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  • Retour en arrière : Pink Floyd « The Wall »

    Pink Floyd
    The Wall
    (Columbia)
    30 novembre 1979

    Comme le méga-spectacle de Roger Waters sur les Plaines d’Abraham approche très rapidement, pourquoi ne pas effectuer un petit retour en arrière et écouter l’album sur lequel ce spectacle est fondé? Avec le recul, est-ce que cet album est aussi bon qu’on l’a prétendu à l’époque? Mon opinion…

    Pas facile d’écouter un album qu’on connaît par coeur comme s’il s’agissait d’une nouveauté. Surtout lorsqu’il s’agit d’un album qui a aussi fortement marqué notre adolescence. The Wall existait déjà depuis sept ou huit ans la première fois que j’ai entendu l’album. C’était déjà un classique d’un groupe mythique en plein mélodrame devant les tribunaux et la période The Wall était passablement responsable de tout ce fouillis.

    The Wall est le onzième album studio de Pink Floyd. On connaît tous ce qui a mené à sa création, surtout au Québec. Pendant le dernier concert de la tournée In the Flesh, qui avait lieu au Stade olympique de Montréal, Roger Waters, le bassiste (et principal auteur-compositeur du groupe) a craché au visage d’un fan trop turbulent. L’expérience a été assez traumatisante pour Waters lui-même, qui a voulu ensuite jouer caché derrière un mur.

    Le mur en question n’est pas que physique pendant les spectacles, il est aussi symbole d’abandon et d’isolement, ce qui a inspiré The Wall à Waters, qui a créé Pink, un personnage semi-autobiographique (comme Waters, Pink a perdu son père à la guerre) également inspiré de Syd Barrett (premier guitariste de Pink Floyd, a quitté le groupe en raison de graves troubles mentaux). Une mère étouffante, des enseignants tyranniques, une épouse infidèle, la drogue, chaque élément devient une brique de plus dans le mur (all in all it was just a brick in the wall…). Je ne vous raconte pas le reste de l’histoire, des fois que…

    Pour bien comprendre comment l’album a été conçu, il faut comprendre les contraintes de l’époque (contraintes qui, avec la dématérialisation de la musique, n’existent plus aujourd’hui). En 1979, le disque compact n’existait même pas. Un album double comme The Wall était donc enregistré pour être pressé sur deux disques vinyles (quatre côtés). Les mouvements de The Wall (oui, on peut parler de mouvements) correspondent à chacun de ces côtés, et ils contiennent chacun une introduction et une conclusion (par exemple, le côté 2 commence par Goodbye Blue Sky et se termine par Goodbye Cruel World).

    Personnellement, je n’ai jamais trouvé The Wall aussi bon que certains spécialistes le prétendent. C’est un bon disque, mais c’est loin d’être le meilleur de Pink Floyd. Faut dire que Dark Side of the Moon et Wish You Were Here, c’est dur à battre. J’ai toujours préféré le côté plus atmosphérique de Pink Floyd. Je dois l’avouer, je suis un fan de David Gilmour et des ses tendances plus folk-blues. À la fin des années 1970, Roger Waters était de plus en plus un punk dans l’âme. Et moi, punk je n’ai jamais été. J’ai donc eu beaucoup de mal à m’accrocher à The Wall en raison de son côté mélodramatique qui ne laissait plus beaucoup de place à l’imagination. Tout au long de l’album, on a l’impression d’être pris par la main et de se faire dire quoi penser, quelle émotion avoir.

    Évidemment, The Wall est un album de Pink Floyd pendant les années 1970, ce qui veut dire que sans être le meilleur album du groupe, ça demeure un méchant bon disque. La batterie de Nick Mason est toujours réglée comme un métronome, les claviers de Richard Wright (qui s’était fait mettre à la porte du groupe pendant l’enregistrement du disque, mais qui a ensuite été embauché comme claviériste de studio) ajoutent beaucoup à l’ambiance des pièces et surtout, David Gilmour y joue de la guitare comme jamais, que ce soit en mode disco avec Another Brick in the Wall ou en mode épique avec Comfortably Numb.

    Ah, Comfortably Numb. Probablement la plus belle pièce écrite par le groupe. Une composition de Gilmour qui s’insère parfaitement dans l’univers de Waters. Un petit moment d’extase pour finir le troisième mouvement. Un des plus beaux solos de guitare, qu’il faut absolument entendre live au moins une fois dans sa vie.

    Si vous aimez les albums rock qui s’écoutent d’une traite, qui racontent une histoire, The Wall est un excellent choix d’album. Pour les autres, ben… il est un peu comme le mouton du Petit prince… faut être patient pour l’apprivoiser.

    Par contre, tout le monde pourra apprécier le spectacle qui nous attend samedi.

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=9DqK2PkFgtw&w=640]

    Jacques Boivin

    18 juillet 2012
    Rétrospectives
  • Festival d’été de Québec 2012 : un bilan rapide

    Wow. Même si je n’ai pas pu en profiter autant que par les années passées (alors que j’étais en vacances et que les enfants étaient à l’extérieur de la maison), je dois avouer que la 45e présentation du Festival d’été de Québec a été pour moi une réussite totale.

    Il a fait beau 99,9 % du temps.

    Les gens de Québec ont de plus en plus l’esprit à la fête.

    Toutes les scènes se remplissent beaucoup plus rapidement.

    La musique, qui constitue quand même la principale raison de fréquenter le Festival, était excellente.

    J’ai assisté aux prestations de 26 artistes/groupes différents. Du hip-hop au country-folk, en passant par l’électro-pop et le stadium rock. Beaucoup, beaucoup d’artistes canadiens dans la liste. Marième. Radio Radio. Adam Cohen. Misteur Valaire. Jean Leloup. Rikers. Avec pas d’casque. Patrick Watson. Kathleen Edwards. Sarah McLachlan. Hey Rosetta! Half Moon Run. Metric. Étonnant.

    J’ai emmené mes enfants au Festival… ailleurs qu’à place de la Famille. Ils ont dansé sur Misteur Valaire, appris à apprécier Jean Leloup, et fait du air guitare avec leur père pendant le show de Bon Jovi. Ils vont s’en souvenir longtemps. Le plus jeune m’en a voulu de ne pas l’emmener avec moi plus souvent.

