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  • Critique : Mac DeMarco – « Salad Days »

    Critique : Mac DeMarco – « Salad Days »

    Sur disque, Mac DeMarco est probablement le gars le plus cool et détendu qui soit. Paraît qu’en studio, c’est un grand travailleur qui donne son 110 %. Cette fois-ci, le grand slacker est entré en studio après une longue et épuisante tournée. Ce qui ne l’a pas empêché de donner le meilleur de lui-même.

    Mac DeMarcoLe résultat? Salad Days, l’album d’un auteur-compositeur-interprète fatigué qui a décidé de donner toute l’énergie qui lui restait dans cette galette. La proposition, tout en lo-fi, est sympathique, mais le pauvre critique que je suis est encore perplexe.

    Voilà : on a l’impression que les mêmes deux ou trois chansons jouent en mode répétition. Oui, DeMarco a un son bien à lui (dixit La Presse), mais on a l’impression que Salad Days et Treat Her Better sont la même chanson. Cette sensation plutôt désagréable réapparaît à quelques reprises sur l’album.

    C’est dommage, parce que même répétitives, les chansons sont très bonnes et la voix de DeMarco, qui ressemble à un croisement entre Bob Dylan et Damon Albarn, est particulière… dans le bon sens du terme.

    Ça va prendre encore quelques écoutes pour me faire une bonne idée.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=MuVsU4tulIY&w=480]

    Mac DeMarco – Salad Days (Captured Tracks)

    Jacques Boivin

    7 avril 2014
    Albums
    ?/10, Mac DeMarco, Salad Days
  • Critique : Timber Timbre – « Hot Dreams »

    Critique : Timber Timbre – « Hot Dreams »

    Ambiances feutrées dès les premières notes. Les ondes du vibraphone envahissent la pièce jusqu’à ce que la voix grave de Taylor Kirk prenne la place. Trame sonore d’un rêve éveillé, Hot Dreams, le cinquième album de la formation canadienne Timber Timbre nous arrache du monde réel pour nous faire valser dans un imaginaire digne des grands films des années 1970 et des bandes sonores de Morricone.

    Timber TimbreOn sent d’ailleurs toute l’influence du cinéma dans la musique sombre et éthérée du groupe. Chaque pièce possède son groove, mais elles ont toutes ce fil conducteur tout droit sorti d’un rêve.

    Les arrangements sont brillants et donnent aux pièces toute leur substance. Les cordes de Mika Posen et le saxophone de Colin Stetson se marient d’une manière remarquable aux paroles et à la musique de Kirk et de Simon Trottier, dont les guitares n’ont jamais sonné aussi rétro.

    On appréciera l’entrée en matière de Beat the Drum Slowly, la féérie de la chanson titre et la tension derrière Curtains!? Il y a bien quelques creux, quelques baisses d’énergie qui peuvent détourner notre attention de l’album, mais rien de majeur, cependant.

    À écouter un soir pluvieux. Ça tombe bien, les météorologues en annoncent beaucoup, ce printemps.

    [vimeo http://vimeo.com/84341456]

    Timber Timbre – « Hot Dreams » (Arts & Crafts)
    7/10

    Jacques Boivin

    1 avril 2014
    Albums
    7/10, Hot Dreams, Timber Timbre
  • Critique : Future Islands – « Singles »

    Critique : Future Islands – « Singles »

    Si vous n’avez jamais eu affaire à Future Islands par le passé, préparez-vous à être agréablement surpris par cette synthpop unique. Si vous ne connaissez le groupe de Baltimore que parce que vous avez vu un clip de leur prestation (plus particulièrement celle du leader Samuel T. Herring, qui était vachement animale), préparez-vous à tripper pendant trois quarts d’heure plutôt que pendant cinq minutes, parce que les mélodies accrocheuses du groupe se marient toujours fantastiquement bien à la voix polyvalente d’Herring.

    Future IslandsPour les autres, qui avez assisté à l’évolution du groupe, vous savez que ce Singles, paru chez 4AD, marque un jalon important pour ce groupe qui semble vouloir sortir de l’anonymat sans nécessairement devenir célèbre. Les synthés sont mis au service de la mélodie (plutôt que l’inverse), le bassiste William Cashion fait sortir le Peter Hook en lui comme jamais auparavant et on a même fait appel à un vrai batteur!

