plus près que nous. Ils ont dû le regretter s’ils n’aimaient pas Skrillex, comme moi…

    Nos tentes

    Nous avons monté nos tentes, nous nous sommes enfilé quelques bières ou cidres (Woodchuck est un excellent cidre, mais tablette, il rappelle certains produits québécois des années 1970), puis nous nous sommes couchés. Un long festival nous attendait.

    Jacques Boivin

    30 juin 2012
    Spectacles
  • Critique : Alabama Shakes « Boys & Girls »

    Alabama Shakes
    Boys & Girls
    (ATO/Rough Trade)
    10 avril 2012

    Sur les forums musicaux, quand on demande quels sont les groupes à surveiller à Bonnaroo et à d’autres festivals cet été, quelques noms sont répétés de façon très régulière, notamment celui d’un groupe d’Athens, en Alabama, Alabama Shakes, qui vient tout juste de faire paraître son premier album intitulé Boys & Girls.

    On comprend pourquoi une certaine aura les entoure, ceux-là! Le groupe, dirigé par Britanny Howard, nous donne un rock teinté de soul et de blues tout droit sorti des années 1960-1970, et ce, dès la première chanson (qui est aussi le premier simple), Hold On, aux riffs accrocheurs et à la voix puissante.

    Howard a une voix parfaite pour ce qu’elle chante, soit de la soul puissante, à la limite du gospel, et le rock pratiqué par son groupe a un petit côté garage qui accompagne extrêmement bien cette voix. Dans la balade You Ain’t Alone, Howard répète « you ain’t alone, just let me be your ticket home » comme si, en devenant une sorte de mantra, ces paroles pouvaient nous libérer de notre chagrin.

    Be Mine est une des chansons les plus intenses que j’ai entendues depuis le début de l’année. Il s’agit d’un blues-rock presque parfait, où la musique, la voix et le texte sont en symbiose, et qui vient vous déculotter avec une finale complètement déjantée.

    Si la première impression est toujours la meilleure, on a droit ici à un groupe promis à un brillant avenir. À emmener avec soi dans tout roadtrip qui se respecte.

    [youtube=http://www.youtube.com/watch?v=Le-3MIBxQTw&w=320]

    Jacques Boivin

    18 avril 2012
    Albums
    8/10, alabama shakes, avril 2012, boys & girs, Critique
  • Critique : Patrick Watson « Adventures in Your Own Backyard »

    Patrick Watson
    Adventures in Your Own Backyard
    (Secret City)
    17 avril 2012

    Dans la vie, on croise deux genres de groupes : ceux qui passent leur temps à se renouveler (et à se perdre) et ceux qui peaufinent leur art jusqu’à ce qu’ils le maîtrisent parfaitement. Dans cette deuxième catégorie, on a trop souvent des groupes qui tombent trop facilement dans la redite, puis on a Patrick Watson.

    Dès les premiers accords (de piano) de Lighthouse, on sait très bien à qui on a affaire. Les membres du groupe ne nous réservent pas vraiment de surprises (sauf cette petite saveur sud-américaine qui apparaît çà et là), se contentant plutôt de nous offrir des chansons incroyablement belles, qui s’écoutent un brin d’herbe au bec.

    Ces chansons, Watson les chante joliment avec sa voix de fausset et les membres du groupe les jouent avec un plaisir contagieux. On devient accro très rapidement à des bijoux comme Quiet Crowd ou Words in the Fire.

    Adventures in Your Own Backyard sera sans aucun doute un des albums les plus écoutés cet été chez les fans de pop indé. Il est parfait comme musique d’ambiance et en écoute active, c’est exactement le genre d’album qui fait rêver.

    Ne reste qu’à souhaiter leur passage au Festival d’été!

    [youtube=http://www.youtube.com/watch?v=IgyLgbGEi_k&w=320]

    Jacques Boivin

    15 avril 2012
    Albums
    2012, 9/10, adventures in your own backyard, avril, indie pop, patrick watson
  • Critique : Amylie « Le royaume »

    Amylie
    Le royaume
    (Audiogram)
    10 avril 2012

    Quelle drôle de bibitte printannière que ce deuxième album d’Amylie!

    Premièrement, c’est un album sur lequel on peut difficilement coller une étiquette. Est-ce un album purement pop? De l’indie au féminin? Une folie d’auteure-compositrice-interprète? Le dernier défi d’Antoine Gratton? C’est un peu tout et rien de tout ça en même temps.

    D’un côté, c’est bien. On mélange les genres, on passe sans gêne du cabaret (sublime Colombe) à la pop très old-school (jouissive Les filles), en passant par la pop très soul (Tais ta tête). C’est bien écrit, c’est bien joué, et on s’amuse beaucoup avec les paroles.

    De l’autre, on cherche un fil conducteur. On se promène d’une chanson à l’autre sans trop savoir sur quoi s’accrocher. C’est beau, la richesse, mais là, vraiment, on s’éparpille. Rien de grave, du moins pas au point de nous faire changer de disque. Juste un petit irritant qui devrait s’estomper de lui-même au prochain album ou même en spectacle.

    Parlons de la réalisation d’Antoine Gratton. Oh! Qu’on reconnaît sa griffe sur ce disque! Les arrangements complexes, la touche d’électro jouxtant le big-band, c’est du Gratton tout craché. Encore un travail de pro par un des meilleurs dans le domaine.

    Au final, les points positifs sont de beaucoup supérieurs aux négatifs. Vous aurez du plaisir à écouter cet album.

    [vimeo=http://vimeo.com/39446255 w=320]

    Jacques Boivin

    14 avril 2012
    Albums
    7/10, amylie, Critique, le royaume
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