    (suite…)

    Jacques Boivin

    17 juillet 2012
    Festival d’été de Québec, Festivals
  • Festival d’été de Québec, jour 10 : Compte-rendu

    Quelle belle soirée que celle d’hier! Deux belles découvertes, et un des meilleurs groupes pop de notre génération qui ne me déçoit pas! Bon, je suis en retard, alors on va faire ça vite, question de pouvoir profiter un peu de la dernière journée du festival. Désolé, un événement inattendu m’a empêché de voir Amylie.

    Oh, en passant, je prévois faire mon bilan personnel du Festival cette semaine, je ne sais pas quand. Je prévois aussi faire une critique rétrospective de l’album-culte de Pink Floyd, The Wall, en préparation au spectacle de samedi prochain.

    Quelques albums très attendus devraient paraître au cours des prochaines semaines, dont Gossamer, de Passion Pit. Le buzz est bon!

    (Les photos viendront plus tard au cours de la journée.)

    Hey Rosetta! : Newfie rock

    Voilà un groupe qui ne m’avait jamais accroché sur disque. Faut dire que je rate souvent de belles occasions simplement par manque de temps et qu’il arrive que je ne laisse pas beaucoup de chances au coureur. Mais hier, sur scène, j’ai été agréablement surpris par un band amoureux de la musique, qui sait faire prendre l’air à son indie rock, qui sonne bien en spectacle. Surtout les cordes qui, lorsqu’elles vibraient, faisaient vibrer nos coeurs. Plus un showcase qu’une prestation, on en aurait pris plus juste pour bien goûter.

    Half Moon Run : Peut-on m’aider à me relever?

    [singlepic id=75 w=240 h=320 float=right]Wow! Parmi les prestations qui m’auront soufflé, il faudra parler de celle des Montréalais d’Half Moon Run, groupe dont on parle beaucoup ces temps-ci en raison de son succès Full Circle, qui sonne comme une tonne de briques. Il est difficile de faire entrer ce groupe dans un moule. Folk? Indie pop? Rock? On peut toutefois dire que chez Half Moon Run, on aime bien les harmonies vocales… ainsi que les envolées de Devon Portielje, dont la voix peut parfois rappeler celle d’un Thom Yorke.

    D’ailleurs, j’ai beaucoup apprécié Give Up, qui rappelle étrangement ce que Radiohead a de mieux à offrir. Gros, gros coup de coeur ici. Si la tendance se maintient, on n’a pas fini d’entendre parler de ce groupe.

    Metric : Dance partie

    [singlepic id=76 w=320 h=240 float=left]Oh qu’on avait hâte aux retrouvailles au parc de la Francophonie. Le Pigeonnier était rempli de grands fans du groupe et croyez-moi, l’espace était très limité au parterre. L’accueil d’Emily Haines et sa bande a été triomphal, digne de celui qu’on fait à un groupe en tête d’affiche un samedi soir, sur les Plaines.

    Le groupe a parti le bal en interprétant coup sur coup les trois premières pièces de Synthetica qui, comme les autres disques de Metric, est fait pour s’entendre sur scène. Il était incroyable d’entendre la foule chanter les nouvelles chansons avec Haines, l’album n’étant sorti il n’y a qu’un mois!

    [singlepic id=77 w=320 h=240 float=right]Avare de mots (elle n’en a dit qu’une vingtaine, dont les trois quarts au rappel), Haines se servait de tout son corps pour communiquer avec son public. C’est fou tout ce qu’elle réussit à dire de manière non verbale, et ça dépasse les « Hey! Je vais avoir 40 ans l’an prochain, mais je sais encore la jouer petite fille! ». Mais bon. Tout le monde ne parle que d’Emily…

    … c’est que Metric est un groupe et ce groupe est composé de musiciens incroyables. Hier, Jimmy Shaw était particulièrement en forme. Quand c’est le cas (et c’est presque toujours le cas), il est un des meilleurs guitaristes rock de sa génération. Ses solos sonnent comme des tonnes de briques en pleine face et il y prend tellement de plaisir que ça en a l’air facile. Joshua Winstead (basse) et Joules Scott-Key (batterie) complètent à la perfection le duo.

    [singlepic id=78 w=240 h=320 float=left]Évidemment, le groupe était principalement venu présenter son nouveau disque, et le setlist le démontrait. Mais quand on sortait du cadre, c’était quelque chose : Empty a mis le feu au Pigeonnier, Help! I’m Alive est toujours un cri du coeur d’une grande efficacité, Dead Disco kicke beaucoup de culs. Au rappel? Que du bombon. Monster Hospital préparait merveilleusement Gold Guns Girls, où même Emily Haines rocke la guitare. Mais z’avez vu le solo de la mort par Shaw à la fin? Hein? Dites-moi que vous avez pas fait de air guitar, voir! 😉

    [singlepic id=79 w=320 h=240 float=right]C’est les yeux pleins d’eau qu’Emily Haines nous a remerciés avant d’entonner une Gimme Sympathy acoustique en choeur avec la foule. J’en ai encore la chair de poule. Communion totale.

    Merci fuckin’ beaucoup, Emily, Jimmy, Jules et Josh!

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=jio-whp1u98]
    Source : rockthenation66

    Ce soir, on va voir…

    Marie-Pierre Arthur et Vincent Vallières et ses invités (à partir de 19 h 45, Scène Bell), surtout pour MPA, dont le dernier album folk joyeux et pépé m’a séduit.

    Vous irez peut-être voir…

    A Perfect Murder, Grimskunk et Mastodon, à partir de 19 h, scène Loto-Québec. Si vous aimez le Metal, vlà votre chance!

    Donavon Frankenreiter, 21 h 30, scène Hydro-Québec. Si vous aimez Jack Johnson, vous allez adorer Donavon!

    On va essayer de finir en beauté en allant voir…

    HonheeHoneee et Library Voices, deux groupes indie qui semblent fort prometteurs pour mes oreilles, à partir de 23 heures, au Cercle.

