J’ai découvert Secret Sun lorsque le duo est venu jouer en première partie de Monogrenade en mars dernier. À l’époque, j’avais comparé leur électropop vaporeuse à celle des xx ou de Beach House. J’avais bien aimé.
Réalisé par François Lafontaine et Sébastien Blais-Montpetit, le premer album complet du duo composé de Simon Landry et Anne-Marie Campbell, intitulé Cold Coast, a été lancé cette semaine sur étiquette Bonsound. Pas de surprise, il s’agit, en règle générale, d’électropop atmosphérique où les synthés et les programmations de batterie se mêlent aux guitares de Landry et à la douce voix Campbell.
Certaines pièces, comme Can’t You See, plongent carrément dans le soft-rock et on imagine très bien cette pièce sur une cassette audio 90 minutes enregistrée dans les années 1980, quelque part aux côtés de pièces d’Alan Parsons. D’autres, comme la très mécanique Don’t Behave, sont tellement riches en textures qu’il faut plus d’une écoute pour les apprécier. À moins qu’on se contente de danser dessus sans réfléchir plus loin… Oui, oui, ça se fait très bien!
Qu’ils soient soient pop, trip-hop ou un peu plus rock, les univers visités dans cet albumforment un tout cohérent que l’auditeur visite avec plaisir. À écouter avec un drink en 5 à 7 ou dans son pyjama, devant un bon feu.
Très belle carte de visite. On retourne les voir au Cercle en décembre prochain.
Deuxième album complet de l’auteur-compositeur-interprète-boule de bonheur haligonien, Ephemeral est un monstre indie pop lumineux créé à partir du Petit prince, de St-Exupéry. Yep, monsieur Aucoin est ambitieux comme ça.
Sur Ephemeral, Aucoin offre une indie pop lumineuse, contagieuse, dansante qui plaira tant aux fans de son premier album qu’aux nouveaux venus qui ont eu la chance de découvrir l’artiste récemment.
D’ailleurs, si We’re all Dying to Live, sa première (et ô combien ambitieuse) proposition, comptait la participation de 500 collaborateurs, Ephemeral, de son côté, est un diamant brut qui ressemble beaucoup à ce qu’Aucoin fait en spectacle. Moins le cercle avec la toile de parachute. Moins les confettis. Moins les sautillements constants et la danse sans fin. Et les chants en choeur.
Ça ne change rien. Ephemeral est un album fait pour s’exciter, qui va droit au but et qui ne perd pas de temps en intros et en conclusions qui n’en finissent plus.
Pourtant, ce n’est pas comme si Aucoin n’avait pas pris soin de coller un propos cohérent et intelligent à sa musique. Car oui, il y a des paroles derrières ces beats envoûtants et ces mélodies entraînantes. Et oui, elles servent souvent à faire chanter le public, mais Aucoin a fait son possible pour qu’on ne fasse pas que chanter des sottises. Ou des ooooh et des aaaaah à répétition.
En somme, Ephemeral, avec ses Are You Experiencing?, City I Love et Let it Go, est un joli prétexte pour faire la fête. À son prochain passage à Québec, ne le ratez surtout pas!
La première fois que j’ai vu Arkells, c’était en première partie de Metric en 2010. Le groupe de Hamilton, en Ontario, montrait déjà ce qui allait être sa marque de commerce : une énergie particulière sur scène, un indie rock ambitieux qui ne jurerait pas dans un gros amphithéâtre. Avec High Noon, troisième album d’Arkells, Max Kerman et ses complices visent la reconnaissance planétaire.
La première pièce de High Noon, la très entraînante et intense Fake Money, constitue une ouverture à la Where the Streets Have No Name, une pièce qui donne le ton en promettant à l’auditeur quelques instants mémorables, mais étrangement, le groupe nous emmène totalement ailleurs dès les premières notes de Come to Light.
Alors qu’on aurait pu s’attendre à un album qui défonce des plafonds, comme diraient les z’Anglais, High Noon est plutôt un album pop-rock solide aux riffs accrocheurs et aux mélodies teintées de soul. Un album efficace, mais qui manque parfois un peu de punch. On aurait aimé plus de Systematic, où le groupe est branché sur le 220. Celle-là, c’est un hit assuré.
