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    2015 en rappel : SPECTACLES

    Oh boy, s’il y a quelque chose qu’on a beaucoup fait cette année, c’est voir des artistes sur scène. Que ce soit en salle, dans des bars ou sur la grande scène d’un festival, les artistes et groupes qui suivent ont grandement ému nos collaborateurs.

    ALICE BEAUBIEN (rédactrice)

    1. Run the Jewels, Imperial (FEQ) (Juillet 2015)

    Leur flow machiavélique et intelligent te faisait entrer dans une transe folle. On se jetait dans les moshpits avec le reste d’énergie qui nous restait.

    2. Galaxie, Impérial (mars 2015)

    Galaxie (Photo : Jacques Boivin)
    Galaxie (Photo : Jacques Boivin)

    C’était le lancement de leur nouvel album, l’énergie animale des riffs de guitares nous portait dans les méandres de la foule.

    3. Chapelier Fou, L’Anti (août 2015)

    Inattendu, le français et ses acolytes nous avais emporter dans un imaginaire électronique savoureux.

    4. Colin Stetson et Sarah Neufeld au Cercle (juin 2015)

    Colin Stetson & Sarah Neufeld
    Colin Stetson & Sarah Neufeld (photo : Marion Desjardins)

    Une expérience instrumentale surprenante qui m’a fait vivre à fois la douleur et la douceur dans des loops interminable et riche.

    5. Random Recipe, Le SPOT (août 2015)

    Random Recipe
    Random Recipe (photo : Marion Desjardins)

    C’est des machines à bonheur eux là. La variété musicale, l’énergie sur scène, leur sympathie.

    KARINA TARDIF (coordonnatrice de rédaction, Mauricie)

    1. James Bay au Métropolis

    Une des rares fois où j’ai payé un billet à plus de 30$ !

    2. Syzzors au FME

    Mon highlight du FME, en plus, j’ai parlé à la chanteuse qui était barmaid au MRCY festival et je lui ai avoué mon amour hihi !

    3. Dany Placard au FME

    Dany Placard (photo : Marion Desjardins)
    Dany Placard (photo : Marion Desjardins)

    L’intimité, l’acoustique, le silence et le sentiment d’être parmi les 30 privilégiés qui ont vécus ça, ça vaut de l’or.

    4. Random recipe au SPOT

    Random Recipe (Photo : Marion Desjardins)
    Random Recipe (Photo : Marion Desjardins)

    Mon unique presence au SPOT pour le spectacle de l’un de mes groupes favoris avec ma soeur en première rangée !

    5. Emilie Clepper au Cercle

    La chanson Wonder a une signification incroyable pour moi et depuis le temps que je rêvais de la voir en spectacle, j’ai sauté sur l’occasion quand j’ai vu qu’elle faisait une mini tournée au Québec. Alors, un dimanche soir, j’ai pris la route pour Québec et j’y ai même amené ma mère et mon beau-père qui ont trippé comme des fous. Donc, en plus de la performance sublime d’Émilie Clepper, ce fut un moment familial memorable

    MARION DESJARDINS (photographe)

    1. Yonatan Gat, Festival OFF de Québec :

    Yonatan Gat (Photo : Marion Desjardins)
    Yonatan Gat (Photo : Marion Desjardins)

    Présent lors de la dernière journée du Festival OFF de Québec le groupe a su faire tomber plusieurs mâchoires dont la mienne autant par leur intensité que leur originalité.

    2. FM Belfast, Iceland Airwaves Music Festival :

    FM Belfast (photo : Marion Desjardins)
    FM Belfast (Photo : Marion Desjardins)

    Vu au spectacle de clôture du Iceland Airwaves Music Festival, il ont enchainé leur pièces en réussissant un tour de force : aucuns temps morts, un entrain sans fin rempli de moments forts. Une performance qui m’a paru de seulement 15 minutes tellement tout était parfait, j’en veux encore !

    3. Bianca Casady & the C.I.A., Iceland Airwaves Music Festival :

    Bianca Casady & the C.I.A.
    Bianca Casady & the C.I.A. (Photo : Marion Desjardins)

    La photographe en moi a été servie : costumes, danse, ½ Coco Rosie, du théâtre mélangé à la musique ainsi que les parfaits membres de The C.I.A., je ferais la file pendant des heures pour revoir ce petit bijoux de performance.

    4. Hauschka, Palais Montcalm :

    Hauschka (photo : Marion Desjardins)
    Hauschka (Photo : Marion Desjardins)

    Spectacle que je ne pensais jamais pouvoir voir un jour, le compositeur allemand armé de son piano préparé a amplement dépassé mes attentes. Délicatesse, calme et expertise, je me sentais choyée de voir ce virtuose devant moi.

    5. Edward Sharpe and the magnetic zeros, Festival d’été de Québec :

    Edward Sharpe and the Magnetic Zeros (photo : Marion Desjardins)
    Edward Sharpe and the Magnetic Zeros (Photo : Marion Desjardins)

    Coup de cœur personnalité lors du Festival d’été de Québec, j’ai été charmée par sa générosité et son souci du public et ce avec une intensité comme j’en voit très très rarement.

    FRANÇOIS-SAMUEL FORTIN (rédacteur)

    1.   Steve Reich par 18 musiciens – Festival OFF 2015.

    Music for 18 Musicians (Photo : Marion Desjardins)
    Music for 18 Musicians (Photo : Marion Desjardins)

    Jamais le poil ne m’a levé aussi haut sur les bras que pendant ce concert complètement captivant qui m’a donné un aperçu de ce que doit être la sensation de l’assomption.

    2. Yonatan Gat – Festival OFF 2015.

    Yonatan Gat (Photo : Marion Desjardins)
    Yonatan Gat (Photo : Marion Desjardins)

    La claque dans la face donnée par toute l’énergie brute dégagée par la performance. Le charme de la nouveauté au OFF a empêché le show de la Royale Électrique à M pour Montreal de faire mieux qu’ex-aequo (excellent avec les bonus I.D.A.L.G., We Are Wolves et Corridor).

    3. Deerhoof – FIMAV 2015.

    Des vétérans du rock expérimental explosif bruyant et ludique qui sillonnaient cette année nos contrées éloignées, soit Victo et Rouyn.

    4. SUUNS & Jerusalem In My Heart – FIMAV 2015.

    Un des plus chouettes projets collaboratifs à avoir vu le jour cette année, un parfait mélange de psychédélismes bien distincts par ailleurs et des ambiances complètement hallucinantes.

    5. Ponctuation-Metz-Black Lips – Festival D’Été 2015.

    Une solide dose de rock, qui s’établissait d’avance comme mon show du FEQ2015 et qui s’est avéré l’être. Trois bands au sommet de leur art rocheux.

    JULIEN BABY-CORMIER (rédacteur)

    1. Plants & Animals (Morrin Centre)

    Quel plaisir de découvrir les nouvelles excellentes compositions du groupe. Super concert. L’anticipation pour le nouvel opus est grande.

    2. Modest Mouse (Métropolis)

    Une bête à plusieurs têtes (8 membres) qui a donné au Métropolis de quoi rassasier les fans pendant quelques mois!

    3. Philippe Brach (Théâtre du Petit-Champlain)

    Philippe Brach (Photo : Jacques Boivin)
    Philippe Brach (Photo : Jacques Boivin)

    Première expérience avec Brach pour moi et c’était vraiment un excellent show. L’excellente présence sur scène du chanteur y est pour beaucoup et ses tounes sont encore plus efficaces sur scène!

    4. Primus (Parc de la francophonie)

    Primus & The Chocolate Factory (Photo : Marion Desjardins)
    Primus & The Chocolate Factory (Photo : Marion Desjardins)

    Exactement le genre de soirée rêvée au FEQ. Cette scène aura toujours un petit quelque  chose de spécial, encore plus si le groupe a une aussi bonne présence sur scène que la troupe à Les Claypool.

    5. Wand (RITZ P.D.B)

    Wand est venu défendre les deux disques parus en 2015 servant leurs riffs incendiaires à grand coup de pelle. Solide.

    MATTHIEU PAQUET-CHABOT (rédacteur)

    1. Jean Leloup (Capitole de Québec, 31 octobre 2015)

    Jean Leloup (photo : Jacques Boivin)
    Jean Leloup (photo : Jacques Boivin)

    Le spectacle en entier était d’une beauté inexplicable. Leloup au sommet de son art avec un orchestre des plus talentueux et une mise en scène à couper le souffle ? Quoi demander de mieux ?