     

    Bonne dernière journée, tout le monde!

    Jacques Boivin

    15 juillet 2012
    Festival d’été de Québec, Festivals, Spectacles
  • Festival d’été de Québec, jour 9 : compte-rendu

    Aaaaaaaah! Ces deux journées de congé ont fait du bien! Comme ça, j’ai manqué de bons spectacles? Bah, même quand je vais au festival et que j’assiste à un spectacle génial, comme hier soir, je manque un autre spectacle tout aussi génial. C’est du moins ce que m’apprend en direct Twitter.

    Alors hier, pendant que je manquais les Barr Brothers et Beirut au Pigeonnier et Caracol à place d’Youville, se déroulait devant mes yeux une belle soirée toute féminine et en douceur.

    Oui, je sais, « en douceur », ça décrit bien la majorité des spectacles que j’ai vus.

    Kathleen Edwards : Il était temps!

    [singlepic id=70 w=320 h=240 float=left]Je ne connais Kathleen Edwards que depuis la sortie de son excellent album Voyageur l’hiver dernier. Mais depuis, je suis un grand fan. D’ailleurs, je voulais beaucoup la voir à Bonnaroo, mais les conflits d’horaire, vous savez… Heureusement, elle venait aussi au Festival d’été. Malgré mes craintes, son folk-rock s’est très bien imposé sur les Plaines et les milliers de personnes présentes écoutaient attentivement les chansons d’Edwards, et ce, dès le début, avec Empty Threat. Comme moi, ils ont été charmés par Chameleon-Comedian et son côté atmosphérique, même s’il manquait Justin Vernon (monsieur Bon Iver) pour faire les choeurs. La prestation comptait surtout des pièces du dernier album, mais Edwards est aussi remontée dans le temps, présentant quelques pièces de ses albums précédents.

    Malheureusement, le temps passe vite et Change the Sheets, la chanson la plus connue de Voyageur, fait danser le parterre et lever 3-4 personnes de leurs $(*@)(*& de chaises. Excellente prestation!

    Suzanne Vega : Mauvaise scène!

    [singlepic id=71 w=320 h=240 float=right]Pour les chanceux qui ont eu l’occasion de voir l’auteure-compositrice-interprète à partir du pit (devant la scène), Suzanne Vega a donné une excellente prestation. Ça semblait toutefois dormir au gaz du côté des chaises (SURPRIS!). Faut dire que le public de Québec ne semblait connaître que deux pièces de Vega : les deux dernières à être jouées. Pourtant, les fans, eux, ont été servis : Frank & Ava, Caramel, In Liverpool, Blood Makes Noise (ah, tiens, celle-là en a fait réagir deux ou trois). En fait, Vega, qui a plus de 20 ans de métier derrière le foulard, s’est servi de sa prestation pour faire connaître au public la richesse de son vaste répertoire.

    Évidemment, dès les premières notes de Luka, tout le monde s’est levé pour taper des mains en se disant : « Ah, c’est elle, ça! » Ben oui, c’est elle. Pis c’est elle aussi qui nous a fait danser sur Tom’s Diner (dou dou dou, dou, dou, dou dou, dou) pour terminer la prestation.

    Probablement qu’en salle, entre fans de Vega, on aurait eu plus de plaisir. Mais bon. On n’a pas toujours la chance de voir une telle légende (oui, une légende!) à Québec, on ne se plaindra pas.

    Sarah McLachlan : En toute intimité… avec mes 50 000 spectateurs!

    [singlepic id=72 w=240 h=320 float=left]Aucun besoin de vous expliquer l’accueil réservé à la vedette de la soirée! Sarah McLachlan a renoué avec ses fans de Québec sous un feu nourri d’applaudissements. C’est qu’on l’aime, Sarah, à Québec. Et elle mûrit bien, Sarah. Si elle ne mangeait pas la scène d’une manière aussi assurée, on aurait du mal à croire qu’elle a plus de 20 ans de métier!

    McLachlan a su bien doser les pièces de son dernier album, Laws of Illusion (dont la très jolie Loving You is Easy, une des chansons les plus joyeuses du répertoire de l’artiste), dans un ensemble qui rassemblait quelques-unes de ses plus belles chansons. L’album Surfacing a été particulièrement bien représenté, avec Building a Mystery, Sweet Surrender, Adia et Angel.

    [singlepic id=73 w=320 h=240 float=right]Les plus beaux moments venaient quand même de Fumbling Towards Ecstasy (quel titre d’album génial, quand même). Fear a su donner la chair de poule à tout le monde en même temps. Possession nous a achevés.

    Au rappel, Angel et surtout Ice Cream, nous ont littéralement fait fondre sur place.

    Hier soir, Sarah McLachlan a montré une fois de plus que l’émotion donnait un meilleur show que tous les rayons laser du monde. C’était beau, voir le monde quitter tranquillement les Plaines avec un gros sourire d’étampé dans la face.

    Ce soir, on va voir…

    On va faire un petit tour cet après-midi à place d’Youville pour encourager Amylie, une auteure-compositrice-interprète québécoise dont le deuxième album est fort sympa.

    L’indie rock de Hey Rosetta, l’indie teintée de folk de Half Moon Run et surtout, la pop vitaminée d’Emily Haines, Jimmy Shaw et compagnie dans une prestation de Metric qui sera sûrement mémorable. Au parc de la Francophonie, à partir de 19 heures.

    De votre côté…

    Allez, avouez-le, vous avez hâte d’entonner les succès de The Offspring sur les Plaines. Mute et Alkaline Trio assurent les premières parties.

    Si vous préférez le reggae, place d’Youville est votre place!

     

    Sur ce, bon jour 10!

    Jacques Boivin

    14 juillet 2012
    Festival d’été de Québec, Festivals, Spectacles
  • Festival d’été de Québec, jour 8…euh… 9 : À voir!

    Bon, je vous avais déjà avertis, je restais à la maison hier soir. Si vous voulez des comptes-rendus de la soirée d’hier, allez voir les liens que je vous ai donnés dans mon article précédent. Vous devriez en avoir. Tout ce que je sais, c’est que j’ai manqué plein de maudits bons shows. J’aurais même aimé Aerosmith selon La Musicographe!