    Ce qui fascine le plus chez Future Islands, c’est son chanteur, Sam Herring. Je ne parlerai pas de son look (on s’en contresaintciboirise tu rien qu’un peu), ni de son physique un peu ingrat, mais on peut s’attarder autant que vous le voulez sur son attitude et sa voix. Oh, la voix de Herring. Voyez-vous, notre ami Sam chante avec ses tripes et sa gorge, ce qui lui donne un mordant et une authenticité incroyables. On sent ce mordant dans les refrains et il rend émouvantes des paroles qui seraient un peu nunuches à première vue. Il peut se permettre de jouer les chanteurs soul sur quelques chansons comme Doves (merde qu’il serait bon en duo avec Fitz!). Puis si l’envie de beugler hardcore lui prend, il va le faire, comme ce cri primal, plein de douleur et de frustration, qu’il pousse rapidement sur Fall From Grace avant de reprendre une voix douce, puis de revenir, presque en larmes, souffrir au micro.

    Si Future Islands marche si bien, c’est à cause de cette authenticité apportée par Herring, qui chante joue ses paroles avec une rare émotion dans le domaine de la pop. Je reviens constamment à l’album depuis quelques jours simplement pour découvrir de nouvelles nuances dans cette voix totalement unique et pour voir à quel point l’union est forte entre les mélodies du groupe et la voix du chanteur.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=1Ee4bfu_t3c&w=480]

    Future Islands – « Singles » (4AD)
    9/10

    Jacques Boivin

    27 mars 2014
    Albums
    9/10, Future Islands, Singles
  • Critique : Artistes variés – « The Dark Side of the Noune »

    Critique : Artistes variés – « The Dark Side of the Noune »

    Y’a rien de moins sexy que le cancer testiculaire. Je sais de quoi je parle, je suis passé par là il y a une dizaine d’années, et je ne suis pas le seul, loin de là. Chez les jeunes hommes de 15 à 35 ans, il s’agit du cancer le plus fréquent et de loin. Il a le malheur de se propager rapidement, mais heureusement, il figure parmi les plus faciles à détecter et à traiter.

    The Dark Side of the NouneBon, cet article n’est pas pour vous parler du cancer, mais plutôt pour vous parler de l’album The Dark Side of the Noune, un courageux projet visant à sensibiliser les jeunes hommes quant à cette maladie et à son dépistage (qui ne demande généralement qu’à être pris doucement par les couilles par l’être aimé ou par soi-même) en faisant appel à l’humour (entre autres grâce à des interventions de Richard Z. Sirois et d’un Antoine Bertrand désopilant entre les chansons) et à la musique.

    Qu’on s’entende tout de suite, il ne s’agit pas d’un chef-d’oeuvre qui bouleversera à jamais l’industrie de la musique, mais plutôt d’un album sympa qui change les idées et chante l’amour crûment, que ce soit dans le rap (Black Taboo qui rocke une capote), dans le rock n’ roll (Papillon), dans l’électro lubrique (Pad Class), dans la chanson grivoise (Alex Jones, plus WD-40 que jamais), dans la pop indé aux paroles juste assez subtiles (El Motor et Louise Forestier) et dans le folk rêveur (Mr. Brief). Yann Perreau s’amuse sur C’est pas toute et Antoine Gratton est pressé sur Tu suite là là (remplie d’énergie).

    Ça s’écoute bien et même si quelques chastes oreilles préféreraient peut-être se tenir loin, il n’y a rien de bien méchant sur cet album. La mission de sensibilisation, elle? Ça dépend de vous. Si vous faites écouter cet album à vos amis, mettez-y le paquet. Les pièces s’y prêtent bien, l’atmosphère est allégée, c’est le temps d’en parler.

    C’pas une joke, je suis sérieux. Si ça peut vous éviter un été de merde à suivre des traitements de chimio, parlez-en! Pis achetez le disque pour permettre à la gang de Cancer Testiculaire Canada de sensibiliser un nombre de plus en plus grand de jeunes.

    [soundcloud url= »https://api.soundcloud.com/playlists/24692263″ params= »color=ff9900&auto_play=false&hide_related=false&show_artwork=true » width= »100% » height= »450″ iframe= »true » /]

    Artistes variés – « The Dark Side of the Noune » (Productions Big Fat Truck)
    7/10

    Jacques Boivin

    26 mars 2014
    Albums
    7/10, Artistes variés, The Dark Side of The Noune
  • Critique : The War on Drugs – « Lost in the Dream »

    Critique : The War on Drugs – « Lost in the Dream »

    Troisième album pour The War on Drugs, deuxième depuis le départ de Kurt Vile, Lost in the Dream est une oeuvre magistrale d’Adam Granduciel. On se souviendra que je n’avais pas été tendre à l’égard de Slave Ambient (un gros 5/10). J’avais dit que Granduciel avait pigé dans les pires éléments de Tom Petty et de Dire Straits.