    2. Florence + The Machine (Festival Osheaga, 31 juillet 2015)

    Trois ans après son passage sur la même scène, Florence Welch nous revient avec de nouvelles pièces et une énergie contagieuse. Sautillant sur scène et dans la foule, le concert était littéralement le meilleur du festival.

    3. Stars (Impérial Bell, 6 février 2015)

    Stars (photo : Jacques Boivin)
    Stars (photo : Jacques Boivin)

    Oui, je suis un fan fini du groupe canadien Stars. Mais tous les spectateurs (trop peu nombreux) qui étaient présents pourront vous dire à quels point le groupe était en forme ce soir là pour nous livrer leur plus grands succès anisi que les nouvelles pièces de No One Is Lost.

    4. Galaxie (Festif ! de Baie-Saint-Paul, 24 juillet 2015)

    Galaxie (photo : Jacques Boivin)
    Galaxie (photo : Jacques Boivin)

    Langevin et sa bande + Sous-Sol d’une église + la gang du Festif ! = un show malade.

    5. Caféïne (Scanner, 2 mai 2015)

    Caféïne (photo : Jacques Boivin)
    Caféïne (photo : Jacques Boivin)

    Xavier Caféïne dans les derniers miles de l’album New Love en forme comme jamais dans un bar beaucoup trop remplis. C’était un méchant party autant sur scène que dans le public.

    JAY KEARNEY (photographe)

    1. Galaxie dans le sous-sol de l’Église durant le Festif suivi de la What Cheer Brigade en concert surprise à 1h du matin dehors devant cette même Église.

    Galaxie (Photo : Jay Kearney)
    Galaxie (Photo : Jay Kearney)

    Un des meilleurs, sinon mon meilleur moment de Festival à vie!  Merci Clément!

    2.  Alaclair Ensemble à Limoilou en Musique

    Merci Alaclair Ensemble,  un criss de bon show!

    3. The Sadies au Cercle

    The Sadies (photo : Jay Kearney)
    The Sadies (photo : Jay Kearney)

    Impossible d’être déçu par un show des Sadies.

    4. Plume Latraverse en trio acoustique au Grand Théatre de Québec

    Plume Latraverse (photo : Jay Kearney)
    Plume Latraverse (photo : Jay Kearney)

    Mon premier show à vie de Plume.  Quoi dire de plus.

    5. Dead Obies au SummerLove de Nédélec au Témiscamingue

    Ma découverte de l’année .  Ce show sur un terrain de baseball perdu restera gravé dans ma mémoire longtemps!

    JACQUES BOIVIN (rédacteur en chef)

    5. Patrick Watson – Scène Bell, Festival d’été de Québec

    Patrick Watson (photo : Jacques Boivin)
    Patrick Watson (photo : Jacques Boivin)

    J’avais tant de craintes par rapport à ce spectacle, surtout que j’avais vu combien Watson avait été efficace dans un cadre extrêmement intime (à L’Anglicane) et devant 5 000 personnes (au Festivoix). J’avais peur qu’on perde la chaleur de Patrick dans l’immensité des Plaines. Ce ne fut pas le cas. Utilisation maximale de l’immense scène avec des jeux de lumières simples, mais sublimes, cordes et cuivres en masse, trio de choristes, même Robert Charlebois a contribué au charme particulier de cette soirée. La majorité des spectateurs présents ne connaissaient pas Watson à leur arrivée. Ils en étaient tous amoureux à leur départ.

    4. Mara Tremblay – Le Festif

    Mara Tremblay (Photo : Jacques Boivin)
    Mara Tremblay (Photo : Jacques Boivin)

    Dire que j’ai manqué le spectacle solo qu’elle a donné le lendemain et qui, semble-t-il, était encore plus magique! Pas grave. Tout était parfait en ce samedi après-midi. Milk & Bone venait de me rendre émotif avec une prestation bien sentie et voilà Mara et sa famille qui débarque en plein coeur de Baie-Saint-Paul. Concert complet et généreux, on était loin du petit 45 minutes qu’on a en après-midi dans un festival. De la tendresse, de l’amour, des regards complices un peu partout. Cette femme-là respire le bonheur. Et ce bonheur est contagieux.

    3. Antoine Corriveau – Le Festif

    Antoine Corriveau (Photo : Jacques Boivin)
    Antoine Corriveau (Photo : Jacques Boivin)

    Un autre qui a donné une prestation mémorable à une heure où on l’imagine encore dormir. Ça sentait la mer et bien qu’on aurait souhaité un peu de brume pour l’ambiance, faut avouer que la présence de ces quelques rayons de soleil apportaient à la musique des Ombres longues et de St-Maurice/Logan une lumière qu’on avait trop rarement vue avec ces chansons. Fallait voir Corriveau debout sur son banc, diriger la chorale du Festif sur Qu’est-ce qui te va? C’était beau.

    2. Martha Wainwright – Festival Musique du bout du monde

    Martha Wainwright (Photo : Jacques Boivin)
    Martha Wainwright (Photo : Jacques Boivin)

    Faut être un peu fou pour organiser des concerts à l’aube. Mais quand on voit le soleil qui se lève doucement sur le Cap Bon-Ami, pendant que Martha chante doucement, on comprend pourquoi nos amis gaspésiens tiennent tant à faire une heure de route au beau milieu de la nuit. Voir un pygargue à tête blanche s’élever derrière Martha sur Traveller, voir le cap prendre une teinte orangée sur Ayoye, j’en ai versé des larmes devant tant de beauté. À vivre. En 2016, le FMBM a invité Milk & Bone. Ça risque d’être spécial.

    1. Jean Leloup – Le fantôme de Paradis City, Grand théâtre de Québec

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    Jean Leloup (photo : Jacques Boivin)

    J’ai attendu ce moment pendant 25 ans. Leloup m’a gâté pourri. Il est allé au-delà de toutes mes attentes les plus folles. Seul avec sa guitare, accompagné d’un immense crâne et de projections discrètes, mais magnifiques, notre ami Jean s’est mis à nu comme jamais. Mais ce faisant, c’est souvent dans notre propre âme que nous sommes allés fouiller joyeusement pendant deux heures. Une soirée parfaite avec des chansons qui couvrent l’ensemble du répertoire du poète/guitar hero. La rédemption de John The Wolf est complète. Félix Leclerc, Gilles Vigneault, Robert Charlebois, Jean Leloup. Genre.

    Jacques Boivin

    21 décembre 2015
    Rétrospectives
    2015
  • 2015 en rappel : ALBUMS

    2015 en rappel : ALBUMS

    Cette année, au lieu de vous offrir un ou deux gros top 50 (d’autres blogues le font mieux que nous), nous avons consulté les membres de l’équipe ecoutedonc.ca pour connaître leurs coups de coeur dans diverses catégories. On commence aujourd’hui avec nos albums de l’année.

    Jacques Boivin – rédacteur en chef

    5terminus_jane– Jane Ehrhardt – « Terminus »

    Ce maxi de Jane Ehrhardt ne s’est pas retrouvé parmi les finalistes au GAMIQ pour rien! Textes magnifiques (n’oublions pas que le français n’est pas la langue maternelle de Jane), mélodies inspirées et inspirantes, ainsi qu’une richesse incroyable du côté des arrangements, c’est plus qu’en masse pour justifier une petite place dans mes coups de coeur de 2015.

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    JulieBlanche_pochette_724- Julie Blanche – « Julie Blanche »

    La musique est froide, la voix et les mots de Julie sont chauds. Dans cet univers concocté sur mesure pour la jeune femme, Julie Blanche est parfaitement à l’aise et même s’il aurait été facile de tomber dans les nombreux pièges du genre, jamais cet album n’est monotone. Neuf mois plus tard, on découvre encore de nouvelles textures aux chansons.

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    a2043699395_103- Safia Nolin – « Limoilou »

    On a passé l’année à l’attendre. On l’a écouté une boîte de mouchoirs à la main. Bien sûr, la boîte était vide à la fin. Limoilou est brutal dans son approche, rarement un artiste se met autant à nu dans un premier album. Malgré cette brutalité, il reste cette douceur, sur laquelle tout l’album repose. Les deux forces s’opposent et s’attirent, ce qui nous tient sur le fil du rasoir du début à la fin. Wow.