    En attendant que les billets pour Patrick Watson au GTQ soient mis en vente (vous le saviez pas? zut, j’aurais dû me taire encore quelques minutes), voici un bref aperçu de la SOIRÉE OFFICIELLE DES DILEMMES DÉCHIRANTS!

    Oh que oui.

    Ce soir, on va voir…

    Kathleen Edwards : L’auteure-compositrice-interprète ottavienne nous a donné un disque exceptionnel cette année, Voyageur, qui parle de rupture et de voyage. Album tout en subtilité et en finesse. Co-réalisé par le copain de madame Edwards, un certain Justin Vernon (Bon Iver lui-même!). Réchauffer la foule de ma tantes sur les Plaines risque d’être ardu, mais elle en est bien capable!
    Scène Bell, 19 heures.

    Suzanne Vega : Les trentenaires connaissent tous ses deux succès planétaires, Luka et Tom’s Diner. Mais Vega va beaucoup plus loin que ça (ô, envoutante Caramel) et ce soir, c’est le moment parfait de découvrir son répertoire, d’une grande richesse. Une grande dame de la chanson. Scène Bell, 20 h 5.

    Sarah McLachlan : Ses derniers albums ont connu un moins gros succès commercial, mais Sarah est toujours en forme. Elle a accepté, au beau milieu de sa tournée symphonique, de retrouver son band habituel et de faire une prestation spéciale pour le FEQ. On s’attend à un char et une barge de hits. Ça va peut-être moins fesser qu’hier ou lundi, mais entendre Possession sur les Plaines, ça va être un beau moment de musique. Scène Bell, 21 h 30.

     

    Ce soir, on aurait ben gros aimé aller voir…

    Harvest Breed, Barr Brothers et Beirut, à partir de 19 h au parc de la Francophonie. Une autre soirée folk où la magie sera présente et où bibi sera absent. J’ai longtemps hésité entre les deux programmes de la soirée. N’importe quel autre soir, ça aurait été un choix évident.

    Photo : François PesantCaracol, 19 h 30, place d’Youville. Paraît que ses spectacles sont spéciaux. Faut dire que Carole Facal est elle-même spéciale. Sa pop teintée d’indie folk, c’est du bonbon. Je l’aurais envoyée elle aussi comme première partie sur les Plaines. Imaginez l’affiche, vous autres!

    On va se tenir ben loin…

    De l’Impérial. C’est la soirée Capitale du Metal ce soir. Si vous aimez votre drum ben rapide, votre guitare ben lourde et vos cheveux ben longs, c’est la place. Sinon, venez me rejoindre en haut. 😉

    Non, merci!

    À Place d’Youville, 21 h 30, Pascale Picard sévit. Je sais, c’est une artiste qui joue en plein dans mon registre, mais je ne suis pas capable de l’aimer. J’ai essayé fort, fort, fort d’aimer son dernier album, mais non, ça ne marche pas. Je sais toutefois qu’elle a ses fans. S’ils arrivent tôt, ils auront la chance de voir Caracol.

    Jacques Boivin

    13 juillet 2012
    Festival d’été de Québec, Festivals, Spectacles
  • Festival d’été de Québec 2012, jour 7 : liens

    Comme je l’avais prévu, hier soir, je suis resté à la maison. J’étais encore exténué. Vraiment dur, la vie de festivalier quand on n’a pas de vacances.

    Alors, comme je n’étais pas là, je ne vous pondrai pas de compte-rendu. Je pourrais bien sûr en tricoter un en résumant un peu la soirée sur #FEQ sur Twitter, mais naaaaah, on va laisser ceux qui étaient présents raconter leur expérience :
    http://infofestival.com/Branche-sur-le-Festival/Le-blog-du-festival/
    Le blogue officiel du Festival d’été. Plusieurs blogueurs y sont actifs, dont notre chère collaboratrice Allison Van Rassel. Sans compter La Musicographe et ses infographies informatives.

    http://livingthelivelife.wordpress.com/
    Si vous aimez l’indé, c’est le blogue à suivre.

    http://www.lapresse.ca/le-soleil/dossiers/festival-dete/?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B20__101917_section_POS1
    Le Soleil offre une excellente couverture du Festival.
    Comme je serai également absent aujourd’hui (à moins que ma copine n’arrive assez tôt pour me permettre d’aller voir Plaster), ces sources vous seront encore utiles demain! 😉

    À voir ce soir :

    Mozart’s Sister, Grimes et Ariane Moffatt, à partir de 20 heures à l’Impérial. J’espère seulement que Grimes a appris à être moins glaciale sur scène que lorsque je l’ai vue en septembre dernier. La fille a du talent, sa musique est géniale, mais maudit que le stage a l’air gros quand elle y est. Quant à Ariane Moffatt, elle devrait sensiblement faire le même show qu’au printemps dernier alors qu’elle avait mis le feu à l’Impérial. Vous allez danser!

    Plaster, au Cercle, à 23 h 30. Si je réussis à sortir ce soir, c’est là que vous allez me trouver.

    On va laisser faire :

    Our Lady Peace et Aerosmith (et Bright Light Social Hour), sur les Plaines à partir de 19 heures. J’aime juste pas Aerosmith. Allez-y si vous voulez. 🙂

    Demain :

    Retour aux activités festivalières. Soirée de femmes sur les Plaines. Je vous en parle plus longuement demain.

    Bon jour 8!

    Jacques Boivin

    12 juillet 2012
    Festival d’été de Québec, Festivals, Spectacles
  • Festival d’été de Québec 2012, jour 6 : compte-rendu

    Mine de rien, nous sommes rendus à mi-chemin du 45e Festival d’été de Québec. Ça passe vite, six jours, quand on y pense. Vous tenez le coup? De mon côté, je risque de succomber à la fatigue et devoir prendre une pause ce soir.

    C’est que voyez-vous, la soirée d’hier a été particulièrement éreintante. Une telle magie, une telle féérie, une telle communion, ça prend énormément d’énergie. Hier soir, on avait donné carte blanche à Patrick Watson. Tout était parfait.