    The War on DrugsEh ben, on peut dire que Granduciel en a fait du chemin en presque trois ans! Tout d’abord, même si Granduciel n’a pas touché à un poil de sa personnalité unique et de ces thèmes sombres qui lui sont chers, il réussit avec Lost in the Dream là où il avait échoué (à mon humble avis) avec Slave Ambient. Même s’il s’obstine à faire des chansons de sept ou huit minutes, ces huit minutes passent extrêmement vite. Le son vaguement eighties, mélange de Dire Straits, Springsteen et Dylan, est toujours là, mais au lieu d’être ennuyant, il est grandiose. Même le mur de guitares d’Under the Pressure, où il ne se passe pas grand chose pendant plus d’une minute, est assez riche et complexe pour être goûté et apprécié à sa juste valeur.

    Granduciel prend le temps de raconter ses histoires. Par exemple, sur Suffering, le chanteur chante, mais à la fin, sa souffrance est chaude et langoureuse, à un point tel qu’elle se permet même quelques notes de saxo. Ou An Ocean Between The Waves, avec ses guitares lourdes et omniprésentes qui n’arrivent pas à enterrer les lamentations de Granduciel.

    Lost in the Dream s’écoute comme un voyage au bout de soi-même, un road trip dans les coins les plus sombres du rêve américain.

    J’avais dit que Slave Ambient ne levait pas? Eh ben pour un album terre-à-terre, Lost in the Dream est probablement ce que vous aurez offert de plus aérien à vos oreilles cette année.

    Grand.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=VMeR2hQFtGA&w=480]

    The War On Drugs – « Lost in the Dream » (Secretly Canadian)
    9/10

    Jacques Boivin

    24 mars 2014
    Albums
    9/10, Lost in the Dream, The War on Drugs
  • Critique : Radio Radio – « Ej feel zoo »

    Critique : Radio Radio – « Ej feel zoo »

    Quatrième album de nos sympathiques Acadiens (qui sont passés de quatre à trois… puis à deux membres sur scène, Arthur Comeau ayant quitté le groupe), Ej feel zoo marque un retour aux sources pour Radio Radio après un petit détour expérimental sur Havre de grâce.

    BONAL033_Cover_FINALCe retour aux sources, qui rappelle les beats entraînants qu’on retrouve sur Cliché Hot, se veut plus rythmé et animal que mélodieux. Les gars avaient envie de retrouver l’ambiance (extrêmement festive) de leurs spectacles. L’envie de danser est irrésistible dès les premières notes de 50 Shades of Beige et il est présent jusqu’à Holiday, qui marque une petite pause avant de reprendre la danse avec Bachelor Party. La fête se poursuit jusqu’aux dernières notes de la pièce-titre, qui ferme l’album.

    Au squelette rythmique électronique et aux synthés, Radio Radio a ajouté une dose presque parfaite d’instruments de toutes sortes à chacune des chansons de l’album. On peut entendre une panoplie d’instruments des contrées du Sud réchauffer quelques pièces au début. On entend encore beaucoup de violons. Les mélanges sont savants et sans être particulièrement uniques, les mélodies font leur travail en donnant une couleur à toute la mécanique.

    Le seul problème se trouve dans les paroles, que ce soit les mots, leur musicalité ou leur rythme. Quand Radio Radio est arrivé dans le décor québécois, il s’agissait d’une bibitte, d’une curiosité. On trouvait ça cool, le chiac. Aujourd’hui, après quatre albums, on trouve que ça a pas mal tout le temps le même flow et que ça passe beaucoup de temps à répéter les mêmes mots. D’un côté, c’est aussi normal pour les gars de Radio Radio de rapper en chiac que pour moi d’écrire en français. C’est leur dialecte et s’ils y sont assez à l’aise pour écrire leurs chansons, tant mieux. De l’autre, ils sont pris dans un espèce de piège : après quatre album, ce qui les rendait uniques ne l’est plus. Le charme est rompu et il va falloir que les gars fassent quelque chose pour rafraîchir leur propos et le rendre intéressant à nouveau s’ils veulent durer et ne pas être condamnés à la lettre R dans la section World du Archambault.