Alors, est-ce qu’Arkells va percer à l’extérieur du pays? C’est très probable, il y a quelques gros morceaux sur l’album. Ça va surtout dépendre de leur travail sur la scène (où ils sont à leur meilleur – et où on a hâte de les voir).
Après deux albums coups-de-poing, Samian se serait-il assagi? Il nous avait bien livré une Plan Nord incisive, mais le premier extrait de son troisième opus,la pièce-titre Enfant de la terre, montre un guerrier beaucoup plus doux. On peut comprendre avec les événements qui se sont succédé ces dernières années : après le tourbillon entourant son deuxième album (l’excellent Face à la musique), le rappeur avait besoin d’une pause. Burn-out. Comme un malheur n’arrive jamais seul, son père est emporté par le maudit crabe, le cancer. Samian est venu à un cheveu de ranger les armes et d’abandonner le combat.
Heureusement, il ne l’a pas fait. Il a repris des forces, physiquement, mentalement et spirituellement, et il est retourné en studio où il a enregistré Enfant de la terre, ce troisième album qui semble à la première écoute respecter le cliché selon lequel le troisième album est celui de la maturité.
Pourtant, après quelques écoutes plus attentives, on n’a pas l’impression que Samian était tout à fait prêt à sortir cet album. On sent qu’il veut aller ailleurs, qu’il veut aller plus loin que le rap qu’il nous a offert par le passé, mais qu’il se retient en raison de ce fardeau qu’il s’efforce de porter. Par exemple, il avait déjà une excellente diction qui allait comme un gant à sa voix grave et virile, mais on dirait que pour que son message dépasse ses seuls fans, il s’efforce de bien perler, voire de perler, ce qui est souvent très agaçant.
Je ne parlerai pas des deux pièces de rap chrétien, parce que même si je ne crois pas en ce Dieu, on sent le rapport que Samian entretient avec celui-ci. On sent les valeurs positives, on sent la persévérance. Je respecte tant qu’on n’essaie pas de me l’entrer de force dans la gorge. Heureusement, Samian ne joue pas aux évangélistes.
Si certaines pièces semblent avoir été écrites sur le pilote automatique (J’ai besoin), on sent, à la deuxième partie de l’album (plus particulièrement à partir de l’interlude où son complice de toujours, DJ Horg, lâche son fou), que Samian avait encore beaucoup de choses à dire, que le guerrier n’était pas loin derrière l’homme doux et mature qu’il est devenu.
Tout d’abord, il y a REZ, le coup de poing dans la face au rythme ensorceleur et au refrain accrocheur et fédérateur. Ça va crier « C’EST FUCKING REZ! » chez les Autochtones, je vous le garantis! Samian y est à son meilleur, les phrases-chocs remplies d’images se succèdent l’une après l’autre. Ensuite, il y a cette version acoustique de Plan Nord, qui demeure un rap, mais qui s’approche du slam tout en nous forçant à écouter le message, qui est fort important, qu’on soit d’accord ou pas avec celui-ci. On est très loin du « c’est vendredi soir, qu’est-ce qu’on porte » qu’on nous balance sans arrêt à la radio. Ekuen Pua (qui veut dire Ainsi soit-il en ilnu), de son côté, est une relecture de l’hymne innu composé par Philippe McKenzie.
Samian se livre ensuite sur À coeur ouvert et Lettre à Dieu, deux pièces qui mettent la table pour la dernière pièce de l’album et qui semblent marquer la fin d’un cycle.
Car voyez-vous, sur Blanc de mémoire, Samian ne rappe plus. Il slamme. Comme Grand corps malade. Avec le même talent. La même simplicité, la même efficacité. Tout à coup, cette diction qui nous agaçait un brin au début de l’album devient essentielle. Il y a dans cette pièce de sept minutes et demie (qui semble en faire le tiers) suffisamment d’émotions pour meubler un album complet. Il y a toute cette ombre, toute cette violence, qui se transforme lentement en lumière, en espoir, en beauté.