    Faut dire que ça fait du bien de retourner dans le cadre intime du Pigeonnier après deux soirées dans la foule monstre des Plaines.

    Commençons ce compte-rendu…
     

    Avec pas d’casque : Magie gâchée par les motards…

    [singlepic id=65 w=320 h=240 float=left]C’est au groupe québécois Avec pas d’casque qu’on a accordé l’honneur d’ouvrir cette soirée grandiose. Stéphane Lafleur et ses comparses ont choisi la jolie Intuition #1 pour accrocher les quelques centaines de personnes qui étaient déjà arrivées. Comme moi, la plupart des spectateurs ont mordu à l’hameçon et étaient toute ouïe. Les musiciens ont poursuivi la présentation de pièces de leur plus récent album (le sublime Astronomie), conquérant un public qui ne demandait que ça… jusqu’à l’arrivée des motards à Marcel Aubut sur la Grande Allée.

    Les pétarades ont bien entendu déconcentré le groupe et la foule. Stéphane Lafleur en a même perdu ses mots quelques instants. Heureusement, le groupe a repris le dessus et interprété une version plus forte de La journée qui s’en vient est flambant neuve. Finale en lion qui sauve la mise.

     

    Thus:Owls : Divine Erika

    [singlepic id=66 w=320 h=240 float=right]Le deuxième groupe de la soirée était la formation montréalo-suédoise Thus: Owls. Composé, entre autres, d’Erika et Simon Angell (oui, le guitariste de Patrick Watson), et appuyé pour l’occasion par François Lafontaine (chum de Marie-Pierre Arthur et, accessoirement, claviériste de Karkwa et de Galaxie), le groupe propose une musique des plus atmosphériques qui vole très haut et qui prend vraiment tout son sens sur scène. On en aurait pris au moins deux fois plus.

    Essayez de mettre la main sur le dernier album du groupe, Harbours. Vous ne le regretterez pas. Gros coup de coeur pour ce groupe.

     
    [singlepic id=67 w=320 h=240 float=center]

     

    Loney, Dear : Haute voltige

    [singlepic id=68 w=320 h=240 float=left]Emil Svanängen, mieux connu sous le pseudonyme de Loney, Dear, fut le suivant. Emil roule sa bosse depuis déjà plus de 10 ans et on peut remarquer certaines similitudes avec d’autres artistes qui l’ont suivi (Justin Vernon me vient à l’esprit… il a dû écouter beaucoup de Loney Dear).

    La folk-pop de Loney, Dear est absolument féérique, mais elle est moins complexe et texturée que celle des artistes qui ont précédé et suivi. Certaines personnes ont remarqué des erreurs et quelques fausses notes, mais personnellement, j’étais tellement en extase que je n’ai rien remarqué.

    Hall Music, leur plus récent album, est génial et vous rappellera de bons souvenirs de cette prestation lumineuse.

     

    Patrick Watson : Bouche bée.

    [singlepic id=69 w=320 h=240 float=right]Quelle musique! Quelle présence! Quelle scène! Du début à la fin, Patrick Watson nous a complètement envoûtés. J’ai pleuré lorsque les cuivres, chauds, ont soufflé sur Lighthouse, une des plus belles chansons que j’ai entendues de toute ma vie. Je crois qu’à voir les gens se frotter les yeux, j’étais pas seul. 🙂

    Écoutez, je pourrais faire comme les autres et vous raconter ce que le groupe a joué, vous parler du caractère quasi-symphonique des chansons une fois pimentées par un quatuor à cordes, des cuivres et une chorale, vous raconter comment Into Giants était sublime avec Erika Angell sur scène, vous expliquer, exemples à l’appui, à quel point Patrick Watson, l’homme, est une personne dont le génie n’a d’égal que sa simplicité et sa gentillesse, vous parler des rappels qui se succédaient tellement nous en voulions plus, ça ne servirait à rien.

    Tout ce qui importe, c’est qu’hier, un homme, son band et ses musiciens et artistes invités ont été en parfaite communion avec une foule qui a parfaitement joué le jeu. Nous ne faisions qu’un au parc de la Francophonie, hier soir.

    Je pense que Patrick Watson a le tour avec nous autres. 😉 Il paraîtrait que le groupe sera de retour au Grand Théâtre le 11 décembre. La date est encerclée sur le calendrier.

    Je vous ai dit que Leloup était mon show de l’année? Ce show de Watson vient coller l’expérience que j’ai vécue à 14 ans, quand j’ai vu Pink Floyd au Stade. Je n’ai jamais vécu autant d’émotions en une seule soirée. Des shows comme hier, c’est pour ça que j’écoute de la musique.

     

    Ce soir, on va voir :

    Rien du tout. Après le spectacle d’hier, je suis complètement vidé. J’ai besoin d’un petit break. Ce qui ne veut pas dire que vous êtes obligés d’en prendre un! 😉

     

    Avoir été plus en forme, on serait allé voir :

    Katie Moore, Great Lake Swimmers et Dan Mangan à l’Impérial (20 h, 21 h 10, 22 h 30). Si j’ai assez d’énergie, j’irai peut-être faire un tour pour Mangan, que j’irai voir à Osheaga. Pour les amateurs de folk, ça va être une belle soirée.

    Si vous aimez le blues-rock, Tedeschi Trucks Band saura vous séduire au parc de la Francophonie (21 h 30, la soirée arrive à 19 heures… je vous conseille d’arriver avant la première partie).

     

    On aurait laissé faire…

    La soirée électronique, avec Skrillex en vedette. Je suis juste pas capable. Ça m’agresse, vous savez pas comment. Pis y’a Major Lazer, aussi. Pas capable non plus. Mais si vous aimez ça quand ça se danse et que ça graffigne en même temps, cette soirée sur les Plaines sera mémorable. C’est un excellent coup du Festival d’été, même s’il ne s’adresse pas du tout à moi. Ça commence à 18 heures, sur les Plaines.

    Arrivez très tôt.

