
Aaaaaaaah! Ces deux journées de congé ont fait du bien! Comme ça, j’ai manqué de bons spectacles? Bah, même quand je vais au festival et que j’assiste à un spectacle génial, comme hier soir, je manque un autre spectacle tout aussi génial. C’est du moins ce que m’apprend en direct Twitter.
Alors hier, pendant que je manquais les Barr Brothers et Beirut au Pigeonnier et Caracol à place d’Youville, se déroulait devant mes yeux une belle soirée toute féminine et en douceur.
Oui, je sais, « en douceur », ça décrit bien la majorité des spectacles que j’ai vus.
Kathleen Edwards : Il était temps!
[singlepic id=70 w=320 h=240 float=left]Je ne connais Kathleen Edwards que depuis la sortie de son excellent album Voyageur l’hiver dernier. Mais depuis, je suis un grand fan. D’ailleurs, je voulais beaucoup la voir à Bonnaroo, mais les conflits d’horaire, vous savez… Heureusement, elle venait aussi au Festival d’été. Malgré mes craintes, son folk-rock s’est très bien imposé sur les Plaines et les milliers de personnes présentes écoutaient attentivement les chansons d’Edwards, et ce, dès le début, avec Empty Threat. Comme moi, ils ont été charmés par Chameleon-Comedian et son côté atmosphérique, même s’il manquait Justin Vernon (monsieur Bon Iver) pour faire les choeurs. La prestation comptait surtout des pièces du dernier album, mais Edwards est aussi remontée dans le temps, présentant quelques pièces de ses albums précédents.
Malheureusement, le temps passe vite et Change the Sheets, la chanson la plus connue de Voyageur, fait danser le parterre et lever 3-4 personnes de leurs $(*@)(*& de chaises. Excellente prestation!
Suzanne Vega : Mauvaise scène!
[singlepic id=71 w=320 h=240 float=right]Pour les chanceux qui ont eu l’occasion de voir l’auteure-compositrice-interprète à partir du pit (devant la scène), Suzanne Vega a donné une excellente prestation. Ça semblait toutefois dormir au gaz du côté des chaises (SURPRIS!). Faut dire que le public de Québec ne semblait connaître que deux pièces de Vega : les deux dernières à être jouées. Pourtant, les fans, eux, ont été servis : Frank & Ava, Caramel, In Liverpool, Blood Makes Noise (ah, tiens, celle-là en a fait réagir deux ou trois). En fait, Vega, qui a plus de 20 ans de métier derrière le foulard, s’est servi de sa prestation pour faire connaître au public la richesse de son vaste répertoire.
Évidemment, dès les premières notes de Luka, tout le monde s’est levé pour taper des mains en se disant : « Ah, c’est elle, ça! » Ben oui, c’est elle. Pis c’est elle aussi qui nous a fait danser sur Tom’s Diner (dou dou dou, dou, dou, dou dou, dou) pour terminer la prestation.
Probablement qu’en salle, entre fans de Vega, on aurait eu plus de plaisir. Mais bon. On n’a pas toujours la chance de voir une telle légende (oui, une légende!) à Québec, on ne se plaindra pas.
Sarah McLachlan : En toute intimité… avec mes 50 000 spectateurs!
[singlepic id=72 w=240 h=320 float=left]Aucun besoin de vous expliquer l’accueil réservé à la vedette de la soirée! Sarah McLachlan a renoué avec ses fans de Québec sous un feu nourri d’applaudissements. C’est qu’on l’aime, Sarah, à Québec. Et elle mûrit bien, Sarah. Si elle ne mangeait pas la scène d’une manière aussi assurée, on aurait du mal à croire qu’elle a plus de 20 ans de métier!
McLachlan a su bien doser les pièces de son dernier album, Laws of Illusion (dont la très jolie Loving You is Easy, une des chansons les plus joyeuses du répertoire de l’artiste), dans un ensemble qui rassemblait quelques-unes de ses plus belles chansons. L’album Surfacing a été particulièrement bien représenté, avec Building a Mystery, Sweet Surrender, Adia et Angel.