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    Jean Leloup - À Paradis City2- Jean Leloup – « À Paradis City »

    Le roi ponpon nous a offert ce joli retour au début de l’année. Un album qu’on a appris à connaître par coeur, lentement, mais sûrement. Non, ce n’est pas Le Dôme, mais ça demeure une méchante belle galette, probablement la plus personnelle de Jean Leloup à ce jour.

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    Panorama-TRICD-73641- Tire le coyote – « Panorama »

    J’avais de grandes attentes à l’égard de nouvel album de Tire le coyote et il ne m’a pas déçu. Notre meilleur auteur québécois à l’heure actuelle joue encore avec les mots comme lui seul sait le faire tout en agrandissant sa palette folk. Du grand Pinette.

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    Valérie Vinet – rédactrice

    1. I Love You, Honeybear, Father John Misty Fjm-iloveyouhoneybear

    Pour les textes intelligents teintés de sarcasme, les thèmes universels abordés (l’amour, la peur de l’engagement, la peur de se montrer vulnérable), les arrangements et les mélodies accrocheuses qui provoque une dépendance.

    Alabama Shakes Sound & Color (Alabama Shakes/ATO)2. Sound and Color, Alabama Shakes

    Pour la voix puissante de Brittany, les multiples sensations que j’ai eues pendant la chanson Gemini, pour la run de basse sur Gimme all your love, pour la guitare jazz.
    3. Goon, Tobias Jesso Jrpackshot2

    Pour les arrangements à la Beatles ; simples et efficaces, pour les thèmes qui rappellent les amours adolescents.

    4. Multi-Love, Unkown Mortal OrchestraUnknown-Mortal-Orchestra-Davcom

    Pour le côté pop/jazz des melodies, pour le soul, pour les souvenirs de roadtrip dans l’Est des USA, pour le thème de l’amour sous l’angle anxiogène.

    5. To Pimp A Butterfly, Kendrick Lamar3813bcd3d4accb7634eea23a2a7ab190.1000x1000x1

    Pour les mélodies accrocheuses, pour le côté jazz, album qui crée des précédents dans la musique hip hop.

    Karina Tardif – coordonnatrice de rédaction, Mauricie

    a2835823164_101. Loud Lary Ajust, Blue Volvo

     

    22h222. Ariane Moffat, 22h22

     

    milkbone3. Milk and bone, Little mourning

     

    Crédit Photo: LePetitRusse4. Philippe Brach, Portraits de famine

     

    Jean Leloup - À Paradis City5. Jean Leloup, À Paradis City

     

    Jay Kearney – photographe

    Galaxie Zulu (La meute)1. Galaxie – Zulu

     

     

    a4144106318_102. Joel Martel et les Mécaniciens de l’Amour – Un bon moment

     

     

    5f30eab13. Kurt Vile – B’lieve i’m going down  

     

     

    unnamed (48)4. DeerHunter – Fading Frontier

     

     

    Unknown-Mortal-Orchestra-Davcom5. Unknown Mortal Orchestra – Multi Love

     

    Matthieu Paquet-Chabot – rédacteur

    milkbone1. Milk & Bone – Little Mourning

    Un album tellement rafraichissant dans le paysage musical québécois. Du bonbon pour les oreille

    3813bcd3d4accb7634eea23a2a7ab190.1000x1000x12. Kendrick Lamar – To Pimp A Butterfly

    Lamar a totalement réinventé le rap avec les touches jazz et funky. Sans compter les textes poignants sur chacune des pièces

    Galaxie Zulu (La meute)3. Galaxie – Zulu

     

    Ça faisait un bail que le Québec n’avait pas reçu une si grosse dose de rock

    Jean Leloup - À Paradis City4. Jean Leloup – À Paradis City

    Quelle belle surprise que le retour du chanteur plus en forme que jamais, autant sur scène que sur album

    Le Couleur - «Dolce Desir » (Lisbon Lux Record)5. Le Couleur – Dolce Desir EP

    Ce n’est peut-être pas un album entier, mais ce EP est extraordinaire. Les mélodies sont enlevantes et d’une qualité sans précédent.

     Julien Baby-Cormier – rédacteur

    Sufjan_Stevens_-_Carrie_&_Lowell1.   Sufjan Stevens – Carrie & Lowell

    Un disque d’une fragilité et d’une beauté sidérante. C’en est un que je n’attendais pas puisque je n’avais jamais été ébloui par son travail.

    maxresdefault2. Wand – Golem

    Un album de garage psychédélique d’une efficacité redoutable. Des riffs qui s’imprègnent dans notre cortex cérébral et un chanteur doué.

    screen-shot-2014-11-18-at-3-29-24-pm3. Elvis Perkins – I Aubade

    Un troubadour folk sous-estimé. C’est le genre d’album pour lequel on doit être patient tant les arrangements sont foisonnants. Ce n’est pas juste bien fait, ça sort des sentiers battus par les centaines de publications folk chaque année.

    083331454. Modest Mouse – Strangers To Ourselves

    Peut-être pas l’album idéal pour découvrir le groupe, mais en tant que fan j’ai été extrêmement heureux de retrouver la troupe d’Isaac Brook en grande forme avec toujours cet indie-rock qui navigue entre la pop et le weird.

    unnamed (48)5. Deerhunter – Fading Frontier

    Un autre album qui demande de la patience. Au départ on s’ennuie des guitares et ensuite on réalise tout le génie de Bradford Cox et ses acolytes tant les chansons forment un tout cohérent.

    François-Samuel Fortin – rédacteur

    Layout_11_A_FINAL_Corr1. Panda Bear – Panda Bear Meets The Grim Reaper.

    Une révolution stylistique permanente poussée à son paroxysme par Noah Lennox.

    neon-indian-vega2. Neon Indian – Vega Intl Night School.

    L’album parie à la fois sur des sons racoleurs pop et un exercice de style flamboyant et déroutant.

    poncutoi3. PONCTUATION – La réalité nous suffit.

    Encore une preuve très réussie de l’évolution constante de la formation de Québec.

    11707454-10153226815276526-3291686277380925008-n4. Il Danse Avec Les Genoux – Post-Dynastie.

    Coup de coeur découverte de l’année, une claque psychédélique au visage.

    BFDNL050_The_Epic_HIGHRES5. Kamasi Washington – The Epic.

    Un premier album mastodonte qui porte très bien son nom pour le saxophoniste qu’on connaît pour ses collaborations avec Flying Lotus, Thundercat et Kendrick Lamar.

    Marion Desjardins, photographe

    Jean Leloup - À Paradis City1. À Paradis City, Jean Leloup

    Le parfait retour du loup à l’état brut, je n’aurais pu demander un album mieux construit que ce dernier, ce n’est pas pour rien qu’il a été autant prisé à l’ADISQ

    a3193770660_102. Île de rêve, Les Marinellis

    Étant une grande fan du groupe, j’attendais avec impatience sa sortie. 31 minutes de rock psychédélique dansant et sans parler de leur performance sur scène : c’était un coup de cœur assuré

    rozi-plain-friend-itunes-mid3. Friend, Rozi Plain

    J’adore la simplicité, l’originalité de ce nouvel album de Rozi Plain. En période de morosité le sourire revient dès la première chanson. Promis!

    a2419861563_104. Prieur&Landry, Prieur&Landry

    Un nouveau groupe composé de seulement deux personnes qui sonnent comme 10. Pas grand chose de plus à ajouter appart que ça rentre au poste comme y disent !

    a2043699395_105. Limoilou, Safia Nolin

    Une autre révélation de l’année qui sort un album touchant même poignant d’une beauté et simplicité infinie où tout passe par la magnifique voix de Safia.

    Alice Beaubien – rédactrice

    Sufjan_Stevens_-_Carrie_&_Lowell1. Sufjan Stevens, Carrie and Lowell

    Parce-que on ne se lasse jamais d’écouter cet album d’une si belle douceur.

    milkbone2. Milk and Bone, Little Mourning

    Leur électro harmonieux et ingénieux était vraiment remarquable pour un premier album.

    EmilieOgden_Album-Cover_hires3. Emilie and Ogden, 10 000

    Allier de la harpe à de la pop mélodieuse, quelle surprise, quel beauté !

    a0695595692_104. Oddissee, The good fight

    Du hip-hop jazzy passé inaperçu au printemps et pourtant qui fait toujours groover, un rayon de bonheur.

    a2043699395_105. Safia Nolin, Limoilou

    Un album boboche qui parle d’un de mes quartiers préférés, elle m’a fait chialer avec la beauté de sa voix et ses paroles brutes.