De quoi verser une ou deux larmes. Tant de tristesse que de bonheur.
Est-ce là que Samian, le guerrier, se dirige? On le souhaite. Et si Enfant de la terre était un cocon dans lequel on voit Samian se transformer sous nos yeux et nos oreilles? Malgré leurs faiblesses, l’album… et son auteur demeurent essentiels.
Déjà? Morning Phase est sorti en février! Pourtant, il nous avait bel et bien dit qu’il avait (déjà) un deuxième album dans les cartons cette année et on sait depuis quelque temps déjà qu’il s’agissait d’un enregistrement de Song Reader, cet « album » qu’il avait lancé en 2012 sous la forme d’un livre de partitions.
Pour l’album, Beck a invité quelques artistes à livrer une version d’une des chansons du livre. Comme les partitions étaient simples et qu’on pouvait pas mal en faire ce qu’on voulait (suffit d’écouter les innombrables versions des fans), on pouvait s’attendre au meilleur, comme au pire.
C’est un peu ce qu’on a eu : le meilleur… et le pire. Bah, le pire, il n’est pas si pire, mais sur un album aussi diversifié, mettons qu’on s’en serait passé.
Ce qu’on peut dire, cependant, c’est que les artistes présents ne sont pas sortis de leur zone de confort. Fun. fait du Fun. Eleanor Friedberger fait du Eleanor Friedberger, même Jarvis Cocker pastiche Pulp sans les guitares. Que dire de Norah Jones, qui a l’air si confortable dans ses pantoufles? On ne parlera même pas de Beck, qui n’en profite même pas pour sortir de l’atmosphère de Morning Phase?
Heureusement, Jack White assume complètement son côté country et franchement, les paroles de I’m down lui vont comme un gant. Qui d’autre aurait pu chanter « I fixed the spelling on a suicide note »? Même Beck n’aurait pas eu le mordant nécessaire pour le faire! Sur Sorry, Laura Marling fait du Beck plutôt que de faire du Laura Marling. Et sur cet album, ça marche! Sparks offre une lecture psychédélique de Why Did You Make Me Care que j’aime beaucoup. Et Jack Black est très amusant sur We All Wear Cloaks et son petit côté baroque.
Dans le fond, on fait comme avec le livre de partitions : on joue celles qui nous intéresse et on met les autres de côté.
Pandaléon, c’est un trio composé de trois gars de l’Est francophone de l’Ontario, entre Ottawa et Montréal. Trois gars bourrés de talent, qui ont été remarqués par Audiogram, qui les a signés avant que quelqu’un d’autre ne le fasse.
À chacun son gibier, premier EP de Pandaléon, a été enregistré en quelques jours dans le studio du trio (une écurie désaffectée) sous la supervision de Philippe Brault. Malheureusement, cette urgence est probablement à l’origine du maillon faible de l’album.
Je veux bien croire qu’on a voulu donner à l’album un son plus « rural industriel », mais il y a moyen d’avoir un son plus brut, plus sale tout en recherchant une certaine qualité! On a l’impression que derrière ce mur de son, il y a un univers sonore d’une grande richesse, mais il est très difficile de se faire une bonne idée. Dommage, parce que les membres du trio semblent avoir un talent fou lorsqu’ils ont les mains sur leurs instruments, qu’on aimerait mieux entendre.
Est-ce que c’était pour tenter de se démarquer de Karkwa, à qui on pense inévitablement en écoutant les premières pièces? On l’ignore, mais la prochaine fois, les gars, soignez votre son!
Musicalement parlant, oui, ça ressemble beaucoup à du Karkwa, mais c’est exécuté avec brio. Les frères Frédéric et Jean-Philippe Levac et Marc-André Labelle savent jouer et ils ont un sens de la mélodie très intéressant. Ce genre de rock atmosphérique leur va comme un gant. Quant aux paroles, on peut ne pas aimer ces histoires de chasse (au sens propre comme au sens figuré), mais au moins, elles sont cohérentes et on connaît des auteurs chevronnés qui écrivent beaucoup moins bien.