    Jacques Boivin

    11 juillet 2012
    Festival d’été de Québec, Festivals, Spectacles
  • Festival d’été de Québec 2012, jour 5 : petit compte-rendu

    Hier, vous m’excuserez, j’étais 100 % en mode papa. Autant dimanche, mes fils de 5 et 7 ans nous accompagnaient au spectacle de Jean Leloup, autant hier, c’était moi qui accompagnais mes petits monstres, beaucoup plus fans de Bon Jovi que moi, Rock Band oblige. J’ai donc été au service de ces messieurs et j’ai laissé faire les photos et le long commentaire. De toute façon, on s’entend, les photos sont meilleures dans le journal, aujourd’hui. 😉

    Voici donc quelques notes que j’ai prises au sujet du spectacle de Bon Jovi et des deux premières parties :

    • Le chanteur de Rikers a tellement une drôle de voix lorsqu’il parle…
    • Sur le plan musical, Rikers essaie très fort, mais maudit que c’est convenu comme musique. Ça va peut-être plaire à ceux qui n’ont jamais trippé indie et qui pensent que le retour au new wave, c’est tout nouveau.
    • En tout cas, pour démolir So Alive, de Love and Rockets, on peut faire confiance à Rikers.
    • Chris Carraba, de Dashboard Confessional, chante faux. Comme tout emo qui se respecte. 😉
    • Dashboard aurait peut-être été meilleur en première partie de City and Colour : moins grosse foule, moins de pression…
    • Les gens ont bien aimé le spectacle de Bon Jovi, du moins mes enfants ont apprécié.
    • Personnellement, j’ai trouvé que Jon et sa bande ont fait le « minimum syndical ». La machine est extrêmement bien huilée, ça roule au quart de tour, mais j’ai quand même eu l’impression que Jon et sa bande sont arrivés à Québec, ont joué leurs tounes, ramassé leur chèque et sacré leur camp, tout ça en moins de six heures.
    • Faut dire que je ne suis pas un fan. Juste un amateur de leurs plus grands classiques. C’est peut-être pour ça que les autres critiques sont meilleures (et leur analyse plus poussée) que la mienne. 😉
    • Autant le son était bon pour Leloup (vraiment parfait), autant il était pourri pour Bon Jovi. Malheureusement, le Festival ne contrôle pas le vent, qui peut vraiment affecter le son. C’était le cas hier.
    • Finies les grosses foules pour cette année.
    • Oh, mes cotes :
      • Rikers : Correct, sans plus.
      • Dashboard Confessional : Décevant.
      • Bon Jovi : Excellent (malgré mes critiques, ce fut quand même tout un show)

     
    [singlepic id=64 w=320 h=240 float=center]
     

    Ce soir, on va voir :

    La carte blanche à Patrick Watson, scène Loto-Québec, avec Avec pas d’casque, Thus: Owls, Loney Dear et Patrick Watson. Une soirée d’indie pop et de folk très planante et atmosphérique en perspective. En plein mon genre de musique.

    En plus, on nous promet des surprises. Piers Faccini est-il déjà parti?

    À partir de 18 h 35.

    On aurait aussi aimé voir :

    Le rock cajun de Lost Bayou Ramblers et la soul magique de Charles Bradley, 18 h et 20 h, scène Hydro-Québec.

    Oh, pis avouons-le donc… avoir eu rien de mieux à faire, on serait allé voir Johnny Halliday sur la scène Bell. 21 h 35.

    Hollerado au Cercle, à 23 h 30. Ça a l’air prometteur comme pop.

    On va laisser faire…

    Le chialage à propos de l’organisation du Festival. Un jour, il va falloir que les gens comprennent ce qu’ils achètent lorsqu’ils achètent un laissez-passer du FEQ. J’arrête là. J’en parlerai plus longuement plus tard. Là, j’ai du boulot qui m’attend!

    Jacques Boivin

    10 juillet 2012
    Festival d’été de Québec, Festivals, Spectacles
  • Festival d’été de Québec, jour 4 : Compte-rendu

    Au Festival d’été de Québec, les têtes d’affiche ne sont pas tout le temps des gros noms de la scène internationale. Il arrive parfois qu’on invite des monstres sacrés de la chanson d’ici à faire la grande scène, un peu en hommage. Ces spectacles attirent une foule généralement très sage, comme la grande vedette que les spectateurs viennent voir et entendre. Cette année, on aura également un peu intronisé Jean Leloup au temple de la renommée du rock québécois, qui est lui-même devenu un genre de monstre sacré… et multigénérationnel!

    Soirée moins enrichissante sur le plan de la quantité, puisque je n’ai vu que deux prestations, mais la qualité, elle, n’a pas manqué.

    Compte-rendu d’une soirée magique, passée en famille. Il faut donc prendre compte du fait que je n’étais pas dans des conditions idéales. Elle est loin, la scène, quand on est en haut de la butte. 😉

    Misteur Valaire : Danse chic

    [singlepic id=61 w=320 h=240 float=left]Soyons honnêtes : avant que le spectacle ne débute, moi, ceux que j’attendais avec impatience, c’étaient nos amis de Misteur Valaire avec leur pop électro complètement folle et dansante. Cette musique est taillée sur mesure pour des grands événements comme ceux que nous avons sur les Plaines. Les gars ont d’ailleurs l’habitude, ayant été la tête d’affiche du grand événement du Festival de Jazz de Montréal l’année dernière.

    Dès leur arrivée en costume blanc chic, les membres du groupe ont fait danser le parterre (oui, oui, on vous voyait à l’arrière… c’était pas difficile, j’étais dans un coin où tout le monde était sur ses mains) et fait défiler leurs chansons les plus groovy. Béni BBQ est venu pousser quelques tounes, et nombreux sont ceux qui ont découvert la jolie voix de Fanny Bloom. Des danseuses accompagnaient les gars dans des chorégraphies élaborées et les animations en arrière-plan étaient tout simplement savoureuses.

    Évidemment, lorsque les gars de Bran Van 3000 sont débarqués pour Ave Mucho, le parterre a explosé (pendant que ma voisine me demandait qui c’étaient, les monsieurs dont lui avec le gilet des Nordiques… oh pis c’est quoi qui joue?). Et, comme moi, les gros fans se sont mis à espérer pour le reste de la soirée.