     

    Jacques Boivin

    17 décembre 2015
    Rétrospectives
    2015, Albums, Alice Beaubien, François-Samuel Fortin, Jacques Boivin, Jay Kearney, Julien Baby-Cormier, Karina Tardif, Marion Desjardins, Matthieu Paquet-Chabot, Valérie Vinet
  • Mes albums préférés de 2014

    Mes albums préférés de 2014

    Bonjour tout le monde,

    Bon, après un faux départ il y a deux semaines, voici enfin la liste de mes albums préférés de 2014, présenté dans le cadre de mon bilan de fin d’année. C’est pas faute d’avoir essayé, je vous jure. Mais voyez-vous, ecoutedonc.ca est une activité qui, bien que plaisante et valorisante, ne demeure qu’un passe-temps. Sébastien, notre spécialiste de la scène locale, a les deux mains dans le caca. De bébé. On le comprendra de privilégier sa progéniture à un blogue qui exploite ses talents pour la modique somme de rien du tout (les blogues, ces nouveaux sweatshops). De mon côté, mon travail de traducteur occupe mes journées et le soir, mes enfants aiment bien me rappeler qu’il n’y a pas que la musique dans la vie. Le blogue avance plus vite que moi et ça m’oblige à réagir et à réfléchir sur son avenir (je veux continuer, mais je ne pourrai pas le faire seul). On s’en reparlera au retour des fêtes. Mais je vais sûrement lancer un appel à l’aide, j’aime mon projet et il semble qu’il a besoin de grandir.

    D’ailleurs, si vous voulez participer à la rédaction de ce blogue, n’hésitez pas à m’en faire part par courriel à jacquesboivin@test.ecoutedonc.ca. Tous les sujets sont ouverts, mais en 2015, nous continuerons le travail amorcé cette année en précisant notre mandat : nous sommes toujours généralistes, mais nous ferons de notre mieux pour mieux couvrir la scène locale.

    ***

    Soyons honnêtes, au Québec, 2014 a été une bonne année côté offre de disques. Des petits nouveaux, comme Bernhari ou The Seasons, ont su nous impressionner avec un premier album solide. D’autres jeunes artistes ont profité de leur deuxième album pour se tailler une place parmi nos artistes à surveiller. Je pense à Antoine Corriveau, David Giguère, Monogrenade… Certains, comme Serge Fiori, faisaient un retour après plus de 25 ans d’absence. Cela détonne un peu avec le reste du monde, où 2014 a été une bonne année, sans être spectaculaire.

    Monter un palmarès comme celui-ci, c’est une tâche colossale… et ingrate. C’est d’ailleurs pourquoi je parle toujours de mes albums préférés plutôt que des meilleurs albums de l’année. Anyway, quand on voit à côté de quoi je suis passé cette année faute de temps, peut-on parler de « meilleurs albums »?

    Avant de lancer le palmarès, voici quelques albums qui ne se sont pas qualifiés, mais que vous aimerez très probablement :

    Arkells – High Noon (Universal)
    Les rockers ontariens ont décidé d’agrémenter leurs compositions d’éléments pop accrocheurs. Du Canadian Rock agrémenté d’une touche de soul. On tape du pied et on se surprend même à bouger les épaules!

    Lake Street Dive – Self-Portraits (Signature Sounds Recordings)
    Je dois l’avouer, j’ai découvert le groupe plusieurs mois après la sortie de l’album (à Bonnaroo, pour être plus précis). Self-Portraits, c’est une joyeuse rencontre entre le jazz, le soul, la pop et le country. Le genre d’album qui vous rend instantanément de bonne humeur.

    Sunfields – Habitat (Exit Sign Music)
    La formation montréalaise nous a offert un album qui sent l’été. En toute simplicité. Un album tout à fait accessible qui s’écoute à 120 sur la 20. Sans tomber dans l’archi-référentiel, on reconnaît certaines influences, dont celle de Wilco. Et Drunken Choir est sublime.

    Ty Segall – Manipulator (Drag City)
    Un son juste assez sale pour les fans de garage. Des guitares partout, une voit haut-perchée toujours agrémentée de quelques effets. Des riffs salement efficaces. It’s Over déménage. Un album auquel j’aurais aimé consacrer plus de temps.

    Weird Al Yankovic – Mandatory Fun (RCA)
    Yankovic a un grand talent qui n’a d’égal son sens de l’humour. Il n’y a qu’à voir ce qu’il a fait avec sa parodie de Royals, de Lorde, qui devient tout à coup une chanson désopilante sur le papier d’aluminium! À réécouter pour rire un bon coup.

    Willows – Willows
    La franco-manitobaine Geneviève Toupin s’est trouvé un nom de scène qui colle magnifiquement au projet qu’elle a lancé cet été. Cet album résolument folk est une invitation au voyage à travers les déserts et les montagnes.

    On commence à la page suivante!

    Jacques Boivin

    2 janvier 2015
    2014
  • Vingt albums québécois que nous aimons particulièrement

    Vingt albums québécois que nous aimons particulièrement

    Tiens, pour célébrer la Saint-Jean-Baptiste (ou la fête nationale, si vous préférez), pourquoi pas dresser une liste de vingt des albums québécois que je préfère? Évidemment, ce sont mes goûts, peut-être que votre liste sera complètement différente. D’ailleurs, pourquoi ne pas en discuter dans les commentaires ci-dessous?

    Suite de l’autre côté…

    Arcade Fire - The SuburbsArcade Fire – The Suburbs (2010)

    Le groupe collectif montréalais aura ouvert de nombreuses portes aux artistes québécois partout dans le monde. Karkwa et Malajube n’auraient probablement pas pu tourner aux États-Unis, en chantant en français de surcroît, sans les efforts d’Arcade Fire pour mettre la scène indé montréalaise sur la map. De nombreux critiques auraient plutôt inscrit Funeral ou Neon Bible dans cette liste, mais pour moi, The Suburbs représente le sommet de l’oeuvre d’Arcade Fire jusqu’à maintenant avec un thème universel(lement nord-américain), qui touche tout le monde qui a déjà vécu dans le 450 ou dans le 83 (ou dans n’importe quelle autre banlieue-dortoir). Un album qui se déguste lentement, à plusieurs reprises. Et qui se transpose à merveille sur scène.

    Chanson à écouter en boucle : Deep Blue. Chanson en apparence toute douce, toute simple, mais d’une richesse incroyable. Chaque écoute apporte encore aujourd’hui sa découverte. Ma chanson préférée d’Arcade Fire.

    https://www.youtube.com/watch?v=cDIRT_NEMxo

     

    Avec pas d'casque - AstronomieAvec pas d’casque – Astronomie (2012)

    Mon album préféré de 2012, toutes langues confondues. Pour Astronomie, Stéphane Lafleur et ses complices ne se sont pas contenté d’enregistrer un album à saveur folk. Ils ont repoussé allègrement les limites du genre grâce à des arrangements sublimes, à une instrumentation atmosphérique qui vole haut et à des paroles imagées qui nous font voyager.

    Un grand album qu’on écoutera encore dans vingt ans.

    Chanson à écouter en boucle : Personnellement, je préfère Talent, une pièce paresseuse, mais lumineuse, qui plane et nous fait planer.

     

    Les colocs - Dehors novembreLes colocs – Dehors novembre (1998)

    Dernier album des Colocs avant la mort tragique de Dédé Fortin. Avec 16 ans de recul, on comprend tout le mal-être de Fortin, on saisit tous les messages pourtant peu subtils laissés partout sur l’album. Même si à chaque écoute, un malaise subsiste encore, Dehors novembre est l’album le plus abouti des Colocs, et les chansons qu’il renferme devraient passer le test du temps sans aucun problème. La fantastique Belzébuth, une pièce de plus de neuf minutes, ouvre l’album avec une des plus belles histoires jamais endisquées au Québec : une métaphore sur la liberté.

    Chanson à écouter en boucle : Le répondeur me donne encore le motton chaque fois que je l’entends. C’est une chanson si triste, si cruellement poignante. La solitude fait mal, surtout lorsqu’on cherche à s’y complaire.