    Par contre, la pièce Holiday est absolument géniale. Elle a un petit côté douchebag qui ne se prend pas au sérieux et on rêve d’être en paid vacation pour aller voir les baleines.

    En somme, excellent rythme, belles mélodies, effet sexy du chiac disparu. Petit pas en arrière pour en faire deux par en avant? Peut-être. Reste un excellent groupe de party qu’on ne se lasse pas de voir en spectacle.

    Album tout à fait acceptable. Excellent pour tous ceux qui ont la bougeotte.

    [bandcamp width=100% height=120 album=270668595 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small t=12]

    Radio Radio – « Ej feel zoo » (Bonsound)
    7/10

    Jacques Boivin

    15 mars 2014
    Albums
    7/10, Ej feel zoo, Radio Radio
  • Critique : Antoine Corriveau – « Les ombres longues »

    Critique : Antoine Corriveau – « Les ombres longues »

    Une voix particulière qui rappelle Daniel Lavoie à ses débuts. Un folk atmosphérique, riche et complexe. Un propos fort et assuré. Vraiment, ce deuxième opus d’Antoine Corriveau a tout pour plaire.

    Ça commence en beauté avec l’envoutante Un par un, où Corriveau se veut conteur et joue autant ses émotions qu’il les chante.Les arrangements sont solides, la guitare électrique s’harmonise parfaitement avec l’harmonica, c’est simple : On dépasse la musique, on tombe dans l’artisanat.

    Antoine CorriveauLa surprise de la première chanson tombe, le rythme s’accélère. On fait des parallèles, mais pas trop, parce que franchement, ce folk-là se démarque. Il est sombre, mais il n’a pas peur de se salir les mains. Les chansons rythmées et plus introspectives se succèdent. Le paysage défile sous nos yeux, les fenêtres sont baissées, nous avons les cheveux au vent. Le soleil est couché depuis peu, la lumière faiblit. Tout est parfait. On voudrait que la route s’étire à l’infini.

    Le charme dure et ne faiblit pas au fil des écoutes. Au contraire, chaque écoute m’a amené son lot de petites trouvailles, de bijoux sonores magnifiques. Les arrangements sont soignés, la réalisation est sans tache.

    Gros, gros, gros faible pour Le nouveau vocabulaire.

    Coup de coeur.

    [bandcamp width=100% height=120 album=2852678535 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small t=5]

    Antoine Corriveau – Les ombres longues (Coyote Records – Abuzive Muzik)
    9/10

    Jacques Boivin

    13 mars 2014
    Albums
    9/10, Antoine Corriveau, Les ombres longues
  • Critique : Elbow – « The Take Off and Landing of Everything »

    Critique : Elbow – « The Take Off and Landing of Everything »

    Le groupe britannique Elbow est considéré chez lui comme un des plus grands groupes des dernières décennies. Les fans adulent Guy Garvey et sa bande et les professionnels reconnaissent la contribution extraordinaire du groupe à la musique pop britannique.

    Elbow

    Il faut dire qu’il n’y a rien de vraiment choquant ou d’inaccessible dans la pop teintée de folk d’Elbow, même si les membres du groupe refusent de faire de nombreux compromis qui leur permettraient de faire des tonnes de fric. Un genre de Coldplay avec de l’intégrité et un respect de ses racines tout en n’ayant pas peur de sortir des sentiers battus.

    The Take Off and Landing of Everything est le sixième album d’Elbow et ceux qui suivent le groupe depuis ses débuts sauront apprécier le léger virage entrepris tout en affichant plus que jamais sa filiation avec Genesis, époque Peter Gabriel (est-ce l’influence du Real World Studios, où l’album a été enregistré?), que Garvey apprécie énormément.

    Cet album parle des petites fins, des grands débuts, des arrivées, des départs (Garvey a mis fin à une longue relation amoureuse), de la quarantaine, quoi. Dit de même, ça a l’air triste, mais non, au contraire, les chansons de cet album sont généralement remplies d’une belle sérénité. On reconnaît la situation, on se retrousse les manches, pis on travaille à l’améliorer.

    Musicalement parlant, The Take Off and Landing of Everything touche droit au coeur. Même si les paroles sont sereines, la musique, elle, demeure un brin mélancolique. Les influences de Gabriel sont indéniables. Dans certaines chansons, on sent que Garvey et sa bande ont écouté du Justin Vernon récemment. Les pièces sont longues (elles dépassent toutes les 5 minutes, sauf trois – et sur ces trois, il y a une chanson de 4 min 56). Les textures sont enveloppantes, les arrangements sont riches et complexes.