    Ce groupe-là, il faut le réinviter. Carte blanche avec plein d’invités. Party garanti.
    Excellent

    Jean Leloup : Monstre sacré

    [singlepic id=63 w=320 h=240 float=left]Tous ceux qui m’ont entendu parler du Festival cette année savent que j’attendais cette prestation avec une brique et un fanal. Leloup m’avait déçu par le passé et j’ai promis que je ne m’y ferais plus prendre, oh que non, juré craché. Pfouit!

    Pourtant, il m’a bien eu, Leloup. Il m’a bien eu.

    Tout d’abord, il est arrivé à 21 h 31. Depuis quand Leloup arrive-t-il à l’heure? Depuis quand commence-t-il en force avec Isabelle, Nathalie, Cookie, Faire des enfants et Think About You? Pas de jam de 30 minutes en vue sur Je joue de la guitare? Pas besoin de vous dire qu’après ce départ absolument canon, sur les chapeaux de roues, la foule était conquise et on a même vu des gens à l’arrière taper des mains… poliment.

    Heille gang, c’est un show rock!

    Son Paradis perdu était efficace et émouvant. Et la foule s’est mise à sautiller pendant le refrain de La vie est laide. Même sa Plus belle fille de la prison, aux accents blues, était bien sentie, tout en blues.

    Leloup a continué d’enfiler un hit après l’autre, chacun apportant un petit moment de bonheur. Puis, mon voeu du début de la soirée s’est exaucé quand James Di Salvio (Bran Man lui-même) est apparu pour Johnny Go. O. M. F. G. J’ai eu un orgasme musical comme j’en ai rarement eu.

    Ma blonde était dedans. Mon amie Isabel, que je connais depuis la sortie du Dôme (ça fait longtemps!!!), était dedans. Nous chantions les paroles par coeur et nous n’étions pas les seuls. L’extase était à son comble lorsqu’en clôture du spectacle (avant les rappels), Leloup a interprété Le Dôme. Nous avons chanté en choeur, j’ai versé une larme, tout était parfait.

    Les deux rappels ont permis à Leloup de savourer tout l’amour que Québec avait pour lui. Amour qui semble indéfectible. Faut dire qu’avec I Lost my Baby et la Vallée des réputations, il était difficile de partir sans l’aimer. Et j’allais oublier Voyager, avec Di Salvio qui s’est lancé dans un bref freestyle…

    Leloup a montré hier soir qu’il était vraiment un monstre sacré du rock québécois. Est-ce que quelqu’un d’autre que lui peut meubler un show de deux heures, sans temps mort, avec seulement des grands succès (n’oubliez pas qu’il ne les a même pas toutes faites!). Pire encore : il est multigénérationnel, tel un Paul McCartney moderne. Il y avait au moins trois générations présentes sur les Plaines, et quelques boomers sont même venus faire leur tour.

    De loin la meilleure prestation que j’ai vue au Festival cet été. En fait, c’est le meilleur show que j’ai vu cet été. Oui, ça dépasse Radiohead à Bonnaroo. À ce point.
    Excellent

    Ce soir, on va voir…

    Rikers : On les compare à INXS à leurs débuts. Bien hâte de voir ça. 19 heures, scène Bell.

    Dashboard Confessional : Je les ai toujours plus ou moins aimés, ceux-là. Voilà leur chance de faire quelques nouveaux fans. 19 h 45, scène Bell.

    Bon Jovi : Le show que mes enfants attendent depuis l’annonce officielle en avril dernier. On n’en demandera pas trop à John, Ritchie et la bande. Juste du bon rock, des hits, et un bon moment.  21 heures, scène Bell.

    On aurait aussi aimé voir…

    Salomé Leclerc, pour sa folk sublime qui m’avait littéralement fait tomber amoureux d’elle dès la sortie de l’album Sous les arbres l’automne dernier, Monogrenade, pour sa pop tantôt animée, tantôt atmosphérique, mais toujours accrocheuse, et Pierre Lapointe, pour sa belle gueule et son univers unique. À partir de 19 heures, scène Loto-Québec.

    Osaka Monaurail, pour voir le James Brown japonais…, et Galactic ft. Corey Glover, pour un spectacle funk haut en couleur avec l’ex leader de Living Colour. 19 h 30 et 21 h 30, scène Hydro-Québec.

    Qualité Motel, pour revoir les gars de Misteur Valaire dans un contexte plus intimiste… des invités surprise? Aucune idée. Mais ça va sûrement être noir de monde!23 h 30, le Cercle.

    On va laisser faire…

    Walk off the Earth : Tout le monde a capoté en voyant la vidéo où ils reprennent le succès de Gotye, Somebody that I Used to Know, tous ensemble sur la même guitare. Oui, c’est impressionnant, mais la reprise est moins bonne que l’originale. Et ce que j’ai entendu d’eux ne m’impressionne pas plus qu’il faut. Ah, peut-être serais-je surpris si je leur tendais une oreille plus attentive! 22 h 15, à l’Impérial

    Jacques Boivin

    9 juillet 2012
    Festival d’été de Québec, Festivals, Non classé, Spectacles
  • Festival d’été de Québec 2012, jour 3 : Compte-rendu

    Déjà un tiers de festival derrière la cravate. *Soupir* Ça passe vite! Paraît que vous avez aimé Lionel Richie? Vous avez trouvé le « world » de Deltron 3030 étrange? Vous avez dansé jusqu’aux petites heures avec Yuksek et Kid Koala en basse-ville? À moins que comme moi, vous vous trouviez dans un parc de la Francophonie plus que bondé et votre objectif était de ne pas trop pleurer pendant la prestation de City and Colour.

    Encore une fois aujourd’hui, j’ai quatre prestations à résumer (même si certaines le seront plus rapidement que d’autres) et beaucoup d’autres choses à vous dire. On va donc commencer tout de suite.

     

    Orgone : résolument funk

    [singlepic id=58 w=320 h=240 float=left]C’est sur une scène Hydro-Québec toute ensoleillée que le groupe funk américain Orgone nous a fait danser pendant 90 minutes. Le groupe, mené par la guitare de Sergio Rios et la basse d’Ethan Philips, a replongé les nombreux spectateurs (la place d’Youville était à moitié pleine… pas mal pour un show en après-midi) dans les années 70, les films blacksploitation et tout.