    Les cowboys fringants - Break syndicalLes cowboys fringants – Break syndical (2002)

    Si le premier album officiel était plein de chansons loufoques, Break Syndical est un album fortement engagé qui a touché toute une génération droit au coeur. On s’est reconnus dans En berne. On a tous un membre de notre famille qui est parti dans l’Ouest, comme dans Toune d’automne. On regarde tous les manifs avec un oeil cynique, comme dans La manifestation. Reste encore des chansons drôles, comme Heavy metal et Salut mon Ron! Musicalement, il s’agit d’une belle rencontre entre le trad québécois et l’americana. C’est encore le sommet du groupe.

    Chanson à écouter en boucle : Ruelle Laurier. Parce qu’elle vous arrache le coeur.

     

    Daniel Bélanger - Rêver mieuxDaniel Bélanger – Rêver mieux (2001)

    Avec Rêver mieux, Daniel Bélanger a montré sa grande polyvalence. On le connaissait surtout pour ses albums de chansons pop teintées de folk, mais à l’arrivée des années 2000, il a ajouté quelques sonorités électroniques pas piquées des vers à sa guitare acoustique et à ses paroles toujours aussi riches et colorées. Chante encore a des airs de pièce trip-hop un brin soul. Le refrain de Dans un spoutnik est prophétique : « Six milliards, six milliards de solitudes, six milliards, ça fait beaucoup. »

    Chanson à écouter en boucle : Revivre. Un constat claque-sur-la-gueule. Une chanson coup de pied au derrière. Après tout, que peut-il se produire de pire que rien?

     

    Fred Fortin - Joseph Antoine Frédéric Fortin PerronFred Fortin – Joseph Antoine Frédéric Fortin Perron (1996)

    Un album qui n’a jamais connu le succès qu’il mérite. Son plus grand classique, Moisi moé’ssi, a eu plus de succès lorsque l’académicien William Deslauriers l’a repris (en y enlevant tout le coeur que Fortin y met lorsqu’il la chante). C’est pas grave, d’une façon ou d’une autre, Fortin et son complice Olivier Langevin auront cimenté leur place dans le paysage musical québécois pour les années à venir.

    Dans cet album, Fortin montre l’étendue de son talent d’auteur-compositeur-interprète et de musicien en passant joyeusement d’un genre à l’autre.

    Chanson à écouter en boucle : Moisi moé’ssi est un incontournable. Chantée par Fortin, cette pièce déborde de sincérité. On sent très bien quand il appuie sur certains mots pour passer son message. Une chanson d’amour virile, mais sincère. Toute à l’image de Fortin.

    Harmonium - L'HeptadeHarmonium – L’Heptade (1976)

    Album tout simplement parfait. Pour la richesse de ses arrangements. Pour son instrumentation incroyable, orchestrale. Pour l’harmonie des voix, qui se marient parfaitement à celle, magnifique, de Serge Fiori. Pour les paroles écrites par ce dernier, qui atteignent sur L’Heptade un niveau rarement atteint avant et ensuite.

    Un album ambitieux. Probablement le plus ambitieux de l’histoire du rock québécois. Pourtant, cet album montre qu’Harmonium avait tout à fait les moyens de ses ambitions.

    Si vous vous demandez encore pourquoi les baby boomers vouent un culte à Serge Fiori, c’est en grande partie à cause de cet album, sorti le jour de la victoire historique du Parti Québécois le 15 novembre 1976.

    Chanson à écouter en boucle : J’ai envie de vous répondre platement aucune. Cet album s’écoute n’a de sens que si on l’écoute d’un bout à l’autre. Mais si vous voulez en avoir juste un petit aperçu, écoutez Le premier ciel.

     

    Jean-Pierre Ferland - JauneJean-Pierre Ferland – Jaune (1970)

    Notre Sgt. Pepper’s bien à nous. Jaune a révolutionné la chanson québécoise, que ce soit par son modernisme dans l’interprétation ou par les techniques d’enregistrement qui étaient enfin à un niveau équivalent à ce qu’on trouvait ailleurs.

    On connaît tous les chansons qui composent cet album magnifique, que ce soit God is an American ou Quand on aime, on a toujours 20 ans. 

    Jaune est un des rares albums québécois francophones connus à l’extérieur de la francophonie.

    Chanson à écouter en boucle : Le petit roi. Une des plus belles chansons jamais écrites sur nos terres. Classique instantané qui vient rejoindre ceux de Leclerc et de Vigneault.

    https://www.youtube.com/watch?v=zezSZ7Zpmhw

     

    Jean Leloup - Le dômeJean Leloup – Le dôme (1996)

    Si Jaune de Jean-Pierre Ferland est notre Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band, Le dôme est sans contredit notre OK Computer. Le troisième disque de Jean Leloup, que ses fans désespéraient d’entendre, a vraiment marqué l’histoire musicale du Québec. Complètement en accord avec son époque tout en étant avant-gardiste, cet album a pavé la voie à des tas d’artistes pas tout à fait conventionnels.

    Un album qui refuse toutes les étiquettes, un album personnel et universel, un classique intemporel.

    Chanson à écouter en boucle : Il serait facile de répondre « toutes » tellement elles sont toutes devenues des classiques, mais avouons-le, Le monde est à pleurer est toujours irrésistible.

    https://www.youtube.com/watch?v=QnhwExZweac

     

    Lhasa - La lloronaLhasa – La llorona (1997)

    Difficile de ne pas tomber sous le charme de cette jeune femme emportée bien trop tôt par la maladie. Les musiques étaient fantastiques. Les paroles chantées par Lhasa avaient beau être en espagnol, on avait l’impression de les comprendre tellement elle y mettait de l’intensité. El Desierto frappe droit au coeur.

    Un album qui allait permettre aux Québécois de s’ouvrir musicalement sur le monde.

    Chanson à écouter en boucle : El Pajaro. J’ai des raisons personnelles de l’adorer, celle-là, mais son rythme changeant, son refrain puissant, sa guitare, son accordéon, tout est magnifique dans cette chanson.

     

    Malajube - Trompe-l'oeilMalajube – Trompe-l’oeil (2006)

    Les fans connaissaient la bande à Julien Mineau depuis Le compte complet, paru en 2004, mais le commun des mortels a découvert le groupe avec cette petite bombe indie pop-rock aux accents un peu psychédéliques. Tout à coup, le champ gauche se rapprochait du centre.

    L’album a ses faiblesses, Julien Mineau n’a jamais été le meilleur parolier au monde, mais musicalement parlant, on se trouve dans un univers unique au Québec.

    L’album est rempli de chansons qui sont déjà devenues des classiques Montréal -40° C, Pâte filo, La monogame, Ton plat favori, Fille à plumes, Étienne d’août…

    Chanson à écouter en boucle : St-Fortunat est probablement la chanson qui se prête le mieux aux paroles extrêmement naïves de Mineau. Un requiem OUA-OUAOUARON!

    [bandcamp width=100% height=120 album=1669147013 size=large bgcol=333333 linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=3434833031]

     

    Mara Tremblay - Les nouvelles lunesMara Tremblay – Les nouvelles lunes (2005)

    L’artiste montréalaise avait obtenu d’excellentes critiques pour ses deux premiers albums, Le chihuahua et Papillons. Si le premier était l’album de jeunesse qui tire à bout portant sur toutes les conventions et que le deuxième était l’album des amours déçues, toujours aussi intense mais rempli de tristesse, Les nouvelles lunes était en quelque sorte l’album de la maturité, zen, contemplatif. Le country-trash est devenu country-folk. La hargne a été remplacée par la douceur. La distorsion a fait place à la sobriété.

    L’album avait reçu un accueil plutôt favorable à l’époque, mais avec du recul, maudit qu’il a bien vieilli. Tremblay, Langevin et François Lafontaine (!!!), entre autres, ont fait un boulot incroyable à la réalisation.

    Chanson à écouter en boucle : J’aurais pu prendre Douce lueur ou Poussières, mais j’ai opté pour Grande est la vie. Une chanson inspirante, un rayon de lumière même quand il fait trop sombre.

     

    Michel Rivard - De Longueuil à BerlinMichel Rivard – De Longueuil à Berlin (1980)

    Avant de devenir un monstre de la chanson d’ici, Michel Rivard avait un gros penchant pour le country. On peut facilement l’entendre sur les albums de Beau dommage et sur son premier album, Méfiez-vous du grand amour. Le public a donc été surpris d’entendre Rivard laisser tomber le country pour pimenter son folk de sonorités jazz. Pourtant, le résultat est sublime. Le saxophone sur Le beau party est délicieux. Quand il chante Le monde a besoin de magie, on voit le chapiteau, le cirque qui se déroule devant nous.