    The Take Off and Landing of Everything est un album parfait pour une fin d’hiver qui s’allonge. On accepte sereinement sa situation, ce qui ne veut pas dire qu’il ne reste pas un brin de mélancolie.

    Pour ceux qui aiment les choses qui font mouche tout en douceur.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=cqnIbueM5fE&w=480]

    Elbow – The Take Off and Landing of Everything (Polydor)
    8/10

    Jacques Boivin

    12 mars 2014
    Albums
    8/10, Critique, Elbow, mars 2014, The Take Off and Landing of Everything
  • En attendant Bonnaroo, chapitre 2

    En attendant Bonnaroo, chapitre 2

    Hé les jeunes, vous êtes encore là? Ça tombe bien, parce que cette semaine, entre autres choses, nous allons regarder la programmation spectaculaire que nous réservent les organisateurs de Bonnaroo en 2014.

    Contrairement à 2012 (Radiohead, Red Hot Chili Peppers, Phish, The Beach Boys, The Roots) et à 2013 (Paul McCartney, Tom Petty, Jack Johnson – qui a remplacé Mumford & Sons à pied levé), la tête d’affiche de 2014 est plutôt sage : Elton John, Kanye West, Jack White et Lionel Richie. Oui, je sais, comme gars de Québec, je ne devrais pas être si impressionné puisque nous avons reçu Sir Elton et Lionel au Festival d’été il y a 2-3 ans. En même temps, il faut avouer que voir Lionel Richie entouré de 80 000 personnes qui ont la moitié mon âge, c’est tout sauf dénué d’intérêt.

    Non, sérieusement! Je n’ai aucun mal à imaginer 75 000 macarons lumineux sur les Plaines chantant Hello à l’unisson. La majeure partie de la foule était composée de petites madames de 40 ans et plus accompagnées de leurs maris. Les jeunes étaient au parc de la Franco en train de trouver City and Colour émouvant mais peu dynamique. À Bonnaroo, ils seront 80 000, et les jeunes dans la vingtaine seront fortement majoritaires. L’ambiance ne sera pas la même. Pour ces jeunes, chanter All Night Long n’a pas la même connotation et Say You, Say Me n’a rien à voir avec la Guerre froide.

    Même chose pour Elton John. Le Bonnarovien typique n’était même pas né à l’époque de Sad Song, alors que Sir Elton était déjà un peu ringard. Pour eux, Elton, c’est le vieux monsieur qui chantait Candle in the Wind aux funérailles de Lady Di quand ils étaient tout petits. Ils vont en avoir pour leur argent quand le bonhomme va enchaîner les classiques entraînants!

    Jack White est un habitué de Bonnaroo. Normal, il réside à Nashville, qui est située à une heure de route de la ferme. Cette année, en plus de toutes les surprises qu’il nous réserve en règle générale, il aura l’honneur d’être un des gros shows de la fin de semaine. Cet amoureux de la musique nous réserve un événement inoubliable, rien de moins.

    De son côté, Kanye West, le champion actuel du hip-hop, aura fort à faire pour se faire pardonner sa prestation minable de 2008. D’ailleurs, les réactions contre la présence de West étaient particulièrement virulentes, allant même à l’encontre de l’esprit positiviste qui régit généralement les festivaliers. Cependant, l’artiste semble être à son apogée et c’est un Kanye West à fond que les fans ont vu au Centre Bell récemment. On verra!

    Ah, tiens, j’avais oublié de parler des Arctic Monkeys, que je vais enfin avoir la chance de voir. Du bon rock britannique comme on l’aime. À la page suivante, nous parlerons des autres incontournables présents à la ferme.

    Jacques Boivin

    10 mars 2014
    Albums
    artistes, bonnaroo
  • À écouter : The Pains of Being Pure at Heart – « Simple and Sure »

    À écouter : The Pains of Being Pure at Heart – « Simple and Sure »

    Les Américains The Pains of Being Pure at Heart lancent leur troisième album Days of Abandon le 22 avril prochain. Pour nous faire saliver en attendant cette date, ils nous ont offert, il y a quelques semaines, Simple and Sure, une chanson pop accrocheuse pas possible.

    Ça vaut la peine de tendre l’oreille.

    [soundcloud url= »https://api.soundcloud.com/tracks/136713202″ params= »color=00cc11&auto_play=false&hide_related=false&show_artwork=true » width= »100% » height= »166″ iframe= »true » /]

    Jacques Boivin

    8 mars 2014
    Albums
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