À chacun son gibier est une très belle carte de visite pour Pandaléon. On aurait aimé un son plus clair qui nous permet d’apprécier la richesse de leur jeu. On aurait peut-être apprécié un peu plus d’originalité. Mais on ne peut pas ignorer le fait que ces trois jeunes hommes ont tout le potentiel pour aller très, très loin.
Un grower, qui va sans doute s’apprécier de plus en plus au fil des écoutes.
Ambiances feutrées dès les premières notes. Les ondes du vibraphone envahissent la pièce jusqu’à ce que la voix grave de Taylor Kirk prenne la place. Trame sonore d’un rêve éveillé, Hot Dreams, le cinquième album de la formation canadienne Timber Timbre nous arrache du monde réel pour nous faire valser dans un imaginaire digne des grands films des années 1970 et des bandes sonores de Morricone.
On sent d’ailleurs toute l’influence du cinéma dans la musique sombre et éthérée du groupe. Chaque pièce possède son groove, mais elles ont toutes ce fil conducteur tout droit sorti d’un rêve.
Les arrangements sont brillants et donnent aux pièces toute leur substance. Les cordes de Mika Posen et le saxophone de Colin Stetson se marient d’une manière remarquable aux paroles et à la musique de Kirk et de Simon Trottier, dont les guitares n’ont jamais sonné aussi rétro.
On appréciera l’entrée en matière de Beat the Drum Slowly, la féérie de la chanson titre et la tension derrière Curtains!? Il y a bien quelques creux, quelques baisses d’énergie qui peuvent détourner notre attention de l’album, mais rien de majeur, cependant.
À écouter un soir pluvieux. Ça tombe bien, les météorologues en annoncent beaucoup, ce printemps.
Y’a rien de moins sexy que le cancer testiculaire. Je sais de quoi je parle, je suis passé par là il y a une dizaine d’années, et je ne suis pas le seul, loin de là. Chez les jeunes hommes de 15 à 35 ans, il s’agit du cancer le plus fréquent et de loin. Il a le malheur de se propager rapidement, mais heureusement, il figure parmi les plus faciles à détecter et à traiter.
Bon, cet article n’est pas pour vous parler du cancer, mais plutôt pour vous parler de l’album The Dark Side of the Noune, un courageux projet visant à sensibiliser les jeunes hommes quant à cette maladie et à son dépistage (qui ne demande généralement qu’à être pris doucement par les couilles par l’être aimé ou par soi-même) en faisant appel à l’humour (entre autres grâce à des interventions de Richard Z. Sirois et d’un Antoine Bertrand désopilant entre les chansons) et à la musique.
Qu’on s’entende tout de suite, il ne s’agit pas d’un chef-d’oeuvre qui bouleversera à jamais l’industrie de la musique, mais plutôt d’un album sympa qui change les idées et chante l’amour crûment, que ce soit dans le rap (Black Taboo qui rocke une capote), dans le rock n’ roll (Papillon), dans l’électro lubrique (Pad Class), dans la chanson grivoise (Alex Jones, plus WD-40 que jamais), dans la pop indé aux paroles juste assez subtiles (El Motor et Louise Forestier) et dans le folk rêveur (Mr. Brief). Yann Perreau s’amuse sur C’est pas toute et Antoine Gratton est pressé sur Tu suite là là (remplie d’énergie).
Ça s’écoute bien et même si quelques chastes oreilles préféreraient peut-être se tenir loin, il n’y a rien de bien méchant sur cet album. La mission de sensibilisation, elle? Ça dépend de vous. Si vous faites écouter cet album à vos amis, mettez-y le paquet. Les pièces s’y prêtent bien, l’atmosphère est allégée, c’est le temps d’en parler.
C’pas une joke, je suis sérieux. Si ça peut vous éviter un été de merde à suivre des traitements de chimio, parlez-en! Pis achetez le disque pour permettre à la gang de Cancer Testiculaire Canada de sensibiliser un nombre de plus en plus grand de jeunes.