    Surtout, il y a La chanteuse (juillet 1969), une magnifique ballade imagée comme seul Rivard peut le faire. Et La triste histoire de ma virginité. Qui n’est pas si triste que ça, au contraire.

    Chanson à écouter en boucle : Le retour de Don Quichotte. Classique des classiques. Écrite en hommage à Claude Jutra. La maladie d’Alzheimer qui commence à frapper et qu’on connaissait encore mal à l’époque.

    Ce n’est pas la version de l’album, mais la chanson est toujours aussi belle…

     

    Offenbach - TabarnacOffenbach – Tabarnac (1974)

    Enregistré pendant la tournée du groupe en Europe en même temps que le film du même nom (un flop monumental), Tabarnac montre tout le savoir-faire de la bande à Gerry Boulet pré-Traversion, avant qu’Offenbach ne devienne l’immense groupe d’arena rock qu’il est devenu à la fin des années 1970. Sur Tabarnac, on a droit à un blues-rock progressif solide.

    C’est sur cet album qu’on trouve Promenade sur mars, (« l’homme que je suis, quoi qu’il en pense, n’a pas accès, ni de près, ni de loin »), qui est devenu l’un des plus grands classiques de la chanson québécoise. Vous avez sûrement tous entendu la version En fusion, ou la version live au Forum, mais l’originale est sublime (malgré sa fin en queue de poisson). On y trouve aussi Ma patrie est à terre et Québec Rock, que tous les fans d’Offenbach connaissent par coeur. Et L’Hymne à l’amour, en version un peu brouillonne, mais toujours aussi touchante.

    Chanson à écouter en boucle : Ether. J’ai un faible pour cette pièce de rock atmosphérique sans compromis. Une des meilleures du groupe.

     

    Patrick Watson - Adventures in your own BackyardPatrick Watson – Adventures in Your Own Backyard (2012)

    Certains lui préfèrent un des albums précédents de Watson, mais Adventures in Your Own Backyard est mon album préféré de Patrick Watson. Aérien sans être trop planant, orchestral sans être pompeux, lumineux sans être nunuche, cet album est tout simplement fantastique et me donne des frissons chaque fois que je l’écoute.

    Un grand album de la part de ce Montréalais.

    Chanson à écouter en boucle : Into Giants. Ce duo avec Erika Angell (Thus Owls) respire la joie et le bonheur. C’est beau, c’est bon et c’est touchant.

     

    Paul Piché - L'escalierPaul Piché – L’escalier (1980)

    Après le succès incroyable d’À qui appartient le beau temps?, qui a fait connaître Paul Piché comme un redoutable chanteur folk, l’auteur-compositeur-interprète a remis ça avec L’escalier, un album phare et engagé qui n’a toutefois pas obtenu tout le succès mérité, malgré la présence du plus grand classique de Piché. Pourtant, cet album ne manque pas d’excellents moments. La pièce d’ouverture, J’étais ben étonné, est pleine de rage. À côté de toi, toute en douceur, donne un autre point de vue sur la même situation. Une autre combinaison, Un sourire/Avec l’amour, est belle dans sa mélancolie du début et sa grande tristesse de la fin. La pièce titre est le classique que vous connaissez.

    Chanson à écouter en boucle : La rue Berri, une chanson folk méconnue, une autre métaphore sur la lutte des petits contre les puissants, qu’affectionnait particulièrement Piché à l’époque avant de devenir le beau bonhomme chanteur de charme de Sur le chemin des incendies.

    https://www.youtube.com/watch?v=DVhQkPkKZXA

     

    Plume Latraverse - All DressedPlume Latraverse – All Dressed (1978)

    J’avoue que j’aurais pu prendre à peu près n’importe quel album de Plume enregistré dans les années 1970 (dont Pommes de route, avec Stephen Faulkner). Mais All Dressed est l’album qui comprend ma chanson préférée de l’oncle Pluplu.

    Il n’y a pas ces grands classiques que sont Rideau ou Bobépine, mais c’est avec cet album que j’ai eu mon premier contact avec l’americana et le bluegrass. Juste pour ça, il mérite d’être dans cette liste.

    Chanson à écouter en boucle : Les pauvres. Dans cette chanson de dix minutes, tous les préjugés sur les pauvres passent un par un. Le plus triste, c’est qu’ils sont toujours d’actualité.

     

    Richard Desjardins - Tu m'aimes-tuRichard Desjardins – Tu m’aimes-tu? (1990)

    Il roulait sa bosse depuis de nombreuses années, mais il a fallu Tu m’aimes-tu? pour que Richard Desjardins et sa poésie sortent enfin de l’ombre. Et Dieu qu’on a aimé cet album! Encore aujourd’hui, chaque écoute de cet album me donne son lot de frissons.

    Sur Tu m’aimes-tu?, Desjardins jongle avec l’amour et l’humour, passant de la chanson au country sans aucun complexe. On apprécie les classiques Tu m’aimes-tu, Le bon gars et … Et j’ai couché dans mon char. Pourtant, ce sont les pièces moins connues qu’on revisite avec le plus grand plaisir.

    Chanson à écouter en boucle : Le meilleur exemple de la poésie de Desjardins se trouve dans Va-t’en pas, une pièce d’une telle beauté qu’elle m’arrache une larme à chaque écoute.

     

    Robert Charlebois - Fu Man ChuRobert Charlebois – Fu Man Chu (1972)

    Son album avec Louise Forestier a probablement une plus grande valeur historique et Québec Love contient sûrement un plus grand nombre de classiques, mais Fu Man Chu est à mon humble avis l’album le plus réussi de Charlebois.

    Tout d’abord, c’est tout un album de guitares, omniprésentes à tous les degrés de distorsion d’un bout à l’autre de l’album. Il y a aussi la pièce-titre, Fu Man Chu, qui est une oeuvre épique de près de 10 minutes aux arrangements riches et complexes et aux rythmes irrésistibles.

    Tout un clin d’oeil à 2001, l’odyssée de l’espace!

    Chanson à écouter en boucle : Le mur du son. Pour les guitares, pour la batterie et pour les paroles de Mouffe. Une de ses plus belles.

     

    Les soeurs Boulay - Le poids des confettisLes soeurs Boulay – Le poids des confettis (2013)

    Ces deux filles-là sont débarquées dans nos vies avec un maxi, puis un album qui a fait fondre nos coeurs. La sobriété des arrangements, la sincérité dans leur jeu, la parfaite harmonie de leurs voix et de leurs instruments.

    Leurs chansons sont universelles, mais en même temps, elles ne peuvent venir d’ailleurs que de chez nous. C’est peut-être pour cette raison que cet album de folk-pop s’est démarqué dans un genre qui commence à être surpeuplé.

    Certaines pièces sont des cadeaux : Stéphane Lafleur a écrit la ô combien troublante Ôte-moi mon linge et la jolie Ton amour est passé de mode. Mais les filles n’en avaient pas vraiment besoin. Leurs propres compositions sont elles-mêmes magiques. T’es pas game vient titiller l’orgueil d’à peu près tout gars de la ville normalement constitué. Et faites attention, elles peuvent se payer Des shooters de fort sur ton bras!

    Un grand album qui met la barre très haute pour ces deux jeunes femmes fort talentueuses.

    À écouter en boucle : Où la vague se mêle à la grand route. Ça sent bon la Gaspésie et le Golfe. Les transitions entre les tons sont sublimes.

     

    Jacques Boivin

    23 juin 2014
    Rétrospectives
  • Photos : Bonnaroo 2012

    Que de beaux souvenirs! À regarder pendant que je rédige mes critiques de la semaine. 🙂

    Jacques Boivin

    19 mai 2014
    Festivals, Rétrospectives
  • Mes chansons préférées de 2013

    Pardonnez-moi d’avoir pris tout ce temps, j’avais quelques petits problèmes à régler avant de passer à cette liste que vous attendez avec impatience (mettons).

    Voici donc mes 80 chansons préférées de l’année qui se termine, classées en ordre alphabétique :

    [8tracks width= »300″ height= »250″ playops= » » url= »http://8tracks.com/mixes/3032499″]

    6-5000, par Born Ruffians

    Il y a un petit côté vieil indie rock des années 1990 qui ne me déplaît pas chez ces Ontariens. 6-5000 est une bonne chanson rock au tempo variable.