    La prestation était principalement instrumentale, mais Fanny Franklin est venue ajouter sa voix à quelques morceaux.

    Discussion entre ma blonde et moi : « Mais c’est du disco, ça! »
    – Non, c’est du funk.
    – C’est la même maudite affaire!
    – Non. Le disco, c’est quétaine. Le funk, c’est cool.

    Orgone était résolument funk, hier.
    Excellent

    Eight and a Half : meilleur sur disque

    [singlepic id=57 w=320 h=240 float=right]Le parc de la Francophonie se remplissait tranquillement pas vite quand Eight and a Half est entré sur scène. Malheureusement, on avait beau avoir droit à deux membres de The Stills et à un ancien Broken Social Scene, le courant avait du mal à passer entre le groupe et le public, qui était là en grande partie uniquement pour voir Dallas Green.

    Il est vrai aussi que si je vous dis que le groupe est composé de membres des Stills et de BSS, vous ne vous attendrez pas à un spectacle où les claviers et l’électronique sont omniprésents. Ça a dû en dérouter quelques-uns…

    Dommage, le matériel est bon, mais c’est exactement le genre de musique qui s’écoute dans le piton, à la maison, pendant un trip exploration.

    Correct, sans plus

    Ron Sexsmith : Excellente prestation… dans l’indifférence générale

    [singlepic id=59 w=320 h=240 float=left]On a demandé à la foule, qui se faisait de plus en plus compacte, de se lever pour pouvoir laisser entrer plus de festivaliers. Lorsque l’artiste ontarien est arrivé sur scène, le Pigeonnier était pas mal plein… de gens qui discutaient et qui n’ont pas compris qu’ils gâchaient le spectacle de leurs voisins qui étaient peut-être venus pour Sexsmith, qui possède un répertoire sympathique qui méritait la peine d’être entendu.

    Seuls moments de grâce où tout le monde s’est tu : Secret Heart et Brandy Alexander, la première ayant été reprise par Feist, la deuxième étant une collaboration avec l’artiste ontarienne.

    Peut-être aurait-il plus attiré l’attention avec son band complet?

    Vraiment dommage, ce manque de savoir-vivre, qui a gâché mon appréciation du spectacle… et celle de bien du monde.

    Décevant

    City and Colour : Pure extase

    [singlepic id=60 w=320 h=240 float=right]J’ai manqué la bande à Dallas Green à Bonnaroo en espérant bien me reprendre au FEQ. City and Colour se trouve dans ma liste de lecture régulière, mais je dois bien admettre que je ne connais aucun titre par coeur. Je sais juste que chaque fois que j’entends une de leurs pièces, je la reconnais facilement et j’écoute attentivement.

    Le country-folk de City and Colour convient parfaitement à une scène comme le parc de la Francophonie, où les milliers de spectateurs ont hoché de la tête et tapé du pied dès la première chanson, We Found Each Other in the Dark. Accompagné de son groupe de musiciens talentueux, Dallas Green a offert aux spectateurs une prestation divisée en trois parties : la première, plus rock, avec le groupe.

    Puis le groupe a quitté la scène, laissant seuls Green et sa guitare, pour quelques pièces plus intimes qui vont droit au coeur, dont Hello, I’m in Delaware. Il était drôle de voir la foule, la même qui n’était pas assez polie pour tendre l’oreille à Ron Sexsmith, écouter religieusement Green et sa superbe voix cristalline.

    Lorsque le groupe est revenu pour terminer le spectacle, nous avons eu droit à quelques tonnes de briques (The Girl, Waiting, Fragile Bird et Sorrowing Man, qui en a donné plein la gueule à un public qui en redemandait). Pour le rappel, après Comin’ Home, le groupe a interprété un classique de Neil Young, Like a Hurricane.

    Les milliers de spectateurs sont repartis, heureux, à la maison. Ce concert était sublime. Est-ce qu’on pourrait rêver à un doublé Bon Iver-City and Colour sur les Plaines dans quelques années? 🙂

     Excellent

    Réflexions, trucs et conseils

    Oui, il faut arriver plus tôt que jamais pour s’assurer une place pour les spectacles qu’on veut voir. Ce n’est pas une raison pour papoter pendant les premières parties.

    Aussi, apprenez à gérer votre espace. C’est quelque chose qui s’apprend. Ça vous énerve quand tout le monde passe en face de vous? Ça, c’est parce que vous laissez l’espace pour le faire. Un grand de 6 pieds 4 vient s’installer devant votre carcasse de 5 pieds? Ça, c’est parce que vous avez laissé l’espace pour le faire. Apprenez à expérimenter. Essayez des endroits différents aux scènes que vous fréquentez le plus souvent. Vous finirez par vous rendre compte que certains endroits sont meilleurs que d’autres. Et non, ce n’est pas toujours la clôture en avant!

    Ce soir, on va voir…

    Misteur Valaire : Le collectif québécois viendra faire danser les Plaines au début de la soirée. Les gars donnent tout un show et ils ont déjà montré qu’une foule imposante, ça ne leur faisait pas peur.

    Jean Leloup : Tantôt excellent, tantôt pourri, on se demande dans quelle forme sera Mister Wolf ce soir. Tous ceux qui ont vu les spectacles de la présente tournée sont unanimes : il est dans une forme du tonnerre! J’ai vu les différents setlists et on est en droit de s’attendre à une prestation qui plaira aux fans de la première heure, comme moi.

    [youtube http://youtu.be/Bxccij9Zjxc]

    On aurait aussi aimé voir…

    Kandle et Cults, à l’Impérial. Pour la découverte d’artistes qui ont encore tout à prouver et du matériel pour le faire. Osaka Monaurail, Delhi 2 Dublin et Slobodan Salisevic Orkestar à la scène Hydro-Québec. Pour voyager pour pas cher.

    On va laisser faire…

    La soirée hip-hop au Pigeonnier. J’en ai assez vu, là! 😉

     

    On se reparle plus tard ce soir. Ou demain matin.

    Jacques Boivin

    8 juillet 2012
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