Quatrième album de nos sympathiques Acadiens (qui sont passés de quatre à trois… puis à deux membres sur scène, Arthur Comeau ayant quitté le groupe), Ej feel zoo marque un retour aux sources pour Radio Radio après un petit détour expérimental sur Havre de grâce.
Ce retour aux sources, qui rappelle les beats entraînants qu’on retrouve sur Cliché Hot, se veut plus rythmé et animal que mélodieux. Les gars avaient envie de retrouver l’ambiance (extrêmement festive) de leurs spectacles. L’envie de danser est irrésistible dès les premières notes de 50 Shades of Beige et il est présent jusqu’à Holiday, qui marque une petite pause avant de reprendre la danse avec Bachelor Party. La fête se poursuit jusqu’aux dernières notes de la pièce-titre, qui ferme l’album.
Au squelette rythmique électronique et aux synthés, Radio Radio a ajouté une dose presque parfaite d’instruments de toutes sortes à chacune des chansons de l’album. On peut entendre une panoplie d’instruments des contrées du Sud réchauffer quelques pièces au début. On entend encore beaucoup de violons. Les mélanges sont savants et sans être particulièrement uniques, les mélodies font leur travail en donnant une couleur à toute la mécanique.
Le seul problème se trouve dans les paroles, que ce soit les mots, leur musicalité ou leur rythme. Quand Radio Radio est arrivé dans le décor québécois, il s’agissait d’une bibitte, d’une curiosité. On trouvait ça cool, le chiac. Aujourd’hui, après quatre albums, on trouve que ça a pas mal tout le temps le même flow et que ça passe beaucoup de temps à répéter les mêmes mots. D’un côté, c’est aussi normal pour les gars de Radio Radio de rapper en chiac que pour moi d’écrire en français. C’est leur dialecte et s’ils y sont assez à l’aise pour écrire leurs chansons, tant mieux. De l’autre, ils sont pris dans un espèce de piège : après quatre album, ce qui les rendait uniques ne l’est plus. Le charme est rompu et il va falloir que les gars fassent quelque chose pour rafraîchir leur propos et le rendre intéressant à nouveau s’ils veulent durer et ne pas être condamnés à la lettre R dans la section World du Archambault.
Par contre, la pièce Holiday est absolument géniale. Elle a un petit côté douchebag qui ne se prend pas au sérieux et on rêve d’être en paid vacation pour aller voir les baleines.
En somme, excellent rythme, belles mélodies, effet sexy du chiac disparu. Petit pas en arrière pour en faire deux par en avant? Peut-être. Reste un excellent groupe de party qu’on ne se lasse pas de voir en spectacle.
Album tout à fait acceptable. Excellent pour tous ceux qui ont la bougeotte.
Je suis tombé sur cet album il y a quelques jours et celui-ci mérite qu’on s’y attarde une ou deux minutes. Premier album complet de cet artiste d’origine abitibienne et réalisé par un Navet confit qui a su demeurer efficace et effacé, Les petits effondrements goûte les années 1990. L’Abitibien ne s’en cache pas, utilisant même le terme « grunge » pour décrire quelques-unes de ses chansons (non, il n’y met pas l’intensité d’un Kurt Cobain).
Ça sent The Notwist sur Les courants d’air et Belle and Sebastian sur Les pétales sur le plancher. Y’a des relents de Sparklehorse çà et là. La reprise de L’amour est dans tes yeux (Martine St-Clair) a toute la fantaisie de cette décennie, sans toutefois atteindre l’excellence de la version de Louis-Jean Cormier (qui vous donne des frissons seul à la guitare). La deuxième moitié de l’album rappelle le groupe français Superflu avec ses arrangements minimalistes et la voix toute douce de Larche. Travail sublime des musiciens et des choristes (Navet Confit, Jipé Dalpé, Marianne Houle, Émilie Proulx et Sophie Vaillancourt) en appui à cette voix douce, calme et posée, que certains pourraient trouver monotone (vraiment?).
À mettre dans la catégorie des growers, ces albums qui grandissent lentement, mais sûrement, au fil des écoutes.