    A New Life, par Jim James

    La première fois que j’ai entendu A New Life, j’ai eu le coup de foudre. Cette déclaration d’amour, qui commence tout en douceur, gagne en intensité jusqu’à son explosion. Le chanteur de My Morning Jacket y respire un bonheur contagieux. Rien ne peut mal aller après avoir entendu A New Life.

    Afterlife, par Arcade Fire

    Si Reflektor a un petit côté sombre, Afterlife porte de son côté un message d’espoir, que ce soit dans les paroles (Can we just work it out?) ou dans sa musique irrésistiblement festive. Une grande chanson.

    Another is Waiting, par The Avett Brothers

    Du folk-pop convenu, mais mauditement bien réussi. Les frères Avett savent écrire des chansons simples, mais rassembleuses.

    Another Century, par Mark Berube

    La plus rock des chansons de son dernier album, Russian Dolls. Berube y met tout son grand talent d’auteur-compositeur-interprète. Ça bouge, les arrangements sont géniaux et il y a toujours quelque chose d’inattendu au tournant.

    Armée de montgolfières, par Jason Bajada

    Après s’être fait remarquer en anglais, Jason Bajada décide de chanter dans la langue de Molière. Cette première incursion a donné d’excellents résultats, dont cette chanson pop à la structure simple, mais aux textures complexes.

    Avocado, Baby, par Los Campesinos!

    Ils sont de retour et ils sont plus intenses que jamais! Dans Avocado, Baby, Gareth Campesinos! a l’air de souffrir comme jamais, malgré les choeurs, la musique déjantée et la frénésie en nombreuses couches qui caractérise si bien ce groupe.

    Azamane Tillade, par Bombino

    On peut venir du Niger, faire de la musique traditionnelle touareg et rocker comme personne. Voilà ce que Bombino fait dans Azamane Tillade. La réalisation de Dan Auerbach ne gâche rien, bien au contraire. À la première écoute de cette chanson, on ne peut être qu’impressionné. Ensuite, on se laisse simplement entraîner.

    Bad Habit, par Foals

    Dans les premières mesures, on se sent plongé dans une chanson pop qui rappelle les années 1980. La voix aiguë de Yannis Philippakis a tôt fait de nous ramener en 2013. C’est très mélodieux, atmosphérique. De la pop indé intelligente.

    Bombs Away, par Eels

    Après une année de découvertes de toutes sortes, il y a quelque chose de réconfortant dans le fait de retrouver l’univers étrange d’E et de son groupe. La beauté de l’écriture de E, c’est le fait qu’il ne se contente pas d’écrire des chansons. Il raconte des histoires, installe des univers, constitue des ambiances. Bombs Away montre ce que l’Américain est capable de faire quand il est en forme.

    Jacques Boivin

    26 décembre 2013
    2013
  • Mes 50 albums préférés de 2013

    Comme je le fais chaque année, quelques avertissements pour débuter :

    J’ai écouté en moyenne 3 nouveaux disques par semaine cette année, mais j’ai décidé de ne pas aller plus loin. Les disques (y compris les « plus anciens », vous savez, ceux qui sont sortis il y a plus de trois semaines) n’ont pas de date de péremption et j’ai décidé de continuer à écouter mes disques préférés quand ça me tentait. Il faut choisir ses causes.

    C’est pour ça que je ne vous offre pas un « best of 2013 ». Naaaan. Avec tout ce que j’ai raté (j’ai la liste, y’a sûrement 5-6 albums là-dedans qui pourraient facilement se glisser dans mon top 20), je ne peux pas trop jouer les Jos Connaissant.

    Tout ce que je sais, c’est que 2013 m’a semblé une année faste côté musique, sauf peut-être pour les hipsters constamment blasés. À un point tel qu’avant de commencer le décompte lui-même, je vais y aller de quelques mentions honorables :

    Daniel Bélanger – Chic de ville : Après avoir flâné dans l’électronique, l’atmosphérique et les albums concept, Daniel Bélanger fait un retour dans la simplicité des mots et de la musique en couchant ses paroles sur un fond de rockabilly pas du tout désagréable.

    Iron And Wine – Ghost on Ghost : La nouvelle offrande de Sam Beam demeure profondément ancrée dans l’indie folk lumineuse et allumée.

    Gaëtan Roussel – Orpailleur : Oui, Ginger était supérieur. Mais Orpailleur est loin d’être dénué d’intérêt. Un grower, comme on dit. Et Roussel continue de s’éloigner le plus qu’il peut de Louise Attaque.

    Lee Harvey Osmond – The Folk Sinner : Je suis un peu passé à côté de celui-là. Un très bon album folk. La voix de Tom Wilson est magistrale et les quelques collaborations de Margo Timmins, des Cowboy Junkies (remember them?) sont sublimes. On aurait aimé prendre le temps de l’écouter comme il faut. Avec le temps des fêtes, ce ne sont pas les occasions qui manquent.

    Jérôme Minière – Danse avec Herri Copter : Album électro sans prétention aucune, avec quelques collaborations intéressantes. On est loin de Le vrai, le faux, mais on ne s’ennuie jamais.

    The Strumbellas – We Still Move on Dancefloors : Si vous ne vous sentez pas trop agressés par le fait que cet album n’est qu’une collection de tout ce qui a été à la mode dans la dernière année, si ça ne vous dérange pas d’entendre Mumford & Sons, The Lumineers, Of Monsters and Men et autres Avett Brothers passés au blender, vous allez apprécier cet album pas mauvais du tout, mais un peu trop convenu à mon goût.

    Foxygen – We are the 21st Century Ambassadors of Peace and Magic : Avec cet album, Foxygen prend la place que MGMT n’est pas capable de prendre en pop psychédélique. Ça manque encore un peu de subtilité, mais au moins les jeunes savent où ils s’en vont.

    Misteur Valaire – Bellevue : Le plus récent album d’un groupe qui refuse de vieillir et qui continue à faire de la grosse musique de party pour jeunes sur le bord de la vingtaine. Extrêmement efficace.

    Lorde – Pure Heroine : Premier album réussi pour la jeune Néo-Zélandaise de 16 ans. On lui souhaite de gagner en maturité sans perdre le reste.

    Dawes – Stories Don’t End : Un autre grower, que j’apprécie beaucoup plus qu’à la première écoute. Un album facile à digérer dès le départ, mais rempli de petits bijoux Just Beneath the Surface, comme Tylor Goldsmith le dit si bien.

    Edward Sharpe and the Magnetic Zeros – Edward Sharpe and the Magnetic Zeros : Un troisième album en dents de scie pour la troupe d’Alex Ebert. On aurait envie de leur dire qu’il n’est pas nécessaire de sortir un album complet chaque année et qu’ils peuvent attendre d’avoir assez de bon matériel ou faire paraître des EP. Il y a quelques perles sur cet album, dont Please! et This Life, qui font pleurer tellement ce sont de jolies chansons.

    Chantal Archambault – Les élans : Si vous aimez votre folk teinté de country, ce très bon petit album vous réchauffera le coeur. Bien écrit, bien réalisé, bien interprété, bien apprécié.

    Grouplove – Spreading Rumours : Mes attentes étaient si élevées! Et Ways to Go était si joyeuse et remplie d’énergie! Que s’est-il passé? Une de mes grandes déceptions de 2013. Pourtant, l’album est loin d’être mauvais, c’est juste que la douce folie qui caractérise ce groupe semble s’être un brin estompée.

    Tegan & Sara – Heartthrob : Les jumelles Quin ont plongé dans la grosse pop et ont offert leur album le plus ambitieux à ce jour. C’est une bonne chose pour la musique pop.

    Mes 50 albums préférés de 2013? Ça commence à la page suivante!

    Jacques Boivin

    10 décembre 2013
    2013
  • Mes 20 spectacles préférées de 2013

    Pour l’auteur de ces lignes, 2013 a encore été une bonne année côté spectacles. En fait, ce fut une très grosse année pour Québec. Je vais d’ailleurs consacrer un article complet à ce sujet dans les prochains jours, le temps de terminer la compilation de mes deux principaux palmarès.

    Mais bon, tout ça pour dire que même si j’ai vu quelques prestations de moins qu’en 2012, ce fut quand même une année faste. Ce sont pas moins de 64 prestations (à ne pas confondre avec spectacles – il peut y avoir plus d’une prestation dans un show, on n’a qu’à penser aux premières parties, qui peuvent parfois être meilleures que la tête d’affiche) qui ont été enregistrées par mes yeux et mes oreilles et ce, à Québec, à Montréal et à Saratoga Springs (près d’Albany, NY). Des petits shows gratuits, des shows d’aréna, des shows extérieurs. Des aller-retour à Montréal pour voir des noms qu’on ne peut rêver de voir qu’au Festival d’été à Québec. Une saucette à Pop Montréal, qui est le festival le plus cool ces temps-ci. Onze soirs sur onze au FEQ. Des nouveaux venus. Trois légendes en 10 jours (Wonder, Dylan, McCartney). Plein de beaux souvenirs.