[singlepic id=73 w=320 h=240 float=right]Les plus beaux moments venaient quand même de Fumbling Towards Ecstasy (quel titre d’album génial, quand même). Fear a su donner la chair de poule à tout le monde en même temps. Possession nous a achevés.
Au rappel, Angel et surtout Ice Cream, nous ont littéralement fait fondre sur place.
Hier soir, Sarah McLachlan a montré une fois de plus que l’émotion donnait un meilleur show que tous les rayons laser du monde. C’était beau, voir le monde quitter tranquillement les Plaines avec un gros sourire d’étampé dans la face.
Ce soir, on va voir…
On va faire un petit tour cet après-midi à place d’Youville pour encourager Amylie, une auteure-compositrice-interprète québécoise dont le deuxième album est fort sympa.
L’indie rock de Hey Rosetta, l’indie teintée de folk de Half Moon Run et surtout, la pop vitaminée d’Emily Haines, Jimmy Shaw et compagnie dans une prestation de Metric qui sera sûrement mémorable. Au parc de la Francophonie, à partir de 19 heures.
De votre côté…
Allez, avouez-le, vous avez hâte d’entonner les succès de The Offspring sur les Plaines. Mute et Alkaline Trio assurent les premières parties.
Si vous préférez le reggae, place d’Youville est votre place!
Sur ce, bon jour 10!

Suzanne Vega : Les trentenaires connaissent tous ses deux succès planétaires, Luka et Tom’s Diner. Mais Vega va beaucoup plus loin que ça (ô, envoutante Caramel) et ce soir, c’est le moment parfait de découvrir son répertoire, d’une grande richesse. Une grande dame de la chanson. Scène Bell, 20 h 5.
Sarah McLachlan : Ses derniers albums ont connu un moins gros succès commercial, mais Sarah est toujours en forme. Elle a accepté, au beau milieu de sa tournée symphonique, de retrouver son band habituel et de faire une prestation spéciale pour le FEQ. On s’attend à un char et une barge de hits. Ça va peut-être moins fesser qu’hier ou lundi, mais entendre Possession sur les Plaines, ça va être un beau moment de musique. Scène Bell, 21 h 30.
Caracol, 19 h 30, place d’Youville. Paraît que ses spectacles sont spéciaux. Faut dire que Carole Facal est elle-même spéciale. Sa pop teintée d’indie folk, c’est du bonbon. Je l’aurais envoyée elle aussi comme première partie sur les Plaines. Imaginez l’affiche, vous autres!
La carte blanche à Patrick Watson, scène Loto-Québec, avec Avec pas d’casque, Thus: Owls, Loney Dear et Patrick Watson. Une soirée d’indie pop et de folk très planante et atmosphérique en perspective. En plein mon genre de musique.
Correct, sans plus
Décevant
Moriarty : Le country-folk du groupe français semble tout approprié pour démarrer une soirée sous l’enseigne de la folk. 18 heures, au Cercle.
Marième : L’artiste de Québec, membre du collectif CEA, nous proposera ses mélodies ensoleillées et ses reprises de classiques québécois et français à saveur pop et r n’ b (son Le Soleil emmène au soleil, de Ferland, est chaud et doux… comme les rayons qui nous attendent). 18 heures, scène Hydro-Québec
Radio Radio : Est-ce que ces rappeurs acadiens qui chantent en chiac ont besoin de présentation? Leur dernier album, Havre de grâce, m’a semblé avoir été composé sur le pilote automatique et m’a un peu déçu. Paraîtrait qu’après un lent départ, leur spectacle est bien rodé et le party risque de pogner. Si vous ne voulez pas danser, tenez-vous à distance. 21 h 30, scène Hydro-Québec