    Avant d’aller plus loin avec mon top 20, quelques spectacles dignes de mention qui ont manqué le palmarès de peu :

    OLYMPUS DIGITAL CAMERAPaul McCartney – 23 juillet 2013, Plaines d’Abraham – On dira ce qu’on voudra, mais même à 71 ans, le Beatle a encore le tour. C’était un excellent show, mais rien qui ne dépassait 2008 ou le show que j’ai vu en 2010 au Centre Bell. Il avait quand même renouvelé une bonne partie de son matériel tout en conservant les favoris du public. Paul sait plaire à son public. En passant, son nouvel album, New, est loin d’être piqué des vers!

    SAM_1758Karim Ouellet – 6 juillet 2013, Parc de la Francophonie – Le charismatique renard de la pop franco s’est fait une belle gang de nouveaux fans ce soir-là. Débordant de charisme, à l’aise sur la scène, charmeur et blagueur, on a droit à tout le contraire du petit gars sage et timide qu’il semble être dans la vraie vie.

    IMG_0789The Black Keys – 6 juillet 2013, Plaines d’Abraham – Il semblerait que les premières parties étaient excellentes, dont celle de Father John Misty. Mais bon, je tenais à voir Karim Ouellet. Nous sommes arrivés juste à temps pour l’excellente prestation du duo Auerbach-Carney, quoique l’effet de surprise de 2011 n’y était plus et que le point de vue était plutôt ordinaire… Musicalement parlant, on a eu droit à un tonnerre de blues-rock joué à la perfection. Les gars ne sont pas du genre à s’asseoir sur leurs lauriers, même s’ils sont en vacances, ils sont sûrement en train de nous concocter trois albums et quatre tournées pour la prochaine année. Le pire, c’est qu’on va être là, fidèles au rendez-vous.

    OLYMPUS DIGITAL CAMERAMachinegun Suzie/Gros Mené/Jon Spencer Blues Explosion – 10 juillet 2013, Impérial de Québec – Tout d’abord, un groupe de filles qui rockent solide et qui réchauffent une foule qui va passer la soirée à pisser la sueur. Ensuite, des gars du Lac qui rockent encore plus solide, un blues rock sale, qui égratigne. Enfin, le champion lui-même, qui rocke comme si on était encore en 1969! Une soirée programmée à la perfection.

    Bon. Finies les mentions honorables. Passons à mes 20 spectacles préférés de 2013 :

    Jacques Boivin

    5 décembre 2013
    2013
  • Mes albums préférés de 2012

    Décembre commence. J’ai beau être dans le jus, j’ai tellement aimé vous dire avec qui j’avais passé 2011 dans mes oreilles, je n’ai pas pu m’empêcher de préparer une liste semblable pour 2012.

    Quelques petits aveux avant d’aller plus loin. Premier aveu : j’ai manqué beaucoup d’artistes, de disques et de vagues. Gangnam Style? Même pas vu. Pour de vrai. Deuxième aveu : mettre 2012 en rotation et tomber sur Madonna après Avec pas d’casque… elle est pas belle, l’époque dans laquelle on vit?

    Bon. Assez perdu de temps. La liste est sur la page suivante.

    (suite…)

    Jacques Boivin

    10 décembre 2012
    2012
  • Retour en arrière : Pink Floyd « The Wall »

    Pink Floyd
    The Wall
    (Columbia)
    30 novembre 1979

    Comme le méga-spectacle de Roger Waters sur les Plaines d’Abraham approche très rapidement, pourquoi ne pas effectuer un petit retour en arrière et écouter l’album sur lequel ce spectacle est fondé? Avec le recul, est-ce que cet album est aussi bon qu’on l’a prétendu à l’époque? Mon opinion…

    Pas facile d’écouter un album qu’on connaît par coeur comme s’il s’agissait d’une nouveauté. Surtout lorsqu’il s’agit d’un album qui a aussi fortement marqué notre adolescence. The Wall existait déjà depuis sept ou huit ans la première fois que j’ai entendu l’album. C’était déjà un classique d’un groupe mythique en plein mélodrame devant les tribunaux et la période The Wall était passablement responsable de tout ce fouillis.

    The Wall est le onzième album studio de Pink Floyd. On connaît tous ce qui a mené à sa création, surtout au Québec. Pendant le dernier concert de la tournée In the Flesh, qui avait lieu au Stade olympique de Montréal, Roger Waters, le bassiste (et principal auteur-compositeur du groupe) a craché au visage d’un fan trop turbulent. L’expérience a été assez traumatisante pour Waters lui-même, qui a voulu ensuite jouer caché derrière un mur.

    Le mur en question n’est pas que physique pendant les spectacles, il est aussi symbole d’abandon et d’isolement, ce qui a inspiré The Wall à Waters, qui a créé Pink, un personnage semi-autobiographique (comme Waters, Pink a perdu son père à la guerre) également inspiré de Syd Barrett (premier guitariste de Pink Floyd, a quitté le groupe en raison de graves troubles mentaux). Une mère étouffante, des enseignants tyranniques, une épouse infidèle, la drogue, chaque élément devient une brique de plus dans le mur (all in all it was just a brick in the wall…). Je ne vous raconte pas le reste de l’histoire, des fois que…

    Pour bien comprendre comment l’album a été conçu, il faut comprendre les contraintes de l’époque (contraintes qui, avec la dématérialisation de la musique, n’existent plus aujourd’hui). En 1979, le disque compact n’existait même pas. Un album double comme The Wall était donc enregistré pour être pressé sur deux disques vinyles (quatre côtés). Les mouvements de The Wall (oui, on peut parler de mouvements) correspondent à chacun de ces côtés, et ils contiennent chacun une introduction et une conclusion (par exemple, le côté 2 commence par Goodbye Blue Sky et se termine par Goodbye Cruel World).

    Personnellement, je n’ai jamais trouvé The Wall aussi bon que certains spécialistes le prétendent. C’est un bon disque, mais c’est loin d’être le meilleur de Pink Floyd. Faut dire que Dark Side of the Moon et Wish You Were Here, c’est dur à battre. J’ai toujours préféré le côté plus atmosphérique de Pink Floyd. Je dois l’avouer, je suis un fan de David Gilmour et des ses tendances plus folk-blues. À la fin des années 1970, Roger Waters était de plus en plus un punk dans l’âme. Et moi, punk je n’ai jamais été. J’ai donc eu beaucoup de mal à m’accrocher à The Wall en raison de son côté mélodramatique qui ne laissait plus beaucoup de place à l’imagination. Tout au long de l’album, on a l’impression d’être pris par la main et de se faire dire quoi penser, quelle émotion avoir.

    Évidemment, The Wall est un album de Pink Floyd pendant les années 1970, ce qui veut dire que sans être le meilleur album du groupe, ça demeure un méchant bon disque. La batterie de Nick Mason est toujours réglée comme un métronome, les claviers de Richard Wright (qui s’était fait mettre à la porte du groupe pendant l’enregistrement du disque, mais qui a ensuite été embauché comme claviériste de studio) ajoutent beaucoup à l’ambiance des pièces et surtout, David Gilmour y joue de la guitare comme jamais, que ce soit en mode disco avec Another Brick in the Wall ou en mode épique avec Comfortably Numb.

    Ah, Comfortably Numb. Probablement la plus belle pièce écrite par le groupe. Une composition de Gilmour qui s’insère parfaitement dans l’univers de Waters. Un petit moment d’extase pour finir le troisième mouvement. Un des plus beaux solos de guitare, qu’il faut absolument entendre live au moins une fois dans sa vie.

    Si vous aimez les albums rock qui s’écoutent d’une traite, qui racontent une histoire, The Wall est un excellent choix d’album. Pour les autres, ben… il est un peu comme le mouton du Petit prince… faut être patient pour l’apprivoiser.

    Par contre, tout le monde pourra apprécier le spectacle qui nous attend samedi.

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=9DqK2PkFgtw&w=640]

    Jacques Boivin

    18 juillet 2012
    Rétrospectives
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